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Drapeau

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirDrapeau (homonymie).

Drapeaux nationaux occidentaux alignés.

Undrapeau est une pièce d’étoffe attachée à unehampe qui représente la « personne morale » d'un groupe ou d'une communauté :nation, territoire, ville,organisation, compagnie commerciale ourégiment. De formes et de proportions très variées, c'est cependant fréquemment un rectangle de deux unités de hauteur pour trois de largeur. Il est la forme figurée de l'entité représentée et peut se décliner en unblason, unsceau ou unelivrée. Il permet, grâce à ses couleurs et à sonemblème, de se distinguer d'autres identités équivalentes ou concurrentes dans le cadre de rassemblements pacifiques ou guerriers. Sa destruction ou sa prise signifient la dissolution ou la capture, réelle ou pensée, de l'identité qu'il représente. Les plus anciennes représentations de « drapeaux » connues sont chinoises. Elles dateraient du deuxième millénaire avant notre ère. C'est aussi auxChinois qu'est attribuée l'invention de la soie tissée, et donc des premiers véritables drapeaux semblables à ceux d'aujourd'hui[1].

La notion de drapeau s’est étendue à toutes les étoffes ayant valeur de signal ou de marque. Par exemple, la couleur des drapeaux sur les plages indique que la baignade est soit interdite (rouge), soit dangereuse (orange), soit autorisée (vert), le drapeau blanc signalant un banc de méduse. De même lesdrapeaux en sport ont leur signification de sécurité et d’avertissement.

Certains drapeaux ont des significations presque universelles, comme ledrapeau blanc brandi vers l’ennemi qui signifie la reddition ou une demande de trêve.

Le vocabulaire maritime utilise le terme « pavillon » en lieu et place de « drapeau » quand celui-ci est hissé dans la mâture ou à l'arrière d'un navire, qu’il soit pavillon national ou pavillon ducode international des signaux, et également les termes « marque » et « flamme » pour des pavillons particuliers[2].

L'étude des drapeaux et pavillons est le domaine de lavexillologie.

Étymologie et terminologie

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L'utilisation du mot « drapeau » enfrançais est due à l'historien et traducteurNicolas Perrot d'Ablancourt auXVIIe siècle. Ce dernier s'appuie sur le « drapello » de l'italien, alors traduit en « petit drap », pour forger le terme « drapeau », sans distinction de symbole. Selon le généalogiste Jean-Marie Drapeau, le terme est un dérivé du « drap » utilisé depuis leXe siècle en français. Ce dernier vient lui-même dulatindrappus et a donné « drapo » enespagnol etportugais notamment[Delpard 1].

Définition et usage

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Drapeau figurant un cercle constitué de cinq segments de couleurs différentes sur un fond blanc
Drapeau de l'Organisation internationale de la francophonie.

Un drapeau est une composition de figures et de couleurs disposées dans un espace à deux dimensions, sur un support qui peut éventuellement être en étoffe[3]. Il peut représenter la « personne morale » d'un groupe ou d'une communauté. Cela peut être unÉtat souverain, un territoire, une ville, uneorganisation (une entreprise, une administration publique, un syndicat, un parti politique, une association, etc.), un corps d'armée ou une de ses subdivisions[Delpard 2], unelangue naturelle ouconstruite ou une communauté de langue (Organisation internationale de la francophonie,communauté des pays de langue portugaise, etc.)[4],[5], etc.

Drapeaux descontrades pour lePalio de Sienne.

Le drapeau est une version modernisée dutotem. Cet objet est considéré commesacré[Sh 1]. Il est la représentation collective d’un groupe et de ses valeurs[Sh 1]. Le drapeau se rapporte à l'emblématique[3]. Il est une projection identitaire, un message envoyé à celui qui le regarde[Delpard 2]. Il fait partie dessymboles communs auquel un peuple adhère pour fairenation, car il est la représentation simple et abstraite de celle-ci et de l'identité nationale. Dans ce cadre, il exprime une indépendance et des revendications territoriales[6]. Le drapeau est rituellement exhibé pour promouvoir et susciter un sentiment de solidarité de groupe. L’afficher revient à y adhérer[Sh 1]. Il est investi de si fortes valeurs et suscite une si forte charge émotionnelle collective qu’il est considéré comme une entité vivante qu’il convient de préserver. Lui porter atteinte est donc porter atteinte au groupe, par exemple une nation[Sh 1]. Le drapeau promeut une solidarité nationale qu’accroissent la guerre et l’effusion du sang des martyrs. Dans ce contexte, le drapeau représente le pouvoir de la mort et la lutte collective contre elle. Disposé sur le cercueil, il symbolise le héros martyr mort pour la famille nationale et le sacrifice national[Sh 2].

