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Edgar Faure

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Pour les articles homonymes, voirFaure.

Edgar Faure
Illustration.
Edgar Faure en 1955.
Fonctions
Président du conseil régional deFranche-Comté

(5 ans, 11 mois et 15 jours)
PrédécesseurJean-Pierre Chevènement
SuccesseurPierre Chantelat

(5 ans, 7 mois et 3 jours)
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurJean-Pierre Chevènement
Sénateur français

(7 ans, 5 mois et 28 jours)
Élection28 septembre 1980
CirconscriptionDoubs
Groupe politiqueNI(1980-1982)
GD(1982-1988)

(6 ans, 9 mois et 11 jours)
Élection26 avril 1959
Réélection26 septembre 1965
CirconscriptionJura
Groupe politiqueGD
Député européen

(5 ans et 6 jours)
Élection10 juin 1979
Législature1re
Groupe politiqueADLE
Fauteuil 18 de l'Académie française

(8 ans, 9 mois et 22 jours)
PrédécesseurAndré François-Poncet
SuccesseurMichel Serres
Président de l'Assemblée nationale

(5 ans)
LégislatureVe(Cinquième République)
PrédécesseurAchille Peretti
SuccesseurJacques Chaban-Delmas
Député français

(7 ans, 5 mois et 26 jours)
Élection4 mars 1973
Réélection12 mars 1978
Circonscription3e du Doubs
LégislatureVe etVIe(Cinquième République)
Groupe politiqueApp.UDR(1973-1978)
RPR(1978-1979)
NI(1979-1980)
PrédécesseurChristian Genevard
SuccesseurRoland Vuillaume

(2 ans, 9 mois et 16 jours)
Élection19 octobre 1969
Circonscription3e du Doubs
LégislatureIVe(Cinquième République)
Groupe politiqueUDR
PrédécesseurChristian Genevard
SuccesseurChristian Genevard

(1 mois et 1 jour)
Élection23 juin 1968
Circonscription3e du Doubs
LégislatureIVe(Cinquième République)
Groupe politiqueUDR
PrédécesseurLouis Maillot
SuccesseurChristian Genevard

(1 mois et 4 jours)
Élection5 mars 1967
Circonscription3e du Doubs
LégislatureIIIe(Cinquième République)
Groupe politiqueUD-Ve
PrédécesseurLouis Maillot
SuccesseurLouis Maillot

(12 ans et 7 jours)
Élection10 novembre 1946
Réélection17 juin 1951
2 janvier 1956
CirconscriptionJura
LégislatureIre,IIe etIIIe(Quatrième République)
Groupe politiqueRRRS(1946-1956)
RGR-CR(1956-1958)
Ministre d'État
Ministre des Affaires sociales

(8 mois et 22 jours)
PrésidentGeorges Pompidou
Premier ministrePierre Messmer
GouvernementMessmer I
PrédécesseurJoseph Fontanet
SuccesseurGeorges Gorse
Ministre de l'Éducation nationale

(11 mois et 8 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
Alain Poher(intérim)
Premier ministreMaurice Couve de Murville
GouvernementCouve de Murville
PrédécesseurFrançois-Xavier Ortoli
SuccesseurOlivier Guichard
Ministre de l'Agriculture

(2 ans, 6 mois et 2 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
Premier ministreGeorges Pompidou
GouvernementPompidou III etIV
PrédécesseurEdgard Pisani
SuccesseurRobert Boulin
Ministre des Finances, des Affaires économiques et du Plan

(14 jours)
PrésidentRené Coty
Président du ConseilPierre Pflimlin
GouvernementPflimlin
PrédécesseurPierre Pflimlin
SuccesseurAntoine Pinay

(1 an, 6 mois et 23 jours)
PrésidentVincent Auriol
René Coty
Président du ConseilJoseph Laniel
Pierre Mendès France
GouvernementLanielI etII
Mendès France
PrédécesseurMaurice Bourgès-Maunoury
SuccesseurRobert Buron

(1 mois et 8 jours)
PrésidentVincent Auriol
Président du ConseilLui-même
GouvernementFaureI
PrédécesseurRené Mayer
SuccesseurAntoine Pinay
Président du Conseil des ministres

(11 mois et 9 jours)
PrésidentRené Coty
GouvernementFaure II
CoalitionRAD-CNIP-MRP-RPF-RS-UDSR-BDS
PrédécesseurPierre Mendès France
SuccesseurGuy Mollet

(1 mois et 17 jours)
PrésidentVincent Auriol
GouvernementFaure I
CoalitionRAD-MRP-CNIP-UDSR
PrédécesseurRené Pleven
SuccesseurAntoine Pinay
Biographie
Nom de naissanceEdgar Jean Vincent Barthelemy Faure
Date de naissance
Lieu de naissanceBéziers (France)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décèsParis 7e (France)
SépultureCimetière de Passy àParis
NationalitéFrançaise
Parti politiqueRAD(1929-1956 ; 1958-1965 ; 1977-1988)
RGR(1955-1958)
UNR - UDT(1965-1967)
UD-Ve - UDR(1967-1977)
RPR(1977-1979)
UDF(1979-1988)
ConjointLucie Meyer
ProfessionAvocat
Historien du droit

Image illustrative de l’article Edgar Faure
Présidents de l'Assemblée nationale
Chefs du gouvernement français
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Edgar Faure, né le àBéziers[1] et mort le àParis 7e, est unhomme d'Étatfrançais.

