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Elio Di Rupo

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Pour les articles homonymes, voirElio (homonymie) etDi Rupo.

Elio Di Rupo
Illustration.
Elio Di Rupo en 2024.
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
(1 an, 4 mois et 9 jours)
Élection9 juin 2024
CirconscriptionCollège francophone
Législature10e
Groupe politiqueS&D

(2 ans, 4 mois et 21 jours)
Élection18 juin 1989
CirconscriptionCollège francophone
Législature3e
Groupe politiqueSOC
SuccesseurClaude Delcroix
Ministre-président de Wallonie

(4 ans, 10 mois et 2 jours)
GouvernementDi RupoIII
Législature10e
CoalitionPS-MR-Ecolo
PrédécesseurWilly Borsus
SuccesseurAdrien Dolimont

(1 an, 9 mois et 14 jours)
GouvernementDi RupoII
Législature7e
CoalitionPS-CDH
PrédécesseurJean-Claude Van Cauwenberghe
SuccesseurRudy Demotte

(8 mois et 20 jours)
GouvernementDi Rupo I
Législature6e
CoalitionPS-PRL-Ecolo
PrédécesseurRobert Collignon
SuccesseurJean-Claude Van Cauwenberghe
Président du Parti socialiste belge

(5 ans, 2 mois et 28 jours)
PrédécesseurPaul Magnette
SuccesseurPaul Magnette

(12 ans, 2 mois et 20 jours)
PrédécesseurPhilippe Busquin
SuccesseurThierry Giet
Premier ministre de Belgique

(2 ans, 10 mois et 5 jours)
MonarqueAlbertII
Philippe
GouvernementDi Rupo
Législature53e
CoalitionPS-CD&V-MR-SP.A-Open-VLD-CDH
PrédécesseurYves Leterme
SuccesseurCharles Michel
Bourgmestre de Mons

(18 ans, 1 mois et 25 jours)
PrédécesseurMaurice Lafosse
SuccesseurNicolas Martin
Vice-Premier ministre belge
Ministre fédéral de l'Économie et des Télécommunications

(5 ans, 5 mois et 16 jours)
Premier ministreJean-Luc Dehaene
GouvernementDehaeneII
PrédécesseurMelchior Wathelet
(Économie) à partir de 1995
Lui-même(Télécoms)
SuccesseurRudy Demotte
(Économie)
Rik Daems(Télécoms)
Ministre francophone de l'Éducation

(2 ans et 19 jours)
Ministre-présidentBernard Anselme
Laurette Onkelinx
GouvernementAnselme
Onkelinx I
PrédécesseurYvan Ylieff
SuccesseurPhilippe Mahoux
Député belge

(31 ans, 6 mois et 24 jours)
Élection13 octobre 1985
Réélection13 décembre 1987
24 novembre 1991
21 mai 1995
13 juin 1999
18 mai 2003
10 juin 2007
13 juin 2010
25 mai 2014
Législature46e,47e,48e,49e,50e,51e,52e,53e et54e
Groupe politiquePS
Biographie
Date de naissance(74 ans)
Lieu de naissanceMorlanwelz-Mariemont (Belgique)
NationalitéBelge
Parti politiquePS
Diplômé deUniversité de Mons
Site webeliodirupo.be

Signature de Elio Di Rupo

Image illustrative de l’article Elio Di RupoImage illustrative de l’article Elio Di Rupo
Premiers ministres de Belgique
Ministres-présidents du gouvernement wallon
Ministres d'État de Belgique
modifier 

Elio Di Rupo, né le àMorlanwelz-Mariemont, est unhomme d'Étatbelgefrancophone, président duParti socialiste (PS) de1999 à2019,Premier ministre de Belgique de2011 à2014 et trois foisministre-président de Wallonie[1],[2] de1999 à2000, de2005 à2007 et de2019 à2024.

Il entre au gouvernement fédéral en1994, comme vice-Premier ministre et ministre des Entreprises publiques, puis de l'Économie à partir de1995. En1999, il prend la présidence du PS, tout en devenantministre-président du gouvernement wallon, un poste auquel il renonce dès l'année suivante, quelques mois avant d'être élubourgmestre deMons. Il retrouve, en2005, la tête dugouvernement wallon, deux ans après avoir été « informateur » à la suite desélections législatives fédérales.

