Pour les articles homonymes, voirMitchell etMoine (homonymie).
| Naissance | |
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| Nom de naissance | Claude Lucien Moine |
| Pseudonyme | |
| Nationalité | |
| Activité | depuis1961 |
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| Genre artistique | |
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| Distinctions | Liste détaillée |
| Films notables | |
| Discographie |
Claude Moine,ditEddy Mitchell, né le dans le9e arrondissement de Paris, est unchanteur,parolier etacteurfrançais.
Chanteur vedette du premier groupe derock français,Les Chaussettes Noires, il connaît le succès dès1961. En1962, il commence une carrière solo, durant laquelle il alterneRock 'n' roll, ballades oucountry, en s'orientant, à la fin desannées 1970, vers un style pluscrooner, sans toutefois tourner le dos aux musiquesrock etcountry qu'il affectionne.
Le, il donne sur la scène de l'Olympia la dernière représentation de sa tournée, annoncée comme sa dernière[1],[2],[3],Ma dernière séance, en référence àLa Dernière Séance, l’un de ses succès, mais également àLa Dernière Séance, émission de télévision qu'il a présentée pendant dix-sept ans. Cinq ans et deux nouveaux albums plus tard, il remonte sur scène pour une série de concerts auPalais des Sports de Paris. Entre 2014 et 2017, il forme avecJohnny Hallyday etJacques Dutronc le trioLes Vieilles Canailles.
Claude Moine naît dans le9e arrondissement de Paris[4] et grandit dans un milieu modeste dans le quartier du hautBelleville ; sa mère est employée de banque et son père, Robert Moine, travaille à laSociété des transports en commun de la région parisienne[Note 1].
Adolescent, il se passionne très vite pour lerock 'n' roll et rêve de le chanter. En1958, il assiste à l'Olympia de Paris à une représentation deBill Haley and the Comets[Note 2], découvert quelques années plus tôt, au cinéma avec le filmGraine de violence et la chansonRock Around the Clock qu'interprète l'Américain[5]. Il apprécie égalementGene Vincent, le « mauvais garçon » du rock américain qui est le déclencheur de sa vocation pour la chanson[Note 3]. Si son père ne fait rien pour encourager la nouvelle passion de son fils, il ne s'y oppose pas non plus. Son père n'aime pas la musique mais le cinéma, où il va deux fois chaque après-midi et emmène souvent avec lui son fils après l'école[6].
Comme lui, Claude se passionne pour lecinéma américain, notamment lewestern, qu'il aime « sous toutes ses formes » et s'intéresse donc à labande dessinée, notamment au BelgeJijé et son personnageJerry Spring[7]. Il tente même de devenir dessinateur et, après un refus du magazineCoq hardi, deux de ses dessins humoristiques sont publiés dans le magazineRisque-Tout[Note 4],[8],[Note 5].

Claude Moine exerce plusieurs petits métiers, notamment coursier dans une agence duCrédit lyonnais située à proximité duGolf-Drouot, où il passe régulièrement ses après-midis à écouter des disques américains[Note 6]. À quelques pas de là, le, il chante en amateur pour les employés duCrédit lyonnais, où il est présenté comme un« artiste fantaisiste » ; c'est sa première prestation scénique[9].
À la fin desannées 1950, il commence à se produire dans des bals en interprétant leshits du moment[10].
C'est alors la formation de son groupe, d'abord brièvement appelé Eddy Dane et les Danners, puis Les Five Rocks transformé en Les Cinq Rocks[11]. Ils se produisent régulièrement sur scène, en particulier dans le « temple du rock », leGolf-Drouot àParis.
« Pour faire du rock'n'roll, il faut faireaméricain » pense-t-il. Aussi Claude Moine fait le choix d'Eddy comme prénom de scène, en référence àEddie Constantine[Note 7] et Moine devient Mitchell, « parce que ça sonne américain ». L'hypothèse est avancée qu'il y aurait« inconsciemment un clin d'œil au nom de son acteur préféréRobert Mitchum »[12]. Maurice Achard soutient que c'estJean Fernandez qui est l'auteur du pseudonyme[13].
Il est surnommé « Schmoll » par ses proches, un surnom repris affectueusement par le public. Appréciant les expressions américaines et étant de grande taille par rapport à ses amis, il avait coutume de les appeler familièrement « Small » (« petit ») prononcée avec l'accent français, cette expression donnera naissance au célèbre surnom[14].