Radical, il est ministre au sein de nombreux gouvernements, dans lesquels lui sont confiés d'importants portefeuilles, il estprésident du Conseil des ministres en 1952 et de 1955 à 1956, sous laIVe République. Ministre sous les présidences dugénéral de Gaulle puis deGeorges Pompidou, il estprésident de l'Assemblée nationale de 1973 à 1978.

Il est élu à l'Académie française en 1978.

Biographie

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Plus jeune avocat de France

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Fils de médecin militaire, il change régulièrement d’établissements scolaires, du collège de Verdun à Narbonne en passant par le cours La Bruyère à Paris, lors de la Première Guerre mondiale[2]. Après des études au lycée Janson de Sailly (1919-1920), aulycée Henri-IV àBéziers puis àOrléans et aulycée Voltaire àParis, Edgar Faure commence des études de droit, de lettres et delangues orientales (russe). Il exerce à Paris la profession d'avocat et devient membre du barreau à 21 ans : c’est le plus jeune avocat de France de son temps et le plus jeune deuxième secrétaire de laConférence des avocats du barreau de Paris (conférence du stage). Intéressé par la politique, il rejoint leParti radical-socialiste après une première adhésion auParti républicain-socialiste.

En 1931, il épouseLucie Meyer, fille d'un marchand de soie[3]. Le couple, pour son voyage de noces, choisit l'URSS[4].

Durant la Seconde Guerre mondiale

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Edgar Faure en 1939.

En 1941, dans un procès à Clermont-Ferrand[4], il témoigne, non sans risques, en faveur dePierre Mendès France, du même âge et avocat comme lui à Paris, incarcéré par lerégime de Vichy.

À l'automne 1942, il part enTunisie en compagnie de son épouseLucie Faure, qui estjuive, et de sa fille Sylvie, avant de rejoindre les quartiers généraux dugénéral de Gaulle àAlger. Il devient ensuite le chef du service législatif dugouvernement provisoire (1944). En 1945, il est procureur général adjoint français auTribunal militaire international de Nuremberg[5].

Cadre du Parti radical et ministre

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Après avoir été battu aux élections de 1945 à Paris, il envisage de se présenter sous l'étiquetteMRP dans le Puy-de-Dôme, mais finalement il se tourne vers leParti radical et est élu lors de la troisième consultation électorale de 1946. Edgar Faure se révèle rapidement un ardent défenseur de laFranche-Comté, collectionnant les mandats : député duJura jusqu'en 1958, maire dePort-Lesney en 1947, président duConseil général du Jura en 1949. Dans ces fonctions il se montre favorable au projet d'exploitation dubassin houiller du Jura qui fait débat en 1957, mais celui-ci est finalement abandonné en raison de la conjoncture économique[6].

À l'Assemblée nationale, comme au Parti radical, qui comporte de nombreux « ministrables », il acquiert rapidement une réputation de sérieux que son allure souriante et sa verve viennent tempérer. Il se révèle un habile stratège et devient l'un des meilleurs navigateurs des couloirs du Palais-Bourbon. Il accède en 1949, au côté deMaurice Petsche, ministre des Finances, au rang de secrétaire d'État, avant d'être promu ministre du Budget en 1950. Deux ans plus tard, il est pour la première foisprésident du Conseil mais son gouvernement de quarante ministres ne dure que quarante jours, pris dans l'opposition des modérés et des socialistes sur la politique économique, après qu'il a posé vingt fois la question de confiance[réf. nécessaire].

Il prouve sa capacité d'adaptation en devenant ensuite ministre des Finances des gouvernements deJoseph Laniel (centre droit) puis dePierre Mendès France. Dans ces fonctions, il obtient de la Chambre les pleins pouvoirs, qu'il met à profit pour « relancer la relance » avec un plan de dix-huit mois dit « d'expansion dans la stabilité »[7]. En particulier, il réglemente par décret plusieurs professions, procède à des mesures de décentralisation économique et introduit lataxe sur la valeur ajoutée[8].

De son ministère, il n'oublie pas les intérêts de ses électeurs du Jura[9], où plusieurs professions se voient bénéficier de déductions fiscales : parmi les plus citées, les éclaircisseuses[10], polisseurs et monteurs depipes de la région deSaint-Claude ; ou les tourneurs, fraiseurs et guillocheurs dematières plastiques de la région deSaint-Lupicin[11],[12]. Il y favorisera plus tard l'élection comme député de son directeur de cabinetJacques Duhamel, via l'« Union des non »[13] auréférendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République.

Edgar Faure (à gauche) lors de la signature des conventions de l'autonomie interne tunisienne, en 1955.

Président du Conseil

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Après la chute du gouvernement de Pierre Mendès France en[14],[15],Antoine Pinay, président duCentre national des indépendants et paysans (CNIP), appelle à uneunion nationale mais renonce finalement àMatignon face au risque de barrage de laSFIO et duMRP, s'effaçant au profit d'Edgar Faure[16].

Devenu président du Conseil, Edgar Faure poursuit la préparation de l'indépendance de laTunisie prônée par Mendès France lors du « discours de Carthage » de juillet 1954[17].