Le drapeau exige également une adhésion politique[7], ce qui peut se traduire sur les réseaux sociaux par l'emploi d'emojis drapeaux[8]. Ceux qui refusent cette adhésion peuvent être considérés comme des ennemis. Son usage civil augmente ainsi de façon importante en temps de guerre ou de grande victoire sportive. Il est alors un témoignage de patriotisme[7]. Le drapeau est lié à la hiérarchie politique, à la domination et à la subordination physiques. Le groupe peut y voir sa propre puissance symbolisée par rapport à un autre groupe[7]. Sur le champ de bataille, il signale les positions et sert de point de repère pour l’organisation des lignes. De par sa position au-dessus des têtes, il symbolise la puissance et le succès du groupe, du chef. Il est donc un signe de conquête. Abaissé, déchiré ou tombé à terre, il indique un statut inférieur, la vulnérabilité, la défaite et l'humiliation. Le drapeau doit être protégé si besoin par le sacrifice du soldat[Sh 3].

Le drapeau est aussi un moyen commode pour transmettre une information. Il est ainsi utilisé en sport automobile pour faire une remontrance à un pilote, signaler un danger, le départ, l'arrêt ou la fin d'une course[9]. En golf, il indique la position du trou à atteindre[10]. Sous forme de fanion, il peut servir au jalonnement d'un parcours[11].

Plus anecdotiquement, les drapeaux sont utilisés par certains pédagogues comme un moyen d'apprentissage en mathématiques, en médecine, en géographie. Les drapeaux porteurs de cartes sont un moyen de confronter les élèves à l'utilisation des cartes, d'améliorer la connaissance de la géographie nationale des élèves, un mode d'exposition aux symboles culturels en géographie et dans d'autres disciplines connexes[MR 1].

Protocole et mise en berne

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Principauxpavillons arborés à la mer en 1767, par Louis-Jean Montier Deslongchamps (1721-1782), lieutenant des vaisseaux du Roy et du port de Brest[12].
Drapeaux de marine des îles Ryuku et Satsuma,Japon,XVIIIe siècle.

Il existe différents protocoles observés lors de l’exhibition des drapeaux. Il est parfois considéré comme un manque de considération que de laisser un drapeau flotter la nuit (à moins qu’il ne soit éclairé) ou lorsque les conditions météorologiques ne s’y prêtent pas. Enfin, il est universellement condamné, par la loi ou du moins par la morale et la dignité d’appartenir ou de représenter une nation ou une organisation, de laisser flotter un pavillon dégradé, décoloré, sale ou qui s’est enroulé autour de son mât. Par respect pour ce qu’il représente, le drapeau ne doit jamais toucher le sol. Il est souvent d’usage de saluer le drapeau lorsqu’on le hisse sur son mât dans des contextes officiels ou militaires.

Lamise en berne d’un drapeau est une coutume visant à rendre un hommage, lors du décès d’une personnalité d’importance nationale ou étatique, d’un membre du gouvernement ou de la famille royale. Les drapeaux sont également parfois mis en berne la nuit ou selon un code établi par les autorités des organisations et États qu’ils représentent.

Drapeau de la république populaire de Chine en berne pendant le deuil national pour les victimes du tremblement de terre du Sichuan en.

Il n'est pas d'usage de superposer des drapeaux sur un même mât car l’organisation ou l’État représenté par un drapeau ne peut pas prendre le dessus sur un autre. Il existe des exceptions, en ce qui concerne, par exemple, le drapeau d'un pays, pouvant flotter au-dessus de celui d'un de ses États ou d'une de ses provinces.

Certains drapeaux flottant à l’envers (« tête en bas ») peuvent signifier que la base ou les bâtiments où ils flottent sont passés aux mains de l’ennemi. C'est également un signe de détresse, mais peut aussi être un signe de contestation ou de rébellion.

Drapeau des États-Unis hissé « tête en bas » par des contestataires pacifistes lors d'une manifestation anti-guerre à Seattle le.

Il existe pour les usages officiels, un protocole sur la façon de plier un drapeau.