Après la défaite historique du PS auxélections fédérales de 2007, il renonce à diriger laRégion wallonne et se concentre sur la direction du parti, qui parvient à redevenir le premier parti francophone dès lesélections régionales de 2009. À la suite desélections fédérales anticipées de 2010 et dans un contexte decrise politique, il est désigné préformateur, puisformateur en2011. Le, il remet au roi la composition dugouvernement, et celui-ci le nommePremier ministre. Il prête serment le mardi6 décembre devant le roi, et obtient la confiance de la Chambre le samedi10 décembre. Le, il cède le poste de Premier ministre au libéralCharles Michel.

Le 13 septembre 2019, il devient pour la troisième foisministre-président de Wallonie.

Il est aussi le premier chef de gouvernement ouvertementhomosexuel de l'Union européenne.

Enfance et études

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Elio Di Rupo naît le, àMorlanwelz-Mariemont, de parents d'origineitalienne, arrivés enBelgique en1947[3]. Sa famille est originaire de la petite commune deSan Valentino in Abruzzo Citeriore, dans lesAbruzzes[4]. Son père meurt d'un accident de la route en juillet 1952. Sa mère s'occupe seule de la famille de sept enfants. De condition très modeste,il comprend très tôt que c'est par l'éducation qu'il parviendra à se construire un avenir[réf. souhaitée]. Son parcours lui permet de mener à bien un doctorat en chimie, à l'université de l'État à Mons, université au sein de laquelle il exerce par la suite un mandat comme conseiller d'administration.

Durant ses études, le jeune Elio Di Rupo commence à se construire une conscience politique. Il milite ensuite au sein duParti socialiste, dans lequel il dit avoir trouvé un écho à ses idéaux humanistes de justice sociale et de liberté individuelle.

Parcours politique

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Les débuts dans la politique locale

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En1982, Di Rupo entame sa carrière politique avec son élection à la fonction deconseiller communal deMons, et devient, en1986, l'échevin de la Santé, de la Rénovation urbaine et des Affaires sociales de la commune. En février1983, dans le cadre de ses fonctions, il crée leFestival international du film d'amour.

Du13 décembre 1987 au, il occupe les fonctions dedéputé pour l'arrondissement de Mons, durant les46e et47e législatures de la Chambre des représentants de Belgique). Lors des élections communales de1988, àMons, le député Di Rupo obtient le meilleur score de la listesocialiste, devançant la tête de liste. Les tensions qui s'ensuivent donnent lieu à des attaques à tonalité xénophobe, et Di Rupo s'efface, acceptant une place de combat pour lesélections européennes du, lors desquelles il décroche un poste dedéputé européen[5].

Dans les gouvernements

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Lors desélections législatives du, Elio Di Rupo est élusénateur. Il le reste jusqu'au.

Du au, il futministre à laCommunauté française, dans laquelle lesministres-présidentssocialistes successifs,Bernard Anselme puisLaurette Onkelinx, lui attribuent le titre deministre de l'Éducation. Entre le et le, il reprend également le poste de ministre de l'Audiovisuel, ainsi que celui de la Fonction publique jusqu'au.

Le, Elio Di Rupo remplaceGuy Coëme, démissionnaire à la suite de sa mise en cause dans l'affaire Agusta, pour la fonction de ministre des Communications et des Entreprises publiques et occupe le titre device-Premier ministre. Reconduit dans son titre de vice-Premier ministre, il est nommé, par la suite, ministre de l'Économie et des Télécommunications dans lepremier gouvernement fédéral decoalition rouge - romaine du Premier ministreJean-Luc Dehaene (CVP). Ayant retrouvé un siège dedéputé fédéral pour la circonscription deMons-Soignies, lors desélections législatives du 21 mai 1995, il est reconduit dans legouvernement Dehaene II, lors du remaniement ministériel du23 juin suivant, restantvice-Premier ministre. Un remaniement de l'exécutif fédéral faisant suite à la démission du vice-Premier ministre chargé des Finances et du Commerce extérieur,Philippe Maystadt, le ministre Di Rupo reçoit de plus les compétences du portefeuille ministériel du Commerce extérieur du au, accompagnant notamment le prince héritierPhilippe dans ses missions économiques à l'étranger.

Sa maîtrise limitée du néerlandais et de ses intonations s'explique selon lui à la fois par son apprentissage tardif et une surdité partielle[6],[7].

