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Duke Ellington

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Duke Ellington
Duke Ellington en 1964.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Edward Kennedy EllingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
The Duke,DumpyVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Duke EllingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Armstrong High School(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Fratrie
Ruth Dorothea Kennedy Ellington(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Edna Thompson(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Mouvement
Instrument
Label
Maîtres
Marietta Clinkscales(d), Henry Lee Grant(d),Willie SmithVoir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Site web
Distinctions
Discographie
Archives conservées par
Division musique de la Bibliothèque du Congrès(d)[1],[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Just Squeeze Me (But Please Don't Tease Me)(d),It Don't Mean a Thing,Solitude(d),Black, Brown and Beige(d),Harlem(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Duke Ellington
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Edward Kennedy Ellington,ditDuke Ellington, né le àWashington (district de Columbia) et mort le àNew York[3], est unpianiste,compositeur dejazz, decomédies musicales et demusique contemporaine etchef d'orchestre dejazzaméricain.

Son orchestrebig band est un des plus réputés de l'histoire du jazz, avec ceux deCount Basie,Cab Calloway,Tommy Dorsey,Benny Goodman,Glenn Miller,Artie Shaw,Stan Kenton,Woody Herman comprenant des musiciens qui sont parfois considérés, tout autant que lui, comme des maîtres de cette musique etvirtuoses de leurs instruments. Quelques-uns de ces musiciens sont restés dans son orchestre pendant des décennies. Certains d'entre eux étaient déjà dignes d'intérêt par eux-mêmes, mais c'est surtout Ellington qui les transformait. Il avait l'habitude de composer spécifiquement pour certains de ses musiciens en tenant compte de leurs points forts, commePrelude to a Kiss ouJeep's Blues pourJohnny Hodges,Concerto for Cootie (« Do Nothing Till You Hear from Me ») pourCootie Williams etThe Mooche pourJoe Nanton. Il a aussi enregistré des morceaux composés par les membres de son orchestre, commeCaravan etPerdido deJuan Tizol. Après1941, il collabore régulièrement avec le compositeur et arrangeurBilly Strayhorn qu'il appelait son « alter ego ».

Duke Ellington fait partie des principaux compositeurs demusique populaire américaine, aux côtés deIrving Berlin,Cole Porter,Harold Arlen,George Gershwin,Richard Rodgers,Jerome Kern,Hoagy Carmichael,Oscar Hammerstein II,Burt Bacharach,Stephen Sondheim,Jule Styne,Jimmy Van Heusen, etc. Sa contribution à la musique est récompensée par de nombreuses distinctions internationales. Plusieurs de ses titres font partie duGrand répertoire américain de la chanson ou sont devenus desstandards du jazz.

Duke Ellington est une des personnalitésafro-américaines les plus célèbres duXXe siècle. Il a enregistré pour un grand nombre de maisons de disques américaines et a joué dans plusieurs films. Avec son orchestre, il a fait des tournées régulières dans lesAmériques, enEurope, enAfrique, enAsie depuis la création de l'orchestre en1923 jusqu'à sa mort en1974.

Il est également un soutien dumouvement des droits civiques en faveur desAfro-Américains, et un porte-parole de leur condition socio-politique.

Biographie

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Vers 1940
Avec sonbig band àWashington DC vers 1940
Au club de jazz Hurricane de New York en 1943
Au club de jazz Hurricane de New York en 1943
Repas àNew York en 1943
AvecDanny Kaye en 1945
1946
AvecDjango Reinhardt au club de jazz Aquarium deNew York, en 1946

Duke Ellington est le fils de James Edward Ellington, un majordome, et de Daisy Kennedy Ellington[4]. Avant de s’intéresser à la musique, le jeune Edward est un fanatique de baseball. Cependant, après un fâcheux incident impliquant une batte de baseball et son visage, sa mère, Daisy Kennedy, croit préférable de l’inscrire à des leçons de piano. C’est alors que l’artiste commence, à l’âge de sept ans, une carrière qui va devenir « historique ». Malgré les efforts de son professeur, Mrs. Clinkscales, Edward met un long moment avant de s’investir dans l’art, ses intérêts étant encore sportifs.

Comme il le raconte dans l’une de ses biographies, il se souvient avoir manqué plus de cours de musique qu’il n’en prenait, trop excité à l’idée d’aller jouer avec ses amis de l’autre côté de la rue. Parfois, raconte-t-il, le présidentTheodore Roosevelt, sur son cheval, venait les regarder jouer, seul, sans aucun garde du corps.

Washington étant sa ville natale, il est vital pour Edward de suivre toutes les parties de son équipe, lesSenators, et c’est en se faisant engager comme vendeur au stade qu’il y réussit. « Peanuts, popcorn, chewing gum, candy, cigars, cigarettes and score cards » se souvient-il. Probablement trop absorbé par les matchs, il ne se souvient pas avoir vendu quoi que ce soit. Toutefois, le désir de jouer dupiano grandit peu à peu dans son esprit, probablement influencé par ses parents, tous deux pianistes. Son père, James Edward Ellington, est un homme bien implanté dans la société et il apprend très jeune à Edward l’importance d’avoir confiance en soi. Sa mère, plutôt distinguée, lui apprend les bonnes manières. De par son apparence digne et bourgeoise, et ses manières aristocratiques, ses camarades de classe commencent à le surnommer le « Duke », surnom qu’il portera avec grâce et dignité tout au long de sa vie.