Les cercueils de soldats morts en territoire étranger sont souvent recouverts ou enveloppés d'un pavillon lors de leur rapatriement.

On distingue également le drapeau du pavillon. Le drapeau est conçu pour être porté à la main, et dispose d'une hampe le plus souvent enPVC ; alors que le pavillon est une étoffe qui est conçue pour être montée sur les mâts. Dans le langage courant, nous utilisons à tort le mot drapeau pour désigner les drapeaux et les pavillons.

Histoire

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Détail de la palette de Narmer avec la plus ancienne figuration de vexilloïdes.

Du vexilloïde aux premières bannières textiles

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Le drapeau trouve son origine dans l'usage devexilloïdes, à l'origine des bâtons de commandement pour les chefs et qui servaient de signe de ralliement ou pour indiquer la direction d'une attaque. Les plus anciens vexilloïdes connus apparaissent sur des poteries égyptiennes de laculture deNagada II et au revers de lapalette de Narmer. Ces vexilloïdes étaient des symboles desnomes de l'Égypte prédynastique. Il en a également été utilisé au temps de l'Empire d'Akkad comme il apparaît sur lastèle de victoire du roi Naram-Sin. ÀAlacahöyük ont été découverts des vexilloïdeshittites datant d'environ à, dont les extrémités représentent des taureaux, des cerfs, ainsi que des formes abstraites souvent interprétées comme des symboles solaires[Z 1]. L'un des plus anciens drapeaux en tissu est daté duMoyen Empire égyptien, vers[6].

À gauche, drapeausamnite, dans une frise décorant un tombeau àPaestum enLucanie,IVe siècle av. J.-C.

Les arméesgrecques antiques utilisaient des bannières semblables à des vexilloïdes, telles que laphoinikis, une étoffe rouge foncé suspendue au sommet d'une hampe ou d'une lance. Il n'est pas connu si elle portait un quelconque emblème ou décoration[Z 1]. LesRomains de l'Antiquité ont adopté l'usage des vexilloïdes auprès desPerses pour les étendards des légions romaines. L'emblème de l'aigle est le plus important[Z 1]. Ils employaient également des drapeaux de tissu appelésvexillum, à l'effigie de la déesse de laVictoire, de l'empereur, parfois accompagné de membres de sa famille, d'officiels du gouvernement ou à partir deConstantin duchrisme[6]. Le vexilloïde a par exemple aussi été en usage chez lesAztèques, chez lesMongols, les populationsturques et les tribus dePapouasie-Nouvelle-Guinée[Z 1].

Apparition et diffusion des bannières textiles en Asie du sud-est

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Parmi les plus anciennes bannières textiles connues figurent celles de laChine ancienne, utilisées après l'invention de lasériciculture permettant la production de drapeaux légers résistants et colorés, pour identifier les différentes unités de l'armée[Z 1],[13]. Il est ainsi rapporté que les armées de ladynastie Zhou, auXIe siècle av. J.-C., portaient une bannière blanche, bien qu'aucune représentation de ces bannières ne soit parvenue. Une sculpture en bas-relief ornant le tombeau de l'empereurHan Wudi de ladynastie Han (IIe et Ier sièclesav. J.-C.), représente deux cavaliers portant des bannières fixées à des hampes[14]. Les drapeaux chinois arboraient des symboles animaliers colorés et étaient hissés sur les villes conquises. Le drapeau royal était un attribut de la royauté et sa chute signifiait sa défaite[15]. Il en est de même enInde où les drapeaux, souvent triangulaires, de couleur rouge ou verte et brodés d'or, sont portés sur un char ou un éléphant. La hampe peut être surmontée d'une figure similaire à celle du drapeau ou comporter également, chez les roisMoghols, des queues deYack et un parasol[15]. L'usage du drapeau s'est ensuite diffusé dans d'autres régions d'Asie du Sud-Est où se retrouvent des drapeaux à fond de soie colorée bordés de motifs animaliers par exemple[6]. En Inde et en Chine, ledrapeau blanc est utilisé au moins à partir du milieu duXVIe siècle pour servir de signal de trêve[6].