Vie privée

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En1996, dans le contexte de l'affaire Dutroux, Elio Di Rupo, qui est alors Vice-Premier ministre et Ministre de l'Économie et des Télécommunications[N 1], est accusé depédophilie ; cette accusation, relayée « par une certaine presse », s'avère finalement sans fondement, et semble s'être apparentée à une manœuvre de déstabilisation[8],[9]. En 2001, le politicien évoque ouvertement sonhomosexualité[10]. EnBelgique, il reste l'un des premiers hommes politiques belges de haut rang à l'avoir fait[11].

En2011, Elio Di Rupo devient le deuxièmechef de gouvernement au monde à s'être ouvertement déclaré homosexuel (après la Première ministre islandaise,Jóhanna Sigurðardóttir, en 2009) et le premier chef du gouvernement belge dans ce cas[12].

Ministre-président du gouvernement wallon et président du PS

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À la suite desélections législatives fédérales du (qui le voient être reconduit député pour la circonscription deMons-Soignies), il est l'un des principaux négociateurs des accords du nouveaugouvernement « Arc-en-ciel » dirigé par le libéral flamandGuy Verhofstadt. Cette tâche accomplie, il devientministre-président du gouvernement wallon le. Il reproduit à l'échelle régionale lacoalition arc-en-ciel entre lePS, leParti réformateur libéral (PRL) etEcolo. En quelques mois de travail intense, il rédige le « Contrat d’avenir pour la Wallonie » : un programme décennal qui réunit l’ensemble des forces vives de la Région autour d’un objectif de développement économique et social.

En, il est élu à la présidence duPS, au suffrage universel des membres. Il remporte 71 % des 40 000 voix face à trois autres candidats. Il quitte la présidence régionale le pour se concentrer sur la transformation et la modernisation du parti, et retrouve à cette occasion le siège de député fédéral pour lequel il s'était fait élire en1999 (et qu'il abandonne le).

Depuis, il est vice-président de l'Internationale socialiste.

Bourgmestre de Mons et nouveau projet socialiste

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Le, à la suite de sa victoire auxélections communales (lePS obtient 61,35 % des voix et trente sièges sur quarante-cinq[13]), il devientbourgmestre deMons. En2002, il reçoit le titre honorifique deministre d'État du roiAlbert II et participe à laConvention sur l'avenir de l'Europe.

Lors du1er mai2002, Di Rupo lança un appel en faveur de la création d'un « pôle des gauches ». Cet appel se concrétisera le par l'établissement des « convergences à gauche » avecEcolo.

En, il publieLe Progrès partagé, un livre de réflexion qui synthétise le travail effectué durant 500 jours au sein desAteliers du Progrès par les militants duPS et par les très nombreux progressistes venus les rejoindre pour repenser le message socialiste. Rajeuni, féminisé, ouvert à l’ensemble des sensibilités de gauche, lePS s’est ainsi doté d’un tout nouveau projet.

Son premier échevin, Nicolas Martin, désigné tête de liste PS pour les communales 2018 a annoncé le 26 mars 2018 qu'Elio Di Rupo ne serait pas candidat bourgmestre à l'occasion de ce scrutin[14].

Informateur en 2003

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Elio di Rupo en2003.

Le, auxlégislatives fédérales, lePS effectue un bond en avant considérable, tant àBruxelles qu’enWallonie, et conforte sa position de premier parti francophone. C’est la première fois qu’une telle progression est enregistrée par un parti au pouvoir.

Élu député fédéral désormais pour la circonscription duHainaut, Elio Di Rupo est nommé informateur par leRoi, le. Il consulte l’ensemble de la société civile et remet au chef de l’État un rapport, intitulé « Pour une Belgique créative et solidaire ». Ce texte servira de base lors des négociations qui déboucheront sur la formation de la nouvellecoalition « violette » entre socialistes et libéraux, en, toujours sous la direction deGuy Verhofstadt.

Administrateur

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Du 16 novembre 2004 au 6 octobre 2005, Elio Di Rupo est membre du conseil d'administration de la banqueDexia, actuelleBelfius[15].