L’été 1914, alors qu’il travaille comme vendeur de boissons gazeuses auPoodle Dog Café, il compose sa première pièce,Soda Fountain Rag[5], aussi connue sous le nom dePoodle Dog Rag. Ne possédant pas encore la maîtrise de l'écriture musicale, Duke compose de mémoire après coup. Son professeur, Mrs. Clinkscales, lui donne les instructions oralement : pour lui c'est une véritable bénédiction et il utilisera grandement cette faculté tout au long de sa vie.

Ellington aime bien se tenir aupoolroom (en) où il peut écouter gratuitement, en échange de quelques services, plusieurs musiciens de renom, mais aussi participer activement à des discussions de toutes sortes. Cet endroit lui permet de développer son oreille musicale mais aussi de commencer à jouer en imitant les joueurs de ragtime qui se produisent tous les soirs. Les relations de son père lui permettent d’étudier l’harmonie avec le professeur Henry Lee Grant, et l’écriture ainsi que la lecture musicale à la volée avec le pianiste et chef d’orchestre Oliver « Doc » Perry. Selon Ellington, il n’aurait jamais pu trouver un meilleur professeur que ce monsieur Perry, qui de plus le fait travailler gratuitement. Peu à peu, Duke commence à réaliser que son amour de la musique est loin d’être éphémère et c’est ainsi qu’en 1916, alors qu’il n’est qu’à trois petits mois de son diplôme en arts graphiques, il quitte l’école pour se consacrer entièrement au piano.

Les nombreux voyages à travers les États-Unis faits avec sa mère lui permettent de se produire non seulement à Washington mais aussi àPhiladelphie et àAtlantic City, dans leNew Jersey. Dans son autobiographie,Music is My Mistress, Duke raconte qu’il comprit très vite qu’il y a toujours une belle fille installée au creux d’un piano lorsque celui-ci est joué avec grâce. « I ain’t been athlete since! », ajoute-t-il.

De 1917 à 1919, Ellington se lance officiellement dans une carrière de musicien. Il travaille en même temps dans la publicité et comme coursier pour lamarine américaine. C'est à cette époque qu'il quitte la demeure familiale pour une maison qu’il s’est achetée grâce à quelques économies réalisées lors de concerts, et qu'il amorce la création de son premier groupe jazz,The Duke’s Serenaders. Ce groupe est d’abord formé de camarades de classe et ensuite rejoint par quelques musiciens un peu plus expérimentés, dontArthur Whetsol à latrompette, Otto « Tobby » Hardwick ausaxophone et, bien sûr, son grand compagnonSonny Greer à la batterie. Ils se produisent aussi en compagnie d’un joueur debanjo local du nom d'Elmer Snowden. Après quelques spectacles promotionnels réalisés à l’école, le groupe donne son premier concert officiel au Reformer's Hall à l’hiver 1917.

Tout au long de sa vie, Duke vouera une très grande admiration à sa mère, à tel point qu’il ne respecte pas tellement les autres femmes. Au printemps 1917, Duke se lie d’amitié avecEdna Thompson, une jolie fille du voisinage, avec qui il se marie le 2 juillet de l’année suivante, et qui donne naissance à leur premier enfant,Mercer Kennedy Ellington, le 11 mars 1919. En 1920, un deuxième enfant meurt hélas durant l’accouchement.

En dépit de la ségrégation, Duke est appelé pour jouer pour des mariages et autres cérémonies de personnes blanches, le conduisant au fur et à mesure à être reconnu et attendu à travers tous les Etats-Unis, autant par les personnes blanches que noires.

Débuts

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Lorsque l’occasion d’aller jouer àNew York s’offre àSonny Greer, Duke décide de laisser temporairement son succès grandissant deWashington pour aller tenter sa chance lui aussi dans la « grosse pomme », plus précisément àHarlem. Le groupe, alors sous la direction de Snowden, commence à travailler auHarlem’s Exclusive Club et Ellington est engagé comme pianiste auConnie’s Inn, tout comme sa femme qui, après son arrivée en compagnie de leur enfant, trouve un emploi comme hôtesse dans le même hôtel.

Vers la fin de l’automne, Snowden et le groupe se separent depuis et, assisté de Greer en créent un nouveau :The Washingtonians[6]. En juin 1924,Sidney Bechet, saxophoniste de renom, joint le groupe et commence la deuxième tournée enNouvelle-Angleterre avec eux. Moins de trois mois plus tard, Duke le renvoie après qu’il ne s'est pas présenté à trois concerts. Grâce àJo Trent, chanteur compositeur interprète, le groupe accompagne plusieurs chanteurs populaires dont Trent lui-même, et enregistre leur premier disque en tant que Washingtonians. Duke et Trent composent leur premier tube :Pretty Soft for You. Le jeune compositeur offre sept titres majeurs durant cette année-là, dont le populaireChoo Choo.

