1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 6 mai 2022
SurnomméPiranha,Vitamina,Duracell ou encore lePitbull[2], pour sa hargne et son « mauvais » caractère, il était facilement reconnaissable à la paire de lunettes qu'il portait constamment du fait de ses problèmes oculaires.
Edgar a à peine plus d'un an lorsqu'il embarque sur un paquebot avec son père pour rejoindre les Pays-Bas. Très vite, les ruelles des quartiers pauvres du nord d'Amsterdam deviennent le premier terrain du prodige et de ses camarades. Davids n'est pas grand mais possède une farouche détermination et un talent balle au pied qui ne laissent pas insensibles les observateurs du grandAjax Amsterdam. Le premier essai est transformé, il enfile la légendaire tunique blanche et rouge et intègre alors l'un des meilleurs centres de formation. Match après match, le prometteur ailier gauche franchit les étapes qui mènent à l'équipe première[3].
Davids est lancé dès ses dix-huit ans en équipe première parLouis van Gaal, jouant son premier match en professionnel le, lors d'une rencontre de championnat face auRKC Waalwijk. Il est titularisé et son équipe l'emporte par cinq buts à un[4]. C'est van Gaal qui lui affuble le premier son surnom de « pitbull », en référence au tempérament de feu dont il fait preuve sur la pelouse. Pour sa première saison chez les professionnels, il dispute treize matchs de championnat et trois enCoupe UEFA que le club remporte, le tout dans l'ombre du titulaireBryan Roy[3].
En cinq saisons, il ne s'en passe pas une sans que Davids n'ajoute un trophée à son palmarès. Il remporte trois titres dechampion national, uneCoupe des Pays-Bas et le tripléLigue des champions-Supercoupe d'Europe-Coupe intercontinentale[3]. AvecClarence Seedorf, Davids compose unmilieu de terrain récupérateur et créatif qui impressionne les recruteurs du monde entier. Si Seedorf part pour la Sampdoria dès 1995, Davids reste et atteint une seconde fois d'affilée la finale de laLigue des champions avec son équipe. Auteur d'un match époustouflant contre les Italiens de laJuventus, il doit cependant laisser filer le trophée lors de la séance des tirs au but, où il manque d'ailleurs sa tentative.
Les critiques le rendent coupable de la défaite. Montré du doigt et victime de toutes sortes de pression, Davids s'envole pour l'Euro 1996 d'où il est expulsé en interne après avoir critiqué les choix du sélectionneurGuus Hiddink[5],[6],[7] etdénoncé une ségrégation raciale au sein desOranje[réf. nécessaire]. Il décide de s'engager avec leMilan AC[3], en profitant du tout nouvelarrêt Bosman pour rejoindre ses compatriotesMichael Reiziger,Winston Bogarde etPatrick Kluivert au club.
Son passage à Milan se résume à dix-huit mois de galère. Victime d'une fracture de la jambe, il reste longtemps écarté des terrains et, lorsqu'il retrouve la plénitude de ses moyens, il doit s'assoir sur le banc d'une équipe dont l'entraîneur lui a fermé la porte. Davids dispute 31 matchs sous le maillot rouge et noir[3].
Décembre 1997, Edgar s'apprête à boucler ses valises pour leFC Barcelone oùSilvio Berlusconi souhaite le prêter. C'est alors que laJuventus entre en scène. Pour un peu plus de trente millions de francs, Davids choisit de rejoindre Turin plutôt que son « Pygmalion » Van Gaal enCatalogne[3].
ÀTurin, sous les ordres deMarcello Lippi puisCarlo Ancelotti, Davids retrouve des sensations oubliées, la joie de jouer et de gagner. Il remporte le titre de champion dès la première saison. C'est logiquement qu'il joue une troisième finale deLigue des champions, quelques mois seulement après son arrivée, qu'il perd (0-1) contre leReal Madrid[3]. Davids débarque au sein d'une équipe considérée à l'époque comme la meilleure du continent, comprenant des joueurs tels queAlessandro Del Piero ouZinédine Zidane. Il s'impose très rapidement et forme avecDidier Deschamps une paire de milieux de terrain très complémentaire.