Après les débuts prometteurs de son amiJohnny Hallyday, Eddy Mitchell décide de tenter sa chance auprès desmaisons de disques. En feuilletant l'annuaire, il tombe sur la première :Barclay, ce sera la bonne[15].
En novembre 1960, les Five Rocks ont rendez-vous aux studios Hoche, où ils sont auditionnés par Jean Fernandez et Henri Marchal, bientôt rejoints parEddie Barclay. Un contrat de trois ans est signé (par les parents car tous sont mineurs) et le, le groupe est en studio d'enregistrement[16].
En janvier 1961 sort leur premier disque. À son insu, le groupe Les Five Rocks est renomméLes Chaussettes Noires parEddie Barclay, qui a conclu un accord promotionnel avec leschaussettes Stemm[17].
C'est le début du succès pour la formation, considérée (chronologiquement), comme le premier groupe de rock en France[18],[19].
Quelque temps après la sortie de leur premiersuper 45 tours, Les Chaussettes Noires participent aupremier festival international de rock organisé auPalais des Sports de Paris le. Le 18 juin, toujours au Palais des Sports, a lieu le deuxième festival de rock où cette fois ils sont programmés en vedette. La veille, Eddy Mitchell s'est marié avec Françoise Lavit[20].
Au total, l'année 1961 voit la sortie de six 45 tours des Chaussettes Noires, qui atteignent ainsi les 2 millions de disques vendus, dont 800 000 avec le seul titreDaniela[21], qui s’est placé numéro 1 des ventes[22].
Le, Eddy Mitchell apte auservice militaire est incorporé àMontlhéry pour faire ses classes dans le1er régiment du Train ; la suite de son temps militaire se fait à Paris, où il s'occupe de l'organisation duciné-club. Eddy précède les autres membres desChaussettes Noires qui, l'un après l'autre, sont à leur tour incorporés[23]. Durant cette période, les enregistrements continuent tant bien que mal (du fait des permissions qui ne tombent pas toujours au même moment, les sessions studios sont difficiles à organiser). Ainsi, durant l'année, il enregistre avec le groupe une vingtaine de chansons et quatre titres en solitaire sous son nom :Mais reviens-moi,C'est à nous,Quand c'est de l'amour,Angel. Ce premiersuper 45 tours en solo, qui sort en novembre, se montre très différent. Mitchell, accompagné par l'Opéra House Orchestra, délaisse un temps le rock 'n' roll pour des ballades romantiques[24].
Militaire, le chanteur se produit sur scène, parfois avec tout ou partie des Chaussettes Noires (les indisponibilités des musiciens du groupe, pour cause d'obligations militaires, commencent à être fréquentes), mais également en soliste. Ainsi àJuan-les-Pins, durant l'été 1962, Eddy Mitchell est accompagné parLes Fantômes[25]. En février 1963, Vic Laurens, qui vient de quitter les Vautours, est sollicité par le groupe pour remplacer son frère Tony, malade, pour une tournée d'un mois en Algérie. En mars 1963, se produisant en banlieue parisienne, Eddy est accompagné par Jean Veidly, bassiste du groupe les Pirates, qui remplace Aldo Martinez au sein des Chaussettes pour une ou deux soirées.
En 1963, Eddy Mitchell enregistre cinq titres avec les Chaussettes et une trentaine sous son nom. S'il revient au rock avec son2eEP, en revanche la sortie en septembre de son premier album soloVoici Eddy... c'était le soldat Mitchell rompt avec le son brut des Chaussettes Noires. Libéré de ses obligations militaires fin août, il va en octobre àLondres enregistrer un deuxième album solo avec leLondon All Star deBig Jim Sullivan :Eddy in London qui sort en décembre.
Désirant faire « cavalier seul », sa séparation officielle avec son groupe a lieu le à Lyon à l'issue d'un dernier gala. À la suite de sa rupture avec les Chaussettes Noires, deux d'entre eux, William Benaïm et Tony d'Arpa, lui intentent un procès pour rupture de contrat (Tony, qui a quitté le groupe en novembre 1963, avant Eddy, se désolidarise très vite de William, désireux de garder de bonnes relations avec lui). Eddy Mitchell fera appel du jugement rendu en première instance en faveur de William et gagnera ce procès en deuxième instance, au terme d'une longue procédure qui prendra fin en 1968[26].
Avec la publication de ses deux premiers albums en solo, Eddy Mitchell démontre qu'il a musicalement évolué vers d'autres courants musicaux en élargissant son répertoire et son registre vocal, mais qu'il n'en demeure pas moins rockeur. Si besoin était, en guise de confirmation, le second album porte le sous-titre :« Eddy chante 12 R'n'R' Classics ».