1925 : le groupe monte en popularité et les tournées sont de plus en plus fréquentes (Pennsylvanie,Nouvelle-Angleterre ainsi que l’ouest de laVirginie). Après deux incendies douteux, leHollywood Club ouvre ses portes de nouveau mais cette fois sous le nom de Kentucky Club et le groupe s’y installe. En même temps, Greer et Duke forment un duo (Ellington Twins) et accompagnent plusieurs artistes dont la chanteuseAlberta Jones. Lesaxophoniste etclarinettistePrince Robinson est alors recruté par Duke : présent sur de nombreux enregistrements d'Ellington datant du milieu et de la fin des années 1920, Robinson ajoute de la couleur instrumentale au groupe des Washingtonians et augmente les options d'Ellington en matière d'arrangements[7],[8],[9].

1927 est une année déterminante dans la progression d'Ellington et son orchestre. Au début de janvier,WHN, une station radio-jazz, diffuse les spectacles des Washingtonians en direct. En février, Le groupe enregistre pour la première fois avec la compagnieBrunswick, sous le nom des Washingtonians, ce qui leur permet de continuer d’enregistrer avec d’autres compagnies en tant queDuke Ellington and his Kentucky Club Orchestra. De plus, Ellington s’associe avecIrving Mills et lui donne l’exclusivité sur toutes les publications de ses compositions. Cette association permet au jeune compositeur de garder le contrôle sur le groupe et sur son talent de compositeur. Mills propulsera Duke et son orchestre vers un sommet de popularité avec des contrats dans les plus grandes maisons de disques dontColumbia, Victor,Brunswick.

Vers la fin novembre, le jeune artiste et son groupe auditionnent et sont engagés pour jouer auCotton Club, le cabaret le plus en vogue en matière de jazz à New York. Ils jouent pour la première fois le 4 décembre de la même année.

Pendant que sa carrière prend son envol, son mariage dégringole. Duke se sépare d’Edna après qu’elle lui a coupé le visage avec une lame de rasoir durant une de leurs nombreuses disputes. Elle l’accuse de fréquenter plusieurs autres femmes.

Dès 1924, la couleur orchestrale doit beaucoup àBubber Miley, un trompettiste chevronné qui approfondira le « feeling » musical du groupe, avec sa sonorité « growl » et son jeu avecsourdine wa-wa (unplunger en caoutchouc), fondateur du style « jungle ». Coauteur avec Duke des grands succès du momentEast Saint-Louis Toddle -o,Black and Tan Fantasy,Black Beauty, il quitte l'orchestre pour problèmes de santé. Atteint de tuberculose, il meurt en 1932. Il sera remplacé début 1929 par Charles « Cootie » Williams qui deviendra le spécialiste dugrowl.

Plus les années passent et plus leCotton Club devient le lieu de prédilection pour les grands artistes de l’époque :Al Jolson,Ruby Keeler et mêmeMaurice Chevalier, avec qui Ellington joue pour une tournée de deux semaines. En 1930, Duke apparaît dans le premier d’une impressionnante liste de filmBlack and Tan, où il joue le personnage principal : « Duke ».

En 1931, Ellington et son orchestre quittent le Cotton Club et commencent une longue tournée de 18 semaines à travers les États-Unis. Après un arrêt à Chicago, il engage une jeune femme du nom deIvie Anderson qui fera le reste de la tournée avec eux. Peu de temps après, elle commence une carrière de chanteuse pour le Duke avecIt Don’t Mean a Thing (If It Ain’t Got that Swing).

Les années 1930

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Les ventes de disques se ressentent grandement des problèmes économiques qui sévissent dans le pays, mais Duke et ses musiciens survivent, en grande partie grâce à la radio, qui continue de lui assurer une vaste audience. À la suite des années glorieuses auCotton Club et auKentucky club, Duke et son orchestre entrent dans une période (1932-1939) de recherche et de maturation harmonique et rythmique. En effet, il s'essaie à de nouvelles formules comme leconcerto, et utilise de plus en plus des rythmes latino-jazz comme surMoonlight Fiesta, ou orientaux comme dans le célèbreCaravan. En1933, Ellington entame une tournée en Angleterre, qui lui vaut désormais la reconnaissance internationale. Le16 mars1934, il est invité, avec son orchestre, à jouer pour la cérémonie desAcademy Awards. Par la suite, les tournées se succèdent et Duke continue d’apparaître dans plusieurs films àHollywood dontMurder at the Vanities aux studiosParamount.

En 1935, Duke composeReminiscing in Tempo une longue suite en quatre parties, à la mémoire de sa mère qu'il vient de perdre ;Wellman Braud lecontrebassiste dont le jeuslap est plus proche du styleNew Orleans que des nouveaux rythmes dujazz swing, est remplacé par Billy Taylor. En février 1936, Duke compose ses premiers concertos jazz ; l'un pourCootie WilliamsEchoes for Harlem, l'autre pourBarney BigardClarinet Lament ; suivront en juilletTrumpet in Spades pourRex Stewart, etYearning for Love pourLawrence Brown. Peu importent les courants, Duke ne se laisse pas influencer et poursuit brillamment, avec une sonorité de plus en plus dense et recherchée ; il ne s’arrête pas à ces différents styles : « Il n'existe que deux sortes de musique : la bonne et l'autre[10]. »

Entre quelques visites dans sa ville natale, Ellington compose, le 17 juillet1936,It Was a Sad Night in Harlem, en référence à son ami boxeur,Joe Louis, qui avait perdu son combat le mois précédent. À la fin 1936[11], Duke, pour mettre en valeur ses solistes les plusellingtoniens, les lance en petites formations, Duke devenant simple accompagnateur au piano ; ainsi apparaitrontRex Stewart and the 52nd Street Stompers,Cootie Williams and His Rug Cutters,Barney Bigard and His Jazzopaters etJohnny Hodges and His Orchestra. Début 1937, l'orchestre apparait dans le film desMarx BrothersUn jour aux courses produit par les studiosMGM.