À nouveau ministre-président wallon

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Le, il redevientministre-président du gouvernement wallon, à la suite de la démission deJean-Claude Van Cauwenberghe qui lui avait succédé en2000. Il conjugue ainsi les fonctions de président duPS et de « Premier » wallon. Il ne reconduit pas lacoalition arc-en-ciel au pouvoir au niveau régional depuis1999, mais forme à la place unecoalition rouge - romaine avec leCentre démocrate humaniste (cdH). Il reste lebourgmestre en titre deMons, mais, considéré comme bourgmestre empêché, il est remplacé par un bourgmestre faisant fonction,Jean-Claude Carpentier jusqu'à son décès, puis par le premier échevinRichard Biefnot. En, selonLa Dernière Heure, pour aider les étudiants orphelins à accomplir des études supérieures, il crée la fondation Franz Aubry, du nom d’un professeur deMorlanwelz qui a exercé une influence déterminante dans son parcours scolaire.

En, il est l’un des principaux initiateurs d’un « Plan Marshall » pour laRégion wallonne, qui vise à démultiplier les efforts entrepris afin que la Région renoue avec la prospérité.

Lors desélections communales du, la listePS qu'il emmène àMons perd près de 10 points et trois sièges, mais conserve la majorité absolue en voix et en nombre d'élus. Lui-même perd un tiers de ses suffrages de préférence. Conservant ses fonctions de ministre-président dugouvernement wallon et de président duParti socialiste, Elio Di Rupo demeurebourgmestre empêché de la ville etCatherine Houdart devient la bourgmestre faisant fonction de la commune[16].

La défaite de 2007

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Le, à la suite du recul socialiste à l'occasion desélections législatives de la veille (avec toutefois la réélection de Di Rupo comme député fédéral pour leHainaut), il annonce la mise sous tutelle de l'Union socialiste communale deCharleroi et de la Fédération socialiste de cette commune, encrise depuis plusieurs mois. Il demande par ailleurs la démission dubourgmestreLéon Casaert et de tous les échevinssocialistes deCharleroi, ce qui est fait le12 (avec l'échevincdHJean-Jacques Viseur). Le même jour, la majoritéPS-cdH à laRégion wallonne change en urgence, avec le soutien de l'opposition, une disposition du décret Courard régissant la loi électorale communale pour dénouer la situation àCharleroi : l'obligation d'appartenance du bourgmestre à la liste qui a fait le plus de voix est supprimée.

Renoncement à diriger la Région wallonne

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Le, l'ancien président duPSGuy Spitaels réagit à la défaite électorale socialiste et demande à Elio Di Rupo de ne plus cumuler les différents mandats qu'il occupe et de choisir entre ses mandats de bourgmestre deMons, président du parti et ministre-président du gouvernement wallon. Le14, Elio Di Rupo décide de l'anticipation de l'élection à la présidence duPS, qui a lieu enjuillet plutôt qu'enoctobre. Il annonce sa candidature et son renoncement à la charge de ministre-président s'il est réélu. Le, face à l'anciendéputé permanenthennuyer Jean-Pierre De Clercq, il est réélu par 89,5 % des voix exprimées par les militants socialistes[17]. Le19 juillet, il abandonne le poste de ministre-président au profit deRudy Demotte et redevient le jour même député fédéral de plein exercice puisbourgmestre à part entière deMons le23.

Maintien dans la coalition fédérale

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Durant six mois, après lesélections fédérales du, des tentatives ont lieu pour former une majorité libérale-chrétienne qui doit s’appeler l'« Orange bleue ».

La Belgique est plongée dans une crise institutionnelle grave et la question de l’éclatement du pays est au premier plan des préoccupations. LePS est alors rappelé augouvernement fédéral le dans le cadre d'une coalition dite « arménienne » ou « lilas » (sans les socialistes flamands) et contribue à une sortie de crise. À partir du, le nouveaugouvernement fédéral deHerman Van Rompuy (CD&V) de se centrer sur les problèmes économiques et sociaux.

LePS est alors confronté à des « affaires » locales qui vont brouiller son image et entacher l’action de l’ensemble de ses élus. De nombreuses exclusions sont prononcées et un code de déontologie est adopté.