Rockeur certes côté musique, car pour ce qui est du look et de l'attitude, là aussi les changements sont visibles. Il arbore — pochettes de disques à l'appui — des costumes sombres, chemises et cravates. Le jeu de scène se modifie aussi. Rien n'est négligé pour conquérir, aussi, un public adulte :« Je pense toucher un public qui aime la variété en général. Quand je suis passé avecJohnny, les gens m'écoutaient dans un silence religieux alors que pour Johnny, ils réagissent différemment. Ce que fait Johnny, je le faisais, (...), car je le ressentais. Mais je ne ressens plus le besoin de me mettre à genoux sur scène, et si j'essayais, ça ne passerait pas. »[27].
Il confirme avec la publication de deux nouveaux albumsPanorama etToute la ville en parle... Eddy est formidable. Le premier metChuck Berry à l'honneur avec cinq adaptations et le second contient ses deux premiers véritablestubes depuis ses débuts en solo,Fauché repris deRay Charles[28] etToujours un coin qui me rappelle qui s'affirmera durablement comme l'un de ses plus grands succès[29]. En cette année 1964 et pour la seconde fois, il est classé par les lecteurs deSalut les copains en4e position derrière Hallyday,Claude François etRichard Anthony[30]. Côté scènes, il est parfois accompagné par d'anciens membres desChaussettes Noires ou desFantômes, ou encore desCyclones avec à la guitare, durant quelques mois,Jacques Dutronc.
En 1965, Eddy Mitchell sort l'albumDu rock 'n' roll au rhythm 'n' blues qui (comme l'indique son titre), marque une évolution du chanteur versce style de musique. À la même période, découvrantOtis Redding etJames Brown, il fait également quelques incursions dans lamusique soul. Le guitaristeJimmy Page et le batteurBobby Graham participent aux sessions d'enregistrement àLondres et jouent également sur l'opus suivantPerspective 66[31].
Eddy Mitchell figure sur la "photo du siècle" prise en avril 1966 parJean-Marie Périer, qui réunit 46 vedettes françaises du "yéyé".
Malgré d'incontestables succès, notamment les balladesJ'ai oublié de l'oublier etAlice, ou encore les rocksS'il n'en reste qu'un etSociété anonyme [...], en cette fin de décennie sa carrière est à la peine ;Mai 1968 change la donne et de nouveaux venus dans la chanson s'imposent, les albumsSept colts pour Schmoll (1968) etMitchellville (1969) connaissent un succès mitigés. Débute alors pour lui une lente traversée du désert[32].
Ce début de décennie est difficile pour Eddy Mitchell. Le succès est un peu moins probant, le chanteur se cherche et se perd dans différents styles musicaux, livrant alors une succession d'albums qui connaissent un succès confidentiel :Rock 'n' Roll (1971) aux influences très marquées parCreedence Clearwater Revival.Michel Polnareff participe au titrePneumonie Rock et Boogie Woogie toux ; on note aussi la présence aux percussions de l'ex-Chaussettes Noires Gilbert Bastelica.Zig-zag (1972) confirme l'errance musicale du chanteur ; le disque oscille entrehard rock (Le vaudou),Bossa nova (Stop),rhythm and blues (Cash),pop (La nuit des maudits),Tamla Sound (Le jeu) et la variété (C'est facile), le tout ficelé avecMagma et le groupeZoo. Cette même année (1972), il enregistre un second album,Dieu bénisse le rock'n'roll, bien mal nommé, car derock 'n' roll il est ici peu question (tout au plus une chanson qui donne son titre à l'album). L'histoire se répète avec l'albumKetchup électrique (1973), (contenantSuperstition, reprise deStevie Wonder). Pas ou peu de titres marquants en ces années. Lucide sur cette période, il évoque ses « hauts et ses bas » dans la chansonCash, issue de l'albumZig-zag : « Ma carrière est en dents de scie, des succès, parfois l'oubli, mais je n'ai rien à me reprocher, car j'ai toujours chanté avec sincérité ».
Alors que les rééditions des albums des Chaussettes Noires sont des succès, au point que la maison de disquesBarclay lui propose de reformer le groupe, le chanteur anime alors l'émission radioEn attendant que ça passe surFrance Inter et décline l'offre.
