L'action de séparer les fibres d'un textile s'appelle lefilage. Par extension, le mot textile peut également s'appliquer au résultat après transformation, un drap est un textile.
S'il est tissé, le textile forme un tissu. Dans le cas contraire, il forme uneétoffe servant à rembourrer et orner. À la fin duXVIe siècle, l'étoffe prend le sens plus spécifique de textile servant à l'habillement ou à l'ameublement avant de devenir un nom générique pour désigner des fils enlacés sur unmétier à tisser[1]. Aujourd'hui, on trouve des tissus formés par pressage ou agglomération de textile, une extension technique moderne aboutissant à l'expression contradictoiretissu non tissé.
On distingue deux grandes classes de textiles auxquelles s'ajoutent plusieurs sous classes possibles :
Textiles techniques : sont classés dans cette catégorie tous textiles pour lesquels importent les caractéristiquesmécaniques, chimiques, physico-chimiques et ayant une application technique :géotextile, textile médical, matériaux composites à renfort textile.
On parle de textiles intelligents ou actifs dès lors que le textile a la capacité de sentir une information dans son environnement et d'y répondre avec un comportement spécifique.
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part,Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie uncontenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
650 000 ans (date établie par l'analysepaléogénétique dupou du vêtement[2]) Les premiersvêtements portés étaient probablement en peaux et fourrures d'animaux rêches et grossières, protégeant lechasseur-cueilleur préhistorique des glaciations duPléistocène : en utilisant desgrattoirs pour racler la viande d'animaux, ils se sont servis de leur peau commecostume drapé ou enfilé, ont utilisé de fines lanières de cuir pour attacher les fourrures[3].
40 000 ans, l’homme de Cro-Magnon a développé des outils pointus plus fins comme despoinçons ou desaiguilles à coudre en os d'animaux, pouvant percer de petits trous dans les peaux, et ainsi lacer ou coudre destuniques.
C'est lemouton qui fut d'abord domestiqué enMésopotamie en raison de la qualité de salaine,Hammurabi appelant laBabylone le « pays de la laine ». Facile à travailler, elle était filée et tissée avec des techniques encore utilisées envannerie, la laine tissée étant plus chaude que lesfourrures[4]. Le premier outil de filage consistait en un petit bout de bois doté d'un crochet qui permettait d'attraper le fil. Il était possible de rouler la branche sur la cuisse afin de rendre la torsion plus rapide. Le fil était quant à lui enroulé autour de la branche afin de pouvoir être stocké et maintenu en place. Il est possible de filer avec la branche. Toutefois, si ce procédé est particulièrement adapté à l'apprentissage, il en demeure relativement lent. Une alternative fut donc nécessaire. La maîtrise de la fabrication d'objets et de vêtements créés avec des fibres textiles durant lestemps préhistoriques est une étape essentielle pour les chances de survie des populations préhistoriques[5].
34 000 ans, la découverte de fibresteintes delin naturel et delaine de chèvre portant des marques de torsion dans des couches d'argile de lagrotte de Dzudzuana enGéorgie suggère l'utilisation de matériaux textiles. Bien qu'elles aient pu être utilisées commecordage pour l'emmanchement des outils en pierre ou pour letressage de nattes et paniers, ces fibres ont probablement servi autissage de vêtements à coudre, l'équipe de chercheurs ayant trouvé associés à ces fibres des mites, des larves de coléoptères et des spores deChaetomium(en) typiques de la dégradation des textiles[6].
Le tissage rend l'étoffe plus résistante. Cette techniquenéolithique nécessite lefilage de la laine de mouton ou de chèvre, de la fibre de coton, laine, lin, ou soie, ces fibres pouvant subir une torsion à la main pour former un fil solide. L'art dufilage est attesté dès lasédentarisation des hommes qui découvrent qu'il est possible de fabriquer un fil solide en parallélisant les poils ou les fibres végétales (laine, lin) puis en donnant manuellement une torsion aux faisceaux de fibres[7].
vers-8000 L'homme préhistorique apprend progressivement à macérer les fibres végétales pour les rendre flexibles (technique durouissage) ainsi qu'à détacher les poils descuirs grâce à dessilex taillés, fabriquant d'abord desfeutres. Le premier feutre est évoqué sur des motifs de peinture murales du site néolithique deÇatal Höyük, de lin, laine, poils, fourrure, voire en écorce d'arbre, mais le feutre reste une étoffe moins résistante que le tissu[8].