AuMaroc, après quatre mois d'hésitations, il poursuit le processus de « l'indépendance dans l'interdépendance » en s'appuyant sur les voix de la gauche et s'aliénant celle de la droite[18]. À l'été, il autorise le sultanMohammed, exilé à Madagascar, à revenir à Paris, pour faciliter sa restauration par la conférence d'Aix-les-Bains d'août 1955, visant à« éviter une guerre dans le Rif et l'Atlas »[15], où la tension s'est accrue[19].

L'écrivainFrançois Mauriac le compare cependant dans son « bloc-notes » à un« myope qui s'empêtre dans ses combinaisons »[15], car avecAntoine Pinay, ministre des Affaires étrangères[15], il« hésite un temps »[15], consultant de grands patrons de presse, commePierre Lazareff, deFrance-Soir, qui conseille d'envoyer 50 000 militaires pour conserver ceprotectorat du Maroc[15], ainsi queMarcel Boussac, dont l'empire textile est très dépendant des colonies. Dans son livreMa mission au Maroc,Gilbert Grandval décrit Edgar Faure anxieux de convaincreMarcel Boussac d'accepter ce retour du sultan[20]. Lerésident général de France au Maroc, contesté à cause du chaos mais soutenu par Boussac, est maintenu jusqu'en juin 1955[21] alors que celui de Tunisie avait été écarté un an plus tôt. Le temps perdu par Edgar Faure est aussi dénoncé par le romancier Auguste de Montfort[20].

En Algérie, il instaure l'état d'urgence dès son arrivée par la loi du 3 avril 1955, qui permet la censure de la presse[18],[22], pratiquée dans les mois qui suivent avec la saisie deL'Humanité[23], dont le reporter est expulsé[23]. L’opposition échoue à bloquer son adoption, tempérée par quelques amendements parlementaires[24], car le premier décret du 6 avril réserve l'état d'urgence à certaines zones du Constantinois, avant qu’un deuxième couvre tout l'est de l'Algérie le 19 mai puis un troisième, le 28 août 1955 toute l’Algérie[24], en prévoyant qu'il cesserait en cas de dissolution de l’Assemblée nationale[24].

AuCameroun, il fait interdire les organisations politiques indépendantistes telles que l'UPC, la JDC et l'Udefec[25].

Il prend l'initiative d'une réunion au sommet des « Quatre Grands » à Genève, et favorise la tenue de laconférence de Messine, qui permet la relance de la construction européenne.

Première dissolution de l'Assemblée depuis 1877

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Dès le printemps, il est sous pression de l'aile gauche du Parti radical menée parPierre Mendès-France, qui obtient lecongrès extraordinaire de mai 1955, où Edgar Faure se retrouve minoritaire. Tous les dirigeants radicaux prenant position contre lui à l'Assemblée nationale, il est exclu le[26],[27], ce qui sera confirmé en appel l’année suivante. Cette exclusion de son propre parti, votée à une écrasante majorité[28], une première pour un chef de gouvernement[26], sanctionne la dissolution de l'Assemblée nationale qu'Edgar Faure vient de suggérer au présidentRené Coty[26]en la justifiant par l'échec d'un projet de réforme constitutionnelle visant à instituer le scrutin d'arrondissement[26] au lieu du scrutin départemental.Georges Laffargue,René Mayer etMartinaud-Déplat se solidarisent avec lui et sont aussi exclus[29].

C'est aussi pour prendre de vitessePierre Mendès-France, porté vers un retour au pouvoir par ladynamique de ce congrès extraordinaire, qu'Edgar Faure a demandé cette dissolution au présidentRené Coty, la première depuis celle deMac-Mahon en 1877[15]. Elle se révèle un échec tactique :

  • à l'occasion desélections législatives anticipées de janvier 1956, les soutiens de Mendès France s'allient à la gauche au sein duFront républicain, qui obtient le contexte des« événements » d'Algérie 27,7 % des voix, rendant la gauche majoritaire, avec les près de 26% des communistes, même si les deux composantes excluent de gouverner ensemble ;
  • Edgar Faure s'est lui replié sur leRassemblement des gauches républicaines, qu’il organise en parti politique autonome et dont il prend la présidence ; lors de la campagne électorale, ses partisans se présentent sous cette étiquette, aux côtés des modérés de l'UDSR, des indépendants du CNIP et du MRP[26], ensemble de droite qui obtient 31% des voix, dont seulement 3,8 % des voix pour le RGR, concurrencé sur sa droite par l'UDCA dePierre Poujade etJean-Marie Le Pen, pro-Algérie Française, qui entre en force à l’Assemblée avec près de 13 % et 52 députés.

Sur les bancs de l'opposition

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Edgar Faure se retrouve alors, brièvement, dans l'opposition. S'il fut assez tôt un partisan du retour du général de Gaulle (« l'Algérie est un problème de la quatrième dimension qui ne peut être résolu que par un personnage de la quatrième dimension »), il est tenu à distance par laVe République naissante et d'ailleurs battu, sur fond de vague gaulliste, aux législatives de 1958.

Il profite de ce temps pour écrire une thèse sur le système fiscal sous Dioclétien et pour passer son agrégation de droit : il devientagrégé des facultés de droit (droit romain et histoire du droit) en 1962.

Il est également sénateur (Gauche démocratique, réintégré au Parti radical) du Jura d'avril 1959 à février 1966, avant de revenir en 1967 à l'Assemblée nationale comme représentant du Doubs. En 1962, dans l'opposition, il vote « non » auréférendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République,« par scrupule de juriste » selon ses termes.