Rencontre décisive en décembre1938,Billy Strayhorn jeune compositeur et pianiste armé d'une solide formation classique, propose à Duke des paroles de chansons ; ce dernier accepte et enregistreSomething to Live for en mars 1939 ; il intègre l'orchestre à l'automne comme arrangeur et second pianiste ; ce sera le début d'une collaboration musicale féconde de près de 30 ans qui entrainera l'orchestre dans une quête permanente de l'inventivité musicale et de l'audace sonore.

À l'occasion de ses 40 ans, Duke fait une grande tournée européenne où il triomphe à chacun de ses concerts. À Paris, il rencontreDjango Reinhardt.Rex Stewart etBarney Bigard enregistrent quelques faces dans les studiosswing supervisés parHugues Panassié ; cette décennie verra naitre nombre de succès et standards depuisMood Indigo en 1930,Rockin' in Rhythm en 1931,It Don’t Mean a Thing (If It Ain’t Got that Swing) en 1932,Sophisticated Lady en 1933,Solitude en 1934,In a Sentimental Mood en 1935,Caravan en 1937 composition du tromboniste Juan Tizol, I Let A Song Go Out Of My Heart en 1938, suivis dePortrait of the Lion etSerenade to Sweden, en 1939.

Les années 1940 : l'âge d'or

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Fruit de ces longues années exploratoires, l’orchestre de Duke atteint en cette année 1940 un idéal esthétique encore jamais atteint . Mi-février, il engage le saxophoniste ténorBen Webster disciple deColeman Hawkins, pour enrichir la section des anches aux côtés deJohnny Hodges,Harry Carney etBarney Bigard. Fin février, il re-signe après neuf ans passés chezColumbia etBrunswick entre autres, avecVictor un nouveau contrat exclusif.

Débute le 6 mars une série de sessions studio oùle Blanton - Webster Band[12] enchaine les succès :Cotton Tail,Mainstem,Ko-Ko,Jack the Bear,Concerto for Cootie,In a Mellotone,Warm Valley,Harlem Airshaft,All Too Soon,Sepia Panorama,Rumpus in Richmond,Never No Lament,Bojangles,Across the Track Blues,Perdido,Conga Brava,Just a Settin and a Rockin,Blue Serge,Raincheck,C Jam Blues,Sidewalks of New York en sont quelques exemples. L'orchestre possède désormais une unité et un niveau d'intégration entre les différentes sections très élevé.

Le 2 novembre 1940, le trompettiste vedetteCootie Williams spécialiste dugrowl quitte Duke pour rejoindre le sextette deBenny Goodman et ensuite former son proprebig band. Il est remplacé par le trompettiste chanteurRay Nance qui joue aussi du violon comme sur le titreBakiff. Le 7 novembre, deux étudiantsJack Towers etDick Burris enregistrent sur le vif avec un matériel électro-portatif le concert que donne l'orchestre auCrystal Ballroom deFargo dans leDakota du Nord[13]Take the A-Train, composé au début 1941 par Strayhorn connaît un grand succès et devient l'indicatif de l'orchestre. Cette même année, Duke écrit, sur des paroles dePaul Webster, la musique d'une comédie musicale au message social progressiste adressé au « peuple noir » :Jump for Joy est créé le 10 juillet auMayan Theatre deLos Angeles et la chanson-titre donnera lieu à deux versions 78 tours : l'une chantée parHerb Jeffries, et l'autre parIvie Anderson. Un conflit entre les stations de radio et l'ASCAP bannit des ondes tous les morceaux déposés par Duke antérieurement. Il n'a d'autre choix que de renouveler son répertoire pour assurer sa présence sur les radios[14]. À la fin 1941,Jimmy Blanton contrebassiste des plus novateurs sur son instrument tombe malade et doit quitter l'orchestre. Il est remplacé parJunior Raglin.

L’objectif à long terme d'Ellington était d’élargir la forme « 3 minutes » des pièces jazz de l’époque. Duke et Billy Strayhorn composent leur première suite orchestrale de longue durée [environ 45 minutes] :Black, Brown and Beige ; elle raconte l’histoire du peuple afro-américain dans son évolution et son intégration dans la société américaine, et sera jouée pour la première fois àCarnegie Hall le 23 janvier 1943. Toutefois, ces longues compositions n’eurent pas un énorme succès comme en témoigneJump for Joy qui ne fut joué qu’une centaine de fois.

Après le départ de sa choristeIvie Anderson en 1942, plusieurs chanteuses se succèdent :Betty Roche,Kay Davis,Marie Ellington,Joya Sherrill etDolores Parker. En mai 1943 est engagé le virtuose de la clarinetteJimmy Hamilton pour qui Duke écriraAir conditioned jungle etFlippant Flurry. Brève apparition de l'orchestre dans le filmCabin in the Sky deVincente Minnelli sur le hitThings Ain't What They Used to Be.

