Le terme désignait à l'origine la partie droite de l'Assemblée nationale élue lors de laRévolution française. Les députés favorables aurégime monarchique se placèrent à droite de l'hémicycle, désignant ceux qui sont restés attachés à une vision conservatrice de la politique[6].
Le traitement du roi françaisLouisXVI est l'objet de profondes divisions dans le paysage politique français après1789 : la question duveto royal sur les décisions de l'Assemblée, puis celle de la condamnation à mort du roi[N 1],[MW 2]. Ce sont les premières controverses qui vont diviser ce qui sera convenu d'appelerla Droite et la Gauche.
L'origine du terme « droite » remonte à laRévolution française, bien qu'il faille un certain temps avant que cette division devienne caractéristique de la politique française[MW 3]. Lors des débats de l'Assemblée constituante de la monarchie constitutionnelle de1791 et à la position occupée par les partis politiques dans l’hémicycle. Lors du vote sur la question du veto royal le, les députés favorables au maintien d'un pouvoir de blocage du roi, c’est-à-dire d'un contrôle du pouvoir législatif par l'exécutif[N 2], c'est-à-dire les députés favorables auveto, royalistes et conservateurs, se rangèrent à droite du président de séance, les députés hostiles au veto royal se rangèrent à gauche[MW 4].
Ils se placèrent à droite car symboliquement la droite représente dans la tradition ce qui est préférable et doit servir de règle. On retrouve notamment ce sens dans les expressions suivantes : « Être assis à la droite du père » et « Être le bras droit de quelqu'un ». Enlatin, « dexter » veut d'ailleurs dire « à droite » ou « favorable », tandis que « sinister » est « à gauche » ou de « mauvais augure ».
La pratique est restée et s'est ensuite largement étendue dans le reste de l'Europe[réf. nécessaire].
On a aussi pu évoquer lesGirondins, ancêtres de la droite, ainsi que lesMontagnards (qui siégeaient haut dans l'hémicycle), qui représentaient alors la gauche, ainsi que laPlaine, sorte decentre d'alors[MW 2].
Le fait de devenir majoritaire pour les opposants d'origine, n'a pas entraîné de permutation de places dans l'Assemblée. La disparition du royalisme n'a pas non plus modifié la structuration des places de l'Assemblée.
Les mots droite et gauche sont chargés de signification symbolique. Il est constant à travers les cultures qu'il y ait une prééminence pour la droite, qui peut exprimer la droiture, la dextérité tandis que la gauche renvoie à l'idée de détour, ou d'instabilité, d'erreur[réf. nécessaire]. Il est une autre division, que le succès de la division droite-gauche met au second plan : c'est la division haut-bas. Cette dernière implique plus franchement une hiérarchie des catégories ordonnées et est pour cela rejetée par la révolution française au profit des deux pôles droite-gauche alignés sur un plan horizontal[7].
La Troisième République est gouvernée à gauche jusqu’en 1902 (René Rémond), cette conclusion étant « ratifiée par l’école historique française » (Jean-François Sirinelli).
La Troisième République est gouvernée au centre et non pas à gauche jusqu’en 1902. C'est le point de vue de Jean-Pierre Rioux[9], qui est contesté par Jacques Julliard.
Le positionnement politique du Parti conservateur est centré sur la défense du marché libre, le respect de la propriété privée et la promotion de la responsabilité individuelle. Historiquement, les conservateurs britanniques ont été des défenseurs du monarchisme et de l'Église anglicane, bien que ces aspects aient moins d'importance dans le discours moderne. Le parti prône également une politique étrangère pragmatique et un rôle fort de l'État dans la défense et la sécurité.
Le Parti républicain a été fondé en 1854 en tant qu'opposition à l'expansion de l'esclavage, avec Abraham Lincoln comme premier président. Ce parti a d'abord représenté des positions antiesclavagistes et fédéralistes, mais a progressivement évolué vers un conservatisme économique et social plus marqué.Abraham Lincoln, républicain, s'est opposé aux démocrates du Sud esclavagistes et le mouvement progressiste a soutenu le présidentTheodore Roosevelt.