En 1963, il est envoyé officieusement par le pouvoir gaulliste en mission enrépublique populaire de Chine à une époque où de Gaulle souhaitaitrétablir des relations avec ce pays[30].

Ministre de laVe République

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Article connexe :Loi Faure.

En 1966, après avoir soutenu le général de Gaulle à l'élection présidentielle de 1965, il devient ministre de l'Agriculture, ce qui le fait exclure (à nouveau) du Parti radical. Il ne cesse plus, dès lors, de se présenter comme un pont entre radicalisme et gaullisme, mettant en avant, selon le cas, l'une ou l'autre proximité.

En 1968, après lesévénements de mai, on lui confie le poste délicat deministre de l'Éducation nationale. Sa loi d'orientation de novembre 1968 surprend la classe politique, qui la vote aussi bien à gauche qu'à droite, les communistes s'abstenant. Elle marque une rupture dans l'enseignement français en intégrant des revendications de mai 68 et notamment la participation à la gestion des établissements de tous les acteurs de l'enseignement et la facilitation de l'interdisciplinarité. Une mesure fait couler beaucoup d'encre : le report de l'étude de la langue latine de la sixième à la quatrième. C'est également sous son ministère que sont supprimés les cours du samedi après-midi[31].

Il envisage un temps de se présenter à l'élection présidentielle de 1969, mais après accord avec Pompidou y renonce[4]. En octobre 1969, à l'issue d'uneélection législative partielle provoquée par la démission de son suppléant, il retrouve son mandat de député dans la3e circonscription du Doubs[32].

Pendant ce mandat, il dirige, sous les auspices de l'Unesco, la Commission internationale sur le développement de l'éducation, qui produitApprendre à être, appelé également le « Rapport Faure »[33],[34].

En juillet 1972, il se voit attribuer, sous la présidence deGeorges Pompidou, le poste de ministre d'État, ministre des Affaires sociales, un poste que lui confie le nouveau Premier ministrePierre Messmer. À ce titre, il propose et obtient en particulier la généralisation de laretraite complémentaire.

Président de l'Assemblée nationale

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Edgar Faure dans les années 1970-1980.

Après lesélections législatives de 1973, où il est réélu député dans la3e circonscription du Doubs, le nom d'Edgar Faure est proposé pour laprésidence de l'Assemblée nationale. Le2 avril, l'ancien président du Conseil est élu président de l'Assemblée à l'issue du premier tour de scrutin, sa candidature ayant été approuvée par 274 suffrages contre 180 au socialistePierre Mauroy. Il qualifie son élection en ces termes :« […] Il s'agit moins d'une faveur que d'une charge, non pas d'une récompense mais d'un office, […] [la] confiance [de ses collègues] n'étant […] qu'une invitation à la mériter sans relâche, sans réserve et, autant qu'il se peut humainement, sans faiblesse »[35].

En1974, il songe à présenter sa candidature à l'élection présidentielle anticipée, consécutive à la disparition deGeorges Pompidou, malgré celles concurrentes deJacques Chaban-Delmas, qui s'est rapidement déclaré, et deValéry Giscard d'Estaing. Le président de l'Assemblée arguant du fait qu'il est à la fois centriste et membre de l'UDR,Olivier Guichard lâche alors :« L'UDR a deux candidats, dont l'un est gaulliste ». Peu soutenu, il dit ne plus vouloir se porter candidat à la présidence de la République, et sera, jusqu'à sa disparition, amer de n'avoir pu briguer l'Élysée[4].

En1976, Edgar Faure succède àRené Cassin à la présidence de l'Institut international des droits de l'homme et à l'Institut libre d'étude des relations internationales.

En1977, il réadhère au Parti radical et se présente à sa présidence contreJean-Jacques Servan-Schreiber, qui l'emporte. Cette même année, il perd son épouse. Femme de lettres, éditrice de la revueLa Nef,Lucie Faure occupait une place importante auprès de lui et dans sa réflexion politique[4].

En mars1978, il est réélu député (apparentéRPR) et brigue à nouveau la présidence de l'Assemblée nationale. Soutenu parJacques Chirac, il retire sa candidature après avoir été distancé au premier tour par le gaulliste Jacques Chaban-Delmas[36]. Le 8 juin, il est élu à l'Académie française.

Derniers mandats

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Tombe d’Edgar Faure et de son épouse aucimetière de Passy (10e division).

En 1979, en désaccord avec la ligne du RPR sur l'Europe (à la suite notamment de l'« appel de Cochin »), il se présente auxélections européennes sur la liste de l'Union pour l'Europe, conduite parSimone Veil, et démissionne du groupe RPR de l'Assemblée nationale. Il est élu sénateur, dans le Doubs cette fois, en 1980 (non-inscrit puisGauche démocratique).Roland Vuillaume lui succède à l'Assemblée nationale à la suite d'une élection législative partielle.

Il soutientValéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de 1981 etJacques Chirac en prévision decelle de 1988. Il succède àMichel Baroin comme président de la Mission pour la célébration dubicentenaire de la Révolution française, et meurt au cours de cette mission.Jean Pourchet lui succède auSénat.

Edgar Faure est aussi maire dePort-Lesney dans leJura (1947-1971 et 1983-1987), puis dePontarlier dans leDoubs (1971-1977), et président de la régionFranche-Comté (1974-1981 et 1982-1988).