Davids est opéré d'unglaucome, une maladie de l'œil, en 1999, le contraignant à porter des lunettes spéciales en match (monture noire enveloppante, verres orangés)[9],[10].
Les années suivantes, Davids est un membre inamovible de l'équipe turinoise. Mais peu à peu, l'équipe perd de son éclat et n'arrive plus à imposer sa griffe, aussi bien sur le plan national qu'européen. La faute à des dirigeants qui refusent, contrairement à des équipes comme laLazio de Rome, d'investir des sommes considérables en termes de transferts.
Après la vente deZinédine Zidane en 2001, la Juventus renouvelle son effectif. Malgré cela, Davids reste titulaire et retrouvera les sommets, comme son club lors de la saison 2002-2003 (champion d'Italie et finaliste de la C1). La saison suivante est plus difficile, et Davids perd sa place à la suite de conflits avec son entraîneur. Désireux de jouer l'Euro 2004, il demande à être transféré. Il est alors prêté à un autre club réputé mondialement : leFC Barcelone.
Quand il rejoint son ex-coéquipier Rijkaard, devenu entraîneur, la situation est délicate. LeFC Barcelone, en dépit de l'arrivée deRonaldinho, ne concurrence pas leReal Madrid et se situe bien loin des places qualificatives pour la Ligue des champions.
L'intégration de Davids dans l'effectif catalan coïncide avec la remontée des barcelonais au classement de laLiga. Davids équilibre une équipe jusqu'alors trop portée vers l'avant, tout en déchargeantRonaldinho de certaines tâches défensives. En fin de saison, Barcelone finit deuxième du championnat, en ayant profité au passage pour dépasser son rival madrilène. Davids ne perdra qu'un match en 18 rencontres sous le maillotblaugrana.
Si Rijkaard est favorable à l'idée que Davids poursuive l'aventure catalane, le salaire du néerlandais est un sérieux obstacle à cette volonté. De plus, les dirigeants barcelonais souhaitent à l'époque bâtir une équipe jeune, constituée de « nouveaux talents ». Ceci explique pourquoi Davids n'est finalement pas gardé à la fin de l'exercice 2003-2004.
Surfant sur sa très bonne moitié de saison barcelonaise, Davids est en position de force pour négocier un nouveau contrat. LaJuventus ne souhaite pas le conserver et le Barça ne formule pas d'offre suffisamment convaincante pour le joueur.José Mourinho le refuse àChelsea, l'estimant trop « vieux » mais l'Inter de Milan l'accueillera à bras ouverts. Alors moribond en championnat (le club italien n'est plus champion depuis 1989), l'Inter compte sur son expérience pour mettre fin à la domination de la Juventus, son ancien club. Cette expérience ne dure pourtant qu'un an, Davids ne jouant que très peu.
Poussé vers la sortie, il est sur le point de rejoindre leParis Saint Germain en prêt lors du mercato hivernal avant que le club intériste ne décide de réclamer un transfert définitif à la dernière minute. Il part alors pour l'Angleterre et le club londonien deTottenham Hotspur. Au sein d'un club dans l'ombre du « Big Four » (Arsenal-Chelsea-Liverpool-Manchester United), Davids est accueilli en véritable idole et réalise une première saison très convaincante. Sa deuxième saison ne sera pas du même acabit. Perdant sa place de titulaire, le Pitbull choisit de rentrer au pays et réintègre son club formateur,Ajax Amsterdam. Il y remportera une coupe des Pays-Bas dès l'année de son retour. Introduit capitaine de l'équipe, Davids est rattrapé par la malchance en se blessant lors de la pré-saison 2007-2008. À son retour, l'Ajax ne perdra plus un seul match mais la performance sera insuffisante pour remporter le titre. Vieillissant et quelque peu lassé, l'ancien international prendra sa retraite à l'issue de la saison, niant toute relation entre cette décision et l'arrivée deMarco van Basten, avec qui il entretient des rapports difficiles, à la tête de l'équipe.
Edgar Davids honore sa première sélection avec l'équipe nationale des Pays-Bas le lors d'un match amical face à l'Irlande. Il est titularisé ce jour-là au milieu de terrain aux côtés deWim Jonk etFrank Rijkaard. Son équipe s'incline cependant sur le score de un but à zéro[11].