Après la Seconde Guerre mondiale, la droite allemande a connu une résurgence sous la forme du Parti chrétien-démocrate (CDU), fondé en 1945. Dirigé par Konrad Adenauer, le CDU a joué un rôle clé dans la reconstruction de l'Allemagne de l'Ouest, en adoptant des politiques économiques libérales et en soutenant l'intégration européenne. Depuis la réunification en 1990, le CDU continue d’être influent dans la politique allemande.
Après la Seconde Guerre mondiale, les partis de droite scandinaves ont adapté leurs politiques pour s'accorder avec les systèmes de bien-être social en développement. Ils ont soutenu des politiques de marché libre tout en acceptant les compromis nécessaires avec les partis social-démocrates dominants. Aujourd’hui, les partis de droite scandinaves continuent de promouvoir des politiques économiques libérales tout en abordant les questions contemporaines telles que l’immigration et la sécurité sociale.
Après la Seconde Guerre mondiale, la droite italienne a été représentée par le Parti de la Démocratie Chrétienne, dominant la politique italienne pendant plusieurs décennies avec des politiques économiques modérées. Depuis les années 1990, des partis comme Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Lega de Matteo Salvini ont pris le devant de la scène avec des orientations libérales et nationalistes.
La Révolution de 1917 a mis fin à la monarchie tsariste, et les bolcheviks ont instauré un régime communiste. Sous l'URSS, la droite traditionnelle a été supprimée et remplacée par un régime totalitaire. Après l'effondrement de l'URSS en 1991, la Russie a vu la résurgence de la droite politique dans un contexte démocratique. Les années 1990 ont été marquées par des partis de droite libéraux comme le Parti Union des forces de droite.
En Europe de l'Est, la droite était généralement associée aux monarchies et aux systèmes féodaux. Les partis conservateurs soutenaient l'ordre traditionnel et l'autorité des monarques, avec des variantes spécifiques selon les pays : en Autriche-Hongrie, en Pologne et dans les Balkans, la droite était souvent liée à l'aristocratie et aux institutions religieuses. Après la Première Guerre mondiale, de nombreux pays d'Europe de l'Est ont vu l'émergence de régimes autoritaires de droite. En Hongrie, Miklós Horthy a dirigé un gouvernement conservateur autoritaire jusqu'à 1944. En Pologne, la droite nationaliste a soutenu des régimes autoritaires et anti-communistes.
Après la Seconde Guerre mondiale, la région a été dominée par des régimes communistes, mais avec la chute du bloc soviétique en 1989, de nombreux pays d'Europe de l'Est ont connu un renouveau de la droite. En Pologne, le Parti Droit et Justice (PiS) a émergé comme une force de droite nationale et conservatrice depuis les années 2000. En Hongrie, Viktor Orbán, avec son parti Fidesz, a mis en place des politiques nationalistes et anti-immigration depuis 2010.
La période allant des années 1950 aux années 1980 a été marquée par la montée des régimes militaires de droite, souvent soutenus par les États-Unis dans le contexte de la guerre froide. Ces régimes étaient caractérisés par des politiques autoritaires, la répression des opposants politiques et des réformes économiques néolibérales.
Après la Seconde Guerre mondiale, la droite japonaise s'est orientée vers un nationalisme économique et un conservatisme social. Le Parti Libéral-Démocratique (PLD), fondé en 1955, est devenu un acteur central. Ce parti a soutenu la croissance économique rapide du Japon tout en favorisant des politiques de sécurité nationale strictes. À partir des années 1980, la droite a aussi intégré des éléments plus libéraux économiquement, promouvant des réformes économiques et un rôle plus actif du Japon sur la scène internationale.
Depuis les années 2000, la droite japonaise, sous la direction de figures comme Shinzo Abe, a accentué son nationalisme et ses efforts pour réviser la Constitution pacifiste du pays, tout en mettant l'accent sur la sécurité nationale et le renforcement de la position du Japon dans le monde.
À Taïwan, le paysage politique a évolué de manière significative après la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Le Kuomintang (KMT), dirigé par Chiang Kai-shek, a gouverné Taïwan en tant que régime autoritaire anticommuniste avec des politiques de droite centrées sur le nationalisme chinois et l'antagonisme envers le communisme.
Après la fin de la loi martiale en 1987 et les réformes démocratiques des années 1990, le KMT s'est transformé en un parti politique démocratique avec une orientation plus modérée sur les questions de politique intérieure, mais il a conservé un positionnement de droite en matière de politique économique et de relations internationales. Le KMT prône un équilibre pragmatique entre l'ouverture économique et la préservation des liens avec la Chine continentale.
