Pour les articles homonymes, voirSanto.

Cet articlene cite pas suffisamment ses sources().
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| Nom de naissance | |
|---|---|
| Nom de ring | El Demonico Negro El Enmascarado El Hombre Rujo Murcielago Enmascarado II El Santo |
| Nationalité | |
| Naissance | |
| Décès | |
| Taille | |
| Poids |
| Fédération | |
|---|---|
| Carrière pro. | - |
El Santo de son vrai nomRodolfo Guzmán Huerta (né le àTulancingo et mort le àMexico), est uncatcheur (lutteur professionnel) etacteur decinéma mexicain.
El Santo est certainement le catcheur le plus connu d'Amérique latine, et il a acquis le titre de « légende » de lalucha libre dans son pays. En près de quarante ans de carrière, il fut élevé au rang de héros populaire, symbole dejustice, au travers des exploits de son personnage debandes dessinées et de films. Sa célébrité tient d'ailleurs davantage à sa carrière cinématographique qu'à sa carrière de sportif. Il fut enterré avec son célèbre masque.
Né àTulancingo dans l'état d'Hidalgo,Rodolfo Guzmán Huerta est le cinquième d'une famille de sept enfants. Dans lesannées 1920, la famille s'installe dans le quartierTepito deMexico. Sportif, Rodolfo pratique lebaseball et lefootball américain, puis s'intéresse à lalutte en général : il apprend leju-jitsu et lalutte gréco-romaine.
Rodolfo Guzmán commence à s'intéresser aux prémices de lalutte libre mexicaine, lalucha libre, sorte decatch où lestécnicos (les « gentils ») affrontent lesrudos (les « méchants »). On ignore quels sont précisément ses débuts en compétition, mais on sait qu'il apparaît à l'Arena PeralvilloCozumel le sous son véritable nom, puis en1935 au Deportivo Islas de la colonie Guerrero àMexico.
Dans la seconde moitié desannées 1930, Rodolfo Guzmán se bat sous lespseudonymes successifs deRudy Guzmán,El Hombre Rojo,El enmascarado,El Demonio Negro, etEl Murciélago II[2]. Il avait emprunté ce dernier nom à un lutteur de l'époque, Jesús « el Murciélago » Velásquez, qui porta réclamation, et obtint de la Commission Mexicaine de Boxe et de Lutte qu'elle retire le droit à Guzmán de l'utiliser.
En1942, l'entraineur de Guzmán, Don Jesús Lomelí, crée une équipe de lutteurs vêtus de costumes argentés, et lui demande d'en faire partie. Des trois noms proposés par Lomelí :El Santo,El Diablo, etEl Ángel[3], Guzmán choisit le premier. Il apparait pour la première fois sous ce nom le26 juin de la même année, à l'Arena México, se battant du côté desrudos.

À cette époque, les méchantsrudos étaient très peu populaires auprès du public, qui encourageait davantage les hérostécnicos. El Santo développe rapidement un style personnel, innovateur. Après avoir changé de camp, son agilité et sa polyvalence en font un lutteur apprécié des connaisseurs, et bientôt populaire auprès du grand public. El Santo se bat la tête recouverte d'un masque d'argent, qui lui vaut son surnom, et l'identifie commetécnico[4]. Jamais au cours de sa carrière de lutteur El Santo ne perdra son masque, synonyme d'honneur dans lalucha libre.
Au milieu desannées 1950, El Santo s'entraîne au colisée de GuadalajaraJalisco au sein de la pépinière de Cuauhtémoc « El Diablo » Velasco, fondateur de la première école delucha libre professionnelle, avec qui il peaufine son style et sa technique.
Dans lesannées 1950, l'artiste et éditeurJosé Guadalupe Cruz lance la publication d'unebande dessinée d'El Santo, faisant de lui le premier personnage luchador de l'histoire duneuvième art mexicain.
Devant le succès ducomic,Fernando Osés, lutteur et acteur, l'invite à débuter aucinéma. Sans abandonner la lucha libre, El Santo tourne en1958 dans deux films deJoselito Rodríguez :Santo contra el Cerebro del Mal etSanto contra los hombres infernales, coproduits avecCuba et achevés un jour avant l'entrée àLa Havane deFidel Castro proclamant la victoire de larévolution cubaine. Ces deux films sont souvent considérés comme ratés, voiretrès mauvais en raison d'unbudget réduit et d'une grande part d'improvisation. Cependant, ils touchent un large public et deviennent rapidement un succès commercial.
