Pendant laSeconde Guerre mondiale, lesEinsatzkommandos enfrançais :« commandos d’intervention » étaient des sous-groupes des cinqEinsatzgruppen, unités de police militarisée créées par le gouvernement du Reich.
LesEinsatzkommando comptent jusqu'à 3 000 hommes au total[1], composés d'effectifs d'unités régulières de la police allemande (Ordnungspolizei), de membres de la SS (entre 500 à 1 000) et de la Wehrmacht. Ces unités spéciales opéraient dans lesterritoires occupés et avaient pour mission d'assassiner systématiquement les opposants réels ou imaginaires au régime nazi : par exemple, les cadres civils et militaires de la Pologne envahie, lesroms, leshomosexuels, les socialistes et lescommunistes, les collaborateurs duNKVD, les commissaires politiques, ou lesJuifs[2],[3].
À compter de juin 1941 et l'opérationBarbarossa, qui entraîna le large repli de l'Armée rouge, les Einsatzgruppen se sont divisés en dizaines de commandos plus petits (Einsatzkommandos), responsables de l'assassinat systématique des prétendus ennemis du Reich derrière les lignes de laWehrmacht.
Après la guerre, plusieurs officiers de la SS ou de la Ordnungspolizei, ayant eu des responsabilités au sein desEinsatzkommando, ont été jugés, notamment dans leprocès des Einsatzgruppen qui s'est tenu à Nüremberg en 1947 et 1948, reconnus coupables de crimes de guerre et pendus. Mais la majeure partie des exécuteurs n'a jamais été ni inquiétée ni jugée.
« Einsatzkommando » est un terme encore employé dans la dénomination d'organisations militaires et policières comme leSEK allemand et leGEK Cobra autrichien.
Les Einsatzgruppen étaient des unités policières très hiérarchisées initialement prévus à compter de l' invasion par les nazis allemands de l'Autriche - Anschluss en mars 1938 sous la direction deReinhard Heydrich — chef duSD et duSicherheitspolizei (Service de sécurité du parti nazi et Police de sûreté, principale force régulière de police allemande depuis sa création en 1936)[4].
Opérant au sein de la SS, le premier Einsatzgruppe de la Seconde Guerre mondiale est formé au cours de l'invasion de la Pologne en afin d'éliminer physiquement les opposants polonais au nazisme. Ensuite, à la suite d'une directive d'Hitler et d'Himmler, les autres Einsatzgruppen sont formés en prévision de l'invasion de l'Union soviétique en juin 1941[5]. Ces groupes, placés sous l'autorité administrative de l'armée allemande, dépendaient duReichssicherheitshauptamt et étaient sous le contrôle du commandant supérieur des SS Reinhard Heydrich. À sa mort en 1942, Ernst Kaltenbrunner est nommé commandant supérieur des cinq Einsatzgruppen[1],[6].
Les premiers Einsatzgruppen de la Seconde Guerre mondiale ont été formés en 1939 en préparation de l'invasion de la Pologne. Ils étaient composés de fonctionnaires de la Gestapo, du Kripo et de la SD, déployés lors de l'opérationTannenberg et l'Intelligenzaktion jusqu'au printemps 1940 , suivie par l'AB-Aktion allemande qui s'est terminée fin 1940. Bien avant l'attaque contre laPologne, les nazis, aidés par la minorité allemande vivant sur le territoire de laDeuxième République polonaise, rédigeaient une liste de personnalités polonaises contenant les noms de 61 000 membres de l’élite polonaise[7]. La liste, imprimée sous la forme d'un livre de 192 pages, est intituléSonderfahndungsbuch Polen. Il est composé uniquement de noms et de dates de naissance de politiciens, de savants, d'acteurs, de l'intelligentsia, de médecins, d'avocats, de la noblesse, de prêtres, d'officiers et de nombreux autres personnes et ce livre est mis à disposition pour les Einsatzgruppen et laVolksdeutscher Selbstschutz[8]. Fin 1939, 50 000 Polonais dont des Juifs sont assassinés par ces groupes dans les territoires annexés, dont plus de 1 000 prisonniers de guerre[9],[10],[11],[12].
