Ladropsie est un termearchaïque demédecine désignant l'accumulation de fluides biologiques dans l'organisme.Il s'agit généralement de rétention d'eau et delymphe, mais également debile, desang, ou divers liquides produits par le corps.
Aujourd'hui, le terme« dropsie épidémique » désigne le gonflement du corps dû à la consommation d'huile demoutarde contenant de l'huile toxique provenant de graines d’Argemone mexicana.
Origine du mot :ancien françaishydropsie, venant du grechydrops, dehydro - eau.
Argemone mexicana produit des graines exprimant une huile toxique[1] en raison de sa teneur enalcaloïdes déclenchant une réaction physiologique d'activation detoxines (sanguinarine et dihydrosanguinarine)[2]. La ressemblance entre les graines de moutarde et d’Argemona mexicana est la cause du mélange accidentel des huiles, même si la période de floraison n'est pas la même. La maladie peut être déclenchée par un simple contact de l'huile avec la peau (passage transcutané)[3].
L'action de la sanguinarine est une plus grande perméabilité des vaisseaux sanguins, causant des atteintes dufoie, du cœur et des yeux. Lessymptômes sont de puissantesnausées accompagnées devomissements, unetorpeur, unestomac dilaté, unérythème et unœdème des mains et des pieds. Dans des cas extrêmes, unglaucome et des problèmes cardiovasculaires[4] pouvant conduire à la mort pararrêt cardiaque ont été constatés.
Une proportion d'1 % d'huile de moutarde contaminée parArgemone mexicana est suffisante pour déclencher des symptômes. La contamination peut être détectée par une méthode rapide découverte en 1969 par un laboratoire de Calcutta, en Inde[réf. souhaitée].
Le traitement de la dropsie épidémique est à ce jour uniquement symptomatique, aucune mesure thérapeutique efficace n'ayant été découverte.
La dernière épidémie de dropsie eut lieu àDelhi, enInde, en 1998. Il y eut plus de 2 500 cas et65 morts[5].
↑Das, M., & Khanna, S. K. (1997).Clinicoepidemiological, toxicological, and safety evaluation studies on argemone oil. CRC Critical Reviews in Toxicology, 27(3), 273-297 (résumé).