La grève du syndicat des musiciens l'AFM[15], qui stoppe tout enregistrement studio pendant deux ans et demi, amène l'orchestre à multiplier les engagements dans les clubs et les hôtels notamment auHurricane Club. En mai 1944, le saxophoniste ténorAl Sears mis en valeur dansHiawatha, a la rude tâche de faire oublierBen Webster ; novembre 1944, nouvelle recrue conséquente, le trompettiste stratosphériqueCat Anderson ; en ce début 1945, Duke décide pour donner plus d'éclat et de puissance à l'orchestre, d'étendre la section de trompettes à cinq puis à six musiciens ; lors du concert du 17 janvier 1945 auPhilharmonic Auditorium deLos Angeles organisé par la revue de jazzEsquire, l'orchestre accompagneBillie Holiday et Le 7 avril 1945 en direct à la radio, il présente sa nouvelle suite d'orchestre :The Perfume Suite, hymne au charme féminin. Suit un engagement au club Zanzibar. Le 20 juillet, lors d'une tournée, le trombonisteJoe Nanton dont le nom restera attaché au style « jungle » des débuts, conjointement avecBubber Miley, succombe à une crise cardiaque.

L'arrivée en janvier 1946 du contrebassisteOscar Pettiford apporte un nouveau souffle à la section rythmique ; c'est à cette période que la pianisteMary Lou Williams apporte quelques arrangements à Duke, dont le brillantTrumpets No End, un jazz-concerto pour trompettes. À l'automne, il signe un contrat de trois mois avec Musicraft et enregistre 13 faces qui consacrent le génie du Duke compositeur et orchestrateur :Beautiful indians,Trumpets No End,Jam a Ditty,Happy Go Lucky Local,Overture to a Jam Session,Flippant Flurry,Magenta Haze,Sultry Sunset,Golden Feather.

Le 10 novembre, il donne auCivic Opera House deChicago un concert mémorable avec un invité de marque : le guitaristeDjango Reinhardt[16]. Le 23 novembre, il joue àCarnegie HallThe Deep South Suite.

Fin 1946, il compose la musique de la comédie musicale,Beggar's Holiday, sur un livret deDale Wasserman (en) (L'Homme de La Mancha,Vol au-dessus d'un nid de coucou, etc.)[17].L'année suivante, il signe un contrat de longue durée avecColumbia et à l'occasion du centenaire de la création duLiberia, il compose laLiberian Suite. Fin 1948, année privée d'enregistrements par suite d'une nouvelle grève du syndicat. Sa nouvelle suite orchestrale,The Tattooed Bride, est jouée le 13 novembre àCarnegie Hall avec un saxophone alto et, à la suite du bref retour deBen Webster deux saxophones ténors.

Comme pour tous lesBig Bands de laSwing Era, l'émergence dubebop plonge l'orchestre, en cette fin de décennie, dans un oubli relatif. Travailleur infatigable, Duke investit de nouveaux horizons sonores en évoluant de l'expressionnisme « jungle » vers un univers plus intériorisé et engagé ; sur le plan esthétique, la volonté de faire éclater le cadre formel traditionnel du jazz vers la grande forme symphonique s'affirme, au-delà du happening expérimental ou du brillant exercice de style, comme l'aspiration profonde et lucide d'un créateur universel décidé à faire du jazz, un genre majeur de la musique duXXe siècle.

Les années Columbia : la renaissance

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De 1947 à 1950, il fait plusieurs tournées dont une européenne où le groupe joue 74 spectacles en 77 soirs. En 1948, il donne un concert àParis, à lasalle Pleyel sans son orchestre qui était retenu àLondres par les lois syndicales et un concert auClub Saint -Germain où il remporte un immense succès[18] L'année 1951 apparaît pour l'orchestre comme un nouveau départ, après les années 1940 archétypes dumiddle jazz. L’orchestre d’Ellington enregistre le départ deSonny Greer,Lawrence Brown etJohnny Hodges qui veulent évoluer en solo mais voit arriverClark Terry,Willie Smith,Willie Cook,Paul Gonsalves,Louie Bellson et le retour deJuan Tizol le compositeur deCaravan etPerdido . Malgré tout, Duke continue de faire plusieurs apparitions dans différentes émissions télévisées.

Une interprétation fleuve et passionnée dePaul Gonsalves surDiminuendo and Crescendo in Blue liée à une légère désaffection du public pour lebebop, il n'en faut pas plus pour relancer la carrière de Duke Ellington et lui restituer les faveurs du public. Son succès aufestival de Jazz de Newport, en1956, s'inscrit, au milieu des années 1950 dans un mouvement demiddle jazz revival qui ne sera pas étranger non plus à la renaissance de l'orchestre deCount Basie de même que le retour deJohnny Hodges, après cinq ans d'absence, en sa qualité de pièce maîtresse dans la section des anches et de grand pourvoyeur de chorus et solos. . Un mois plus tard, Duke écrit avecBilly Strayhorn la suiteshakespearienne,Such Sweet Thunder suivie en septembre de la suiteA Drum Is a Woman.

En1957, un nouveau contrat avecColumbia Records lui permet d’enregistrer le disqueEllington at Newport, qui connaît un gros succès commercial. Il s’associe avec la maison pour six ans, ainsi qu’avecIrving Townsend (en), qui s’occupera du côté commercial mais aussi artistique.