Bannières et drapeaux dans les mondes musulmans et chrétiens

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Les drapeaux sont utilisés enArabie au début duVIIe siècle,Mahomet en utilisant l'un blanc, l'autre noir. En raison de l'interdiction de l'art figuratif, les motifs sont abstraits ou consistent en inscriptionscalligraphiques souvent religieuses. Ces motifs brodés, appliqués ou peints et le champs du drapeau sont de couleurs contrastées pour être bien visibles. Des couleurs spécifiques sont adoptées par lesdynasties de dirigeants afin de renforcer leur identité politique, les couleurs des premiers drapeaux étant choisies en raison de leur association avec Mahomet[Z 2].

Dans le monde chrétien, des bannières appeléespallia, à l'origine un vêtement, sont offertes par le pape àsaint Augustin (354-430), àCharlemagne (742-814) et àGuillaume le Conquérant (1028-1087). Il s'agit dans ce dernier cas d'une transmission depouvoir temporel et d'autorité morale[16]. Au cours duXIIe siècle se développent dans une grande partie de l'Europe les symboles et couleurshéraldiques. Il sont héritiers pour certains des couleurs et motifs qui permettaient d'identifier à l'origine les combattants sur le champs de bataille, et qui peu à peu sont devenus permanents. À la fin duXIe siècle, lescroisades conduisent les Européens à s'inspirer des bannières militaires arabes. Il apparaît ainsi les premiers drapeaux à croix, signe de ralliement partagé par tous les croisés. Rapidement, les signes deviennent héréditaires[17],[16]. Nombre de drapeaux adoptés par la suite sont par leurs couleurs et leurs motifs inspirés d'armoiries[Z 3].

Drapeaux occidentaux durant l'époque moderne

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En Europe, après leXVIe siècle, apparaissent des drapeaux aux motifs élaborés et complexes, associés aux armories, et des drapeaux aux motifs plus simples qui servent de base aux drapeaux modernes. Ces derniers, dont certains avec une croix ont une origine religieuse — le drapeau danois en est un prototype —, sont largement adoptés par les armées aux effectifs de plus en plus nombreux en raison de la nécessité d'organiser l'infanterie parcompagnie et parbataillon[Z 4].

À la fin duXVIIIe siècle, le concept de drapeau national connait son véritable point de départ avec les révolutionsaméricaine etfrançaise. L'adoption de drapeaux nationaux est partie intégrante des luttes pour l’indépendance auXIXe siècle. Nombre d'entre eux combinent la formule tricolore, dont le drapeau néerlandais hissé lors de laguerre de Quatre-Vingts ans (2e moitiéXVIe siècle -1re moitiéXVIIe siècle) est un prototype, avec les couleurs et traditions nationales respectives. Le drapeau a l'avantage de refléter un idéal d'égalité et d'être accessible à tous les citoyens[Z 5].

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Symbologie

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La forme des drapeaux

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Les drapeaux rectangulaires

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Les drapeaux de forme rectangulaire sont les plus nombreux. Cependant, chaque drapeau peut avoir unrapport différent, c'est-à-dire plus ou moins allongé. La représentation exacte d'un drapeau correspond à son rapport équivalent. Le rapport le plus fréquent est 2:3 (plus de 40 % des drapeaux nationaux), puis 1:2 et 3:5.

Ledrapeau du Qatar est 2,54 fois plus large que haut, ce qui en fait le drapeau national le plus allongé.Ledrapeau du Togo est le seul drapeau rectangulaire à posséder un rapportnon rationnel :φ =1+5/2 ≈ 1.618034

Certains drapeaux ont changé de rapport au cours de leur histoire.

Usages particuliers
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Parfois, le rapport de forme diffère selon les contextes.

Drapeaux carrés
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Les drapeaux de laSuisse et duVatican sont les deux seuls drapeaux nationaux de forme carrée.

Les drapeaux de tous lescantons suisses sont également carrés. D'autres drapeaux adoptent également cette forme.

Article détaillé :Liste des drapeaux nationaux par proportions.

Drapeaux non rectangulaires

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Ledrapeau du Népal est le seul drapeau national qui ne soit pas un quadrilatère, il est formé de deux triangles. C'est également le seul drapeau national à être plus haut que large.D'autres drapeaux ont également adopté une forme non rectangulaire.

L'avers et le revers

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Ledrapeau du Paraguay est le seul drapeau national à avoirun symbole différent sur chacune de ses faces. Sur l'endroit, on peut observer les armoiries du pays, alors que, sur l'envers, on trouve un lion assis de profil devant unepique surmontée dubonnet phrygien, le tout entouré par la devise nationalePaz y Justicia (« Paix et Justice »). Par le passé, les drapeaux deMoldavie (1990-2010), desPhilippines (1898-1901) et de l'Union soviétique (1923-1991) dont certains symboles n'étaient pas reproduits au revers ont donc eu deux faces distinctes, mais pas un symbole différent sur chaque face.