VIe millénaire av. J.-C. le filage aufuseau et à laquenouille, constitués de différents matériaux, pour lelin et la laine est attesté (découverte dans le village néolithique deSesklo defusaïole)[10] jusqu'à l'apparition durouet au début duXIVe siècle auMoyen-Orient. C'est auXVIIe siècle qu'on ajoute unepédale au rouet pour libérer la main droite du fileur et améliorer la technique. Mais malgré ce progrès, letissage et le filage restent des opérations lentes, artisanales et relativement onéreuses[7].
Crompton invente quant à lui laspinning mule permettant à un seul ouvrier de commander jusqu'à 1 000 fuseaux.
En1812, tous les métiers à filer duRoyaume-Uni produisent autant que quatre millions de rouets[7].
Jeton de la corporation des commerces de draperie
Le filage industriel se développe avec deux inventions : d'une part, la machine à égrener lecoton pour fournir la fibre ; d'autre part, celle dumétier à tisser pour utiliser le fil. L'expansion des filatures crée un exode rural qui engendre une mécanisation agricole visant à maintenir les niveaux de production et oblige les artisans fileurs à se reconvertir. Le travail en filature ne demandant ni force, ni aptitude spéciale, la main d'œuvre bon marché que sont les femmes et les enfants est préférée, avant que l'évolution de la législation ne finisse par interdire le travail des enfants[7].
Les matières textiles sont généralement classées en trois grandes catégories en fonction de leur origine. On distingue ainsi les matières naturelles[11] (végétales ou animales), artificielles et lesmatières synthétiques.
Les matières naturelles : ces matières premières proviennent d’origine végétale ou animale. Chaque matière inclut divers avantages et inconvénients, et est généralement déclinée en différentes variétés.
Lalaine : d’origine animale, elle est obtenue à partir de la toison dumouton ou d’autres animaux. Cette matière se démarque par sa douceur et sa légèreté, mais aussi par son confort et sa capacité à tenir chaud. Cependant, la laine est une matière délicate, résiste mal aux frottements et est sensible à la lumière. On distingue différentes variétés de laine parmi lesquelles lemérinos, lecachemire,l’angora etl’alpaga.
Lasoie : également d’origine animale, la soie est issue du cocon produit par lachenille du bombyx du mûrier communément appeléever à soie. Cette matière aux filaments longs et brillants est résistante tout en gardant une certaine douceur au toucher. Le confort qu’elle procure et sa bonne isolation en fait un produithaut de gamme au prix souvent élevé.
Lecoton : d’origine végétale, le coton est une fibre qui recouvre les graines ducotonnier. Très doux au toucher, il est généralement agréable à porter et bénéficie d’une bonne robustesse et souplesse. Il a tendance à se froisser facilement et n’est pas bon isolant.
Lelin : le lin est une matière textile extraite des fibres de la plante du même nom. Cette matière très résistante d’origine végétale est dotée d’un fort pouvoir absorbant et d’une certaine fraîcheur au porter, ce qui la rend idéale pour l’été. Le lin a cependant tendance à se froisser facilement et à jaunir lorsqu’il est exposé à la lumière.
Les matières artificielles : ces matières sont constituées de fibres fabriquées à partir de lacellulose extraite des végétaux. La matière première artificielle la plus utilisée est sans aucun doute laviscose qui est fabriquée à partir de cellulose extraite de bois notamment. La viscose est dotée d’un bon pouvoir absorbant et se démarque par sa brillance similaire à lasoie. Elle est en revanche critiquée pour sa facilité à se froisser et sa faible résistance à l’humidité. À noter que ce n’est pas la seule matière artificielle, on dénombre également lemodal, lecupro ou encore l’acétate de cellulose.
Les matières synthétiques : les matières présentées ci-dessous sont produites par synthèse de composés chimiques provenant majoritairement d’hydrocarbures ou d’amidon. Elles sont généralement mélangées à desfibres naturelles afin de faire baisser leprix de revient tout en bénéficiant des avantages apportés par ces matières de synthèse.
Lepolyester : très bonisolant thermique, le polyester est résistant à l’usure, la luminosité et auxmites. Ce textile supposé infroissable est cependant doté d’un faible pouvoir absorbant et ne laisse pas respirer la peau.
Lepolyamide : le polyamide matière textile résiste parfaitement à l’usure et auxmites tout en étant un très bon isolant thermique et bénéficiant d’une excellente résistance à la traction. Le polyamide demeure malgré ses qualités un textile au pouvoir absorbant faible, au toucher froid et relativement sensible à la lumière.
