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El Kab Ville d'Égypte antique | |
Noms | |
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Nomégyptien ancien | Nekheb (Nḫb) |
Nomgrec | Eileithyias polis (grec ancien :Ειλείθυιας πόλις) |
Nomarabe | El Kab, (arabe :الكاب) |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Haute-Égypte |
Nome | 3e : Nome de la Forteresse (nḫn) |
Géographie | |
Coordonnées | 25° 07′ 00″ nord, 32° 48′ 00″ est |
Localisation | |
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El Kab[1] est le nom arabe de la ville antique deNekheb, en Égypte. LesGrecs, qui avaient identifié Nekhbet à leur déesse des accouchements Eileithyia[2], donnèrent à cette ville le nom de Eileithyias polis (Eileithyiapolis, littéralement, « la ville de Eileithyia », nom grec de la déesseNekhbet). Elle se situait entre leNil et le désert, à l'embouchure du ouâdi Hilal (ou wadi Hellal), à 90 km au sud deThèbes, sur la rive droite du fleuve en face deHiérakonpolis.
Capitale du3e nome deHaute-Égypte, le nome « de la Forteresse » ou « le Rural » ou « les deux plumes (nxn) » elle resta une ville importante jusqu'à l'invasion arabe auVIIIe siècle de notre ère. À cette occasion, elle fut presque totalement détruite.
Nekheb[3] | ||||
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Nḫb |
Le site, comme beaucoup d'autres villes égyptiennes, a eu plusieurs noms au cours de l'histoire :
Aujourd'hui, on peut voir dans la ville, principalement les murailles du roiNectanébo II, plusieurs temples, des rochers abritant des stèles et graffitis de diverses époques.
Les vestiges les plus remarquables remontent à la période deNectanébo II (XXXe dynastie), qui entoura la cité de puissantes murailles, pour lesquelles ont peut-être été utilisés d’anciens éléments. Cette enceinte constitue une énorme masse quadrangulaire de 530 mètres de côté, sur une hauteur de six mètres et une épaisseur de douze mètres. Près des portes monumentales ont été édifiées des rampes par lesquelles on accédait au sommet du rempart. Seules apparaissent encore les ruines des temples situés dans la partie sud-ouest de la ville. Les plus anciennes traces de construction sont datées de laXIe dynastie. L'origine du temple deNekhbet remonte à laXVIIIe dynastie, mais l'ensemble du monument, avec ses troispylônes, sasalle hypostyle, sonnaos et ses cryptes, date du règne d'Achôris (début du -IVe siècle). Un temple deThot est accolé au mur ouest. Il consiste en unpylône de l’époque deRamsès II, une cour à portique, unesalle hypostyle à trois nefs et le naos.
Hors de l’enceinte ont été identifiés les restes d’un temple à déambulatoire édifié sousThoutmôsis III, un autre de l’époque deNectanébo II, et un hémispéos (temple caverne) partiellement aménagé dans la falaise, dePtolémée IIPhiladelphe.
La nécropole se trouve à l'extérieur de l'ancienne ville, à environ 600 m de l'enceinte, de l'autre côté de la route. Sur le versant sud de la colline qui domine la ville, ces tombes rupestres ont accueilli les tombes des familles des princes de la ville auMoyen Empire, pendant la guerre contre lesHyksôs et au début de laXVIIIe dynastie (Nouvel Empire).
Les monuments les plus connus sont les tombes d'Ahmès fils d'Abana, de son petit-filsPahéri, deReneny, deSétaou et d’Ahmès Pen-Nekhbet.
Cette tombe est actuellement fermée au public. Son surnom Pen-Nekhbet signifie qu'il venait de Nekheb. Il était le gardien du sceau du pharaon. Sa tombe contient des textes concernant l'histoire duNouvel Empire, des pharaonsAhmôsis Ier etThoutmôsis III.
Pahéri était le petit-fils d'Ahmès fils d'Abana. Il étaitnomarque deNekhen (Hiérakonpolis) sous le règne du roiThoutmôsis III, scribe et tuteur du princeOuadjmès.
La tombe est située sur une plateforme au-dessus de la précédente. Remarquablement bien conservée, c'est la tombe qui présente les décorations les plus intéressantes.
Sur les parois de la chambre voutée, à gauche de l'entrée, sont décrites des scènes de la vie quotidienne : de gauche à droite, travaux agricoles (culture du blé, récolte du lin, élevage du bétail dont des porcs), le petit princeOuadjmès, second fils du pharaonThoutmôsis Ier, sur les genoux dePahéri qui était son précepteur, et enfin des scènes de chasse et de pêche sous les yeux de Pahéri et de sa femme représentés dans un petit pavillon. Sur l'autre paroi, à droite de l'entrée, la fresque représente la famille de Pahéri avec son épouse et sa mère.
Sétaou étaitnomarque d'El Kab et premier prophète deNekhbet sous les règnes deRamsès III àRamsès IX (XXe dynastie).
En haut à gauche de l'encadrement de l'entrée, Sétaou est représenté, vêtu de la peau de léopard duprêtre-sem, tenant une aiguière de sa main gauche.
Sur la stèle à droite de l'entrée, Sétaou et son épouse sont agenouillés devant le dieuRê. Dans le registre supérieur, la barque transporte le soleil, représenté sous la forme d'un scarabée ailé. À la proue et à la poupe de la barque descynocéphales, représentations du dieuThot, acclament le lever du soleil.
La tombe est longue d'une dizaine de mètres et large d'environ quatre mètres ; son plafond en forme de voûte est peint, une frise de dessins géométriques ceinture le haut des murs.
Sur le mur est de sa tombe[4], son fils Merybast présente des offrandes au défunt et à sa femme Maâtmerout.
Ahmès fils d'Abana a vécu sous les règnes d'Ahmôsis Ier et d'Amenhotep Ier. Comme amiral commandant militaire, il a notamment participé avec succès au siège d'Avaris, lacapitale des Hyksôs, dans ledelta du Nil et mené des expéditions militaires au sud, près duSoudan. Il ira jusqu'au delà de latroisième cataracte. Ahmès, dans ses textes biographiques, est décrit comme « capitaine de marine ».
Sa tombe[5] (signalée sur le site archéologique comme tombeno 5), se compose de deux chambres :
Reneny était grand prêtre de Nekheb et nomarque d'El Kab sous les règnes d'Amenhotep Ier,Thoutmôsis Ier etThoutmôsis II.
Sa tombe[6] présente des scènes de momification : des prêtres purifient le corps du défunt en versant de l'eau, ils portent le sarcophage protégé par l'œil d'Horus gravé sur le sarcophage, un prêtre portant le masque d'Anubis attend à l'entrée de la tombe pour faire le rite de l'ouverture de la bouche.
Des fils et filles de Reneny sont nommés dans la tombe, ainsi que ses parents et grands-parents, des frères et sœurs et des tantes.
Il y a de nombreuses autres tombes creusées dans la montagne, non accessibles au public. Les tombes présentent souvent des cavités qui recueillaient les offrandes et les sarcophages. Les tombes d'El Kab rappellent celles de lavallée des Rois : à partir duNouvel Empire, ou plus exactement à partir du règne du troisième pharaon,Thoutmôsis Ier, on a commencé à creuser les tombes dans la montagne, à faire des nécropoles indépendantes des temples.