En Corée du Sud, la droite politique a une histoire marquée par la guerre de Corée et la dictature militaire des années 1960 et 1970, dirigée par Park Chung-hee. Cette période a vu la droite soutenir des politiques de développement économique rapide et un nationalisme fort, souvent au détriment des libertés démocratiques.
Depuis les années 1980, avec la transition vers la démocratie, les partis de droite en Corée du Sud, notamment le Parti Grand National (aujourd'hui le Parti des pouvoirs populaires), ont mis l'accent sur des politiques économiques libérales, la sécurité nationale, et des relations solides avec les États-Unis. Les gouvernements de droite ont souvent adopté une position dure vis-à-vis de la Corée du Nord tout en promouvant des réformes économiques et des relations internationales actives.
La droite en Inde, à l'époque moderne, a émergé de la lutte pour l'indépendance et des mouvements politiques qui ont façonné la période post-coloniale. Jusqu'au début des années 1980, le Parti du Congrès dominait la politique indienne, prônant des politiques socialistes et de développement centralisé. La droite, en revanche, était représentée par des partis comme le Bharatiya Jana Sangh (BJS), fondé en 1951, qui s'opposait au socialisme et se concentrait sur un agenda nationaliste hindou et une approche plus conservatrice de la société.
La transformation majeure est survenue avec la formation du Bharatiya Janata Party (BJP) en 1980, successeur du BJS. Le BJP a connu une montée en puissance au début des années 1990, période marquée par des événements comme la démolition de la mosquée Babri Masjid en 1992, qui a catalysé une résurgence du nationalisme hindou. Sous la direction de figures comme Atal Bihari Vajpayee et Lal Krishna Advani, le BJP a promu une vision de l'Inde axée sur la culture hindoue, la nationalisme et la privatisation économique.
Depuis 2014, sous la direction de Narendra Modi, le BJP a consolidé son influence avec une majorité écrasante au parlement. Le gouvernement Modi a intensifié les politiques nationalistes hindoues, promouvant des initiatives comme la campagne« Make in India » et des réformes économiques telles que la démonétisation et la GST (Goods and Services Tax). La droite a également accentué ses efforts pour réformer les politiques sociales en alignant les programmes gouvernementaux avec les valeurs hindoues et en adoptant une position ferme sur la sécurité nationale et les questions de terrorisme.
Lesconservateurs sont plutôt enclins à défendre la culture, non comme source de progrès moral collectif, mais comme moyen de brider les mauvais penchants de l'Homme. Ce qui caractérise la droite est alors le pessimisme anthropologique, le sens dutragique et le rejet del'utopie[15],[16],[17],[18],[19]. En effet, la droite refuse d'accorder du crédit - ou alors avec modération - à la croyanceprogressiste desLumières de laperfectibilité de l'Homme, alors défendue par lessocialistes et leslibéraux[20],[21].
Louis Le Carpentier décrit l’esprit philosophique qui anime la droite comme étant « la reconnaissance d'un ordre naturel (ou universel) et objectif des choses, l'adhésion à ce même ordre, et la volonté effective d'agir — non seulement à l'échelle individuelle, mais aussi et surtout à l'échelle collective — en conformité avec lui, ainsi de l'actualiser dans la société politique »[25]. Par la suite, Louis Le Carpentier relève que « les cinq valeurs essentielles ou fondamentales de la Droite sont […] le mérite (pour la droite républicaine, lecentre droit), l'ordre, la réalité, la tradition et la force d’âme. »[26]
Comme le constateRené Rémond, un des principaux spécialistes de la droite, des thèmes et valeurs ont circulé entre la gauche et la droite. À partir de laRévolution française, la gauche, socialiste ou libérale, fait l'apologie de la liberté individuelle et de l'égalité tandis que la droite, opposée aux idées desLumières, lui oppose l'importance de lahiérarchie, des fins collectives, de lafamille.