La reconquête du public pour le chanteur passe par un retour au rock'n'roll et pour ce faire, sur une idée de son manager Jean Fernandez, il voyage jusqu'àNashville, où à partir de 1974, il va régulièrement enregistrer dans la capitale du rock et de lamusique country. Le succès revient avec les opusRocking in Nashville (1974),Made in USA (1975) et surtoutSur la route de Memphis (1976) etLa Dernière Séance (1977), qui comprennent nombre d'adaptations de pionniers du rock :Chuck Berry (Bye bye Johnny B. Good),À crédit en stéréo,C'est un rocker,C'est la vie mon chéri (1974),Une terre promise (1975) /Little RichardHey Miss Ann (1976) /Gene VincentC'est un piège (1974) etc. Avec cette série d'albums, le chanteur trouve un second souffle et revient durablement au premier plan grâce à de nombreux tubes dontSur la route de Memphis etLa dernière séance qui lui valent plusieursdisques d'or. Fort de ce succès qui ne se démentira plus, il persévère et développe un stylecountry rock qui lui vaut de francs succès, comme avec les chansonsIl ne rentre pas ce soir (1978) ouTu peux préparer le café noir (1979).
Eddy Mitchell s'oriente de plus en plus vers le stylecrooner, livrant ainsi quelques-unes de ses plus grandes chansons :Couleur menthe à l'eau (1980),Pauvre baby doll (1981),Le Cimetière des éléphants (1982),La Peau d'une autre (1987),18 ans demain (1993). Il n'abandonne pas pour autant totalement le Rock 'n' roll, et y revient plus épisodiquement, avec réussite, en témoignent les succès deNashville ou Belleville (1984) ou encoreLèche-bottes Blues (1989).
Durant lesannées 1980 et depuis lors, il se produit régulièrement sur scène à Paris mais aussi en province, a contrario desannées 1970 durant lesquelles les tournées du chanteur se firent plus rares. En 1993 et 1994, dans le cadre d'une même tournée, il se produit dans quatre salles différentes àParis, présentant dans chaque lieu un concept musical différent :Big Band au Casino de Paris (du 14 au 18 décembre 1993),Country-Rock à l'Olympia (du 4 au 9 janvier), auZénith (8 au 12 février), et enfin le 29 mars 1994 àBercy qui compile les trois programmes en un tour de chant de cinq heures.
En décembre 1990, son concert en faveur des soldats français enArabie saoudite lors de laguerre du Golfe est interdit par les autorités saoudiennes[33],ce qui inspirera la sculpture deJean-Yves Lechevallier :Aile entravée (harpe et fils de fer barbelés)[réf. nécessaire].
Le, lors de l'émissionSept à huit surTF1, Eddy Mitchell annonce :« Ma tournée en 2010-2011 sera la dernière que j'effectuerai »[34].
En marge de la sortie le de son nouvel album,Come Back, lacinquième chaîne de télévision diffuse, le, un reportage sur le chanteur. Document d'une heure environ de Xavier Villetard, Mitchell parle essentiellement de sa jeunesse dans le quartier deBelleville et de ses débuts. Cette époque l'a profondément marqué, ses passions d'adulte étant déjà présentes à Belleville : la musique avec la découverte durock'n'roll et son premier disque, offert par sa mère :Bill Haley dansRock around the clock ; lecinéma qui le conduira à jouer dans plusieurs films et à animer l'émissionLa Dernière Séance ; labande dessinée où il s'est essayé avant de préférer la chanson et dont il possède une belle collection de planches et d'originaux ; lesÉtats-Unis où, deMemphis àLos Angeles, il enregistrera nombre de ses albums[35].

L’ultime tournée d’Eddy Mitchell, intituléeMa dernière séance, débute en ; elle compte une centaine de dates à travers laFrance, laSuisse et laBelgique et fait étape auPalais des Sports de Paris en avril 2011. cette dernière tournée s'achève, là où elle a commencé[Note 8],[36], à l'Olympia de Paris en septembre 2011, par trois ultimes représentations. La dernière a lieu le, au terme de laquelle il lance au public qui ne quitte pas la salle après le dernier rappel« Faut rentrer maintenant, c'est fini. Repos. Et vous pouvez fumer »[37].
Enregistré en mai, àLos Angeles,Héros son nouvel album sort le.
Le, pour les 50 ans de lamaison de Radio-France, qu'il a connue à ses débuts, il participe au concert exceptionnel donné pour l'occasion[38].