En1958, une tournée européenne est encensée par la critique. En1959,Ella Fitzgerald enregistre plusieurs chansons avec Ellington et son orchestre, ce qui vaut au Duke de figurer auGreat Americain Songbook. Par la suite, il joue avec plusieurs grands noms dans le domaine de la musique :Count Basie,Frank Sinatra,Coleman Hawkins,Charlie Mingus,Louis Armstrong,Max Roach etJohn Coltrane. Entre-temps, il compose la musique du film d'Otto Preminger,Anatomy of a Murder.

1960 marque le début des adaptations, pour son orchestre, d'œuvres de musique classique, avecPeer Gynt d'aprèsEdward Grieg etCasse-noisette d'aprèsTchaïkovski, puis il compose son premier concert demusique sacrée. Après trois représentations en1967,1968 et1973, Duke déclare qu’il s’agit de sa période de composition la plus importante, en raison du sérieux et de l’affection qu’il accorde à la religion :« J'ai eu trois éducations : la rue, l'école, la Bible ; c'est finalement la Bible qui compte le plus. C'est l'unique livre que nous devrions posséder. » Ses compositions sont maintenant devenues des standards de la musique et Ellington est plusieurs fois récompensé pour son travail colossal.

Le, un mois après son 75e anniversaire, Duke succombe à un cancer du poumon et à une pneumonie. Plus de 12 000 personnes assistent à ses funérailles, dont Ella Fitzgerald qui dit quelques mots : « It's a very sad day. A genius has passed ! »[19] Son filsMercer Ellington, reprend immédiatement la direction de l’orchestre et le dirigera jusqu'à sa mort, en 1996, date à laquelle il sera remplacé par son propre fils,Paul Ellington, puis par Barry Lee Hall, Jr.

Franc-maçon, Duke Ellington a été initié dans laLogeSocial Lodge N. 1 de l'Obédience Prince Hall à Washington DC[20].

Synesthésie

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Sasynesthésiesons-couleurs influençait sa musique[21].

Discographie

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Article détaillé :Discographie de Duke Ellington.

Duke Ellington a enregistré une grande quantité de disques. Le tableau ci-dessous regroupe quelques-uns de ses plus grands succès.

EnregistrementNom de l'albumLabel
1950Masterpieces by Ellington (en)Sony Music
1953Ellington UptownSony Music
1956Ellington at Newport'Columbia Records
1958Black, Brown and BeigeColumbia Records
1958Newport 1958Mosaic
1960Duke Ellington: Three SuitesColumbia Records
1962Money JungleBlue Note Records
1962Duke Ellington Meets Coleman HawkinsImpulse!
1962Duke Ellington and John ColtraneImpulse!
1966Sacred MusicStatus
1967...And His Mother Called Him BillBluebird RCA

Filmographie

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Distinctions

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Duke Ellington est lauréat de treizeGrammy Awards de 1959 à 2000, dont neuf lui furent décernés de son vivant.

En 1959, la musique composée pour le film d’Otto Preminger,Autopsie d'un meurtre, rafla trois prix : celui de la meilleure bande sonore, celui du meilleur disque de l’année, et celui de la meilleure interprétation d’un orchestre de danse. En 1965 (New Orleans Suite), 1967 (Far East Suite) et 1968 (And His Mother Called Him Bill) il remporte le prix de la meilleure interprétation par un grand ensemble de jazz. En 1966, il avait également été lauréat de la meilleure composition de jazz originale avecIn the Beginning God.New Orleans Suite (1971),Toga Brava Suite (1972),The Ellington Suites (1976) lui valent le prix de la meilleure interprétation d’un grand orchestre de jazz.Duke Ellington at Fargo est couronné meilleure interprétation musicale d’un grand orchestre en 1979. En 1999,The Duke Ellington Centennial Edition - RCA Victor Recordings (1927-1973) reçoit le prix dans la catégorie « Album historique ».

Hommages

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Musique

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Clarinet Lament Concerto pour Barney Bigard

De son vivant et après sa mort, Ellington fut l’objet de nombreux témoignages d’admiration de la part de ses pairs. En 1945,Mary Lou Williams lui dédiaTaurus, un extrait de saZodiac Suite[22]. En 1954,Dave Brubeck lui dédicaçaitThe Duke (1954) ; le morceau devint un standard repris par d’autres musiciens[23] notammentMiles Davis en1957 dansMiles Ahead. Lors de ses concerts,Tony Bennett prit l’habitude de modifier les paroles deLullaby of Broadway (composé en 1935 par Harry Waren sur des paroles de Al Dubin) pour chanter « You rock-a-bye your baby 'round / to Ellington orBasie » (« Tu fais danser ta p'tite amie / Sur Ellington ou bien Basie ») en hommage aux deux géants du jazz. En1959,Charles Mingus enregistra sonOpen Letter to Duke (« Lettre ouverte à Duke ») dans Mingus ah um[24].

