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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| Conseiller à la chambre des Corporations XXXe législature du royaume d'Italie | |
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| Ministre de l'Agriculture et des Forêts du royaume d'Italie | |
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Giuseppe Tassinari(en) | |
| Député XXIXe législature du royaume d'Italie | |
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| Sous-secrétaire d'État au Conseil des ministres du royaume d'Italie(d) | |
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| Député XXVIIIe législature du royaume d'Italie | |
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| Député XXVIIe législature du royaume d'Italie | |
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Edmondo Rossoni (né le àTresigallo, dans laprovince de Ferrare enÉmilie-Romagne et mort àRome le) est unsyndicalisteitalien qui passe dusyndicalisme révolutionnaire aufascisme après laPremière Guerre mondiale. Membre fondateur, en 1918, de l'Union italienne du travail aux côtés d'autres « interventionnistes de gauche », dont le programme influenceMussolini, il organise en 1922 la Confédération nationale des organisations syndicales (fasciste) puis devint sous-secrétaire de la présidence duGrand Conseil du fascisme (1932-1935) et enfinministre de l'Agriculture et des Forêts (1935-1939). Il fut l'un des théoriciens ducorporatisme, avec d'autres intellectuelsfascistes telsBottai ouRocco. S'étant opposé à Mussolini en votant en faveur de l'Ordre du jour Grandi, motion par laquelle Mussolini est démis, Rossoni est condamné à mort parcontumace, avec les 19 autres personnalités fascistes ayant voté la motion Grandi, lors duprocès de Vérone organisé par le « tribunal spécial pour la défense de l'État de la République sociale italienne (it) ».
En mai 1945, à la fin du conflit et de la chute définitive des restes du régime fasciste Rossoni est condamné cette fois à laprison à perpétuité par un tribunal duroyaume d'Italie. Déjà réfugié auVatican, il réapparaît auCanada où il reste un an, avant de revenir,amnistié, en 1948. Rossoni se retire alors de la vie politique, et meurt en 1965.
Après avoir passé son baccalauréat en lettres, Edmondo Rossoni adhère auParti socialiste italien (PSI) et participe activement aux grèves desouvriers agricoles de1903-1904. En novembre 1904, il s'établit àMilan: deux ans plus tard, il est élu membre du groupe de propagande syndicaliste de la fédération milanaise. Convaincu par l'antimilitarisme ambiant, il devient alors correspondant de laJeunesse socialiste (Gioventù socialista). Opposé auréformisme, il appelle à la rupture avec laConfederazione Generale del Lavoro, fondée en 1906, ainsi qu'avec lePSI, aux côtés d'Alceste De Ambris etMichele Bianchi. Il quitte alors (en 1907) la fédération milanaise du PSI, et se consacre à plein temps à l'activité syndicale.
Aux côtés de bon nombre d'Italiens proches du syndicalisme révolutionnaire, il est alors influencé par les idées deGeorges Sorel. Il collabore de temps à autre à laPagine Libre de Lugano, une revue nationaliste et prolétarienne fondée par le juristeAngelo Oliviero Olivetti, qui disparaîtra après laguerre de Libye en 1911-1912.
Commissaire administratif de la chambre de travail dePlaisance, Edmondo Rossoni tient des discours révolutionnaires qui lui valent, le, une condamnation à quatre ans deréclusion et à deux desurveillance spéciale[1]. Commed'autres camarades, il s'exile alors àNice. Se sentant menacé, il part finalement pour leBrésil, où il trouve du travail auprès du journalIl Fanfulla (it) grâce au camaradeAlceste De Ambris, qui fut par la suite proche du premier « fascisme révolutionnaire » (lesansepolcrismo, du nom de la réunion de la piazza San Sepolcro, en 1919), avant de rejoindre lesArditi del Popolo puis de s'exiler. Cependant, après quelques semaines, Rossoni estexpulsé du Brésil pour « activité subversive ». Il s'établit alors àParis, puis, s'en va en juillet1910 pourNew York, où il adhère à la « Fédération socialiste italienne » du socialisteGiacinto Menotti Serrati[1]. Durant ces années, il publie laBandiera del Popolo (« Le drapeau du peuple »), revue à laquelle participaEnrico Leone, qui avait préfacé en 1906 l'édition italienne desRéflexions sur la violence deSorel, ainsi queCorridoni, l'un des signataires du manifeste interventionniste desFaisceaux d'action internationaliste le. Devenu organisateur de la fédération, il devient rédacteur au quotidienLe prolétaire (Il Proletario) avant d'être arrêté pour incitation à lagrève.