Les unités opérationnelles de la SS reçoivent des chiffres romains pour la première fois le 4 septembre 1939. Avant, leurs noms provenaient du nom de leurs lieux d'origine en langue allemande[13].
Des « Volksdeutscher Selbstschutz » (volontaires allemands de souche) creusent des tombes pour des Polonais qui vont être exécutés quelques minutes plus tard.
Préparation de l'exécution menée par le groupe EK-16.
Einsatzkommando 16 ouEK–16 Danzig (sous le commandement du SS-SturmbannführerRudolf Tröger)[13], déployé enPoméranie après le retrait desEG-IV etEG-V[13]. Le commando a été impliqué dans lesmassacres à Piaśnica, connus sous le nom dePommern Katyń, entre septembre 1939 et le printemps 1940. Les tireurs civils appartenaient à la milice allemande duVolksdeutscher Selbstschutz, aidant le groupeEK-16. Au cours de cette période, environ12 000 à 16 000 Polonais, Juifs, Tchèques et Allemands anti nazis ont été assassinés. Cette unité SS ne doit pas être confondue avec l'Einsatzkommando 16 duEinsatzgruppe E déployé enCroatie (voir ci-dessous).
L'Einsatzgruppe A[15], attaché au groupe d'armées Nord, a été formé àGumbinnen enprovince de Prusse-Orientale le 23 juin 1941. Stahlecker — son premier commandant — a déployé l'unité vers la frontière lituanienne. Son groupe était composé de 340 hommes de la Waffen SS, de 89 policiers de la Gestapo, 35 membres du SD, de 133 policiers réguliers de l'Orpo et de 41 inspecteurs et commissaires de la Kripo[16]. Lorsque les troupes soviétiques se retirent de la capitale temporaire lituanienneKaunas, la ville est reprise le lendemain par les Lituaniens lors du soulèvement antisoviétique. Le 25 juin, l'Einsatzgruppe A entre à Kaunas avec des unités avancées de l'armée allemande[17].
Einsatzgruppe A en 1941
Carte issue du rapport adressé auRSHA àBerlin parStahlecker en, intitulé « Exécutions des Juifs menées parl'Einsatzgruppen A ». L'Estonie estjudenfrei (vide (ou libre) de Juifs) (963 personnes tuées) ; Lettonie (35 238 personnes tuées) ; Lituanie (136 421 personnes tuées) ; Russie (3 800 personnes tuées) ; Biélorussie (41 828 personnes tuées, voir ci-dessous)
Lerapport Jäger montre précisément les activités d'un groupe mobile de tuerie. Il s'agit d'un rapport d'activités de l'Einsatzkommando 3, montrant le nombre total d'assassinats effectués par celui-ci : 137 346 Juifs (57 338 hommes, 48 592 femmes, 29 461 enfants) et 2 058 communistes, handicapés mentaux ou autres, sur la période du au[18].
L'Einsatzkommando 3 a opéré dans ledistrict de Kovno et à l'ouest deVilna, enLituanie occupée. LeRollkommando Hamann commandé par l'officierJoachim Hamann s'est tristement distingué par le nombre de personnes assassinés durant quelques mois de l'année 1941 : au moins 60 000 Juifs furent exterminés dans les campagnes lituaniennes et estoniennes par ce petit groupe (ne dépassant pas la centaine d'hommes), composé en majorité de Lituaniens volontaires[19],[20].
Le« grand nettoyage ethnique » se poursuivit jusqu'en 1942, date à laquelle lescamps de la mort remplacent les exécutions par balles à ciel ouvert mises en œuvre par lesEinsatzkommandos.