Il est inhumé aucimetière de Passy, à Paris.

Orientation politique

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Issu de la tradition radicale mais ayant changé à de nombreuses reprises d’étiquette, Edgar Faure est considéré tantôt commepragmatique, tantôt commeopportuniste. Ses nombreuses volte-face lui ont valu le qualificatif de « girouette », ce à quoi il répondit :« ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent »[37],[38].

Il prônait le concept de« majorités d'idées » pouvant différer en fonction des textes proposés[39],[40].

Image et postérité

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Plaque en mémoire d'Edgar Faure apposée sur son domicile parisien auno 134 de larue de Grenelle.

Edgar Faure laisse l'image d'un brillant homme d'État, doté d'une mémoire solide et d'une culture encyclopédique capable de raisonnements fulgurants[4]. Très bon orateur, connu pour son humour et sa répartie, bon vivant, il pouvait paraître quelquefois pécher par orgueil et par vanité. La longue carrière de ce « surdoué de la politique » et sa capacité à s'adapter furent aussi quelquefois perçues comme de la versatilité et de l'opportunisme. Doté d'une grande capacité de travail, il est reconnu par ses amis et adversaires comme ayant un sens élevé du bien public[4] et une œuvre politique conséquente.

Il laisse également l'image d'un séducteur, ayant notamment fait aménager une porte dérobée dans l'une des salles de l'hôtel de Lassay, la résidence du président de l'Assemblée nationale, pour ses rendez-vous d'alcôve lorsqu'il présidait les travaux de laVe législature[41].

Détail des mandats et fonctions

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Au gouvernement

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Les fonctions gouvernementales exercées par Edgar Faure sont présentées dans le tableau chronologique suivant.

DatesFonctions gouvernementales exercées par Edgar FaureGouvernement
DébutFinPrésidence du ConseilMinistère
Quatrième République
Secrétaire d'État aux FinancesQueuille I,Bidault II etIII
Ministre du BudgetQueuille II,Pleven I etQueuille III
Ministre de la JusticePleven II
Président du ConseilMinistre des FinancesFaure I
Ministre des Finances et des Affaires économiquesLaniel I etII
Ministre des Finances, des Affaires économiques et du PlanMendès France
Ministre des Affaires étrangères
Président du ConseilFaure II
Président du ConseilMinistre de l'Intérieur (intérim)
Ministre des Finances, des Affaires économiques et du PlanPflimlin
Cinquième République
Ministre de l'AgriculturePompidou III etIV
Ministre de l'Éducation nationaleCouve de Murville
Ministre d'État, chargé des Affaires socialesMessmer I

Au Parlement

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À l’Assemblée nationale
  • - : député pour le Jura (groupeRRRS puis groupeRGR-CR)
  • 3 avril 1967 - 7 mai 1967 : député pour latroisième circonscription du Doubs (groupeUD-Ve)
  • 11 juillet 1968 - 12 août 1968 : député pour la troisième circonscription du Doubs (groupeUDR)
  • - : député pour la troisième circonscription du Doubs (groupe UDR)
  • - : député pour la troisième circonscription du Doubs (groupe UDR puisgroupe RPR)
  • - :président de l'Assemblée nationale
Au Sénat
Au Parlement européen

Au niveau local

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Décorations et distinctions

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Décorations

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Distinctions

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Publications

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Certaines de ses œuvres littéraires ont paru sous le pseudonyme d'Edgar Sanday (« Edgar sans d »).

  • Pascal : le procès des provinciales, Firmin Didot, 1930
  • Le Pétrole dans la paix et dans la guerre, Nouvelle revue critique, 1938
  • Pour rencontrer M. Marshes, Sequana Éditeur, 1942 (Roman policier publié sous le pseudonyme Ed Faure, réédité en 10/18 dans la collection grands détectives)
  • L'Installation du président Fitz Mole, Sequana Éditeur (Roman policier publié sous le pseudonyme Ed Faure, réédité en 10/18 dans la collection grands détectives)
  • Mr Langois n'est pas toujours égal à lui-même Julliard 1950 (Roman « d'atmosphère » publié sous le pseudonyme Edgar Sanday, réédité en 10/18 dans la collection grands détectives)
  • Le Serpent et la Tortue (les problèmes de la Chine populaire), Juillard, 1957
  • La Disgrâce de Turgot, Gallimard, 1961
  • Étude de la capitation deDioclétien d'après le Panégyrique VIII, Sirey, 1961 (Thèse de doctorat en droit)
  • Prévoir le présent, Gallimard, 1966
  • L'Éducation nationale et la Participation, Plon, 1968
  • Philosophie d'une réforme, Plon, 1969
  • L'Âme du combat, Fayard, 1969
  • Ce que je crois, Grasset, 1971
  • Pour un nouveau contrat social, Seuil, 1973
  • Au-delà du dialogue avec Philippe Sollers, Balland, 1977
  • La Banqueroute de Law, Gallimard, 1977
  • La Philosophie de Karl Popper et la Société politique d'ouverture, Firmin Didot, 1981
  • Mémoires I, « Avoir toujours raison, c'est un grand tort », Plon, 1982
  • Mémoires II, « Si tel doit être mon destin ce soir », Plon, 1984, (9e Prix de laFondation Pierre-Lafue 1985)
  • Discours prononcé pour la réception de Senghor à l'Académie française, le 29 mars 1984