Edmondo Rossoni rentre enItalie en janvier1913, dix-huit mois avant laSemaine rouge et l'attentat de Sarajevo. Il est nommé secrétaire du syndicat provincial du bâtiment deModène, où il dirige une grève de soixante-dix jours qui se conclut par un échec. Craignant une nouvelle arrestation, il s'exile à nouveau auxÉtats-Unis, où il prend la direction deIl Proletario. Au début de laPremière Guerre mondiale, il se range dans l'aile interventionniste de gauche, ce qui l'incite à démissionner de son journal, qui reste fidèle au neutralisme ; le directeur du journal,Serrati, participera en 1915 à laConférence de Zimmerwald prônant l'internationalisme prolétarien. Mis en minorité àParme avec les autres interventionnistes lors du congrès de l'Union syndicale italienne (USI) en septembre 1914, Rossoni quitte celle-ci et prend la tête deLa Tribuna, un quotidiennationaliste qu'il rebaptiseL'Italia Nostra[1] en 1918, après avoir brièvement participé aux combats.
Désormais solidement ancré dans le camp nationaliste, il participe en juin 1918 à la fondation de l'Union italienne du travail (UIL), anti-communiste et anti-socialiste, aux côtés d'autres interventionnistes exclus de l'USI, telsAlceste De Ambris,Filippo Corridoni,Michele Bianchi etCesare Rossi.
Ayant constitué un mouvement syndical énergique àFerrare, auquel il donne le nom de Chambre syndicale[2], il devient secrétaire de l'UIL. En mars 1919, il anime àDalmine (Lombardie) lagrève générale proclamée le par l'UIL dans l'usine métallurgique[2]. LeBiennio Rosso est en marche. Huit jours plus tard, Rossoni est parmi les 119 militants présents à l'assemblée générale de la piazza San Sepolcro, àMilan, réunion hétéroclite qui rassemble anciens combattants,futuristes ainsi queMussolini, qui était venu à Dalmine délivrer un discours, et le futur quadriumvirat de lamarche sur Rome. La réunion chaotique de Milan finit par aboutir à la décision de fonder lesFaisceaux italiens de combat, auxquels participa Rossoni.
Ce dernier devient alors directeur de la Chambre du travail deRome. Après lesélections de novembre 1919, marquées par une progression importante duParti socialiste (PSI), Rossoni est petit à petit marginalisé au sein de l'UIL. Il accepte alors de diriger en juin1921 la Chambre de travail fasciste deFerrare, devenant le représentant d'un« socialisme national » ou« socialisme des producteurs » et des aspirations de la« nation prolétarienne ». En octobre 1921, le premier congrès des nouveaux syndicats qui ont émergé un peu partout durant leBiennio Rosso se tient à Ferrare, là où Rossoni avait fondé la « Chambre syndicale »[2].
Il adhère dès sa fondation, en novembre 1921, auParti national fasciste. Quittant l'UIL, il emmène avec lui ce qui deviendra le noyau des syndicats fascistes (dontGino Baroncini (it), créés lors ducongrès de Bologne de janvier 1922. Le, Rossoni est nommé secrétaire général de la Confédération nationale des corporations syndicales (Confederazione Nazionale delle Corporazioni Sindicali)[1], qui comprenait 250 000 membres[3], et 850 000 un an plus tard[3]. Le mois suivant, une grève générale lancée par les socialistes échoue[2]. Rossoni prend alors la direction duTravail d'Italie (Il Lavoro d'Italia), l'organe de presse de la nouvelle confédération. En septembre 1922,Mussolini obtient le soutien de l'ensemble du camp nationaliste en affirmant qu'il ne remettrait pas en cause lamonarchie. Après lamarche sur Rome (octobre 1922), Rossoni promeut l'idéecorporatiste d'un « syndicalisme intégral »[1], afin de convaincre laConfindustria et laConfagricoltura, les puissantes organisations patronales de l'industrie et de l'agriculture, de rejoindre la Confédération, dans l'idée de mettre fin à lalutte des classes par l'union nationaliste des ouvriers et des patrons. Il dirige à partir de 1923Stirpe (1923-1940), la revue de l'Institut national fasciste de la culture, à la tête duquel se trouveGiovanni Gentile.Ugo Spirito etAlberto de Stefani (it) écrivent dans la revue.