L'acrylique : l’acrylique est une matière synthétique résultant de la réaction de l’ammoniac sur un dérivé du pétrole. C’est un textile très résistant aux tractions, agréable au toucher, insensible auxmites mais également un très bon isolant thermique. Comme tous les textiles de synthèse, son pouvoir absorbant est relativement faible. Il a également tendance à retenir l’électricité statique et à jaunir sous l’effet de la chaleur.
L'élasthanne : cette matière synthétique est reconnue pour son excellente élasticité. L’élasthanne est d’ailleurs régulièrement mélangée à d’autres fibres textiles dans le but de les rendre plus extensibles. Outre cette qualité, cette matière très légère est agréable au toucher et suffisamment résistante. Elle a cependant tendance à jaunir de par sa sensibilité à la chaleur et à la lumière.
Les fibres textiles sont classées en trois grandes catégories :
Les fibres naturelles (existant à l'état naturel comme laFibre de bambou) ; elles furent les premières à être utilisées pour la confection devêtements.
Les fibres chimiques :
Les fibres artificielles (fabriquées à partir de matières premières naturelles).
Les fibres synthétiques (obtenues par réactions chimiques).
La fabrication d'un fil nécessite le décorticage et le nettoyage de la matière première (égrenage), le desserrement et la parallélisation des fibres (cardage, peignage) puis enfin la filature.
La réalisation d'un fil est une succession d'étapes dépendant de la qualité du fil souhaité et du type de fibres à travailler, mais qui comporte toujours au moins trois phases :
plusieurs filaments sont tirés de la filasse et rassemblés en mèche ;
la filature pour fibres longues (filature typelaine) ;
la filature pour fibres courtes (filature typecoton).
Pour ces deux processus, on part de bourres de fibres nettoyées, si nécessaire, qu'on transforme enruban puis enmèche puis en fil.
Filature de fibres continues ou filage :
Pour lesfibres synthétiques : par filage, on obtient un filament. Les filaments sont convertis (coupés) ou craqués pour obtenir des fibres pouvant être mélangées ;
Pour lesfibres naturelles : Unver à soie est capable de sécréter un filament pouvant mesurer jusqu'à 1 500 m. Lasoie n'entre généralement pas dans les processus de filature décrits au-dessus. On assemble les filaments des soies, puis on fait un retordage de ces assemblages, qui peuvent ensuite être coupés pour être mélangés à d'autres fibres.
Le tissu est obtenu par letissage qui est le résultat de l'entrecroisement, dans un mêmeplan, de fils disposés dans le sens de lachaîne et de fils disposés, perpendiculairement aux fils de chaîne, dans le sens de latrame. Le liage obtenu entre ces fils de chaîne et trame se définit par unearmure.
Il existe des armures dérivées des trois précédentes : le reps, le cannelé, le croisé, le satin à répétition, etc. Un tissu peut être composé de plusieurs armures différentes et dans ce cas on parle detissufaçonné (e.g. Levelours de Gênes).
Lemétier Jacquard permet la sélection de fils de chaîne de façon indépendante tandis que les métiers à cadres font une sélection de cadres et donc de groupes de fils.
Selon l'utilisation qui est faite des fils, on parle deduites (fils de trame) et defils (fils de chaîne). On peut aussi trouver des filsfantaisie quand une grande importance est donnée à l'esthétisme du fil au lieu de sa régularité. Il existe aussi les fils dittechniques utilisés dans des applications techniques.
Le tissage s'accompagne d'étapes précises dont les plus importantes sont :
le bobinage : les fils sont disposés sur les bobines ;
le rentrage : les fils de chaîne sont enfilés dans des tiges métalliques (les lisses) puis dans les dents du peigne ;
une fois la pièce textile descendue du métier industriel et jusqu'à l'informatisation, les tissus de luxe (drap d'Elbeuf) destiné à l'habillement connaissent lerentrayage qui consiste à réparer à l'aiguille lesgrappes, c'est-à-dire les erreurs commises par le métier à l'occasion de la rupture d'un fil de chaîne ou de trame ou tout autre incident.
Les non-tissées sont des textiles dont les fibres sont maintenues de façon aléatoires, ils sont souvent classés selon leur domaine d'application ou leurs caractéristiques techniques.