Le conservatisme met l'accent sur la préservation des institutions et des traditions. Edmund Burke, souvent considéré comme le père du conservatisme moderne, a articulé cette idéologie en insistant sur l'importance de la continuité historique et du respect des coutumes établies. Dans son œuvre "Réflexions sur la Révolution de France", Burke critique les bouleversements rapides et les réformes radicales, arguant que les changements doivent être prudents et respectueux des structures sociales existantes. Le conservatisme valorise donc la stabilité et la préservation des traditions, tout en se méfiant des innovations brusques et des révolutions. Cette vision s'est traduite politiquement par des partis qui cherchent à maintenir l'ordre social établi et à freiner les transformations radicales. Le Parti conservateur britannique et le Parti républicain aux États-Unis incarnent cette approche en prônant des politiques qui respectent et renforcent les institutions existantes, tout en promouvant des réformes graduelles plutôt que des changements soudains.
En France, le conservatisme politique est moins prévalent en tant que mouvement distinct. Historiquement, les idées conservatrices ont été incorporées dans divers partis de droite, mais il n'existe pas d'équivalent direct des partis conservateurs britanniques ou américains. Les partis français de droite, tels que Les Républicains, intègrent des éléments de conservatisme, notamment en matière de politique économique, de sécurité et de valeurs sociales, mais ces idées sont souvent mélangées avec d'autres courants, tels que le gaullisme et le libéralisme. Le paysage politique français est marqué par une tradition républicaine et laïque qui diffère de l'accent mis par les conservateurs britanniques et américains sur les institutions religieuses et monarchiques.
Le nationalisme et le patriotisme valorisent la souveraineté nationale, l'identité culturelle et l'unité du peuple. Johann Gottfried Herder, philosophe allemand, a développé des idées sur le nationalisme culturel, soulignant l'importance des langues, des traditions et des cultures nationales comme fondements de l'identité collective. Ces idées se manifestent dans des partis comme le Rassemblement national en France, qui met l'accent sur la protection de l'identité nationale et la souveraineté face aux influences étrangères. Le nationalisme et le patriotisme cherchent à renforcer le sentiment d'appartenance à une nation et à protéger les intérêts nationaux contre les menaces extérieures et les influences mondiales.
Les partis de droite, notamment le Parti républicain aux États-Unis, mettent souvent en avant des politiques de défense robustes et un fort soutien aux forces armées. Le militarisme se traduit par des investissements significatifs dans les capacités militaires et une posture de défense proactive visant à dissuader les adversaires potentiels.
Le libéralisme économique défend le marché libre, la propriété privée et la minimisation de l'intervention de l'État. Adam Smith, dans "La Richesse des nations", a articulé les principes fondamentaux de cette idéologie, mettant en avant les avantages de la libre concurrence et du marché auto-régulé. Le Parti républicain aux États-Unis et le Parti conservateur au Royaume-Uni adoptent ces idées, soutenant des politiques de déréglementation, de réductions d'impôts et de promotion de l'initiative individuelle. Le libéralisme économique repose sur la conviction que la prospérité et l'innovation sont mieux réalisées par des marchés libres et compétitifs, sans entraves étatiques excessives.[réf. nécessaire]
L'autre courant libéral de l'époque, plus conservateur, est représenté par François Guizot : celui-ci recherche à réconcilier le système monarchique traditionnel et la nouvelle France issue de la Révolution[MW 10]. Cette droite modérée s'oppose à sa gauche auxJacobins, et à son extrémisme politique responsable de laTerreur[MW 11], et à sa droite auxultraroyalistes, qui prônent un retour à la monarchie absolue de l'Ancien Régime[MW 10].
Cette droite-ci s'appuie sur labourgeoisie montante, et défend les principes de liberté et d'égalité des droits[MW 11] ; le régime qu'elle a appelé de ses vœux est constitutionnel et libéral[MW 12].
L'idée première de Guizot est de rétablir un ordre dans la société française, mais point par la violence ; cet ordre doit être consenti par la population pour être durable[MW 11]. Pour parvenir à cette unité nationale, il investit beaucoup dans l'éducation des masses, l'école devant devenir un vecteur d'unité, de stabilité, en déjouant la montée des passions[MW 13].
L'autorité, en tant que valeur, prône la primauté de la loi et de l'ordre, ainsi que le respect des institutions étatiques. Carl Schmitt, théoricien politique allemand, a exploré cette dimension dans ses travaux, soulignant l'importance de l'État souverain et du pouvoir exécutif fort. Pour Schmitt, l'autorité est essentielle pour maintenir l'ordre social et prévenir le chaos. Cette approche valorise des institutions étatiques fortes capables de faire respecter la loi et de garantir la sécurité et la stabilité sociale. Les partis de droite qui adoptent ces principes mettent l'accent sur des politiques de sécurité rigoureuses et le renforcement des capacités de l'État à maintenir l'ordre public.