Le commandement opérationnel de l'Einsatzgruppe B[15], attaché au groupe d'armées Centre, a été créé quelques jours après l'invasion de l'Union soviétique, sous le commandement du SS-GruppenführerArthur Nebe. Il quitte la ville dePoznań le 24 juin 1941 avec 655 hommes de la police de sécurité, de la Gestapo, du Kripo, du SD, de la Waffen-SS et de la2e Compagnie du Bataillon de la Police de Réserve 9[3]. Le 30 juin 1941, Himmler visite ledistrict de Bialystok où il déclare qu'il faut plus de forces dans la région en raison des risques potentiels de guerre partisane. L'avancée des Allemands après la retraite rapide de l'Armée rouge laisse derrière elle une insécurité grandissante, nécessitant un déploiement urgent de personnel supplémentaire[3].
Le brouillage de la « nouvelle menace » du quartier général de la Gestapo à Zichenau (Ciechanów) forme une unité moins connue appeléekommando SS Zichenau-Schroettersburg quittant la sous-station Schröttersburg (Płock), sous le commandement du SS-ObersturmführerHermann Schaper, avec pour mission l'assassinat de juifs, de communistes et de collaborateurs duNKVD dans les villages et les villes. Le 3 juillet, la formation supplémentaire de laSchutzpolizei arrive àBiałystok, convoqué par le gouvernement général. Il est dirigé par le SS-HauptsturmführerWolfgang Birkner, ancien combattant de l'Einsatzgruppe IV lors de la campagne polonaise de 1939. L'unité de secours, appeléeKommando Bialystok[21], est envoyée par le SS-ObersturmbannführerKarl Eberhard Schöngarth, répondant aux ordres duReichssicherheitshauptamt (RSHA). Le 10 juillet 1941, l'unité de Schaper est divisée en petits groupes d’Einsatzkommandos en raison des exigences de l'opérationBarbarossa[22].
En plus des fusillades en masse, l'Einsatzgruppe B commet des pendaisons publiques utilisées comme tactique de terreur sur la population locale. Un rapport de l'Einsatzgruppe B, daté du, décrit une de ces actions. En raison d'une activité partisane soupçonnée dans la région autour du village deDemidov, tous les hommes âgés de quinze à cinquante-cinq ans habitant dans le village sont détenus dans un camp pour un dépistage. Le dépistage conduit à l'arrestation de dix-sept personnes identifiées comme « partisans » et « communistes ». Par la suite, 400 résidents locaux sont rassemblés pour assister à la pendaison de cinq membres du groupe alors que les douze autres sont abattus[23].
Le 14 novembre 1941, leGruppenführer Nebe déclare àBerlin l'élimination de 45 000 personnes. Un autre rapport, daté du 15 décembre 1942, établit les tueries de l'Einsatzgruppe B à un total de 134 298 personnes[24]. Après 1943, les massacres de l'Einsatzgruppe B diminuent et l'unité est dissoute en.
SS-Oberführer und Oberst der PolizeiHeinrich Seetzen (28 avril – août 1944)
SS-Standartenführer Horst Böhme (12 août 1944)
Vers le 5 juillet 1941, Arthur Nebe consolide l'Einsatzgruppe B près deMinsk, établissant un quartier général posté pour deux mois. LeGruppenführer ordonne auxSonderkommando 7a,Sonderkommando 7b etVorkommando Moskau de suivre le groupe d'armées Centre, pendant que lesEinsatzkommandos 8 et9 nettoieraient les côtés de la pointe. En conformité, l'Einsatzkommando 8 rejointBiałystok le, traverseSłonim etBaranowicze, où débute une série de massacres dans ce qui est le sud de la Biélorussie actuelle (en Pologne orientale avant la Seconde Guerre mondiale)[22].
Le 5 août, Nebe déplace son groupe àSmolensk, où leVorkommando Moskau est stationné. Le 6 août, l'Einsatzkommando 8 atteintMinsk. Le 9 septembre 1941, le groupe est déplacé versMogilev, où son siège général est établi. L'Einsatzkommando 8 effectue à partir de son siège des massacres àBobruisk,Gomel,Roslavl etKlintsy, attaquant systématiquement la population locale et la communauté juive.