Son objectif n'est pas atteint, il cherche à obtenir, pour les corporations, le monopole de la représentation syndicale du monde ouvrier, une position qui le conduit au conflit avec la « Commission des dix-huit », mise en place par le régime avec l'objectif d'étudier les problématiques politiques et sociales[réf. nécessaire]. Élu à la chambre des députés, il participe en 1925 à la fondation de l'Œuvre nationale du temps libre (Opera Nazionale Dopolavoro)[1]. Le, il répond au discours d'Antonio Gramsci au Parlement, qui souligne l'échec du capitalisme italien et l'importance de l'émigration italienne, en déclarant:« Donc, la nation doit prendre de l'expansion dans l'intérêt même du prolétariat »[4].
Au printemps 1925, les syndicats fascistes dirigés par Rossoni mènent plusieurs grèves, effrayant ainsi les conservateurs et une partie des fascistes. Non sans difficulté, Rossoni atteint toutefois son objectif corporatiste le grâce auxaccords du Palais Vidoni (en). Signés par laConfindustria, ces accords remplacent les syndicats ouvriers par les organisations corporatistes contrôlées par le Parti fasciste. À partir de ce moment, les positions de Rossoni et des corporations, en raison des pouvoirs qu'ils détiennent et du soutien persistant apporté par la revueStirpe et laConquista dello Stato deMalaparte aux idées deSorel, sont regardés avec suspicion par les autres centres du pouvoir, à l'intérieur ou à l'extérieur du parti. À la suite de cela et de laCharte du travail (1927), les dirigeants syndicaux se trouvent souvent isolés et privés de réels pouvoirs d'intervention, l'« affaire Rossoni » faisant grand bruit en 1928-1929. Celui-ci est poussé en 1928 à la démission de la Confédération nationale, et celle-ci scindée en deux, ce qui lui ôta toute influence.
En septembre1930, il devient membre duGrand Conseil du fascisme et deux ans après il prend la charge de sous-secrétaire à la présidence du Conseil. En mars1935, il succède àGiacomo Acerbo en tant que ministre de l'Agriculture et des forêts, charge qu'il occupera jusqu'en1939.
Le, il vote en faveur de l'Ordre du jour Grandi, motion par laquelle Mussolini est démis. Après l'évasion de Mussolini et la fondation de laRépublique de Salo, Rossoni est condamné à mort par contumace, avec les 19 autres personnalités fascistes ayant voté la motion Grandi, lors duprocès de Vérone organisé par le « tribunal spécial pour la défense de l'État de la République sociale italienne (it) »[1].
En mai1945, à la fin du conflit et de la chute définitive des restes du régime fasciste, Rossoni est condamné cette fois à laprison à perpétuité par un tribunal duroyaume d'Italie[1]. Déjà réfugié auVatican, il réapparaît auCanada où il reste un an.
Amnistié en1948, Edmondo Rossoni rentre enItalie et se retire de la vie publique. Il meurt àRome en1965.
Gouvernement Mussolini (31 octobre 1922 - 25 juillet 1943) | ||
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| Chef du gouvernement etduce duFascisme | Benito Mussolini | |
| Ministre de l'Air(depuis 1925) |
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| Ministre des Affaires étrangères |
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| Ministre de l'Agriculture(supprimé en 1923) | Giuseppe De Capitani d'Arzago | |
| Ministre de l'Agriculture et des Forêts(depuis 1929) | ||
| Ministre des Colonies(supprimé en 1937) | ||
| Ministre de l'Afrique italienne(depuis 1937) |
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| Ministre des Communications(depuis 1924) | ||
| Ministre des Entreprises(depuis 1926) | ||
| Ministre de la Culture populaire(depuis 1937) | ||
| Ministre de l'Intérieur |
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| Ministre de l'Economie nationale | ||
| Ministre de l'Education nationale | ||
| Ministre des Finances | ||
| Ministre de la Justice et des Affaires religieuses | ||
| Ministre de l'Industrie et du Commerce | Teofilo Rossi | |
| Ministre des Travaux publics | ||
| Ministre de la Guerre |
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| Ministre du Travail et de la Sécurité sociale | Stefano Cavazzoni | |
| Ministre des Postes et Télégraphes | ||
| Ministre de la Production de guerre(depuis le 6 février 1943) | Carlo Favagrossa | |
| Ministre de l'Education publique | ||
| Ministre du Commerce et de la Monnaie | ||
| Ministre de la Presse et de la Propagande | ||
| Ministre des Terres libérées de l'ennemi(supprimé le 5 février 1923) | Giovanni Giuriati | |
| Ministre du Trésor(fusionné avec le ministère des Finances le 31 décembre 1922) | ||