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L'embryologie est l'étude de la croissance d'un organisme durant toute lagestation, c'est-à-dire à la fois pendant la période embryonnaire et la périodefœtale.
Embryon humain de cinq semaines (grossesse tubaire) ; on note la tête en haut avec l'ébauche des yeux ; les bras et les jambes sont à l'état de bourgeons.Embryon humain d'environ six semaines.Un embryon humain âgé d'environ 7 semaines.
Chez l'être humain, le stade embryonnaire dure huit semaines (soit dix semaines d'aménorrhée). Cette période aboutit à la formation dufœtus. Au-delà et jusqu'au terme de lagrossesse, on parle defœtus.
Dans notre espèce, lafécondation d'unovocyte, gamète femelle, par unspermatozoïde, gamète mâle, engendre un zygote (ou cellule-œuf). Lors de cette union, en apportant les molécules de son noyau, le spermatozoïde, ougamète mâle, transmet la moitié des chromosomes du zygote et quelques autres molécules épigénétiques. L'ovocyte fournit l'autre moitié des chromosomes et le reste des molécules du zygote, y compris ses molécules épigénétiques. Chacun de ces deuxgamètes apporte donc sa part d'information génétique sous la forme dechromosomes et de molécules épigénétiques. Les mitochondries de l'embryon ne provenant que de l'ovocyte, l'analyse du patrimoine génétique des mitochondries permet de retracer les lignes de reproduction maternelles. L'ensemble du matériel génétique humain ainsi réuni sera reproduit lors des divisions successives de l'œuf, par le processus demitose à quelques exceptions près. Des cellules mutent lors des mitoses et transmettent ces mutations à leur descendance. Certaines de ces mutations sont programmées dans les lymphocytes "mémoires" B et T, et dans certains neurones, d'autres sont aléatoires et favorisées par les conditions de vies inappropriées de leu cellule (M. Radmann, gènes SOS). Lors de sa première semaine, l'embryon est nourri et hydraté par des sécrétions des glandes utérines stimulées par laprogestérone produite par lecorps jaune de l'ovaire.
Jusqu'au quatrième jour, les cellules se divisent sans se différencier au sein de la coque pellucide héritée de leur ovule. Chacune d'elles est qualifiée de totipotente : placée dans un utérus, elle peut engendrer un fœtus viable. Lors de ce quatrième jour, en fermant les espaces qui les séparent et en s'aplatissant, les cellules de l'embryon se spécialisent et perdent leur totipotence. Les plus extérieures de l'embryon le compactent et deviennent son trophoblaste. Les cellules internes deviennent le pôle embryonnaire. Au cinquième jour, le trophoblaste perce la coque pellucide. Il en sort avec les cellules embryonnaires qu'il protège en son sein. Au septième jour après la fécondation, les cellules au contact de l'utérus prolifèrent et constituent le placenta de l'embryon. En creusant l'utérus, ce placenta s'implante, avec le reste de l'œuf, dans l'endomètre : c'est lanidation. Au contact du placenta la ou les survivantes deviennent le bouton embryonnaire. Les cellules embryonnaires déficientes ou trop loin du placenta se suicident et libèrent leur contenu dans le blastocèle : la cavité au contact du trophoblaste et séparée du placenta par le bouton embryonnaire. Une couche de cellules extra-embryonnaires sépare le bouton embryonnaire de ce blastocèle. A J8 une autre cavité, l'amnios, se développe entre le bouton embryonnaire et le placenta. Le bouton embryonnaire est séparé de l'amnios par une couche de cellules extra-embryonnaires.
L'embryon humain est sexuellement peu différencié jusqu'à la septième semaine après la conception : il ne possède alors que desgonades primitives et lescanaux de Wolff et deMüller. Lors du développement du système reproducteur femelle les ovaires produisent desœstrogènes. Cette hormone permet le maintien des canaux de Müller[1], qui se transforment peu à peu enoviductes[2]. Chez l'embryon féminin, les canaux de Wolff dégénèrent par l'absence detestostérone[2],[3] et la différenciation est favorisée par legène DAX1, qui inhibe les caractères masculins[1]. Chez l'embryon masculin, à partir de la huitième semaine, legène SRY porté par le chromosome Y déclenche le développement du système reproducteur mâle[3],[2].