Les non-tissés les plus connus sont lesfeutres. Mais le grand public connaît également cette technologie sous la forme des lingettes ménagères ou cosmétiques.
Les techniques d'ennoblissement ont pour but de modifier les propriétés du textile « brut ».
Une fois les textiles préparés (flambage, désencollage, etc.), ils peuvent recevoir une opération de teinture ou d'impression.
Pour leur donner « de la main » (du toucher), des apprêts mécaniques (émerisage, grattage, etc.) ou des apprêts chimiques sont utilisés. Enfin, des fonctions (bactériostatisme, déperlance, hydrophilie, protection UV, etc.) peuvent êtregreffées sur ces textiles par apprêts chimiques.
Les TUT sont de plus en plus dénomméstextiles techniques et fonctionnels. Ils contribuent à la diversification du secteur textile traditionnel, en réponse aux délocalisations notamment.
Ils regroupent des tissages de matériaux dont les performances et propriétés fonctionnelles qui diffèrent de celles des fibres textiles traditionnelles. On les retrouvera notamment surtout dans des applications techniques et parfois 'extrêmes' : ailes d'avions, voiles de bateaux, pansements, vestes de pompier, prothèses médicales, stabilisateur de route, para-grêle, dirigeables, etc.
La production de TUT croît régulièrement depuis les années 1990 (Marché estimé à 65 milliards d'euros en 1995, puis à 85 milliards d'euros en 2005, et qui pourrait atteindre 100 milliards d'euros vers 2010.
Le1er producteur et le1er consommateur detextile technique en Europe serait l'Allemagne où la recherche est pilotée par un réseau de compétences supra régional ditConseil en Recherches Textiles, avec 16 unités de recherche (en 2007) et de nombreux partenaires institutionnels et industriels.
Un nouveau type de textile fait son apparition : lesSmart Textiles incorporant de l'électronique pour plus d'interaction avec l'utilisateur ou l'environnement. Ces nouveaux produits promettent des applications dans les domaines du médical (vêtement avec capteur cardio-vasculaire, respiratoire, thermomètre, etc.), du loisir (veste avec lecteur MP3 intégré, mode : vêtement lumineux), de la sécurité (dossard clignotant et communicant, etc.). On évoque aussi des tissus susceptibles de produire de l'électricité, c'est-à-dire jouant le rôle de panneaux solaires, susceptible de recharger des batteries de téléphone, ordinateur, etc. voire d'alimenter des dirigeables.
Tissu à l'origine delaine à l'aspect duveteux et doux au toucher. Aspect obtenu parfoulage. Aussi utilisé pour des tissus de coton ayant les mêmes qualités.
L'industrie textile débute par une chaîne de transformation partant de matières premières fibreuses jusqu'à des produits semi-ouvrés ou entièrement manufacturés. Elle regroupe de nombreux métiers et commence par transformer des matières premières (fibres naturelles, artificielles ou synthétiques, pigments, additifs) en fils. Les métiers associés sont notamment lafilature, leguipage, lemoulinage ou encore latexturation.À partir de fils unidimensionnels, le tissage ou tricotage (ou des techniques de tissus non-tissés) produisent des surfaces textiles bidimensionnelles (voire tridimensionnelles[15]) qui peuvent être teintes et/ou imprimées et/ou brodées. Des propriétés particulières leur sont éventuellement apportées par des apprêts chimiques, mécaniques, des enduction, contre-collage, etc.). Les surfaces textiles sont alors transformées en habits, meubles, rideaux ou utilisées pour de nombreux autres buts (ex : géotextiles stabilisants des routes, des voies ferrées..), pour drainer des terrains (agrotextiles), pour faire voler des hélicoptères, suppléer une articulation déficiente ou encore protéger un pompier du feu (textiles techniques fonctionnelles).
En déclin en occident, cette industrie demeure cependant dynamique dans les secteurs du textile technique et du textile de luxe. La majorité des 1 280 entreprises textiles actives en France se situe dans les régions :Alsace,Champagne,Lorraine,Midi-Pyrénées,Nord,Normandie,Picardie,Rhône-Alpes, par exemple, des entreprises telles que Jules Tournier & Fils et la société Bel Maille, spécialistes des tissus techniques.