Les couleurs

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Graphique avec des barres bleues et oranges
Nombre (barres bleues) et pourcentage (barres orange) de drapeaux nationaux par couleur en 2013

Dans les drapeaux nationaux, en 2013, les couleurs les plus utilisées sont le rouge et le blanc suivies du bleu et du vert[18]. À ces couleurs sont attachées des symboliques variées. Les définitions les plus fréquemment utilisées pour leblanc, lebleu, lejaune, levert et lenoir sont respectivement la pureté (43 %), la mer (48 %), la richesse (35 %), la nature (53 %) et les personnes noires (41 %)[18]. Lacouleur rouge est choisie dans la moitié des cas pour représenter le sang ayant coulé au cours d'un épisode sanglant de la nation[18]. L'orange, particulièrement rare sur les drapeaux nationaux, est adopté par nombre de logos et donc de drapeaux de partis politiques européens à partir des années 1970, pour des raisonsmarketing, mais aussi dans certains cas pour rappeler une filiation avec la dynastie royale d'Orange-Nassau[19].

Ledrapeau olympique : de couleurs bleu, jaune, noir, vert et rouge, représente tous les pays du monde car tous les drapeaux nationaux possèdent au moins une de ces six couleurs (en comptant le blanc pour la couleur du fond). Le nombre des anneaux représente les cinq continents, sans pour autant apparenter chaque anneau à un continent précis. Le drapeau officiel de l'Organisation internationale de la francophonie représente un cercle, subdivisé en cinq arcs de couleurs différentes. De la même manière que le drapeau olympique, il représente les cinq continents habités. Les couleurs sont identiques à l’exception du noir remplacé par le violet.

Les couleurs panafricaines

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Article détaillé :Couleurs panafricaines.

LePanafricanisme est un mouvement intellectuel et politique qui prône généralement une étroite collaboration politique, économique et sociale. Elle est, notamment à ses débuts, porteuse d'un sentiment de résistance contre lespuissances coloniales[20]. L'Éthiopie est le seul État africain ayant réussi à conserver son indépendance vis-à-vis des puissances coloniales. Il arbore undrapeau aux bandes rouge, jaune et verte[Pr 1]. À la fin des années 1910, le militant jamaïcainMarcus Garvey, fondateur de l'Universal Negro Improvement Association and African Communities League (UNIA), adopte pour son organisation un drapeau aux couleurs rouge, noire et verte. Le rouge symbolise le sang versé desNoirs, le vert la nature et le noir la couleur de peau des Africains. Il semble qu'il ait cru que ces couleurs soient celles de l'Éthiopie[Cr 1]. En 1927, il est déporté vers laJamaïque[Cr 2]. Là-bas, ses idées promouvant l’Éthiopie ont un rôle important dans le développement durastafarisme qui adopte, à travers des éléments décoratifs, les couleurs de Garvey auxquelles sont ajoutées le jaune éthiopien figurant le soleil et l'or[Cr 3],[21].

En 1956, ledrapeau du Ghana, nouvellement indépendant, reprend les couleurs de l'Éthiopie et ajoute une étoile noire qui pourrait provenir du drapeau de laBlack Star Line, compagnie maritime fondée par Marcus Garvey pour faciliter le transport des biens et des Afro-américains à destination de l'Afrique[Cr 4]. Cette combinaison de quatre couleurs ou de trois sans le jaune ou le vert se retrouve sur les drapeaux d'un certain nombre d'anciennes colonies de Grande-Bretagne (Afrique du Sud,Kenya,Malawi,Ouganda,Soudan du Sud,Zambie,Zimbabwe) et du Portugal (Angola,Mozambique,Sao Tomé-et-Principe,Guinée-Bissau et anciennementCap-Vert)[Pr 1],[Cr 5],[22].

La combinaison vert, jaune et rouge, encore en usage en Éthiopie, a été adoptée par les anciennescolonies françaises duMali,Sénégal,Guinée,Burkina Faso,Togo,Cameroun,Bénin, de laRépublique centrafricaine et de larépublique du Congo, et anciennement duRwanda[Pr 1],[Cr 5].

