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| la Dronne Drône | |
La Dronne au Saut du Chalard àChamps-Romain. | |
Cours de la Dronne. | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 200,6 km[1] |
| Bassin | 2 816 km2[2] |
| Bassin collecteur | laDordogne |
| Débit moyen | 24,6 m3/s (Coutras)[2] |
| Régime | pluvialocéanique |
| Cours | |
| Source | près du lieu-dit les Borderies |
| · Localisation | Bussière-Galant |
| · Altitude | 479 m |
| · Coordonnées | 45° 38′ 55″ N, 1° 04′ 52″ E |
| Confluence | l'Isle |
| · Localisation | Coutras - la Fourchée |
| · Altitude | 4 m |
| · Coordonnées | 45° 02′ 15″ N, 0° 08′ 55″ O |
| Géographie | |
| Principaux affluents | |
| · Rive gauche | laCôle |
| · Rive droite | laLizonne, laTude |
| Pays traversés | |
| Départements | Charente,Charente-Maritime,Dordogne,Gironde,Haute-Vienne |
| Régions traversées | Nouvelle-Aquitaine |
| Principales localités | Brantôme,Ribérac,Coutras |
| Sources :SANDRE:« P7--0250 »,Géoportail,Banque Hydro, SyMAGE Dronne,OpenStreetMap | |
| modifier | |
LaDronne ouDrône est unerivière du sud-ouest de laFrance, sous-affluent de laDordogne par l'Isle.
NotéDrona en 1215[3], son nom s'explique par la racine hydronymique « dur- », duceltique « dour » qui signifie « la rivière », et le suffixe pré-latin « -onna ».
Drône est une graphie française archaïque que l'on retrouve dans le nom de deux communes du Ribéracois :Saint-Méard-de-Drône etSaint-Pardoux-de-Drône, mais qui témoigne de sa prononciation.
Enoccitan, le cours d'eau porte le nom deDrona[4].
La Dronne a donné sonhydronyme à trois communes :Aubeterre-sur-Dronne,Saint-Méard-de-Drône,Saint-Pardoux-de-Drône.
La Dronne prend sasource à479 mètres d'altitude[5] dans leparc naturel régional Périgord Limousin sur la commune deBussière-Galant[1] au suddes Cars, département de laHaute-Vienne, régionNouvelle-Aquitaine, près du lieu-ditles Borderies, trois kilomètres au sud du bourg des Cars, en pleinmassif des Cars-Châlus.
Sur une dizaine de kilomètres, son cours sert de limite avec la Haute-Vienne avant d'entrer enDordogne à la jonction des communes deDournazac, deFirbeix et deMialet. Elle traverse,Champs-Romain,Saint-Pardoux-la-Rivière, bordeSaint-Front-la-Rivière,Quinsac etChampagnac-de-Belair avant d'arroserBrantôme, enserrant son centre-ville sur une île d'environ 300 mètres de diamètre, à l'origine du surnom deVenise du Périgord attribué à cette localité.
Elle longe ensuiteValeuil, traverseBourdeilles, bordeLisle,Tocane-Saint-Apre etRibérac. DePetit-Bersac jusqu'àSaint-Antoine-Cumond, elle sert alors de limite départementale sur sept kilomètres[6]. Elle pénètre enCharente et baigneAubeterre-sur-Dronne, l'un desplus beaux villages de France puisBonnes.
À partir deSaint-Aulaye et jusqu'auxÉglisottes, son cours sert à nouveau sur trente kilomètres de limite départementale, bordant successivement en rive droite des communes de laCharente puis de laCharente-Maritime (Saint-Aigulin), la rive gauche égrenant ses bourgs en Dordogne :Chenaud,Parcoul etLa Roche-Chalais.
À partir des Églisottes, son cours continue enGironde. Elle traverseCoutras et, un kilomètre et demi plus loin vers le sud-ouest, se jette dans l'Isle en rive droite, à7 mètres d'altitude.
Sa longueur est de 200,6 km[1].
La Dronne arrose cinq départements et cinquante-trois communes[1] dont les principales sont les suivantes :
La Dronne a soixante-deuxtronçons affluents référencés (59 ruisseaux pour seulement trois rivières : la Côle, la Lizonne et la Tude)[1].
Les principaux sont :
Le bassin versant de la Dronne est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification , dont le territoire regroupe lesbassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[7].
La Dronne est une rivière assez abondante, comme sa voisine l'Isle.
Son débit a été observé sur une période de 45 ans (1967-2011), àCoutras, localité dudépartement de la Gironde située au niveau de son confluent avec l'Isle[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 2 816 km2, à 6 m d'altitude, c'est-à-dire sa quasi-totalité[note 2].
Lemodule de la rivière à Coutras est de 24,6 m3/s.