El Santo enchaîne donc les films pendant près de trente ans, se convertissant peu à peu en héros populaire auprès des enfants et des adultes. Le film le plus apprécié est certainementLas Momias de Guanajuato, où El Santo apparaît aux côtés deBlue Demon etMil Máscaras, tandis que le plus connu internationalementSanto vs. las Mujeres Vampiro de1962, paru sous les différents titresSanto vs the Vampire Women,The Saint Against the Vampire Women,Samson vs the Vampire Women,El Santo contra Las Vampiras et enFranceSuperman contre les femmes vampires. Doté du plus grand budget de la série,les femmes vampires introduit lamythologie d'El Santo, où le lutteur est le dernier descendant d'une longue lignée de héros qui affrontent les forces du mal. Les films sont un grand succès commercial également : chacun permet de produire le suivant, et les ventes de labande dessinée et des salles de combats suivent en conséquence.
Sur le ring, El Santo n'a jamais perdu son masque au combat. Pendant de longues années, peu d'élus connaissaient son vrai visage. Il se retire officiellement le et quitte son masque en direct au cours de l'émissionContrapunto deJacobo Zabludovsky le. Moins de deux semaines plus tard, le5 février, il décède d'uninfarctus du myocarde, passant du statut d'icone à celui de légende.
Ses funérailles ont lieu à Mexico devant des dizaines de milliers de fans et des célébrités. El Santo est enterré portant son inséparable masque d'argent.
Au début desannées 1940, Guzmán épouse María de los Ángeles Rodríguez Montaño, avec qui il a dix enfants : Alejandro, María de los Ángeles, Héctor Rodolfo, Blanca Lilia, Víctor Manuel, Miguel Ángel, Silvia Yolanda, María de Lourdes, Mercedes, etel Hijo del Santo. Ce dernier s'est converti en lutteur à son tour, et a trouvé la célébrité en prolongeant l'œuvre de son père : films, et combats.
El Santo s'est remarié avec Eva Enriquetta Vallejo Vadager, avec qui il a eu un autre enfant.
Un frère de Rodolfo lutta sous le nom « El Black » Guzmán et devint champion du monde des poids moyens endécembre 1941.
Sur plus de cinquante films, El Santo apparaît en héros représentant le bien et la justice face à des ennemis humains (savant fou,karatéka), animaux (chienenragé,gorille),robotisés (androïde), surnaturels (zombie,momie,loup-garou,cyclope) ou extra-terrestres (martien) ; connus (Dracula,la Llorona,Frankenstein et sa famille) ou anonymes (hors-la-loi,nazi,mafioso) ; et parfois improbables (femme-vampire,lépreux, statue decire).
Les films d'El Santo s'échelonnent dunavet au bon film desérie B, en passant par lenanar desérie Z. Quoi qu'il en soit, ils ont touché un très large public mexicain, convertissant le lutteur masqué d'argent en héros emblématique tout en remplissant les caisses desproducteurs. Certains de ces films connaissent une carrière hors du Mexique, commeSanto, el Enmascarado de Plata vs. la invasión de los marcianos, devenuSuperman contre l'invasion des martiens dans la version francophone enBelgique et enFrance. Le nom deEl Santo n'étant pas nécessairement connu hors du Mexique, il devientSuperman en français,The Saint enAngleterre,Argos enItalie etSamson auxÉtats-Unis.
En1976, le nouveau gouvernement du Mexique décide de réduire les budgets alloués aux films delucha libre, provoquant le déclin progressif du genre. El Santo connaît une fin de carrière cinématographique moins prolifique, mais continue de tourner jusqu'à sa retraite officielle en1982, aprèsLa furia de los karatecas.
À titre posthume, El Santo a remporté les distinctions cinématographiques suivantes :
La premièrebande dessinée d'El Santo parut dans lesannées 1950, convertissant le lutteur en personnage « semi-fictif », et lui permettant d'accéder au titre d'icone. Les histoires mélangeaient le monde réel du lutteur à un imaginaire débridé, composé de diverses créatures surnaturelles maléfiques et de méchants bien humains. Cette parution concurrençait à l'époque un autre personnage populaire,Kalimán.
Le,Cartoon Network commençait la diffusion d'une adaptation enmini-série animée de cinq épisodes de 2 minutes, chaque mercredi à 20 heures. Le scénario est inspiré de la filmographie d'El Santo : le lutteur affronte un scientifique maléfique, le DocteurClone, qui a récupéré l'ADN des anciens adversaires du héros dans le but de les ressusciter, de les faire affronter El Santo, et de dominer le monde.