Le climat à El Bayadh, est semi-aride froid. Laclassification de Köppen est detype BSk. La température moyenne est de 14.2 °C et la moyenne des précipitations annuelles ne dépasse pas 300 mm[6]. Il neige souvent en hiver, à cause de l'altitude[3].
Pour créer un relais entreMascara etLaghouat qu’elle assiège, l’armée française bâtit un poste à partir de novembre 1852 sur le lieu-dit « El-Béïod », point d’eau avec quelques ruines de ce qui fut unksar[2], que le colonel Géry avait atteint en 1845. En 1852, il n’y avait «à El-Béïod même » que« quelques amas de moellons et de briques crues, seuls restes d’un ancien ksar ; pas un douar ni une tente en vue »[7].
Le centre-ville est marqué par la trame coloniale.
En1861, lors de la colonisation, la ville est nommée Géryville et fait partie dudépartement d'Oran[8]. En 1881, l'assassinat du chef dubureau arabe de la ville, donne le signal de l'insurrection desOuled Sidi Cheikh dans le Sud-Oranais[9]. En 1890, la région de lasteppe occidentale, a été divisée en deux cercles militaires, celui de Géryville et celui d'Aïn-Sefra[10].
El Bayadh a connu différents statuts administratifs : poste, annexe,commune mixte, commune etsous-préfecture en 1962[2]. À l'issue du découpage administratif de 1985, la ville est élevée au rang de chef-lieu dewilaya. Auparavant, elle était rattachée à lawilaya de Saïda[11].
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de2008, la population de la commune d'El Bayadh est évaluée à 91 632 habitants, dont 85 577 habitants dans l'agglomération principale. Elle est la commune la plus peuplée de sawilaya[1].
L'urbanisation de la ville demeure marquée par la trame coloniale. Face à la ville coloniale. El Graba présente l'animation des vieilles cités[3].
La crise dunomadisme durant la dernière décennie de la colonisation et l'exode rural ont donné naissance à des habitats précaires dans la périphérie de la ville. En 1993, la commune a décidé la démolition du quartier de Sidi-Hadj-Bahous, en raison de sa situation centrale dans le tissu urbain de la ville. Les autorités locales voulaient en faire un futur centre-ville avec l'implantation d'équipements collectifs et administratifs ainsi que des équipements à caractère commercial[12].
La région d'El Bayadh est riche en sites préhistoriques de gravures rupestres qui jalonnent l'Atlas saharien[14]. Les figurations y sont essentiellement animalières mais plusieurs représentations humaines y sont associées[2].
L'élevage est l'activité principale de la région d'El Bayadh depuis très longtemps[4]. La ville dispose d'un important marché d'ovins[3]. Elle également un centre de fabrication des tapis du djebel Amour[3].
↑Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'El Bayadh, p. 1553.
↑« Chronologie. 1881-1918 », dans : Abderrahmane Bouchène éd., Histoire de l'Algérie à la période coloniale. 1830-1962. Paris, La Découverte, « Poche / Essais », 2014, p. 185-188.URL.
↑« Impact du foncier agricole sur une région pastorale. Le cas de la steppe occidentale algérienne », Études rurales, 2018/1 (n° 201), p. 52-71. DOI : 10.4000/etudesrurales.12545.URL.
↑a etbMohamed HADEID, « Dynamique urbaine d’un quartier central d’une ville steppique : le cas d’El Bayadh (Algérie). »,Cahiers Géographiques de l'Ouest, N° 11,,p. 17-23(lire en ligne)