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Eddie Campbell

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Eddie Campbell
Description de cette image, également commentée ci-après
Eddie Campbell en juillet 2008.
Données clés
Naissance(70 ans)
Écosse
NationalitéBritannique,Australien
Pays de résidenceAustralie
Profession

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Eddie Campbell (né le enÉcosse) est un auteur debande dessinée résidant enAustralie. Propulsé sur le devant de la scène parFrom Hell, réalisé avecAlan Moore de 1989 à 1996, Campbell est aussi le créateur en 1982 d’Alec.

Il a été influencé parimpressionnistes, les illustrateurs de l'époque de la « calligraphie libérée » tels quePhil May,Charles Dana Gibson,John Leech ouGeorge du Maurier, les dessinateurs commeMilton Caniff ouFrank Frazetta (surtout dans sa sérieJohnny Comet). Son écriture a été comparée à celle deJack Kerouac ouHenry Miller.

Biographie

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Les débuts remarqués d'un précurseur de l'autobiographie

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Campbell approche pour la première fois labande dessinée autobiographique à la fin des années 1970 avecIn the days of the Ace Rock 'n' Roll Club[1] (1978–1979), qui devient progressivementAlec, Alec McGarry étant un portrait aisément reconnaissable de son créateur. Au début des années 1980, après s'être auto-édité quelques mois durant, Campbell publieAlec dansFlick, lefanzine de la BAPA (British amateur press association). À partir de 1983, la série peut toucher un public plus large avec sa publication dansEscape Magazine. Escape publie l'année suivant le premier album d’Alec. Suivent deux autres livraisons :Love and Beerglasses en 1985 etDoggie in the Window en 1986.

Si les récitatifs sont parfois un peu lyrique, Campbell fuit le mélodramatique et restitue au plus près son quotidien par des dialogues naturels et vivants pris dans un rythme lent[2]. Les textes étant rédigés avant le dessin, ce dernier, d'un impressionnisme délicat rappelantMilton Caniff,Garry Trudeau ouWalt Kelly, l'appuie en évitant les effets de style : la disposition spatiale des cases est régulière, la quasi-itération occupe une grande place. Cette fidélité à un quotidien qui n'a rien d'extraordinaire, que Campbell appelle « anti-héroïque », le fait remarquer parAlan Moore, et le place parmi les précurseurs du boom de l'autobiographie dans les années 1990.

Un acteur majeur ducomics indépendant

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Le succès desTortues Ninja deKevin Eastman etPeter Laird a conduit au milieu des années 1980 à une explosion des comics indépendants ennoir et blanc. Campbell ne fut pas en reste, créant pour le petit éditeur anglais Harrier Comics la sérieDeadface : l'histoire de Bacchus, dieu du vin et des festivités, et de quelques autres figures de lamythologie grecque dans le monde actuel. Lorsqu'après huit numéro Harrier arrêta la publication, Campbell publia diverses histoires courtes deBacchus dans divers magazines, avant que Dark Horse Comics ne décide de rééditer toutes les histoires parues chez Harrier en 1990 (Immortality isn't Forever) et les autres en 1991 (Doing the Islands With Bacchus). Puis Campbell continua la série chez cet éditeur jusqu'en 1995.

Parallèlement, Campbell poursuit la publication d'Alec, chezFantagraphics Books, avecThe Dead Muse en 1990 etLittle Italy en 1991.Graffiti Kitchen, que Campbell considère comme son meilleurAlec paraît en 1993 chez Tundra etThe Dance of Lifely Death en 1994 chezDark Horse Comics.

La consécrationFrom Hell

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Débutée en 1989 dans l'anthologieTaboo deSteve Bissette, l'ambitieuxroman graphique surJack l'ÉventreurFrom Hell écrit parAlan Moore est l'œuvre la plus célèbre d'Eddie Campbell, choisi pour son trait réaliste et dur, afin de privilégier la vraisemblance au sensationalisme.From Hell, aprèsTaboo, est publié en épisodes parTundra puisKitchen Sink Press jusqu'en 1998. L'ouvrage remporte le prix de la critique au Festival international de bande dessinée d'Angoulême 2001.