Le christianisme, en tant qu'influence politique, valorise les principes moraux et sociaux dérivés de la foi chrétienne. Thomas d'Aquin, avec ses écrits sur la loi naturelle et la morale chrétienne, a grandement influencé cette perspective. Les partis comme la CDU en Allemagne et la Démocratie chrétienne en Italie incarnent ces idées en intégrant des valeurs chrétiennes dans leurs programmes politiques. Ils prônent des politiques familiales traditionnelles, la protection de la vie humaine et la promotion de la justice sociale selon les enseignements chrétiens. Le christianisme politique se distingue par son engagement à intégrer les valeurs religieuses dans la sphère publique et à influencer les politiques sociales et économiques en accord avec la doctrine chrétienne.
La droite défend souvent une vision réaliste des relations internationales se caractérise par une approche pragmatique, mettant l'accent sur les intérêts nationaux et la balance des pouvoirs. Les réalistes prônent une politique étrangère fondée sur les intérêts nationaux plutôt que sur des idéaux universels. Cette approche se traduit par une politique étrangère pragmatique, souvent sceptique vis-à-vis des engagements internationaux idéalistes et mettant l'accent sur la défense des intérêts nationaux.
L'anti-communisme est une caractéristique historique de la droite, s'opposant aux idéologies marxistes et socialistes. Pendant la guerre froide, cette opposition a été centrale dans la politique des États occidentaux. Ronald Reagan aux États-Unis et Margaret Thatcher au Royaume-Uni ont incarné cette lutte, prônant des politiques visant à contenir et à affaiblir l'influence soviétique et communiste à travers le monde. L'anti-communisme s'est traduit par des politiques intérieures et extérieures visant à combattre l'expansion du communisme et à promouvoir des alternatives démocratiques et capitalistes.
La droite est souvent désignée commeconservatrice mais ce qualificatif est insuffisant pour représenter un ensemble de courants idéologiques et politiques aux positions parfois très différentes. En France par exemple, on trouve dans les mouvements généralement classés à droite des tenants de courants aussi hétérogènes que leradicalisme, ladémocratie chrétienne, lelibéralisme, leconservatisme, lesouverainisme ou lenationalisme.
Selon les pays et les circonstances, certains de ces courants peuvent parfois être classés à gauche. Ainsi, leslibéraux se retrouvent plus souvent àgauche lorsque l'interventionnisme économique y est prôné, et que la question politique se concentre sur les mœurs (cas desÉtats-Unis où les libéraux sont assimilés à des sociaux-démocrates) ou, inversement, à droite, lorsque le libéralisme économique est dominant, et que les mœurs ne font pas débat (cas des principaux États d'Europe continentale comme la France) ou encore, dernière possibilité, ces deux aspects peuvent s'observer en même temps (cas de l'Allemagne ou despays scandinaves, par exemple).
Le conservatisme, en revanche, trouvait ses principaux soutiens parmi l'aristocratie, les propriétaires terriens, et les classes privilégiées. Ces conservateurs mettaient l'accent sur la tradition, l'ordre social et la stabilité. Méfiants envers les changements rapides et les révolutions, qu'ils voyaient comme des menaces à la cohésion sociale et aux hiérarchies traditionnelles, ils valorisaient les institutions traditionnelles telles que la monarchie, l'Église et l'armée. Les conservateurs, souvent composés de nobles, de clergé et d'officiers militaires, cherchaient à maintenir l'ordre établi et à préserver leurs privilèges sociaux et économiques.
Dans de nombreux pays, les libéraux et les conservateurs ont formé des coalitions politiques pour contrer l'influence croissante des partis socialistes et communistes. Par exemple, en Allemagne, le Zentrum (un parti centriste) et les conservateurs se sont souvent alliés pour contenir les sociaux-démocrates.
