El Peine del viento Elogio del Horizonte La Sirena Varada Topos V Plaza de los Fueros (en collaboration avec l'architecte Peña Ganchegui àVitoria-Gasteiz)
Avant de devenir artiste, Eduardo Chillida est gardien de but de laReal Sociedad. À cause d'une blessure aux ménisques, il doit mettre un terme à sa carrière[1].
En 1954, il fait sa première exposition personnelle à la Galerie Clan, à Madrid. Cette même année, il sculpte les portes enbas-relief de la basilique des moines franciscains d'Arantzazu. En 1955, il exécute unesculpture en pierre pour commémorer SirAlexander Fleming à Saint-Sébastien. En 1956, a lieu sa première grande exposition à la Galerie Maeght, Paris, et devient un des artistes de la Galerie. En 1958, il expose au Pavillon espagnol à laBiennale de Venise, et fait son premier voyage aux États-Unis, où il participe à une exposition aumusée Solomon R. Guggenheim, et auPittsburgh Museum of Art,Carnegie Institution. Il reçoit le prix de la fondation Graham, ainsi que leprix Kandinsky parNina Kandinsky en 1961. En 1962, il fait une exposition personnelle auKunsthalle deBâle et participe à l'exposition « Trois espagnols : Picasso, Miró, Chillida » dumusée des beaux-arts de Houston. En 1964, il expose une fois encore à la Galerie Maeght, reçoit le prix Carnegie pour la sculpture au Pittsburgh International et participe à une exposition collective à lagalerie Tate. En 1965, il expose à la galerie Mc Roberts and Tunnard, Londres.
Gaston Bachelard le surnommait « le forgeron » en raison de son goût pour les sculptures monumentales en métal. Chillida a aussi travaillé d'autres matériaux : lebois, lefer, legranit et les matériaux plus contemporains comme lebéton et l'acier corten. Ses œuvres sur papier sont une part importante de sa création. À l'encre, aucrayon, ou à travers la technique de lagravure, ses œuvres suivent le même principe que ses sculptures. Pour créer différents niveaux dans ses œuvres, Chillida utilise le découpage et le collage de papier journal, papier d'emballage, etc. Il peut aussi trouer les supports papier, les maintenir ensemble avec des ficelles.
L'artiste a obtenu de nombreux prix pour sesestampes (gravures à l'eau forte) et pour ses sculptures. En 1998, lemusée Reina Sofía de Madrid lui consacre une grande exposition. C'est leKunsthaus de Zurich qui lui accorde sa première exposition rétrospective en1969.
Chillida meurt en 2002, après avoir souffert d'une longue maladie ; il avait déjà été hospitalisé pour unepneumonie et souffrait par ailleurs de lamaladie d'Alzheimer[2],[3].
Ses œuvres, sculptures, dessins, gravures, livres illustrés, font partie des grandes collections privées et publiques à travers le monde. Lemusée Chillida(es), àHernani, près de Saint-Sébastien, abrite une quarantaine d'œuvres dans un espace en plein air au sein d'une propriété duXVIe siècle. Fermé au public depuis le, il est rouvert le[4].
Utilisant sa formation d'architecte, les sculptures de Chillida sont en relation avec l'architecture ("Construire, c’est construire dans l’espace. C’est de la sculpture, et d’une manière générale de la sculpture et de l’architecture"[5]). Petites ou grandes, situé dans l'espace public ou dans un musée, ces œuvres portent en elles la même ampleur monumentale. Forgée dans des matériaux solides (acier, fer ou pierre par exemple), chacune paraît s'emboiter dans l'espace qui l'entoure. Comme les pièces d'un puzzle géant, les sculptures semblent attendre le dernier morceau qui viendra parachever la forme, les discontinuités étant des éléments positifs et unifiants. Il déclarera à ce propos : « J’aime le net et le découpé, avec des écarts, des retournements qui créent la distance, provoquent ces silences ou ces vides, comme on voudra, où la forme peut vibrer. »[6]. Aussi, quand l'artiste travaille son œuvre, il a une personne en tête, ce qui fait que les sculptures sont souvent conçus comme des commémorations à des idées ou des personnes spécifiques (par exemple,How Profound is the air (1996,musée Guggenheim de Bilbao) fait référence à un vers du poèteespagnolJorge Guillén[7]).
Gaston Bachelard, "Le cosmos du fer",Le droit de rêver, Paris, Puf, 1970
Claude Esteban,Chillida, Paris, Maeght, 1971, 206 p., 28 ill. en couleur, 177 ill. en noir. ; réédition dans Claude Esteban,Par-delà les figures, L'Atelier contemporain, 2024.
Jacques Dupin,Chillida, terres et gravitations, Paris, Galerie Lelong, Cahiers d'art contemporain, 1995.
Kosme de Barañano,Murales, Paris, Galerie Lelong, 1999(ISBN2 86882-032-8).
Les Estampes originales, catalogue raisonné de l'œuvre graphique de Chillida établi par Martin Van der Koelen, 4 volumes, Munich, Chorus Verlag, 1986-2005.
Le Sculpteur Eduardo Chillida - Lutter contre la gravité (Poesie und Konstruktion - Der Bildhauer Eduardo Chillida) de Christoph Goldmann et Leif Karpe, documentaire 53'