En Amérique centrale et en Amérique du Sud,Grenade,Saint-Christophe-et-Niévès, leGuyana et leSuriname reprennent les couleurs panafricaines en souvenir du passé africain d'une partie de leur population[Cr 6].

Les couleurs panarabes

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Articles connexes :Étendards islamiques noirs et blancs etDrapeaux musulmans.

Les drapeaux et bannières ont été utilisés dès les premiers jours de l'Islam lors des batailles militaires deMahomet. Il en utilisait un blanc, un autre noir. Ses successeurs, les califesAbou Bakr As-Siddiq etOmar ibn al-Khattâb ont utilisé des drapeaux blancs et rouges[Po 1]. Chaque dynastie islamique a par la suite tenté de s'associer symboliquement à une certaine couleur. Les drapeaux de la dynastie desOmeyyades sont blancs, leurs adversaires lesAbbassides choisissent le noir. LesFatimides qui se réclament descendant deFatima Zahra, fille du prophète, adoptent le vert en raison de la tradition selon laquelle Mahomet portait un manteau de cette couleur. LesKharijites, un groupe de dissidents, optent pour le rouge, couleur reprise par l'Empire ottoman[Po 1].

Ces quatre couleurs, ditescouleurs panarabes, du fait de leur association au prophète ou à ses successeurs, ont rapidement été sanctifiées[Po 1]. Elles sont utilisées en totalité par dix des vingt-deux pays de laLigue arabe et, à l'exception deDjibouti et de laSomalie, les autres ont adopté au moins une de ces couleurs et un symbole islamique spécifique[Po 2].

Au cours de larévolte arabe de 1916-1918 contre lesturcs ottomans,Hussein ben Ali adopte le, un drapeau constitué de trois bandes horizontales noire, verte, blanche auxquelles se superpose un triangle rouge. Il se pourrait que ce drapeau soit issu de conceptions suggérées par des mouvements intellectuels nationalistes arabes tels queAl-Muntada al-Adabi (ar) etAl-Fatat avec lesquels son fils était en contact. L'historiographie envisage également qu'il ait été proposé à Hussein ben Ali par le fonctionnaire britanniqueMark Sykes« qui pensait qu'un drapeau arabe arboré dans les territoires arabes sous contrôle britannique servirait de contrepoids à un drapeau français arboré dans les territoires arabes sous contrôle français »[Po 3]. Ledrapeau de la révolte arabe, évènement fondateur et symbole dupanarabisme, est devenu un prototype autour duquel d'autres États arabes ont conçu leur drapeau[Po 4]. Plus tard, avec le déclin de l'idéologie panarabe, il est utilisé pour véhiculer simultanément les identités islamique, arabe et territoriale[Po 5].

LesPalestiniens ont adopté le drapeau de la révolte arabe tel quel car il symbolise à leurs yeux« la nécessité d'un effort entièrement arabe contre la causesioniste »[Po 6]. LaJordanie y a simplement ajouté une étoile à sept branches symbolisant soit l'unité du peuple jordanien, soit les sept versets de lapremière sourate duCoran[Po 7]. Durant la brève fédérationhachémite, appeléeFédération arabe, formée en février 1958, la Jordanie et l'Irak ont repris le drapeau de la révolte arabe[Po 8].

EnÉgypte, après lecoup d'État de 1952, il apparaît concomitamment au drapeau officiel à trois étoiles et au croissant blancs sur fond vert un "drapeau de la libération" à trois bandes rouge (la Révolution), blanche (la paix) et noire (l'ancien régime corrompu) avec l'aigle de Saladin, qui régna sur l’Égypte auXIIe siècle, en son centre. Ce rapace devient le symbole de la révolution égyptienne[Po 9].

En février 1958, lors de la création de laRépublique arabe unie unissant laSyrie et l’Égypte, le drapeau de la libération égyptienne est repris mais l'oiseau est remplacé par deux étoiles vertes représentant les deux districts, la Syrie et l'Égypte[Po 10]. Auparavant, ledrapeau syrien, adopté en 1932, arbore un drapeau à trois bandes horizontales verte, blanche, noir. Au milieu de la bande blanche trois étoiles rouges représentent les quartiers deDamas. L'objectif est de déconnecter symboliquement la Syrie de son passéhachémite, mais pas de son héritage arabe et islamique[Po 11].