La Dronne présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 33,3 et 50,5 m3/s, de décembre à avril inclus (avec un maximum en janvier et surtout février), et des basses eaux d'été, de début juillet à fin septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 4,85 m3/s au mois d'août. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.

À l'étiage, leVCN3 peut chuter jusque 1,10 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est fort bas pour ce cours d'eau assez puissant et peut être qualifié de sévère, le débit étant alors réduit à 2,5 % du débit moyen. Ce phénomène est assez fréquent dans les régions de plaine de l'Aquitaine, malgré la proximité de l'océan.
Les crues peuvent être assez importantes. Ainsi lesQIX 2 et QIX 5 valent respectivement 180 et 270 m3/s, le QIX 10 est de 340 m3/s, le QIX 20 de 400 m3/s et le QIX 50 de 470 m3/s.
Le débit instantané maximal enregistré à Coutras a été de 538 m3/s le, tandis que la valeur journalière maximale était de 524 m3/s le de la même année. Si l'on compare le premier de ces chiffres à l'échelle des QIX de la rivière, il ressort que cette crue était bien plus importante que la crue cinquantennale définie par le QIX 50, et donc fort exceptionnelle.
La hauteur maximale instantanée a été de 384 cm ou 3,84 mètres le à8 h 11.
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à un des affluents de la Seine au sud-est de Paris, leLoing, réputé jadis pour ses débordements, et quelque peu régularisé depuis. Le QIX 10 du Loing en fin de parcours vaut 190 m3/s (contre 340 pour la Dronne) et son QIX 50 se monte à 270 m3/s (contre 470 pour la Dronne). Ainsi malgré un bassin inférieur d'un tiers environ, le volume des crues de la Dronne est près de 80 % plus abondant que celui du Loing.
Au total, la Dronne est une rivière irrégulière et moyennement abondante. Lalame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 277 millimètres annuellement, ce qui est un peu inférieur à la moyenne d'ensemble de la France (plus ou moins 320 millimètres), mais aussi à la moyenne du bassin de l'Isle (304 millimètres). Ledébit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 8,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
À l'intérieur du département de la Dordogne, unplan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2014 pour 19 communes riveraines de la Dronne, deSaint-Pardoux-la-Rivière jusqu'àRibérac (rive gauche) etVilletoureix (rive droite)[8] :
La Dronne et sa vallée présentent des biotopes variés qui autorisent la présence d'une flore et d'une faune riches. De ce fait, 80 % de son cours est classé soit en zonesNatura 2000, soit enzones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF).
Trois zonesRéseau Natura 2000 concernent la vallée de la Dronne.
Cette zone représente le plus remarquable site de France pour lamoule perlière (Margaritifera margaritifera)[29] qui s'y reproduit. En, uneferme aquacole est inaugurée àFirbeix en vue de la reproduction et de la réintroduction de moules perlières dans le bassin de la haute Dronne[30]. Dans le cadre du programme européenLIFE, de 2014 à 2020, plus de 300 000 jeunes moules ont ainsi pu être relâchées dans la rivière[31]. D'autres espèces européennes menacées s'y rencontrent également : un amphibien, lesonneur à ventre jaune (Bombina variegata), une libellule, l'agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), un papillon, ledamier de la succise (Euphydryas aurinia), l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), plusieurs mammifères dont laloutre (Lutra lutra) et trois espèces dechauves-souris ainsi que deux sortes de poissons, lechabot (Cottus gobio) et lalamproie de Planer (Lampetra planeri)[28] .
C'est un site important pour la reproduction de lalamproie marine (Petromyzon marinus). On y rencontre cinq autres espèces de poissons menacées ainsi que desécrevisses à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) et desvisons (Mustela lutreola)[32] .
Recoupant en très grande partie les sites Natura 2000 décrits ci-dessus, septzones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique se succèdent le long de la vallée de la Dronne, soit cinq de type II et deux de type I.
Quatre autres zones protégées associantbocage et prairies humides, avec une flore et une faune spécifiques, lui font suite :
Les périmètres des ZNIEFF ci-dessus sont désormais obsolètes.
Dans le sud-est desdépartements de laCharente et de laCharente-Maritime, depuisSaint-Séverin jusqu'àLa Barde, la vallée de la Dronne fait partie de lazone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) detype II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[39],[40].
Vingt-deuxespèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[39] :
Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[39].
À l'intérieur duparc naturel régional Périgord-Limousin,L'instrument financier pour l'environnement (LIFE +) labellise en 2019 la Haute Dronne (sur 29,3 km) et son affluent le Manet (sur 7,6 km) en tant que « site rivières sauvages »[43].
Les aménagements le long de la Dronne sont répartis sur les quatre masses d'eau et plus de soixante ouvrages sont référencés : points de rejet de collectivité ou d'établissement industriels, stations d'épuration, stations hydrométriques, stations qualité rivière, établissements industriels, points de restitution ou prises d'eau des usines hydroélectriques[44].
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