En 2014, il partage l'affiche avecJohnny Hallyday dans le film deClaude LelouchSalaud on t'aime. En novembre de cette même année, il est sur la scène deBercy avecJacques Dutronc et Johnny pour le spectacle desVieilles Canailles[39].
Le, sort son trente sixième album studio, nomméBig Band. En mars 2016, accompagné par unbig band de dix-sept musiciens[40], il retrouve la scène et son public sur la scène duPalais des Sports de Paris pour treize représentations, du 15 mars au 3 avril[41].
En juin et juillet 2017,Les Vieilles Canailles sont en tournée en France, Belgique et Suisse, pour 17 représentations, dont deux à Bercy[42]. En novembre, sort un nouvel album nomméLa Même Tribu, volume 1.La Même Tribu, volume 2 parait en mai2018. Avec ces37e et38e albums studio, Eddy Mitchell revisite en duos quelques-unes de ses plus grandes chansons[43]. Les pochettes des deux albums sont illustrées parRalph Meyer[44],[45].
Le2021, Eddy Mitchell sort un nouvelalbum studioCountry Rock, sous le labelPolydorUniversal[46].
Eddy Michell publie aux Éditions Le Cherche MidiAutobiographie en novembre 2024[47]. Ce même mois, le 29, sort son quarantième album studio,Amigos, enregistré au studio ICP àBruxelles. Des artistes tels queWilliam Sheller,Alain Chamfort,Pascal Obispo,Sanseverino ont collaboré au disque en tant que compositeur, ainsi qu'Alain etPierre Souchon qui ont écrit deux chansons[48],[49]. Quelques jours plus tard, le chanteur annonce pour l'été 2025, une série de concerts, en France, dans plusieurs festivals, accompagné par unbig band conduit parMichel Gaucher[50],[51]. Le 25 mars, il annonce l'annulation de sa tournée pour des raisons de santé[52].
Le, Eddy Mitchell épouse Françoise Lavit ; ils ont deux enfants, Eddy, né en 1962, et Marilyne, née en 1965. Le couple se sépare le.
Le, il se marie avec Muriel Bailleul avec qui il a une fille, Pamela, née en 1982, dont son amiJohnny Hallyday est le parrain[53].
Abstentionniste de longue date, en 2024, l'artiste déclare voter pour faire « barrage » à l'extrême droite face à la montée duRassemblement national dans « les résultats des élections françaises »[54].
Comme de nombreux artistes dans lesannées 1960, tel son amiJohnny Hallyday, Eddy Mitchell se passionne pour une musique venue desÉtats-Unis, lerock'n'roll, et pionnier en la matière (avec Hallyday et quelques autres), il contribue à la rendre populaire en France et à faire connaître nombre d'artistes américains, rockeurs alors pour la plupart totalement inconnus dans l'« hexagone » en ce début de décennie.
Au cours de sa carrière, il adapte et reprend de nombreux titres américains. Parmi les artistes qu'il a souvent chantés, on compte principalement (la liste n'est pas exhaustive) :Gene Vincent,Jerry Lee Lewis,Chuck Berry,Elvis Presley,Buddy Holly,Ray Charles,Eddie Cochran,Bill Haley,Everly Brothers,Carl Perkins…
L'affaire est moins connue, mais en 1965 il a également adapté pour son albumPerspective 66 une chanson desBeatles avecYou've Got to Hide Your Love Away (Tu ferais mieux de l'oublier) et(I Can't Get No) Satisfaction desRolling Stones (Rien qu'un seul mot). Il chante une seconde fois les Beatles en 1968 avecThe Fool on the Hill (Le fou sur la colline, albumSept colts pour Schmoll).
En 1975, il est fait citoyen d'honneur duTennessee, ambassadeur du Tennessee enFrance et - avecCharlie McCoy et Jean Fernandez -shérif deNashville.
Plus généralement, l'univers américain et laculture américaine sont une source d'inspiration inépuisable, comme l'attestent plusieurs titres :Sur la route de Memphis,Rio Grande,C'estCharlie Brown,Lestuniques bleues et les indiens,Un portrait deNorman Rockwell,Je me fais monWestern,La colline deBlueberry Hill,Le père deJames Dean,Le fils deJerry Lee Lewis,Sur laRoute 66…
Il consacre également plusieurs chansons aux artistes qu'il apprécie :La voix d'Elvis (Elvis Presley),Otis (Otis Redding),Good byeGene Vincent,J'avais deux amis (dédié àBuddy Holly etEddie Cochran),Mister J.B. (James Brown).
