| Dukkan-e Daud | ||
| Localisation | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Province | Kermanshah | |
| Coordonnées | 34° 27′ 54″ nord, 45° 51′ 18″ est | |
Géolocalisation sur la carte :Iran | ||
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Dukkan-e Daud (ou magasin de David), est un site rupestreachéménide tardif situé dans les environs deSarpol-e Zahab, dans laprovince de Kermanshah, enIran. Le site a été découvert parHenri Rawlinson en 1836, il consiste en une tombe rupestre creusée à plusieurs mètres de hauteur dans une paroi rocheuse surplombant un relief appeléKil-e Daud (ou tombe de David).
La tombe consiste en une cavité ouverte par une large et profonde antichambre bordée par un double cadre tenu par 2 colonnes cylindriques dont la forme s’apparente à celles des palais dePasargades. Le chapiteau et les bases des colonnes seuls persistent, ayant la forme de tables, laissant entrevoir des traces rondes où étaient positionnés les fûts. L’entrée rectangulaire donne sur une salle voûtée agrémentée sur un côté de 5 niches ayant pu être destinées à recevoir des lampes, et sur l’autre, d’une niche plus grande, destinée au corps. Le plan de la tombe, s’apparente à celui d’autres tombes rupestres situées à Sahna,Qizkapan, et Fakrika.
Le relief montre un prêtre coiffé d’unBashlick (bonnet effilé à pointe projetée vers l’avant) et tenant unBarsom (bâton de pouvoir) ou un faisceau de rameaux sacrés, de la main gauche. Sa main droite est levée en signe de rituelzoroastrien.
Les reliefspost-Achéménides, également appelésachéménides tardifs, correspondent à des panneaux rupestres dont la date d’exécution est controversée. Ils ont initialement attribués auxMèdes parRoman Ghirshman du fait de leurs localisations correspondant à l’ancienne Médie ou du style vestimentaire mède. Ces reliefs ont été plus probablement sculptés auxIVe et IIIe sièclesav. J.-C., à la fin de la périodeachéménide, ou au début de l’èreséleucide, voireparthe. L’autorité des Séleucides s’exerçait en réalité plutôt enSyrie, en hauteMésopotamie, et enAsie mineure. Elle ne s’étendait que dans la partie Ouest de l’Iran, aux villes situées sur les routes principales. Plusieurs provinces ainsi que la plupart des campagnes échappaient donc au pouvoir grec. Les reliefs réalisés à cette époque ont donc gardé une facture achéménide, et ne comporte aucune trace d’influence hellénistique. Leur exécution est techniquement fruste, attestant d’un caractère « provincial » qui les différencie clairement de l’art officiel royal achéménide en vigueur depuisDarius Ier jusqu’à la chute du premier empire perse.