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Edmond Fleg

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Pour les articles homonymes, voirFleghenheimer.

Edmond Fleg
Edmond Fleg vers 1930
(photoHenri Manuel).
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Edmond FlegenheimerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française(à partir de)
suisseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Conflit
Distinctions
Plaque commémorative

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Edmond Flegenheimer, ditEdmond Fleg, né le àGenève et mort le àParis, est un écrivain, philosophe, romancier, essayiste et homme de théâtre suisse etfrançais de religionjuive. Il est l’une des grandes figures du judaïsme français duXXe siècle, selonBernard-Henri Lévy[1].

Biographie

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Edmond Fleg
Plaque 1aquai aux Fleurs (Paris), où il vécut.

Il était le fils de Maurice Flegenheimer, négociant, et de Clara Nordmann, et le cousin de Julien Flegenheimer. Après avoir été élève du gymnase de Genève, il poursuivit ses études à Paris à partir de 1892. Admis en 1895 à l'École normale supérieure (section Lettres), il fut reçu1er à l'agrégation d'allemand en 1900.[2]

Alors qu'il était né de parents religieux, mais incapables de transmettre leur pratique dujudaïsme à leur fils, c'est l'affaire Dreyfus qui marqua son rapprochement et son ancrage à la religion juive. Il a été impressionné parIsraël Zangwill, un des premiers partisans dusionisme. Après avoir combattu dans laLégion étrangère pendant laPremière Guerre mondiale, il a passé sa vie à approfondir ses connaissances du judaïsme et à les faire partager à travers ses écrits.

Il se marie le, avec Madeleine Bernheim (1887-1973)[3], et ils auront deux fils, Maurice[4], qui tombera pendant laSeconde Guerre mondiale, et Daniel, qui se donnera la mort en novembre 1939 car une grave maladie l'empêchait de s'engager dans l'armée française[5],[6],[7].

Il est décoré de la Croix de Guerre 1914-1918.

Il estnaturalisé français en 1921.

Il meurt en 1963 et est enterré au cimetière deGrimaud (Var), proche du Vieux Moulin, où il repose aux côtés de ses deux fils.

Il est l’auteur d'une vaste fresque poétique en quatre volumes : "Écoute Israël", "L'Éternel est notre Dieu", "L'Éternel est Un", "Et tu aimeras l'Éternel". Il a également traduit une partie de la Bible en français : "Le Livre du Commencement : Genèse" (1946) et "Le livre de la sortie d’Égypte" (1963).

Par ailleurs il a écrit le livret de deux opéras :Macbeth d'Ernest Bloch etŒdipe deGeorges Enesco.

Dès lesannées 1920, il fut le président d'honneur desÉclaireurs israélites de France (E.I.F.), l'inspirateur et le conseiller de son fondateurRobert Gamzon. C'est lui qui poussa Robert Gamzon à admettre comme membre "tout celui qui se considérait comme juif" et non celui qui était juif selon la stricte définition de la Loi juive. Il devient président effectif en 1935. Pendant la seconde guerre mondiale il eut une influence spirituelle importante sur les cadres du mouvement de jeunesse. Il intervint également à plusieurs reprises àVichy en faveur de ce mouvement. En 1949, il est remplacé parLéon Meiss, président duConsistoire central, mais resta toujours proche de ceux qu'il appelait "ses petits éclaireurs" et qu'il considérait comme ses enfants adoptifs après la mort de ses deux fils.

Edmond Fleg fonde l’Amitié judéo-chrétienne de France avecJules Isaac, en 1948. Il devient aussi membre, après la Seconde Guerre mondiale, de l'Alliance israélite universelle.

Philosophie

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Le franco-judaïsme

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Edmond Fleg s’inscrit dans le cadre du franco-judaïsme « dont le grand postulat était que le judaïsme et la république, c’est la même chose ; que laTorah et lesdroits de l’homme ont, au fond, le même contenu ; et que s’il est possible d’être français et juif, s’il est finalement si facile d’être les deux, c’est qu’il y a identité substantielle entre le message prophétique et la révolution de 1789 », noteBernard-Henri Lévy. Ainsi, quand Edmond Fleg soutient que « tout homme dont le cœur est plein de miséricorde est l’incarnation de l’espoir juif »[8] ou que le judaïsme n’est rien d’autre que « le rêve de paix entre les hommes »[8], il définit l’énoncé franco-judaïque type, selon Lévy[1].