Filmographie

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Bibliographie

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  • Pierre Jeambrun,Les Sept Visages d'Edgar Faure, Jas, 1998
  • Jean Sagnes (Direction),Edgar Faure, homme politique et homme d’État (1908-1988) avec la participation de Pierre Barral, Serge Berstein, Maurice Carrez, Daniel Colard, Paul Granet, Jules Maurin, Jean Rosselot, Ville de Béziers/ Presses Universitaires de Perpignan, 1999, 160 p.
  • Raymond Krakovitch,Edgar Faure, Le virtuose de la politique, Économica, 2006(ISBN 271785178X)
  • Patrice Lestrohan,L'Edgar, Le Cherche-Midi éditeur, 2007
  • Bernard Favre,Edgar Faure, l'enragé du Bien Public, documentaire TV, 2007
  • Yves Marek,Edgar Faure, l'optimiste, la documentation française, 2010
  • Rodolphe Oppenheimer-Faure et Luc Corlouer,Edgar Faure, secrets d'État, secrets de famille, éditions Ramsay, 2014
  • Emmanuel Delille, « LaLoi Faure (1968) de réforme de l’enseignement supérieur en France et ses répercussions sur les études de psychiatrie : recherche sur un cercle de sociabilité »,Zinbun [Kyoto University], vol. 46, 2015, p. 111-133

Les papiers personnels d'Edgar Faure sont conservés auxArchives nationales sous la cote 505AP[46].

Notes et références

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  1. « Acte de naissance n°582 Cote : 3 E 32/391 »,Archives départementales de l'Hérault(consulté le),p. 150/258
  2. Michel Malfroy,Célébrités et grandes figures du Haut-Doubs, Franois, EMPREINTE Editeur,, 215 p.(ISBN 2-913489-36-2),p. 176.
  3. (en) « Foreign News: FRANCE’S NEW PREMIER » [« Actualités étrangères : LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS »],Time,
  4. abcdef etg« Edgar Faure, l'enragé du bien public », documentaire pour la télévision, 2007.
  5. AlainVincenot,Rescapés d'Auschwitz, Archipel,, 264 p.(ISBN 978-2-8098-1634-1,lire en ligne).
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Gouvernements dont Edgar Faure fut membre
v ·m
Gouvernement Queuille I(11 septembre 1948 - 5 octobre 1949)
Sous laprésidence de Vincent Auriol
Finances etAffaires économiquesHenri Queuille


Henri Queuille
Vice-président du Conseil etJustice
Affaires étrangèresRobert Schuman
IntérieurJules Moch
Défense nationalePaul Ramadier
Éducation nationaleYvon Delbos
Travaux publics,Transports etTourismeChristian Pineau
Industrie etCommerceRobert Lacoste
AgriculturePierre Pflimlin
Outre-MerPaul Coste-Floret
Travail et Sécurité socialeDaniel Mayer
Reconstruction et UrbanismeEugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerreRobert Bétolaud
Santé publique et PopulationPierre Schneiter
Marine marchandeAndré Colin
Liste des sous-secrétaires d’État et hauts-commissaires
(← SCHUMAN II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BIDAULT II →)
v ·m
GouvernementsBidault II etIII(28 octobre 1949 - 24 juin 1950)
Sous laprésidence de Vincent Auriol
Vice-présidents du Conseil


Georges Bidault
Intérieur
Ministre d'État et InformationPierre-Henri Teitgen
JusticeRené Mayer
Affaires étrangèresRobert Schuman
Défense nationaleRené Pleven
Finances etAffaires économiquesMaurice Petsche
Éducation nationaleYvon Delbos
Travaux publics,Transports etTourisme
Industrie etCommerce
Agriculture
Outre-MerJean Letourneau
Travail et Sécurité sociale
Reconstruction et UrbanismeEugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerreLouis Jacquinot
Santé publique et PopulationPierre Schneiter
PTT
Liste des sous-secrétaires d’État
(← QUEUILLE I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (QUEUILLE II →)
v ·m
Gouvernement Queuille II(2 - 4 juillet 1950)
Sous laprésidence de Vincent Auriol
IntérieurHenri Queuille


Henri Queuille
Vice-président du ConseilGeorges Bidault
Ministres d'État
JusticeRené Mayer
Affaires étrangèresRobert Schuman
Défense nationaleRené Pleven
Finances etAffaires économiquesMaurice Petsche
BudgetEdgar Faure
Éducation nationaleAndré Morice
Travaux publics,Transports etTourismeMaurice Bourgès-Maunoury
Industrie etCommerceJean-Marie Louvel
Outre-MerPaul Coste-Floret
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
Reconstruction et UrbanismeEugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerreLouis Jacquinot
Santé publique et PopulationPierre Schneiter
PTTCharles Brune
Marine marchandeLionel de Tinguy du Pouët
AgriculturePierre Pflimlin
Liste des sous-secrétaires d’État
(← BIDAULT III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PLEVEN I →)
v ·m
Gouvernement Pleven I(12 juillet 1950 - 28 février 1951)
Sous laprésidence de Vincent Auriol
Ministres d'État