Joueur majeur de l'Ajax Amsterdam, Davids s'envole pour l'Euro 1996 en Angleterre. Quelques jours après le débuts de la compétition, il est chassé sans ménagement du camp de base hollandais pour avoir dénoncé une ségrégation raciale au sein du groupeOranje[3].
Après l'avoir tenu à l'écart pendant près de deux ans, le sélectionneurGuus Hiddink le rappelle après ses bonnes prestations sous son nouveau maillot de laJuventus. Le 27 mai 1998, les Pays-Bas disputent l'une des dernières rencontres préparatoires avant laCoupe du monde face auCameroun. Davids y gagne son ticket pour la France. Il rayonne tout au long de la compétition, offrant notamment d'une splendide et rageuse frappe croisée à l'ultime seconde du match contre laYougoslavie, la qualification en quarts-de-finale[3].
Le, Davids se fait remarquer lors d'une rencontre amicale face à laBelgique en réalisant un doublé. Les deux équipes se neutralisent dans ce match riche en buts (5-5)[12].
Pour l'Euro 2000 à domicile, Edgar Davids est promu capitaine par le nouveau sélectionneurFrank Rijkaard[3]. Titulaire indiscutable lors de ce tournoi, il joue l'intégralité de tous les matchs de son équipe, qui se hisse jusqu'en demi-finale, battue par l'Italie[13]. Il fait forte impression lors de cette compétition où il est désigné dans l'équipe-type du tournoi[14].
Il se fait remarquer lors deséliminatoires de l'Euro 2004 en ouvrant le score lors du premier match face à laBiélorussie, le. Un match que les Néerlandais remportent par trois buts à zéro[15].
Edgar Davids est sélectionné pour divers évènements majeurs. Du fait de la non-qualification desPays-Bas pour laCoupe du monde 2002, il n'aura joué qu'une seuleCoupe du monde, celle de1998 en France (finissant avec son équipe à la quatrième place de la compétition), mais a participé à l'Euro 1996, éliminé par laFrance en quart de finale (même si sur le plan personnel, il sera exclu et renvoyé à la maison après deux matchs pour avoir critiqué le sélectionneur), 2000 (demi-finale) et 2004(demi-finale). Il sera nommé dans l'équipe-type de laCoupe du monde 1998 et celle de l'Euro 2000.
N'ayant pas été sélectionné parMarco van Basten pour disputer laCoupe du monde 2006 en Allemagne[16], Edgar Davids compte 74 sélections internationales pour 6 buts marqués entre 1994 et 2005.
Deux ans après avoir mis fin à sa carrière, Edgar Davids rechausse les crampons le 20 août 2010 et signe un contrat d'un an avec le club anglais deCrystal Palace, qui évolue en deuxième division. Il y sera payé au nombre de matches disputés[17].
Entre la fin de sa carrière et son retour, le Pitbull avait plusieurs fois évoqué la possibilité de revenir sur les terrains. Quelques clubs anglais et néerlandais avaient manifesté leur intérêt sans toutefois formuler d'offres concrètes.
Après sept matches sous les couleurs du club anglais, Davids décide de mettre un terme à son aventure en deuxième division anglaise le 8 novembre 2010, ne trouvant pas véritablement sa place chez la lanterne rouge du championnat. Une altercation avec son coéquipier Julian Bennett, survenue quelques jours avant cette décision, était l'un des signes de cette mauvaise adaptation.
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Le 4 janvier 2021, Davids est nommé entraîneur principal de l'équipe première duSC Olhanense, auPortugal[19]. Il ne reste que six mois au club, étant démis de ses fonctions le 19 juillet 2021, laissant le club descendre en quatrième division portugaise[20].
Le, il est nommé entraîneur adjoint deLouis van Gaal à la tête de la sélection néerlandaise[21].
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Edgar Davids est un joueur battant, un leader n'ayant peur de rien ni personne. Teigneux mais talentueux, il enlève le ballon des pieds de son adversaire. C'est aussi un footballeur doté d'une grande intelligence tactique et d'une habileté technique au-dessus de la moyenne[3].