Pendant ce temps, l'Einsatzkommando 9 quitteOlecko, dans l'Est de la Prusse et atteint Vilna le. Dans les jours qui suivent, le groupe commet des massacres àGrodno et à Bielsk Podlaski. Le 20 juillet, son siège se déplace àVitebsk, où ils exterminent la population dePolotsk,Nevel,Lepel etSouraj. En progressant versViazma, le groupe commet des atrocités dans les villes deGjatsk etMojaïsk. La contre-offensive soviétique force l’Einsatzkommando à se retirer à Vitebsk le. En anticipant lachute de Moscou, le Vorkommando Moskau avance jusqu'àMaloïaroslavets, capturé par la Wehrmacht le 18 octobre 1941. LesSonderkommandos 7a et7b rejoignent également la zone de la ville en opérant rapidement, afin d'empêcher la fuite des Juifs face à l'armée allemande en progression. Au sud et à l'est de Smolensk et Minsk, les deuxSonderkommandos laissent derrière eux des villes martyrs tel que Velikié Louki, Tver,Orcha,Homiel,Tchernihiv ou Orel.
LeSonderkommando 7a est dirigé parWalter Blume et attaché à la9e armée sous les ordres du généralAdolf Strauß. LeSK 7a entre à Vilna le et y reste jusqu'au 3 juillet[3]. Vilna, maintenant dans la sphère de commandement de l'Einsatzgruppe A, leSonderkommando 7a est transféré àKreva, près de Minsk. LeSonderkommando a été actif à Vilna, Nevel,Haradok,Vitebsk,Velij,Rjev,Viazma, Kalinin etKlintsy, au cours duquel il exécuta 1 344 personnes.
SS-StandartenführerWalter Blume (juin – septembre 1941)
SS-StandartenführerEugen Steimle (septembre – décembre 1941)
CeVorkommando — également connu sous le nom deSonderkommando 7c — devait opérer à Moscou, mais cela ne se réalise pas face à la victoire décisive soviétique lors de labataille de Moscou. Le groupe est donc incorporé auSonderkommando 7b et opère à Smolensk, assassinant 4 660 personnes.
CetEinsatzkommando était actif à Lviv (ghetto de Lwów),Brody,Doubno,Berdytchiv,Skvyra et Kiev (Babi Yar), au cours duquel il exécuta plus de 150 000 personnes.
CetEinsatzkommando était actif à Lviv,Zolotchiv, Jytomyr, Khmelnytsky, Vinnytsia,Dnipropetrovsk,Kryvy Rih,Donetsk et Rostov, au cours duquel il exécuta 5 577 personnes.
L'Einsatzgruppe D était attaché à la11e armée[15]. Créé en juin 1941 et fonctionnant jusqu'en mars 1943, l'Einsatzgruppe D a opéré dans le nord de laTransylvanie,Tchernivtsi,Kichinev et enCrimée. En mars 1943, il est déployé àOvroutch comme unité anti-partisane appelée « Kampfgruppe Bierkamp », nommée d'après son nouveau commandant,Walther Bierkamp. L'Einsatzgruppe D a assassiné 91 728 personnes[26].
Au cours de ses sept mois d'existence, l'Einsatzgruppe H a collaboré étroitement avec les divisions d'urgence de la garde de Hlinka — des formations paramilitaires slovaques créées pour faire face au soulèvement national slovaque — et a arrêté 18 937 personnes, dont au moins 2 257 ont été assassinées[30],[31]. Des milliers d'autres ont été déportées dans descamps de concentration nazis (principalement àAuschwitz). Parmi les victimes figuraient Juifs,Roms, partisans slovaques ou opposants politiques réels ou présumés[32]. Une de ses composantes, l'Einsatzkommando 14, a commis les deux plus grands massacres de l'histoire de la Slovaquie, àKremnička et àNemecká.