En Allemagne, la démocratie chrétienne a été incarnée principalement par l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et son parti frère en Bavière, l'Union chrétienne-sociale (CSU), fondés après la Seconde Guerre mondiale. La CDU/CSU a joué un rôle crucial dans la reconstruction de l'Allemagne et l'établissement de la République fédérale d'Allemagne. Sous la direction de figures comme Konrad Adenauer, la CDU/CSU a promu une économie sociale de marché, alliant une économie libérale à une forte protection sociale, et a été un fervent défenseur de l'intégration européenne. Les valeurs de la CDU/CSU incluent la dignité humaine, la justice sociale, la solidarité et la subsidiarité, reflétant l'influence de la doctrine sociale de l'Église catholique. La démocratie chrétienne allemande a réussi à maintenir une position centrale dans la politique allemande, avec la CDU/CSU formant ou participant à de nombreux gouvernements depuis 1949.
En Italie, la démocratie chrétienne a été dominée par la Démocratie chrétienne (DC), fondée en 1942 et devenue le principal parti politique italien après la Seconde Guerre mondiale. La DC a gouverné l'Italie presque continuellement jusqu'à sa dissolution en 1994, jouant un rôle clé dans la reconstruction post-guerre et le développement économique du pays. Le parti a promu une économie sociale de marché, des politiques de solidarité sociale, et a soutenu fermement l'intégration européenne et l'OTAN. Les valeurs fondamentales de la DC incluaient le respect de la dignité humaine, la famille, la justice sociale et la subsidiarité. Le déclin de la DC dans les années 1990, en raison de scandales de corruption et de changements dans le paysage politique italien, a conduit à sa dissolution, mais ses idées ont continué d'influencer des partis successeurs et le centre-droit italien.
L'agrarisme est une idéologie politique conservatrice valorisant la vie rurale et les petites exploitations agricoles. En réaction à l'industrialisation et à l'urbanisation, cette idéologie prône le maintien des traditions rurales[27].
Les communautés rurales sont perçues comme détentrices de valeurs morales essentielles telles que le travail acharné, l'indépendance et la solidarité[28]. L'industrialisation est vue comme une menace pour les communautés rurales, entraînant l'exode rural, la dégradation des terres agricoles et la perte des traditions. Les petites exploitations familiales sont favorisées pour leur durabilité et leur capacité à maintenir des communautés rurales solides. L'agrarisme défend le maintien des pratiques agricoles et des modes de vie traditionnels contre l'homogénéisation culturelle[29].
Les partis agrariens conservateurs sont des formations politiques qui adoptent les principes de l'agrarisme pour défendre les intérêts des communautés rurales et agricoles. Par exemple, l'Union des paysans polonais (Polskie Stronnictwo Ludowe) s'est battue pour les droits des agriculteurs en Pologne et la protection des traditions rurales, face aux pressions de l'industrialisation et de l'urbanisation. Un autre exemple de parti agrarien est le Parti populaire suédois (Svenska Folkpartiet) ; celui-ci a historiquement soutenu les communautés rurales, mettant l'accent sur le soutien aux petites exploitations agricoles et la préservation des paysages ruraux[28]. En France, laCoordination Rurale est un syndicat agricole qui s'inscrit dans cette vision[30].
Le terme d'« extrême droite » désigne des mouvements variés, prenant forme à la fin duXIXe siècle[31], souvent caractérisés par l'autoritarisme, lenationalisme, et letraditionalisme[réf. à confirmer]. Ils sont souvent en opposition avec les principes de liberté et d'égalité défendus par la droite dite « modérée » ou « républicaine »[réf. nécessaire], terme hérité de l'époque où la droite était principalement monarchiste. De plus, le nationalisme a assuré la primauté et même l’exclusivité à l'extrême droite. Mais selonCas Mudde, les mouvements idéologiques d'extrême droite comportent pas moins de 26 grandes définitions existantes avec 58 critères[31]. Cependant, l'extrême droite s'est trouvée face à de nouveaux problèmes lui imposant une nouvelle définition. PourJean-Yves Camus, les idéologues anti-extrême droite, notamment les antifascistes, ont, eux aussi, souvent usé du terme « extrême droite » de façon « simplificatrice et péremptoire »[32].
Depuis les grands mouvements migratoires enOccident, leglobalisme, lemulticulturalisme, et surtout lesattentats du 11 septembre 2001, est née et émerge une génération de partis qui récupèrent certaines thématiques de l’extrême droite proprement dite : c’est celle queJean-Yves Camus nomme les « droites radicalisées »[33]. Il s’agit de partis issus de scissions droitières de formations conservatrices et/ou libérales et démocratiques, combinant au plan programmatique soit lelibéralisme économique avec une dose deprotectionnisme, soit une opposition à lamondialisation libérale et à la construction européenne fédérale (donc favorables à l’Europe des nations et à l'État-Nation).