Le retournement de 2009

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Contre toute attente, après une campagne de terrain intense, lePS retrouve largement sa domination enCommunauté française, lors desélections régionales du. Pour la première fois dans l’histoire du pays, Elio Di Rupo (qui a abandonné son mandat de député fédéral pour entrer auParlement wallon) peut constituer des « majorités progressistes » associantsocialistes,démocrates-chrétiens (devenus « humanistes ») etécologistes. Elio Di Rupo désigneRudy Demotte à la tête de laRégion wallonne et de laCommunauté française,Charles Picqué redevient ministre-présidentbruxellois et lesocialisteKarl-Heinz Lambertz reprend les commandes de laCommunauté germanophone.

Les législatives de 2010 et la crise politique

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Article connexe :Crise politique belge de 2010-2011.

Lesélections fédérales anticipées du faisant duPS le premier parti francophone et du camp socialiste (avec 13,71 % des suffrages et 26 sièges sur 150 à laChambre des représentants, 13,62 % et 7 élus directs sur 40 et 13 sièges en tout sur 71 auSénat), la première famille politique du pays (22,95 % et 39 députés, 23,1 % et 20 sénateurs sur 71), Elio Di Rupo est très souvent cité comme futurPremier ministre. Il quitte son siège auParlement wallon pour un à laChambre des représentants, élu dans la circonscription duHainaut.

Préformateur

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Le, leroi le charge d'unemission de préformation dugouvernement, faisant suite à la mission d'information deBart De Wever. Il doit alors trouver des points d'accords entre les partis politiques belges au sujet de trois grands problèmes : l’assainissement des finances publiques, le tissu socio-économique et la réforme institutionnelle[18].

Le29 août suivant, Elio Di Rupo présente sa démission àAlbert II, qui la refuse et demande au président duPS de trouver un compromis au niveau communautaire, notamment en ce qui concerneBHV et le financement deBruxelles[19]. À 18 heures se réunissent alors les négociateurs pour tenter de trouver finalement une solution. Quelques heures plus tard, Di Rupo propose la scission deBHV, un refinancement de 300 millions par an pourBruxelles, et 15 milliards de transferts de compétences auxrégions. Malgré l’accord des partis flamands de gaucheSP.a etGroen!, la proposition est rejetée, jugée insuffisante par laN-VA et leCD&V[20]. Devant cette impasse, leroi décharge Elio Di Rupo de sa mission le et nomme les présidents des deux chambres duParlement fédéral,André Flahaut (PS) etDanny Pieters (N-VA)[21].

Formateur

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Le,AlbertII le nommeformateur avec pour mission de négocier la sixième réforme de l’État et ensuite de constituer le prochaingouvernement fédéral belge. Quinze jours plus tard, il se rend chez leroi pour faire un compte rendu intermédiaire des négociations, avant de subir une opération des cordes vocales le lendemain qui le laisse sans voix pendant une semaine[22]. Di Rupo a terminé sa série de rencontres bilatérales avec les présidents des neuf partis participant aux négociations (N-VA,PS,MR,CD&V,Open Vld,Sp.a,cdH,Ecolo etGroen!)[22].

Le 28 mai 2011, l'« homme aunœud papillon[23] » est à nouveau élu président duPS avec 96,7 % des voix, après un résultat en1999 de 71 % et en2007 de 89,5 %.

Le, Elio Di Rupo remet àAlbert II sa note de base, prévue comme point de départ pour la formation du gouvernement fédéral[24]. Les points abordés par la note sont alors[25] :

  • l'assainissement budgétaire de 22 millions pour2015, grâce à 37 % de réduction des dépenses et 27 % d’augmentation des recettes ;
  • la scission deBruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), avec des compensations pour les six communes àfacilités linguistiques autour deBruxelles et sans compensation pour les autres communes faisant partie de l'arrondissement ;
  • le refinancement deBruxelles, notamment grâce au transfert de certaines compétences à laRégion Capitale ;
  • des transferts de compétences pour l'emploi, les soins de santé et les allocations familiales ;
  • l'autonomie fiscale desRégions ;
  • la réforme du marché du travail visant à faire diminuer le taux de chômage ;
  • la création d'une circonscription fédérale unique ;
  • la réforme duSénat comme organe représentant lesRégions et lesCommunautés.