Après la libération de la Slovaquie par l'Armée rouge, 211 fosses communes comprenant 5 304 victimes, abattues par les forces de l'Axe entre la fin de 1944 et le début de 1945, ont été découvertes ; un quart des victimes étaient des femmes et des enfants. Quelque 90 villages ont été rasés[34],[35]. Sur les quelque 25 000 Juifs présents en Slovaquie au début du soulèvement[36], 13 500 ont été déportés — dont la plupart sont morts — et plusieurs centaines ont été massacrés en Slovaquie.
CetEinsatzkommando a arrêté 446 Juifs dans l'ouest et le centre de laSlovaquie ; ils ont été détenus à la prison d'Ilava avant d'être déportés deŽilina dans des camps de concentration en Allemagne[37].
Ce groupe était l'unité principale de l'Einsatzgruppe H, responsable d'environ la moitié de ses meurtres[39]. Lemassacre de Kremnička, avec au moins 747 victimes, et lemassacre de Nemecká, avec environ 900 victimes, ont été ses crimes les plus importants[39],[40].
Le 11 septembre 1944, l'unité a abattu 350 Juifs àNemčice (près deTopoľčany), dont des femmes, des enfants et un bébé de quatre mois[41].
Le 3 octobre, 48 personnes ont été abattues àMartin pour activités présumées partisanes[41].
Le 24 novembre, l'unité a arrêté 109 Roms du village d'Ilija, y compris des femmes et des enfants, qui ont ensuite été abattus à Kremnička[41].
En janvier 1945, quatre présumés guérilleros ont été pendus àZlaté Moravce[41].
Également en janvier, sept Juifs retrouvés cachés àDonovaly ont été abattus avec leur sauveteur et la maison incendiée[41].
Organisé parAlois Brunner[42], l'Einsatzkommando 29 planifie, dans la nuit du 25 au 26 septembre 1944, la rafle de 1 800 Juifs de la capitale slovaque qui sont internés avec les 5 000 ducamp de concentration de Sereď, antichambre d’Auschwitz[43],[44]. Ce fut la plus grande rafle organisé en Slovaquie pendant la guerre[43]. Au total, plus de 13 500 Juifs sont déportés du pays sur ordre de Brunner.
Après l'opération de septembre, l'Einsatzkommando a établi un bureau dans l'ancien centre juif (Edelgasse 6) pour traquer les Juifs tentant de se dissimuler. Une fois capturés, ils furent interrogés et torturés s'ils ne donnaient pas les noms et adresses des autres Juifs cachés. Les corps des victimes qui ont été torturés à mort ont été jetés dans le Danube[45].
SS-HauptsturmführerAlois Brunner (septembre 1944 - mars 1945)
Officiellement, l'Einsatzkommando der Sicherheitspolizei und des SD beim AOK Norwegen, Befehlsstelle Finnland était une unité paramilitaire allemande spécialisée dans les régions deLaponie et deNord-Norge. Opérant sous le contrôle duRSHA et coopérant avec lapolice d'état finlandaise Valpo, l'Einsatzkommando Finnland est gardé secret jusqu'en 2008[46].
Einsatzkommando 6 — prévu pour opérer enGrande-Bretagne sous le commandement deFranz Six (réaffecté dans une unité spéciale pour opérer après la capture de Moscou).
« Up to 15 December 1942, Einsatzgruppe B reported executing a total of 134,298 persons (seePrestupleniia Belorussii, pp. 68-69), but the "bandits" included in these totals are probably incorporated in the German army reports. These changes, largely the work of "Fremde Heere Ost" chief ColonelReinhard Gehlen, included the granting of prisoner-of-war status to captured partisans and offered guerrilla deserters the option of enlistment in Soviet defector Gen. Andrei Vlasov's "Russian Army of Liberation." The relevant material is located on T-78/489/64750995144. »