L'échec du retour à l'auto-édition

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Grâce à l'argent découlant des contrats en vue de l'adaptation cinématographique deFrom Hell, Campbell crée Eddie Campbell Comics en 1995 et rééditeBacchus etAlec. Il publie aussi une édition limitée deFrom Hell et deux adaptations en bande dessinée de pièces performances d'Alan Moore. Il poursuit son œuvre autobiographique par la publication de deux travaux de plus grande ampleur :Alec: How To Be An Artist (2000), qui évoque l'art et la vie artistique de l'auteur, puisAfter the Snooter (2002) qui semble montrer que Campbell a définitivement enterré Alec. Le personnage d'Alec est sélectionné au Squiddy Award du meilleur personnage en 2000 et l'albumAlec: How to Be an Artist pour l'Harvey Award de la meilleure réédition de roman graphique en 2002. Ces deux ouvrages étaient d'abord parus dansBacchus mais ont été retravaillés à l'occasion.

Campbell commence dans les pages de son magazineEddie Campbell's Egomania un autre travail autobiographiqueThe History Of Humour, mais la fin du périodique en décembre 2002 semble marquer celle de la série. En effet, face à l'indifférence du public et à la faillite de son distributeur américain, Campbell arrête l'expérience en 2003, après avoir sorti le second numéro d’Egomania.

Activité critique

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En juillet 2004, débattant des mérites du terme « Roman graphique » sur le forum duComics Journal, Campbell formule un manifeste ayant pour but de faire avancer la discussion via la création d'un mouvement artistique.

Eddie Campbell's (Revised) Graphic Novel Manifesto (Le manifeste du roman graphique d'Eddie Campbell)

Il y a tant de désaccords (entre nous) et d'incompréhension (de la part du grand public) au sujet du roman graphique qu'il est grand temps de mettre en avant quelques principes.