Lefascisme est une idéologie raciste, nationaliste et totalitaire. Dans les faits, le fascisme a pu emprunter des idées à différents courants. Le fait de le placer à droite est donc l'objet de débats au sein de la recherche[34],[35],[36].Il est associé à des régimes autoritaires et totalitaires, comme ceux deBenito Mussolini en Italie etAdolf Hitler en Allemagne.
Le fascisme se caractérise par un nationalisme extrême, le rejet du pluralisme politique, la glorification de l'État, et une volonté de transformer radicalement la société.
Le fascisme partage certaines idées avec la droite : nationalisme, autoritarisme et anti-communisme.
Néanmoins, le fascisme se distingue de la droite sur plusieurs points, notamment :
des pratiques génocidaires et un culte de la personnalité, absents de la droite ;
une volonté de révolution sociale : contrairement à la droite conservatrice, le fascisme a une dimension révolutionnaire, il cherche à remodeler la société en profondeur, en brisant les structures existantes pour créer un "nouvel ordre" ; cette volonté de transformation radicale et d'innovation sociale s'oppose au conservatisme de droite, qui tend à préserver les institutions et les traditions[35] ;
la mobilisation de masse : les régimes fascistes mobilisent activement les masses populaires à travers des organisations de parti, des défilés et des propagandes ; cette stratégie de mobilisation contrastant avec la droite conservatrice, qui souvent se contente de défendre les intérêts des élites traditionnelles sans chercher à intégrer activement les classes populaires dans le processus politique[35].
La distinction entre conservatisme et libéralisme a marqué la droite française selonRené Rémond, historien politique. Il existe en faittrois traditions de droite,distinctes et concurrentes :
l'orléanisme (plus « bourgeois »), qui s'incarne dans la tradition libérale[MW 15], conserve de son passé de gauche le parlementarisme, mais reprend l'élitisme[MW 16] de la droite contre-révolutionnaire.
lebonapartisme (plus autoritaire et charismatique, plus « populaire »), dans la filiation duquel s'inscrit legaullisme sans s'y réduire, qui a en commun avec la gauche son attachement ausuffrage universel et au peuple, mais partage l'antiparlementarisme dulégitimisme[MW 17].
LaRestauration de 1814-1815, qui porteLouis XVIII au pouvoir, représente une victoire des héritiers de la droite contre-révolutionnaire[MW 18]. Le Roi, recherchant le compromis, accorde au peuple français uneCharte constitutionnelle garantissant l'égalité des citoyens devant la loi, la liberté de culte, la liberté de presse, et qui surtout prive le Roi de son pouvoir législatif au profit de Chambres élues. LesUltras,« plus royalistes que le Roi », y sont eux opposés[MW 18].
Parmi les bases intellectuelles de l'ultracisme, on trouve les écrits deJoseph de Maistre etLouis de Bonald[MW 19]. Pour eux, il existe un ordre naturel fondé sur la religion, les coutumes, la tradition, que les Révolutionnaires ont détruit, en lui substituant les fausses valeurs de liberté et de droits de l'homme[MW 19].
Selon René Rémond, ces différentes traditions sont distribuées inégalement selon les époques, mais les tendances évoluent peu, même si les partis, les hommes qui l'incarnent et les régimes politiques (monarchie ou république) changent.
Cette droite est caractéristique deNapoléon Ier, qui instaure un régime bonapartiste après lecoup d'État du 18 Brumaire[MW 20]. Le régime est d'inspiration monarchique, mais il repose sur la souveraineté populaire, et non plus ledroit divin de l'Ancien Régime[MW 20].
Se fondant sur unplébiscite, il se fait élire« Consul à vie » par les Français avec une majorité écrasante de 3 568 885 accords contre 8 374 oppositions[MW 20].
Caractériser le régime duSecond Empire de son neveuNapoléon III est plus difficile. Si le régime aspire toujours à l'ordre social et de l'unité nationale[MW 22], le régime s'aliène les milieux d'affaires avec letraité franco-anglais de libre-échange de 1860, le régime développe aussi une branche sociale en reconnaissant le droit de grève en 1864[MW 23].
