Au, Emlingen est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (51,4 %), forêts (26,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), cultures permanentes (8,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le toponyme se compose du nom germaniqueEmilio et de la terminaisoningen[17], ce qui suggère que le village a été fondé dans le cadre de la conquête et colonisation desFrancs. La découverte de tombes deMérovingiens soutient cette hypothèse[18].
Le village est mentionné pour la première fois en1304. On raconte que le nom du village viendrait d'un tilleulLinde en haut alémaniqueLinga. Mais on disait autrefois Emilingen (1394), ce qui indique un nom de personne pourvu d'une désinence. D'après cette dernière, qui caractérise la plus ancienne couche toponymique germanique, le nom remonterait à l'époque alémanique (Ve siècle).
Certains spécialistes[Qui ?] pensent même qu'il ne s'agit ici que d'une adaptation par lesAlamans d'un terme plus ancien encore, d'unAemiliacum gallo-romain. Cette thèse n'est pas prouvée, mais s'accorde avec les données archéologiques : c'est à Emlingen que se situait le point d'éclatement de la grande chaussée romaine venant deBesançon.
Une branche continuait versKembs, l'autre menait versRixheim et la troisième versHégenheim. Ce carrefour devait se situer très exactement à l'extrémité sud des terres qu'Emlingen a conservé au-delà du Thalbach, et la limite orientale de cette section coïncide encore largement avec le début de l'itinéraire de Kembs. On y trouve aussi à côté desFichten, le lieu-ditKalti Herberg, un souvenir d'une ancienne auberge.
Lecouvent de Saint-Morand y possédait unecour colongère. Les droits des ressortissants de cette grande propriété ont été fixés par écrit entre 1420 et 1541, et complétés dès 1458.
L'historien Büttner, dans un ouvrage sur ces constitutions, a fait l'analyse de ces documents, car ils représentent des analogies remarquables avec ceux d'autres localités sundgoviennes, commeGrentzingen,Berentzwiller,Buethwiller ouSpechbach-le-Haut. Il existe pour Emlingen des registres inventoriant les biens desClarisses de Bâle, l'un de 1598, l'autre de 1738. Et surtout, il y avait l'ancien pèlerinage de laVierge des 7 Douleurs, qui se situait autrefois sur la route, de l'autre côté de la vallée, mais qui a été transféré dans le village en 1759.
En 1777, il est rappelé qu'il est interdit d'y célébrer des offices sans l'autorisation du curé de Wittersdorf, de qui elle dépendait. Deux statues représentant, l'unesainte Odile, l'autresaint Fridolin. Différents auteurs indiquant que laKalti Herberg servait de refuge aux pèlerins, mais sa situation à l'emplacement même du carrefour romain rend probable une origine bien plus ancienne.
À l'abri de cette « montagne » et dans un angle mort des courants atmosphériques, Emlingen a moins de pluies, d'orages et de grêle queHeiwiller ouJettingen.
Une particularité est l'exploitation du sous-sol, forme de calcaire gréseux duSannoisien supérieur, étage de l'Oligocène, du début de l'ère tertiaire. Sur une carte géologique, le vallon d'Emlingen présente une demi-douzaine de carrières, dont l'une, à 1,5 kilomètre au nord du village, a été sommairement décrite par Delbos etKoechlin.
Sur une épaisseur de 8 mètres, on trouve divers bancs de pierre à chaux et de pierre à moellons. Les calcaires d'eau douce passent latéralement à des grès très fins, et une sablière donnait, il y a cent ans déjà, du sable blanc de bonne qualité. Mais, de même que le centre de communications se déplaçait, sous la direction descomtes de Ferrette, vers l'ouest àAltkirch, les vieuxfours à chaux d'Emlingen s'éteignaient cependant que la grande usine de ciments s'installait, également près d'Altkirch.
Emlingen, qui avait 307 habitants en 1841, n'en dénombrait plus que 173 en 1926, mais depuis l'on note une très légère reprise. Parmi les noms de famille revenant souvent on retiendra les Delunsch, les Figenwald, les Biechlin, les Ochsenbein, les Rietsch, les Zimmermann. En 1961, on comptait 215 habitants dont 3 octogénaires, 10 septuagénaires, mais aussi 48 enfants.
De 1957 à 1961, l'effectif scolaire fut à son maximum, mais semble se stabiliser. La classe unique était « bourrée » et c'est ainsi qu'en 1959, le conseil municipal fut amené à construire une nouvelle école pour abriter une2e classe, la classe enfantine.
En 2020, le village a de nouveau dépassé les 300 habitants. L'école a été regroupée avec celles de Tagsdorf et d'Obermorschwiller en 1979, se spécialisant sur les classes maternelles et primaires. Vers 2015, nouveau regroupement avec l'école de Wittersdorf en plus: il ne reste plus que les maternelles à Emlingen. Selon les années, les autres classes sont regroupées par niveau sur Wittersdorf, Obermorschwiller et Tagsdorf. Un projet d'école unique a été abandonné entretemps, notamment à cause de son coût[19].
L'ancien logement de l'instituteur a été transformé en périscolaire, géré par la Comcom du Sundgau.
Emlingen a été libéré par le 2ème Cuirassier de la 1e DB le 20 novembre 1944. On peut retrouver le déroulement dans sonjournal de marche du 2ème Cuirassier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2022, la commune comptait 313 habitants[Note 5], en évolution de +11,79 % par rapport à 2016 (Haut-Rhin : +0,66 %,France horsMayotte : +2,11 %).
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 520 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/1980 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)