La mort de Duke Ellington en 1974 affecta profondément le monde musical. Un mois plus tard, Miles Davis créait un morceau de plus de trente minutes, sorte de marche funèbre à la mémoire d’Ellington :He Loved Him Madly qu’il enregistra pour l’albumGet Up With It au mois de juin. La même année, l’orchestreSteely Dan enregistra une version fidèle à la note près d’un des premiers standards d’Ellington,East St. Louis Toodle-oo pour l’albumPretzel Logic, en utilisant des guitares « slide » adaptées pour recréer le son particulier (jungle sound) des cors qui jouent dans la version originale. En1975Judy Collins écrivit et enregistraSong For Duke dans son albumJudith. En1976Stevie Wonder écrivitSir Duke dans lequel il chantait les

[…] pionniers de la musique
Que le temps ne nous laissera pas oublier
[…]Basie,Miller,Satchmo,
Et le roi de tous, monsieur Duke
Et une voix comme celle d’Ella.

Dans les années 1980, de nouveaux artistes rendirent hommage au musicien disparu. En 1985, dans son titreLa Boîte de Jazz, composé comme un hommage aux grands jazzmen américains, le chanteur françaisMichel Jonasz mentionne le nom de Duke Ellington[25]. La chanteuse sud-africaineSathima Bea Benjamin composaGift of Love à la mémoire de Duke Ellington ; le morceau figure sur son albumLove Light, commercialisé en1987. En1988, leModern Jazz Quartet enregistraFor Ellington[26], avec deux morceaux originaux, dont le morceau éponyme de l’album. Le pianisteJean-Michel Pilc lui rend hommage sur son albumWhat Is This Thing Called?, sorti en 2015.

George Shearing reprit le morceau de BrubeckThe Duke en1992 dansI Hear a Rhapsody : Live at the Blue Note.

Témoignages

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Son appartement du 935Saint Nicholas Avenue deManhattan àNew York

Gunther Schuller :

« Ellington composa sans relâche jusqu'à la fin de ses jours. La musique fut sa maîtresse ; c’était sa vie et il lui a consacré une œuvre incomparable et indestructible. En jazz, c'était un géant parmi les géants. Pour la musique duXXe siècle, il sera peut-être un jour reconnu parmi la demi-douzaine des plus grands maîtres qui ont illustré cette époque[27]. »

Martin Williams :

« Duke Ellington a vécu assez longtemps pour se voir reconnaître comme l’un de nos meilleurs compositeurs. Et depuis sa mort en 1974, il n’est pas rare de l’entendre citer avecCharles Ives comme un des plus grands compositeurs que l'Amérique ait produit, toutes catégories confondues[28]. »

Boris Vian lui rend hommage dansL'Écume des jours (1947), roman au long duquel il distille des clins d'œil au jazz et où le nom de Duke Ellington est de nombreuses fois cité. Le personnage de Chloé tire son prénom d'un arrangement d'Ellington.

En 2002, le chercheur Molefi Kete Asante inscrivait Duke Ellington sur sa liste des cent plus éminentes personnalités afro-américaines[29].

Monuments

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De nombreux monuments ont été consacrés à la mémoire de Duke Ellington dans des villes telles que New York,Washington D.C. et Los Angeles.

Star sur leHollywood Walk of Fame au 6535Hollywood Boulevard deLos Angeles.

Dans la ville natale du Duke, Washington D.C., une école et un pont qui enjambe le parc de Creek portent son nom. LaDuke Ellington School of the Arts accepte sur dossiers des élèves qui envisagent une carrière artistique et leur offre une formation complète dans les disciplines artistiques et générales qui les préparent à l’université et à une activité professionnelle. Le pont deCalvert Street fut rebaptisé pont Duke Ellington ; construit en 1935, il relieWoodley Park àAdams Morgan.

Ellington vécut longtemps àManhattan dans une maison qui faisait l’angle deRiverside Drive et de la106e rue (West 106th Street). Après sa mort, celle-ci fut renommée boulevard Duke Ellington. Un monument à Ellington, du sculpteur Robert Graham, fut inauguré en 1997 àCentral Park (New York), près de la5e avenue et la110e rue, à une intersection qui se nommeDuke Ellington Circle.

Ellington sur le projet préparatoire de la pièce de 25 cents frappée en 2009

Duke Ellington donna son dernier grand concert dans une salle de l'université de l'Illinois (Northern Illinois University) le 20 mars 1974[30], peu de temps avant sa mort. La salle fut renommée en son honneur en 1980, puis rénovée et consacrée une seconde fois au musicien en 2003[30].Une statue d’Ellington assis à son piano se trouve dans la salle Schoenberg de l’Université de Californie (UCLA) à Los Angeles.

Divers

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Sépulture de Duke Ellington, aucimetière de Woodlawn duBronx deNew York.
  • Duke Ellington étaitsynesthète : il associait les sons à des couleurs et inversément[31].
  • Le 24 février 2009, dans une cérémonie qui s’est tenue auNational Museum of American History,Edmund C. Moy — alors directeur de l'United States Mint — a présenté une nouvelle pièce de monnaie américaine à l’effigie de Duke Ellington[32] portant l'inscription « Justice pour tous »[32] et un portrait du musicien assis au piano. C’est la première fois qu’un Américain issu de la communauté afro-américaine figure seul sur une pièce de monnaie[33].
  • Sa chansonMood Indigo fait partie des musiques de la file d'attente de l'attractionLa Tour de la terreur (The Twillight Zone Tower of Terror) des parcsDisney's Hollywood Studios, Walt Disney Studios Paris etDisney's California Adventures.
  • Duke Ellington n'enregistra qu'un disque en solo,Duke à Goutelas, en 1966 auchâteau de Goutelas àMarcoux (France)[34].
  • Son fantôme est représenté dans toute la sérieBig Mouth, énonçant des faits fictifs ou réels de sa vie. En particulier l'épisode 7 de la saison 3 qui lui est consacré racontant comment il a trouvé sa vocation.