L'industrie textile est florissante enAsie (Inde,Bangladesh,Chine, etc.) où sont implantées des usines officielles ou des sous-traitants (y compris travaillant pour degrandes marques). Il est reproché à ces usines de rarement respecter le règlement européenREACH, et de mal protéger la santé ou l'intégrité physique de (leur) personnel (et souvent, des enfants y travaillent). Les rares usines traitant leurs eaux ne filtrent pas les produits chimiques (nonylphénol par exemple) qui polluent l'eau et les sols locaux et contribuent à la pollution globale, aussi subie par les pays acheteurs de ces vêtements. Certains polluants et desmicroplastiques, voire desnanoplastiques (dégradation des fibres synthétiques) quittent les vêtements au fur et à mesure des lavages, polluants des eaux mal filtrés par les usines d'épuration, ou lesboues d'épuration. 80 % deslégumes français contiendraient notamment duNonylphénol. Les grandes marques (françaises ou autres) arborent desécolabels ou desassertions environnementales ou socio-environnementales sur leur site, mais ne peuvent ou déclinent contrôler leurchaîne d'approvisionnement. L'étiquetages des vêtements et autres textiles produits hors Europe ne permet pas de savoir si le règlementREACH ou d'autres exigences environnementales sont respectés, ni la législation internationale du travail, y compris pour des vêtements haut-de-gamme si le textile a été importé sanstraçabilité[16].
Les ouvriers des usines textiles asiatiques sont en outre mal payés ; selon la sociologue etautrice d'une enquête sur la « fast fashion » et ses impacts socio-environnementaux, résumée dans un ouvrage intituléUne mode éthique est-elle possible ? (2018)[17],majdouline Sbaï, à la fin des années 2010, 50 % des textiles sont en outre« vendus en soldes. Quand on regarde le découpage du prix d’un vêtement, il apparaît que les phases de production et de transport représentent le plus souvent moins de 10 % du prix final. Le salaire de l’ouvrier ne représente même pas 1 % de ce prix. 90 % de la valeur va à la conception, aumarketing, à ladistribution et à lamarge (...) lessoldes sont devenues lebusiness model de la fast fashion (...) C’est une logique de vente événementielle quasi-permanente pour que les gens aient envie de revenir dans lesmagasins. Lesmarques font duréassort permanent pour que les gens aient soif de nouveauté. Le prix initial auquel était vendu un produit ne veut plus rien dire. Des marques produisent même spécialement pour les soldes. Certaines marques produisent en effet à ces occasions des vêtements avec le même design mais avec un tissu de moins bonne qualité pour le vendre moins cher », avec comme point d'orgue leBlack Friday. En réaction à cette tendance des mouvements comme le collectifDe l'éthique sur l'étiquette (créé par quarante-sept syndicats etorganisations de consommateurs et desolidarité internationale)[18] plaident pour uncommerce équitable, le retour de la qualité et de la transparence sur les prix et les filières et pour une éthique sociale etenvironnementale[19], y compris dans le secteur de l'habillement[20].
De nombreuses marques déploient progressivement des technologies de traçage pour améliorer la transparence d'approvisionnement et la traçabilité des textiles[21]. Comme le groupeH&M qui solidifie sa collaboration avec TextileGenesis™, une technologie pour tracer toutes les matières cellulosiques et synthétiques, ainsi que le polyester recyclé[22].
↑David LReed et Jessica ELight et col, « Pair of lice lost or parasites regained : the evolutionary history of anthropoid primate lice »,BMC Biology,vol. 5,no 1,,p. 7(DOI10.1186/1741-7007-5-7)
↑Lise Bender Jørgensen, « Stone-Age Textiles in North Europe », in Textiles in Northern Archaeology, Textile Symposium in York, North European Symposium for Archaeological Textiles Monograph 3, NESAT III ; London Archetype Publications, 1990,p. 1-10
↑Corinne Julien,Histoire de l'humanité : De la Préhistoire aux débuts de la civilisation, UNESCO,(lire en ligne),p. 1226
↑Rendre incombustible ou moins combustible un matériau naturellement inflammable en l'imprégnant de substances stoppant ou ralentissant l'action du feu. Voir la définition du verbeignifuger
↑Latouche, S. (2000). De l'éthique sur l'étiquette au juste prix: Aristote, les SEL et le commerce équitable. Revue du MAUSS semestrielle, (15), 346-358.
Martine Parcineau,Fibres, fils, tissus de l'artisanat à l'industrie : Mémento à l'usage des futurs designers textiles - Nouvelle édition augmentée, Paris, Eyrolles,, 238 p., 26 cm(ISBN978-2-416-00807-8,SUDOC27019407X,lire en ligne) (en ligne : présentation et extrait)