En 2006, la pochette de l'albumJambalaya est illustrée par la reproduction d'une œuvre du peintre américainThomas Hart Benton, qui évoque une fête ou un festin chez lesCadiens[55],[56].
À l'automne 2009, il sort un album intituléGrand Écran, sur lequel il reprend principalement des standards de films hollywoodiens.
Le chanteur a enregistré plusieurs albums auxÉtats-Unis, les sessions ont lieu à :
Eddy Mitchell auteur de la plupart des textes de ses chansons, les signe sous son véritable nom, Claude Moine. Il écrit ses textes — les adaptations, mais aussi ses créations originales — à partir d'une musique, il n'a jamais pu faire le contraire ; une musique l'inspire, pas une page blanche[Note 9] ! Les adaptations de chansons américaines sont fréquentes dans la discographie du chanteur, elles ne constituent pas pour autant l'intégralité de son répertoire. En 1966, sa rencontre avec le pianistePierre Papadiamandis est déterminante. Devenu son ami et son compositeur attitré, Pierre Papadiamandis livre dès lors régulièrement des musiques pour Eddy Mitchell. À partir des années 1980, les adaptations se font plus rares tandis que Papadiamandis est davantage mis à contribution. Eddy Mitchell fait parfois appel à d'autres auteurs afin de l'aider à boucler une chanson, par exempleBoris Bergman, appelé en renfort surLèche-bottes Blues, qui donnait bien du labeur au chanteur.

Le père d'Eddy Mitchell, Robert Moine, lui transmet dès son plus jeune âge un goût certain pour lecinéma, en particulier pour leswesterns américains desannées cinquante. Cette passion de jeunesse trouve son aboutissement lorsque, à partir de 1982, il anime pendant 17 ans surFR3 une émission,La Dernière Séance, consacrée aucinéma américain.
De 1982 à 1998, Eddy Mitchell présente l'émissionLa Dernière Séance diffusée mensuellement surFR3, puisFrance 3, programmant essentiellement desfilms hollywoodiens desannées 1950, tous genres confondus. Chaque soirée comprend un film doublé en français, des actualités cinématographiques d'époque, desdessins animés puis un film en version originale sous-titrée.
La plupart des émissions sont tournées au cinéma Le Palace àBeaumont-sur-Oise (95)[58] qui est un exemple de décor des années 1950–1960 ; au cinéma Le Voltaire deLa Garenne-Colombes (92) lequel bien que classé a été détruit en 2003[59] ; ainsi qu'au cinémaLe Trianon àRomainville[60] (93), qui a été classé en juillet 1997 à l'inventaire desMonuments Historiques.
La carrière d'acteur d'Eddy Mitchell connaît deux périodes, avant et après 1980. Jusqu'àJe vais craquer il ne fait que de brèves apparitions, souvent dans son propre rôle, ou incarnant un personnage ressemblant au chanteur qu'il est dans la vie. Il trouve sa place dans lecinéma français en tant qu'acteur de composition à partir du téléfilmGaston Lapouge et surtoutCoup de torchon, où il incarne Nono, un simple d'esprit. Une interprétation qui lui vaut d'être nommé dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle, lors de la7e cérémonie des César. À propos du rôle, il évoque[Quand ?] dans un entretien télévisé[Lequel ?] une discussion avecBertrand Tavernier, réalisateur du film :« Je te préviens, il faudra que tu incarnes un imbécile. - Eh bien c'est parfait, on fera semblant de dire que c'est un rôle de composition ! ».
En 1995, il obtient leCésar du meilleur acteur dans un second rôle pour son personnage de macho rustre et épicurien dansLe bonheur est dans le pré. Il joue régulièrement jusqu'en 2003, parfois dans plusieurs films par an. Après un ralentissement de rythme au milieu desannées 2000, il enchaîne de nouveau les rôles, dont celui de Frédéric Selman dansSalaud, on t'aime deClaude Lelouch aux côtés deJohnny Hallyday,Sandrine Bonnaire,Irène Jacob,Valérie Kaprisky ou encoreRufus.
En 2012, Eddy Mitchell est le narrateur d'un documentaire consacré aucinéma français (de 1942 à 2012), diffusé dans un coffret DVD produit et réalisé parLaurent Chollet[61].

Eddy Mitchell a tourné dans plusieurs publicités :
En 1987, il passe derrière la caméra et réalise son1er spot, pour les bonbonsHaribo[69],[70].
Eddy Mitchell a précédemment été nommé dans cette catégorie, en1982 pourCoup de torchon deBertrand Tavernier.
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