  1. « Roman graphique » est un terme inapproprié, mais nous continuerons à l'utiliser, entendu quegraphique ne signifie pas qu'on ait affaire à de l'art graphique niroman à des romans. (Tout comme « Impressionnisme » n'est pas vraiment une dénomination pertinente : tout d'abord utilisée comme insulte, elle fut ensuite adoptée par provocation.)
  2. Puisque nous ne nous rapportons en aucun cas à la littérature romanesque traditionnelle, nous ne tenons pas à ce que les romans graphiques aient les mêmes dimensions ou le même poids qu'elle. Les termes de remplacement tels que « novella » ou « novelette » (ces deux termes sont en français traduisibles par « court roman ») n'ont aucune utilité ici et ne peuvent qu'ajouter à la confusion déjà grande quant à nos buts (voir ci-dessous) en laissant entendre que nous ne faisons que créer des versions illustrées de littérature standard alors que nos objectifs sont bien plus ambitieux : nous forgeons un nouvel art qui ne doit par être lié par les règles arbitraires d'un autre plus ancien.
  3. « Roman graphique » qualifie plus unmouvement artistique qu'une forme. Ainsi nous pouvons parler d'« antécédents » du roman graphique, comme les romans enestampe deLynd Ward mais l'application rétroactive du nom ne nous paraît pas intéressante.
  4. Bien que le romancier graphique (graphic novelist) considère ses divers prédécesseurs comme des génies et des prophètes sans le travail desquels il n'aurait eu l'idée de faire le sien, il ne doit pas se sentir obliger de citerRake's Progress deWilliam Hogarth à chaque fois qu'il obtient que l'on parle de son travail ou de son art en général.
  5. Puisque le terme définit plus un mouvement, ou un événement en cours, qu'une forme, il n'y a rien à gagner à le définir ou à le « jauger ». Il a environ trente ans, bien que le nom et le concept ait circulé au moins dix ans auparavant. Vu sa progression constante, il aura encore sûrement changé de nature l'an prochain.
  6. L'objectif du romancier graphique est de prendre les formes de la bande dessinée (comic book), devenues embarrassante, et de les élever à un niveau plus ambitieux et porteur de sens. Cela implique généralement une augmentation du nombre de pages, mais nous devons éviter de parler de ce genre de choses. Si un artiste présente son dernier roman graphique sous la forme d'histoires courtes indépendantes (telEisner dansUn pacte avec Dieu (A contract with God)), nous ne devons pas chicaner mais seulement nous demander si sonnouveau roman graphique est un bon ou mauvais recueil d'histoires courtes. S'il utilise des personnages qui apparaissent ailleurs que dans des romans graphiques, comme ceux deGilbert Hernandez, ouJimmy Corrigan (deChris Ware), ou même des personnages que nous ne désirons pas laisser pénétrer dans notre « société secrète », nous ne devons pas les renvoyer pour cela. Si son livre ne ressemble plus à une bande dessinée nous ne devons pas non plus l'en blâmer. Nous devons uniquement nous demander s'il augmente ou non le savoir humain.
  7. Au contraire de « livre de poche », « hardcover » ou « édition de luxe », le terme « roman graphique » ne doit pas servir à caractériser un format de vente. Il peut rester sous la forme de manuscrits inédits, ou paraître en épisodes. L'intention importe avant tout, même arrivant après la publication originale.
  8. Tout ce qui concerne la vie concerne le romancier graphique, la sienne incluse. Il ou elle dédaigne les catégories habituelles de la fiction et ses affreux clichés tout en essayant de rester ouvert d'esprit. Ils en veulent particulièrement au concept, prévalant aujourd'hui encore en maints lieux, et non sans raison, que la bande dessinée n'est qu'une sous-catégorie descience-fiction ou d'heroic-fantasy.
  9. Les romanciers graphiques n'utiliseront jamais entre eux le terme roman graphique mais parleront seulement de leur « dernier livre », de leur « livre en cours », de « ce travail alimentaire à la con » ou même de leur « bande dessinée », etc. Le terme doit être utilisé comme un emblème, tel le vieux drapeau qui servait à appeler les soldats à la bataille, ou lorsque, dans une librairie inconnue, l'on cherche à trouver certains livres. Les éditeurs peuvent l'utiliser encore et encore jusqu'à ce qu'il signifie encore moins que le rien qu'il signifie déjà.
  10. De plus, les romanciers graphiques doivent avoir à l'esprit que la prochaine vague d'auteurs de bande dessinée choisiront de travailler sur les formes les plus petites possibles et ridiculiseront notre pompe.
  11. Le romancier graphique se réserve le droit de dénier l'un ou tous les points ci-dessus si cela lui permet de vendre vite et beaucoup.

Le travail pour First Second Books

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N'ayant plus d'éditeur depuis la mort d'Eddie Campbell Comics, Campbell rejoint en 2006 le nouvel éditeur alternatif américainFirst Second Books. Il y renoue avec l'autobiographie en mai 2006, en publiantThe Fate of the artist. En juin 2007, il publieThe Black Diamond Detective Agency, d'après un scénario inédit de C. Gaby Mitchell.

Œuvres publiées

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Publications en anglais

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Cette liste comprend les albums de bande dessinées (originaux ou recueils) et les histoires courtes etcomic books n'ayant pas été recueilli en albums.