René Pleven
JusticeRené Mayer
Affaires étrangèresRobert Schuman
IntérieurHenri Queuille
Défense nationaleJules Moch
Finances etAffaires économiquesMaurice Petsche
BudgetEdgar Faure
Éducation nationalePierre-Olivier Lapie
Travaux publics,Transports etTourismeAntoine Pinay
Industrie etCommerceJean-Marie Louvel
AgriculturePierre Pflimlin
Outre-MerFrançois Mitterrand
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
Reconstruction et UrbanismeEugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerreLouis Jacquinot
Santé publique et PopulationPierre Schneiter
PTTCharles Brune
Marine marchandeGaston Defferre
InformationAlbert Gazier
Ministre sans portefeuillePaul Giacobbi
Liste des sous-secrétaires d’État
(← QUEUILLE II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (QUEUILLE III →)
v ·m
Gouvernement Queuille III(10 mars - 10 juillet 1951)
Sous la présidence deVincent Auriol
IntérieurHenri Queuille


Henri Queuille
Vice-présidents du Conseil
Ministres d'ÉtatJean Letourneau
JusticeRené Mayer
Défense nationaleJules Moch
Finances etAffaires économiquesMaurice Petsche
BudgetEdgar Faure
Éducation nationalePierre-Olivier Lapie
Affaires étrangèresRobert Schuman
Travaux publics,Transports etTourismeAntoine Pinay
Industrie etCommerceJean-Marie Louvel
AgriculturePierre Pflimlin
Outre-MerFrançois Mitterrand
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
Reconstruction et UrbanismeEugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerreLouis Jacquinot
Santé publique et PopulationPierre Schneiter
PTTCharles Brune
Marine marchandeGaston Defferre
InformationAlbert Gazier
Liste des sous-secrétaires d’État
(← PLEVEN I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PLEVEN II →)
v ·m
Gouvernement Pleven II(11 août 1951 - 7 janvier 1952)
Sous la présidence deVincent Auriol
Ministres d'État


René Pleven
Vice-présidentGeorges Bidault (MRP)
Défense nationaleMaurice Bourgès-Maunoury (MRP)
Finances etAffaires économiquesRené Mayer (PRS)
JusticeEdgar Faure (PRS)
Affaires étrangèresRobert Schuman (MRP)
IntérieurCharles Brune (PRS)
BudgetPierre Courant (CNIP)
Éducation nationaleAndré Marie (PRS)
Travaux publics,Transports etTourismeAntoine Pinay (CNIP)
Industrie et ÉnergieJean-Marie Louvel
CommercePierre Pflimlin (MRP)
Agriculture
Outre-MerLouis Jacquinot
Travail et Sécurité socialePaul Bacon (MRP)
Reconstruction et UrbanismeEugène Claudius-Petit (UDSR)
Anciens combattants et Victimes de la guerreEmmanuel Temple (CNIP)
Santé publique et PopulationPaul Ribeyre (CNIP)
PTT
Marine marchandeAndré Morice (PRS)
InformationRobert Buron (MRP)
Liste des sous-secrétaires d’État
(← QUEUILLE III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FAURE I →)
v ·m
Gouvernement Faure I(20 janvier - 28 février 1952)
Sous la présidence deVincent Auriol
FinancesEdgar Faure


Edgar Faure
Vice-présidents
Ministres d'État
Défense nationaleGeorges Bidault
JusticeLéon Martinaud-Déplat
Affaires étrangèresRobert Schuman
IntérieurCharles Brune
Affaires économiquesRobert Buron
BudgetPierre Courant
Éducation nationaleAndré Marie
Travaux publics,Transports etTourismeAntoine Pinay
Industrie et ÉnergieJean-Marie Louvel
CommerceÉdouard Bonnefous
AgricultureCamille Laurens
Outre-MerLouis Jacquinot
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
Reconstruction et UrbanismeEugène Claudius-Petit
Anciens combattants et Victimes de la guerreEmmanuel Temple
Santé publique et PopulationPaul Ribeyre
PTTRoger Duchet
Marine marchandeAndré Morice
InformationPaul Coste-Floret
ArmementMaurice Bourgès-Maunoury
Liste des sous-secrétaires d’État
(← PLEVEN II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PINAY →)
v ·m
GouvernementsLaniel I etII(28 juin 1953 – 12 juin 1954)
Sous la présidence deVincent Auriol puisRené Coty
Vice-président


Joseph Laniel
Conseil de l'EuropeFrançois Mitterrand
Ministre d'État
JusticePaul Ribeyre
Affaires étrangèresGeorges Bidault
IntérieurLéon Martinaud-Déplat
Défense nationaleRené Pleven
Finances etAffaires économiquesEdgar Faure
Éducation nationaleAndré Marie
Travaux publics,Transports etTourismeJacques Chastellain
Industrie etCommerceJean-Marie Louvel
AgricultureRoger Houdet
Outre-MerLouis Jacquinot
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
Reconstruction et UrbanismeMaurice Lemaire
Anciens combattants et Victimes de la guerreAndré Mutter
Santé publique et PopulationPaul Coste-Floret
PTTPierre Ferri
Pays associésÉdouard Frédéric-Dupont (1954)
Liste des sous-secrétaires d’État
(← MAYER) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MENDÈS FRANCE →)
v ·m
Gouvernement Mendès France(18 juin 1954 - 5 février 1955)
Sous la présidence deRené Coty (CNIP)
Affaires étrangères