Notes et références

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  1. « http://hdl.loc.gov/loc.music/eadmus.mu021008 »
  2. Catalogue en ligne de la Bibliothèque du Congrès (catalogue informatisé en ligne),[lire en ligne].Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. ÉditionsLarousse, « Edward Kennedy dit Duke Ellington - LAROUSSE », surwww.larousse.fr(consulté le)
  4. « Duke Ellington | Encyclopedia.com », surwww.encyclopedia.com(consulté le)
  5. (en-US) « Duke Ellington », surBiography(consulté le)
  6. (en-US) GerryButler, « Edward “Duke” Ellington (1899-1974) », surBlack Past,(consulté le)
  7. (en)Eugene Chadbourne, « Prince Robinson », surallmusic.com(consulté le).
  8. (en) Mark Tucker,Ellington: The Early Years, University of Illinois Press, Chicago, 1954,p. 111.
  9. (en) A. H. Lawrence,Duke Ellington and His World, Routledge, 2001,p. 59.
  10. Bierman, Benjamin. "Duke Ellington's legacy and influence". Ed. Edward Green.The Cambridge Companion to Duke Ellington". p. 271.
  11. Ces sessions en petit comité prendront fin en octobre 1941.
  12. métaphore qui évoque la période où ils sont tous deux présents dans l'orchestre : de février 1940 à octobre 1941
  13. Ce document brut est le premier témoignage sonore d'unlive intégral de l'orchestre de Duke Ellington.
  14. C'est surtoutBilly Strayhorn etMercer Ellington qui se mirent à cette tâche, n'étant pas eux-mêmes membres de l'ASCAP. Fin 1941, le conflit résolu, les compositions de Duke passèrent de nouveau sur les ondes.
  15. record ban en juillet 1942 inrevue downbeat 1942
  16. Duke lors d'une répétition lui demande quels morceaux il a choisi, et Django désinvolte lui répond« Jouez ce que vous voulez je suivrai »in Patrick WilliamsDjango éd. Parenthèses 1998 p.82(ISBN 2-86364-612-5)
  17. ce fut un demi échec commercial en raison d'une part de la concurrence d'autres comédies musicales commeOklahoma ouCarousel qui triomphaient au même moment à Broadway et d'autre part d'un accueil critique très partagéin A.H. LawrenceDuke Ellington and his world: a biography éd. Roudedge 2001 p.287(ISBN 0-415-93012-X).
  18. Philippe Boggio,Boris Vian, Paris,Le Livre de poche,, 476 p.(ISBN 978-2-253-13871-6),p. 275
  19. « C'est un jour très triste. Un génie a disparu. ».
  20. Duke Ellington sur le site Musée virtuel de la musique maçonnique.
  21. LéopoldTobisch, « Voir la musique... Que sont la synesthésie et la chromesthésie? », surFrance Musique,(consulté le)
  22. Dan Morgenstern,Introduction, notes de pochettes de l'albumZodiac Suite, 1975.
  23. (en) « "The Duke" by Dave Brubeck : song review, recordings, covers »,AllMusic(consulté le).
  24. Columbia Records, SRCS9201.
  25. « La Boîte de jazz ~ Chanson », surmusicbrainz.org,(consulté le)
  26. LP East-West Records 790926-1.
  27. "Ellington composed incessantly to the very last days of his life. Music was indeed his mistress ; it was his total life and his commitment to it was incomparable and unalterable. In jazz he was a giant among giants. And in twentieth century music, he may yet one day be recognized as one of the half-dozen greatest masters of our time." Schuller, Gunther,The Swing Era,Oxford University Press, 1989,(ISBN 0-19-504312-X). p. 157.
  28. « Duke Ellington lived long enough to hear himself named among our best composers. And since his death in 1974, it has become not at all uncommon to see him named, along withCharles Ives, as the greatest composer we have produced, regardless of category ». Martin Williams, livret deDuke Ellington's Symphony in Black, enregistré par le Smithsonian Jazz Repertory Ensemble sous la direction deGunther Schuller, Smithsonian Collections, 1980.
  29. Molefi Kete Asante,100 Greatest African Americans : A Biographical Encyclopedia, New York, Prometheus Books, 2002(ISBN 1-57392-963-8).
  30. a etb(en) Marc McGowan, « NIU to rededicate Duke Ellington Ballroom during Nov. 6 NIU Jazz Ensemble concert », surniu.edu, Université de North Illinois,(consulté le).
  31. Stephen D. James et J. Walker James,« Conductor of music and men: Duke Ellington through the eyes of his nephew », dans Edward Green (ed.),The Cambridge Companion to Duke Ellington, Cambridge University Press,(DOI 10.1017/CCO9781139021357.006,présentation en ligne),p. 42-54.
  32. a etb(en) CNN Washington, « Jazz man is first African-American to solo on U.S. circulating coin »,CNN.com,‎(lire en ligne).
  33. Un article en français : « Duke Ellington sur les traces de Barack Obama ».
  34. « Duke Ellington solo recital: Medley (Chateau De Goutelas, 1966) », surYouTube (12 min).

Annexes

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Bibliographie

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