  1. Alec, 1984.
  2. Love and Beerglasses, 1985.
  3. Doggie in the Window, 1986.
  1. The Dead Muse, 1990.
  2. Little Italy, 1991.
1.Immortality isn't Forever, 1995.
2.The Gods of Business, avecEd Hillyer, 1996.
3.Doing the Islands with Bacchus, 1997.
4.The Eyeball Kid. One Man Show, avec Ed Hillyer, 1998.
5.Earth, Water, Air, Fire, avec Wes Kublick, 1998.
6.The 1001 Nights of Bacchus, 2000.
7/8.The Eyeball Kid Double Bill, avec Wes Kublick, 2002.
9.King Bacchus, avec Pete Mullins, 1996.
10.Banged Up, avec Pete Mullins et Marcus Moore, 2001.
  • « The Grecian Lady's Story » (dessin), avecGregory Baisden (scénario), dansA Night in a Moorish Harem t. 1, NBM, 1996.
  • « The Pacifist », avec Marcus Moore (collaboration au scénario), dansThe Spirit. The New Adventuresno 7, Kitchen Sink Press, 1998.
  • From Hell (dessin), avecAlan Moore (scénario), Eddie Campbell Comics, 1999. Reprend des histoires et textes publiés par divers éditeurs de 1989 à 1998.
  • The Birth Caul, d'après une pièce de théâtre d'Alan Moore, Eddie Campbell Comics, 1999.
  • Alec, Top Shelf :
  1. The King Canute Crowd, 2000. Reprend les trois titres publiés en 1984-1986.
  2. Three Piece Suit, 2001. ReprendGrafitti Kitchen,Little Italy, etThe Dance of Lifey Death.
  3. How to be an Artist, 2001.
  4. After the Snooter, 2002.
    • The Years Have Pants, 2009. Reprend l'intégrale des histoires d'Alec.

Albums de bande dessinée en français

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  1. La Bande du King Canute, 2007(ISBN 2916207147). Traduction deThe King Canute Crowd (1984-1986).
  2. Graffiti Kitchen, 2007(ISBN 9782916207209). Traduction deThree Piece Suit (1991-1994).
  3. Comment devenir artiste, 2008(ISBN 9782916207278). Traduction deHow to be an Artist (2001).
  4. L'Affaire du trompinoptère, 2011(ISBN 9782916207476). Traduction d’After the Snooter, (2002).
    • L’Intégrale, 2011(ISBN 2916207589). Traduction deThe Years Have Pants (2009).
  • Le Dramaturge (dessin), avecDaren White (scénario), Çà et là, 2012(ISBN 9782916207735). Traduction deThe Playwright (2010).
  • La Coiffe de naissance (d'après la pièce d'Alan Moore), Çà et là, 2013(ISBN 9782916207810). Traduction deThe Birth Caul (1999).
  • Serpent et Échelles (d'après la pièce d'Alan Moore), Çà et là, 2014(ISBN 9782369902027). Traduction deSnakes and Ladders (2001).
  • Le Remarquable et Stupéfiant Monsieur Léotard (dessin), avecDan Best (scénario), Çà et là, 2016(ISBN 9782369902300). Traduction deThe Amazing Remarkable Monsieur Leotard (2008).

Récompenses

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  • 1993 :Prix Eisner de la meilleure histoire à suivre pourFrom Hell (avecAlan Moore)
  • 1995 :Prix Harvey de la meilleure série pourFrom Hell (avec Alan Moore)
  • 1997 :Prix Ignatz de la meilleure histoire pourFrom Hell (avec Alan Moore)
  • 2000 : Prix Eisner du meilleur recueil pourFrom Hell (avec Alan Moore)
  • 2000 :
    • Prix Harvey du meilleur album reprenant des travaux auparavant publiés pourFrom Hell (avec Alan Moore)
    • Prix Ignatz du meilleur roman graphique pourFrom Hell (avec Alan Moore)
  • 2001 :Prix de la critique de l'ACBD pourFrom Hell (avec Alan Moore)
  • 2002 :Prix Micheluzzi de la meilleure bande dessinée pourFrom Hell (avec Alan Moore)
  • 2009 :Prix Sproing de la meilleure bande dessinée étrangère pourFrom Hell (avec Alan Moore)
  • 2010 : Prix Ignatz du meilleur auteur pourAlec :The Years Have Pants

Notes et références

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  1. (en) Eddie Campbell, 11 décembre 2011,http://eddiecampbell.blogspot.com/2011/12/nd-here-it-is-this-exists-only-as-app.html : "In the Days of the Ace Rock'n'Roll Club was a book, or an ongoing series of 7-page stories which I drew between March 1978 and March 1979."
  2. Pour ce paragraphe, Gravett (1986)

Annexes

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Sources

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Revues

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Liens externes

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