Trois jours plus tard,Bart De Wever annonce que laN-VA rejette la note Di Rupo[26]. Toutefois, le14 septembre suivant, les huit autres partis participant aux négociations se sont finalement entendus sur un projet d'accord basé sur la note Di Rupo, avec surtout une scission de l'arrondissement électoral et judiciaire deBHV, tout en maintenant le système desfacilités dans les six communes de la périphérie bruxelloise[27],[28]. Puis, le8 octobre, les mêmes partis ont annoncé un accord pour un nouveau réaménagement des institutions fédérales, ramenant la durée de la législature nationale de 4 à 5 ans. Dans la périphérie flamande deBruxelles (en dehors des communes àfacilités), les droits linguistiques et administratifs spéciaux des habitants francophones devraient être supprimés pour la plus grande part. Des vitesses maximales différentes pourront être fixées sur les routes. La sécurité civile (pompiers et protection civile) par contre ne sera pas divisée[29].

Le, Elio Di Rupo présente au roiAlbert II une proposition decoalition gouvernementale entre six partis issus de trois familles politiques belges : lessocialistes duPS francophone de Di Rupo et laSp.a flamande deCaroline Gennez, leslibéraux duMR francophone deCharles Michel et de l'Open VLD néerlandophone d'Alexander De Croo, et lesdémocrates chrétiens duCD&V flamands deWouter Beke et duCDH francophone deBenoît Lutgen. Il s'agit alors d'une coalition dite « tripartite traditionnelle ». Elio Di Rupo a dû renoncer d'inclure dans cette alliance les écologistes francophones d'Ecolo et néerlandophones deGroen!, en raison du refus de l'Open VLD de participer à un gouvernement où ces derniers seraient présents, tandis que leCD&V avait fait savoir qu'il ne s'associerait pas à une majorité qui ne comprendrait pas les libéraux flamands[30].

Le, constatant un nouvel échec des négociations sur le budget fédéral, Elio Di Rupo demande au roi des Belges d'être déchargé de sa tâche de former un gouvernement mais le 23, ce dernier le charge de poursuivre sa mission. Le, un accord avec les représentants des six partis qui participent aux négociations gouvernementales est trouvé[31] et le roi charge Di Rupo de former un gouvernement le plus rapidement possible[32].

Nommé Premier ministre le6 décembre, il devient le premier socialiste francophone à diriger le gouvernement belge depuisEdmond Leburton. Il nomme, le lendemain, ungouvernement de douze ministres, dont six vice-Premiers ministres.

Premier ministre

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Article connexe :Gouvernement Di Rupo (Belgique).
Elio Di Rupo en 2012.

Après avoir prêté serment le 6 décembre 2011 devant le roiAlbert II, il prononce, le lendemain, un discours de politique générale devant leParlement fédéral et obtient la confiance de celui-ci le 10 décembre.

Son gouvernement entreprend de transférer aux régions certaines fonctions de la Sécurité sociale (allocations familiales, soins de santé, etc), ce qui sera accentué par le gouvernement de droite de Charles Michel[33].

À la suite desélections fédérales du 25 mai 2014, il remet le lendemain la démission de son gouvernement au roiPhilippe, qui le charge alors d'expédier les affaires courantes jusqu'à l'installation d'un nouveau gouvernement. Il est remplacé parCharles Michel au poste de Premier ministre, le 11 octobre 2014.

Retour à la tête du PS, puis de la Wallonie

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Quelques heures plus tard, il remet sa démission de la tête du Parti socialiste, dans le but de redemander leur confiance aux militants. Il se porte donc candidat à sa succession[34]. Il retrouve officiellement, le mois suivant, la présidence du Parti socialiste. Il y est réélu avec 93,6 % des voix[35].

Aux électionsfédérales etrégionales du, il est tête de liste dans le Hainaut pour le fédéral[36]. Malgré des résultats en baisse, son parti reste la première force politique francophone et garde la main pour la formation des gouvernements bruxellois et wallon[37]. Elio Di Rupo réalise un score personnel de 125 009 voix[38]. Il mène les négociations pour un former un gouvernement wallon, qui aboutissent à un accord de majorité entre le PS, leMouvement réformateur etEcolo. Di Rupo prend la tête du gouvernement wallon pour la troisième fois[39]. Il prête serment devant le roi Philippe, le[40].

Le 15 juillet 2024, il est remplacé dans cette fonction parAdrien Dolimont[41].

Député européen

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Elio Di Rupo est tête de liste aux élections européennes de juin 2024. Il est élu au Parlement européen avec 181 797 voix et siège au sein du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D).

Vie associative

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Il fait partie de lafranc-maçonnerie belge[42].