Pierre Mendès France
Ministre d'ÉtatJean Michel Guérin du Boscq de Beaumont (CNIP)
Justice
IntérieurFrançois Mitterrand (UDSR)
Défense nationale et Forces armées
Travaux publics,Transports etTourismeJacques Chaban-Delmas (URAS)
Marine marchandeRaymond Schmittlein (URAS)
Finances etAffaires économiques
Éducation nationaleJean Berthoin (PRS)
Industrie etCommerce
AgricultureRoger Houdet (URAS)
Outre-Mer
Travail et Sécurité sociale
Reconstruction et Urbanisme
Anciens combattants et Victimes de la guerre
Santé publique et PopulationAndré Monteil (MRP)
États associésGuy La Chambre (PRS)
Affaires marocaines et tunisiennesChristian Fouchet (URAS)
Liste des secrétaires d’État
(← LANIEL II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FAURE II →)
v ·m
Gouvernement Faure II(23 février 1955 - 24 janvier 1956)
Sous la présidence deRené Coty
Ministre délégué


Edgar Faure
JusticeRobert Schuman
Affaires étrangèresAntoine Pinay
Intérieur
Défense nationale
Finances etAffaires économiquesPierre Pflimlin
Outre-MerPierre-Henri Teitgen
Éducation nationaleJean Berthoin
Travaux publics,Transports etTourismeÉdouard Corniglion-Molinier
Industrie etCommerceAndré Morice
AgricultureJean Sourbet
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
Reconstruction et UrbanismeRoger Duchet
Santé publique et PopulationBernard Lafay
Anciens combattants et Victimes de la guerre
Affaires marocaines et tunisiennesPierre July
Marine marchandePaul Antier
PTTÉdouard Bonnefous
Liste des sous-secrétaires d’État
(← MENDÈS FRANCE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MOLLET →)
v ·m
Gouvernement Pflimlin(13 mai - 28 mai 1958)
Sous la présidence deRené Coty
Vice-président du ConseilGuy Mollet


Pierre Pflimlin
Ministres d'État
JusticeRobert Lecourt
Affaires étrangèresRené Pleven
Intérieur
AlgérieAndré Mutter
Défense nationale et Forces arméesPierre de Chevigné
Finances,affaires économiques et PlanEdgar Faure
Éducation nationaleJacques Bordeneuve
Travaux publics,Transports etTourismeÉdouard Bonnefous
Industrie et CommercePaul Ribeyre
AgricultureRoland Boscary-Monsservin
Outre-MerAndré Colin
Travail et Sécurité socialePaul Bacon
SantéAndré Maroselli
Reconstruction et UrbanismePierre Garet
Anciens combattants et Victimes de la guerreVincent Badie
InformationAlbert Gazier
Institutions européennesMaurice Faure
(← GAILLARD) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DE GAULLE III →)
v ·m
GouvernementsPompidou I,II,III etIV(14 avril 1962 - 10 juillet 1968)
Sous la présidence deCharles de Gaulle
Ministres d'État


Georges Pompidou
Affaires culturellesAndré Malraux
Justice
Affaires étrangères
Intérieur
ArméesPierre Messmer
Finances etAffaires économiques
Éducation nationale
Équipement etLogement
Industrie
Travaux publics etTransports
Agriculture
Travail et Affaires sociales
Santé publique et Population
ConstructionJacques Maziol
Anciens combattants et Victimes de guerre
Postes et Télécommunications
Outre-Mer
Coopération
Information
Premier ministre et ministres délégués
Rapatriés
Jeunesse et Sports
Fonction publique
Recherche scientifique et Questions atomiques et spatiales
Liste des secrétaires d’État
(← DEBRÉ) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (COUVE DE MURVILLE →)
v ·m
Gouvernement Couve de Murville(10 juillet 1968 - 20 juin 1969)
Sous la présidence deCharles de Gaulle (Ve République)
Ministres d'État


Maurice Couve de Murville
Affaires culturellesAndré Malraux
Affaires socialesMaurice Schumann
Relations avec le ParlementRoger Frey
Justice
Affaires étrangèresMichel Debré
IntérieurRaymond Marcellin
ArméesPierre Messmer
Finances etAffaires économiquesFrançois-Xavier Ortoli
Éducation nationaleEdgar Faure
Équipement etLogementAlbin Chalandon
IndustrieAndré Bettencourt
AgricultureRobert Boulin
TransportsJean Chamant
Anciens combattants et Victimes de guerreHenri Duvillard
Postes et TélécommunicationsYves Guéna
Ministres délégués
Liste des secrétaires d’État
(← POMPIDOU IV) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CHABAN-DELMAS →)
v ·m
GouvernementsMessmer I,II etIII(5 juillet 1972 - 27 mai 1974)
Sous la présidence deGeorges Pompidou
Ministres d'État


Pierre Messmer
Défense nationale
Travail et Affaires sociales
Justice
Affaires étrangères
Intérieur
Économiques etFinancesValéry Giscard d'Estaing
Éducation nationaleJoseph Fontanet
Équipement,Logement, Aménagement du territoire etTourismeOlivier Guichard
Affaires culturelles
Agriculture et Développement rural
Développement industriel et scientifique
Santé publique et Sécurité sociale
Transports
Postes et Télécommunications
Anciens combattants et Victimes de GuerreAndré Bord
Commerce et Artisanat
Réformes administrativesAlain Peyrefitte
Protection de la nature et de l’Environnement
Relations avec le Parlement
Information
Outre-MerBernard Stasi
Fonction publiquePhilippe Malaud
Ministres délégués
Liste des secrétaires d’État
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