Cependant, après la Seconde Guerre mondiale, le judaïsme français traverse une crise, due au traumatisme de laShoah et à la difficulté de concilier l’idéal de la France républicaine et la réalité dufascisme français vécue durant lerégime de Vichy. Fleg mesure la portée de cette crise. Il redonne une vie nouvelle au franco-judaïsme en opérant « un certain nombre de déplacements, de percées, de réévaluations »[1].

Pourquoi je suis juif

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Dans « Pourquoi je suis juif », publié en 1927, Fleg plaidait déjà la cause d’un « retour au judaïsme », compris comme un retour à l'étude de la littérature juive et de sa pensée. Pour lui, elle passe notamment par la traduction de laBible et par l'affirmation de sa judéité. Fleg crée avecEmmanuel Levinas etJean Halpérin, le Colloque des intellectuels juifs de langue française en 1957, afin de faire renaître les études juives en France.

Dans sa traduction des deux premiers volumes duPentateuque, Fleg réussit à transporter dans la langue française « la rugosité, les sonorités, le souffle, des mots et, plus encore, des noms de l’hébreu », en rompant avec l’habitude de christianiser le texte juif et de faire « parler les prophètes comme des personnages de Racine », selon Lévy[1].

L’Amitié judéo-chrétienne

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Fleg se consacre, après la guerre, à la création de l'Amitié judéo-chrétienne de France, un cercle de rencontres et de débats fondé sur l’idée que lechristianisme et lejudaïsme impliquent « une double phase pour arriver à la même chose[8]». Il part de « l’idée, complètement neuve, que juifs et chrétiens sont des égaux, qu’ils peuvent et doivent parler d’égal à égal, qu’il y a là deux expériences représentant deux voies d’accès aussi légitimes l’une et l’autre, à la vérité et à l’être », note Lévy[1].

Israël et la Diaspora

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Fleg est l’un des premierssionistes français, au lendemain de l’affaire Dreyfus, quand se crée un petit cercle de Juifs, autour deBernard Lazare, qui envisagent l’hypothèse d’un retour àSion.

Le sionisme, alors, n’est pas pensable dans le cadre du franco-judaïsme, puisque laRépublique française représente l’idéal. Et, pourtant, Fleg conçoit qu’il est possible d’entrevoir un autre destin pour un Juif. Pour autant, le choix de vivre enDiaspora ne lui semble pas méprisable. Fleg plaide pour une dialectique entre Israël et la Diaspora, pour leur apport réciproque, pour leur double vertu. « Si, actuellement, un grand souffle vient d’Israël vers la Diaspora, il se peut que quelque inspiration encore puisse venir de la Diaspora vers Israël », dit-il, à la fin des années 1950, dans une discussion avecÉliane Amado Levy-Valensi etEmmanuel Levinas.

Fleg plaide également pour la fin du clivage entre juifs français et juifs étrangers ; pour l’intégration du travail social dans les missions des institutions juives ; pour la réconciliation des juifs « orthodoxes » et des juifs « libéraux » ; pour la lutte contre l’antisémitisme et pour la transmission aux jeunes enfants de la mémoire de laShoah[1]. Fleg redéfinit ainsi le judaïsme français dans le cadre républicain, sans céder sur « aucune de leurs deux identités », selon Lévy[1].

Œuvres

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. abcdef etgBernard-Henri Lévy,Pièces d’identité, Grasset, Paris, 2010
  2. Fleg, Edmond – Historisches Lexikon.
  3. Madeleine est née, aToul, le 9 octobre 1887, fille de Emile Bernheim et Eva Nathan.
  4. Maurice Jacques Fleg, né le 6 octobre 1908, mort pour la France le 21 mai 1940, tué par éclats d'obus.
  5. Daniel Fleg, né en 1915, mort pour la France en 1939.
  6. SANDRE, Yves. Europe; Paris Vol. 42, Iss. 419, (Mar 1, 1964): 246.
  7. Le Figaro, 6 avril 1940
  8. ab etcEdmond Fleg,Leçon d’ouverture du premier Colloque des intellectuels juifs de langue française, Paris, 1957
  9. Texte intégral et critiques publiés dansLa Petite Illustration, théâtre n° 229 du 4 mai 1929.
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