Synthèse des postes politiques

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Distinctions

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Notes et références

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Notes

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  1. Et non ministre de la justice comme indiqué dansIsabelle Garcin-Marrou,L’affaire Dutroux : de l’émotion à la mobilisation

Références

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  1. Wallonie - Les ministres - Élio Di Rupo, Ministre-Président de la Wallonie
  2. Site personnel du Ministre-Président de la Wallonie
  3. Dans le cadre d'un accord entre l'Italie et la Belgique visant à l'apportde 50 000 travailleurs italiens.Un article complet duSoir sur les origines de Di Rupo, datant d'avril 1997
  4. (fr)« Avec Elio Di Rupo, la Belgique veut croire au conte de fées »,Le Monde,
  5. Pierre-Yves Lambert,La participation politique des allochtones en Belgique - Historique et situation bruxelloise, Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant (coll. Sybidi Papers), juin 1999, 122 p.,(ISBN 978-2-87209-555-1)(fr)Version en ligne sur le site duSuffrage universel
  6. Commentaires donnés par Bart de Wever à un journaliste RTBF, septembre 2010.
  7. (fr)« Elio Di Rupo n'entend pas bien le néerlandais »,La Libre,
  8. Marie-Thérèse Coenen, Serge Govaert et Jean Heinen,L’État de la Belgique : 1989-2004 : quinze années à la charnière du siècle, éd. De Boeck, 2004,p. 151
  9. « L’affaire Trusgnach, une effrayante machination (archive) », surLe Soir Plus(consulté le)
  10. (fr)« Mais, manifestement, le fait que je me sois assumé et que j'en ai parlé ouvertement a servi d'exemple. J'ai reçu énormément de courriers de très jeunes me disant que cela leur a permis d'affronter plus simplement leurs parents car ils pensaient qu'en étant gay on était forcément banni de la société. Et le fait que j'ai parlé ainsi a fait que les parents ne peuvent plus dire que les gays sont des vauriens. »
  11. (fr)« Le premier coming-out public d'un homme politique »,La Libre,
  12. (fr)« La Belgique a (enfin) un nouveau Premier ministre… et il est gai » surÊtre en ligne
  13. Centre d'étude de la vie politique de l'Université libre de Bruxelles - Résultat de l'élection communale du 8 octobre 2000 à Mons (consulté le 27 avril 2007).
  14. « Di Rupo ne sera pas candidat à Mons, assure Nicolas Martin »,La Libre Belgique,‎(lire en ligne, consulté le)
  15. Page 111 : Monsieur Elio Di Rupo, qui avait été coopté par le conseil d’administration de Dexia SA le 16 novembre 2004. Monsieur Elio Di Rupo a démissionné du conseil d’administration de Dexia SA le 6 octobre 2005.
  16. « Site officiel de Mons - Résultat de l'élection communale du 8 octobre 2006 à Mons. »
  17. « Erreur404 - PS - Parti Socialiste », surwww.ps.be
  18. Di Rupo nommé « préformateur », David Coppi, site Le Soir, 9 juillet 2010.
  19. Le Roi refuse la démission du préformateur, site Le Soir, 30 août 2010.
  20. Le préformateur Elio Di Rupo joue les rappels, Martin Buxan, site La Libre, 30 août 2010.
  21. Flahaut et Pieters désignés médiateurs, Di Rupo déchargé, site de la Libre, 4 septembre 2010.
  22. a etbDi Rupo a vu le roi avant son opération, site Le Soir, 31 mai 2011.
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  40. « Gouvernement wallon: Elio Di Rupo a prêté serment devant le Roi », surLe Soir,(consulté le).
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Annexes

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Sources

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Chantal Samson & Livio Serafini,Elio Di Rupo : de la chrysalide au papillon, ÉditionsLuc Pire, Bruxelles, 1997(OCLC53233672)
  • Claude Demelenne,Pour un socialisme rebelle : suivi d'un entretien avec Elio Di Rupo, Vista, Bruxelles, 2002(OCLC77346027)
  • Elio Di Rupo,Le progrès partagé, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 2003(ISBN 978-2-87415-313-6)
  • Robert Falony & Xavier Mabille,Le Parti socialiste : un demi-siècle de bouleversements - DeMax Buset à Elio Di Rupo, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 2006(OCLC66373709)

Liens externes

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