Le principe central en est l'autorité, et on peut voir dans legaullisme une continuation contemporaine de cette droite[MW 25]. Dans un esprit de rassemblement et d'unité nationale, la droite bonapartiste, qui se voulait l'incarnation de la France entière, a pu par le passé nier d'être de droite, afin de ne pas diviser le pays en clans partisans[MW 26].
L'évolution de la droite politique a été marquée par des changements significatifs au fil des siècles, reflétant les transformations sociales, économiques et politiques.
Le voteouvrier traditionnellement dévolu à gauche s'est orienté à droite au cours des trente dernières années[37]. Assez traditionnellement, la jeunesse a tendance à voter à gauche, alors que les seniors votent plus volontiers à droite[MW 27].
La répartition géographique des soutiens de droite varie considérablement en fonction des contextes nationaux, mais certaines tendances générales peuvent être identifiées.
Régions urbaines vs. Régions rurales : Les partis de droite ont souvent une base de soutien plus solide dans les zones rurales que dans les grandes villes. Les électeurs ruraux, souvent conservateurs sur les questions sociales et préoccupés par les politiques de développement économique, trouvent souvent un écho dans les politiques de droite. En revanche, les électeurs urbains peuvent être plus diversifiés et favorables à des politiques progressistes ou libérales, bien que cela dépende du contexte local.
Les banlieues et les zones rurales tendent à être des bastions de la droite. Les électeurs dans ces régions valorisent souvent la stabilité, les valeurs traditionnelles et des politiques économiques qui favorisent le développement local et la sécurité.
Les données démographiques jouent un rôle crucial dans la sociologie électorale de la droite. Elles fournissent des informations sur les caractéristiques socio-économiques et culturelles des électeurs qui soutiennent les partis de droite.
Âge et Éducation : Les électeurs de droite sont souvent plus âgés et peuvent avoir un niveau d'éducation moins élevé par rapport aux électeurs de gauche. Cependant, cela peut varier selon le contexte national. Par exemple, en Europe de l'Est, les partis de droite attirent une proportion significative de personnes âgées et moins diplômées, tandis qu'en Amérique du Nord, la situation est plus variable.
Revenu et Classe Sociale : Les partis de droite attirent souvent des électeurs de classes moyennes et supérieures, particulièrement ceux qui bénéficient des politiques économiques libérales. Les électeurs avec des revenus plus élevés peuvent soutenir les politiques de droite en raison des avantages perçus pour les entreprises et les investissements.
L'électorat le plus assidu de la droite sur-représente les chefs d'entreprises, les artisans, les commerçants, ainsi que les professions libérales[MW 28]. Une autre constante est celle des catholiques pratiquants, qui plébiscitent la droite républicaine, mais restent hostiles à l'extrême droite[MW 29].
Religion : La droite est souvent associée à des valeurs religieuses conservatrices. Dans de nombreux pays, les électeurs religieux, notamment ceux qui se considèrent comme chrétiens pratiquants, musulmans orthodoxes ou hindous traditionalistes, sont plus susceptibles de soutenir des partis de droite qui valorisent la religion dans la sphère publique.[réf. nécessaire]
Les électeurs de droite sont souvent motivés par un sentiment patriotique et une volonté de préserver ou de renforcer l'identité culturelle et religieuse. Cela se traduit par un soutien à des politiques qui valorisent les traditions culturelles et les valeurs nationales.
Les préoccupations liées à la sécurité et à l'ordre public sont des facteurs importants. Les électeurs de droite peuvent se sentir plus en sécurité sous des politiques strictes en matière d'immigration et de criminalité, ainsi que dans des environnements politiques et économiques stables.
La droite est généralement associée à des politiques économiques favorables au marché libre, à la réduction des impôts et à la déréglementation. Les électeurs qui bénéficient ou croient aux avantages de ces politiques peuvent soutenir des partis de droite pour promouvoir la croissance économique et l'innovation.
Les partis de droite attirent souvent les électeurs qui sont mécontents des changements sociaux rapides, tels que les changements dans les normes familiales ou les questions de genre et d'orientation sexuelle. Ces électeurs peuvent rechercher des politiques qui reflètent leurs valeurs conservatrices.
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