Développement de l'embryon (à g.) jusqu'aufœtus (à d.).
L'embryon humain a des ébauches debranchies. Elles sont situées de chaque côté de la tête, mais avant la septième semaine, elle se rétractent laissant place aux glandes parathyroïdes et les thymus. Ces stigmates sont hérités de nos ancêtre tétrapodes (quatre membres) sortis des eaux il y a plus de 350 millions d’années[4].
En droit français, l'embryon n'est pas considéré comme une personne juridique. Cette position est partagée par un certain nombre de systèmes juridiques[5].
En France, l'interruption volontaire de grossesse est autorisée jusqu'à 16semaines d'aménorrhée (14 semaines de grossesse) depuis le[6] ; en Belgique, jusqu'à 14semaines d'aménorrhée — soit au-delà du stade de l'embryon. Mais l'avortement est possible, au delà de ce délai, et jusqu'à la fin de la grossesse, en cas de danger grave pour la santé de la personne enceinte ou de forte probabilité de le fœtus soit atteint d'une pathologie grave et incurable au moment du diagnostic.
D'autres États autorisent l'IVG à des stades plus avancés que ne le fait la France : l'avortement aux Pays-Bas est ainsi autorisé jusqu'à 24 semaines de grossesse sur seule demande de la personne enceinte ; l'avortement au Canada ne connait aucun délai légal.
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LeParlement français a adopté mardi 6 août 2013[8], par un vote des députés, un texte autorisant la recherche sur l’embryon et lescellules souches. Cette recherche est possible sous des conditions très strictes établies dans l'article L2151-5 duCode de la santé publique[9] liées au but des expériences menées,à la nécessité d'utilisation de l'embryon, à l'absence de projet parental entourant l'embryon et au consentement des parents, ou du membre survivant du couple. Il faut noter qu'il s'agit d'embryons conçusin vitro[9]. Ce projet de loi fut soutenu par lepremier gouvernement de Jean-Marc Ayrault[10].
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L'Église catholique ne s'est pas formellement prononcée sur le moment précis de l'animation de l'être humain. Son instruction romaineDonum Vitae suggère que l'embryon possède une âme spirituelle dès sa conception[11].
Le développement de l'embryon de la plupart des animauxmulticellulaires, oumétazoaires, comprend successivement :
Le clivage ou la segmentation qui correspond aux premièresmitoses de l'embryon ;
Lagastrulation qui met en place les deux (ectoderme,endoderme) ou trois (+mésoderme) feuillets embryonnaires qui vont former les tissus et organes caractéristiques de l'espèce. L'organisation de l'embryon est souvent bouleversée au cours de ce processus qui implique de nombreuses migrations cellulaires ;
Laneurulation et l'organogénèse au cours desquels le système nerveux et les organes se forment à partir des feuillets.
Les embryons des métazoaires peuvent respirer soit par diffusion directe à travers letégument (exemple : embryons d'amphibiens), soit à l'aide d'une annexe embryonnaire qui joue le rôle de « poumon » ou de « branchie » transitoire (embryons d'amniotes, pour la plupart desmammifères c'est leplacenta qui assure ce rôle).
Les embryons des métazoaires peuvent se nourrir à partir des réserves contenues dans leurs cellules et déposés initialement dans l'ovocyte par leur mère (embryons d'arthropodes, d'amphibiens), ou se nourrissent à l'aide d'annexes embryonnaires (embryons d'amniotes, pour la plupart des mammifères c'est leplacenta qui assure ce rôle).
La polyembryonie se définit par la formation d'au moins deux embryons viables à partir d'une seulecellule-œuf. Elle correspond chez les humains à la formation dejumeaux monozygotes (univitellins, « vrais » jumeaux ou jumeaux « identiques »).