LaRépublique arabe unie forme avec leYémen, lesÉtats arabes unis, une confédération dont l'existence cesse en 1961 avec la dissolution de la République arabe unie mais l’Égypte en conserve le nom et le drapeau jusqu'en 1971[Po 12]. Lors du coup d'état militaire de 1962 soutenu par l'Égypte renversant la monarchie auYémen du Nord, il est adopté le drapeau de la République arabe unie mais avec une seule étoile. Celle-ci est ôtée lors de l'unification du nord et du sud duYémen en 1990[Po 12].

En 1963, pour indiquer leur aspiration à une nouvelle fédération unissant l'Égypte, la Syrie, et l'Irak, ces deux derniers reprennent le drapeau de la République arabe unie et ajoutent une troisième étoile verte[Po 13]. Ce drapeau est conservé par l'Irak bien après la rapide dissolution de la fédération. Par la suite, le contenu de la bande centrale et sa signification évoluent au gré des évènements politiques[Po 14].

En 1971 est créée l'Union des Républiques arabes qui doit fédérer l'Égypte, la Syrie et laLibye. Le drapeau se compose de trois bandes horizontales de couleur rouge, blanche et noire, avec au milieu de la bande blanche un faucon doré représentant la tribuQuraysh du Prophète. Le projet avorte rapidement mais la Syrie conserve ce drapeau jusqu'en 1980, date officielle de la dissolution. Le présidentHafez el-Assad, attaché à l'idéal panarabe, reprend ensuite le drapeau de la République arabe unie pour asseoir sa légitimité[Po 15]. De son côté, en 1984, l'Égypte remplace le faucon par l'aigle de Saladin pour symboliser à la fois l'ère deSaladin et la Révolution de 1952. Le drapeau représente ainsi les identités islamique et arabe de son peuple[Po 12].

Les couleurs panslaves

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Lescouleurs panslaves ont pour origine ledrapeau russe, blanc, bleu et rouge horizontaux. Parmi les interprétations qui furent données à ces couleurs, l'une d'elles, datant duXIXe siècle, associe à chacune d'elles un peuple : le blanc serait la couleur traditionnelle desBiélorusses dont le nom signifie « Russes blancs », le bleu celle desUkrainiens connus sous le nom de Petits Russes ou Russes bleus, et le rouge celle des Grands Russes, généralement simplement appelésRusses mais également connus sous le nom de Russes rouges[He 1]. Historiquement, ce qui est démontrable, c'est que les couleurs reprennent celles duBlason de laMoscovie attesté vers 1462, inspiré de celui de 1390 : lerouge est la couleur du champ de l'écu, le cheval desaint Georges estblanc et sa cape estbleue[Pl 1].

L'expansion territoriale de l'Empire russe a permis la diffusion de ces couleurs et son appropriation commedrapeau ethnique, puis commedrapeau national d'État, par les autres peuplesslaves[He 2]. Ainsi en 1835, ledrapeau serbe, s'inspirant de la« Mère Russie », choisit le drapeau rouge, bleu, blanc[He 3]. Au cours desrévolutions d'Europeen 1848, se tient le premier Congrès slave au cours duquel les peuples représentés se mettent d'accord pour adopter les trois couleurs[23]. LesSlovaques et lesSlovènes adoptent l'ordre blanc, bleu, rouge, lesCroates l'ordre rouge, blanc, bleu. Ces agencements de couleurs manifestent d'abord l'austroslavisme et lepanslavisme, avant de devenirindépendantistes et d'être repris plus tard dans les drapeaux des nouveaux États slaves[He 3]. Ainsi, vers 1880, leMonténégro reprend le drapeau serbe, mais y ajoute ses propres armes[He 3].

Face à la prolifération des drapeaux aux couleurs panslaves, en 1878, laBulgarie change le bleu par le vert[He 3]. LaTchécoslovaquie, issue de l'union desprovinces historiques deBohême,Moravie,Slovaquie etRuthénie, combine en 1920 les couleurs desTchèques (Bohêmes et Moraves), rouge et blanc, avec celles des Slovaques, blanc, rouge, bleu[He 4]. Dans lesBalkans, malgré les évènements historiques ayant abouti à de multiples recompositions politiques, les couleurs panslaves restent la norme[He 5]. Après ladislocation de l'URSS, laRussie revient à son drapeau d'origine, l'Ukraine adopte les couleursbleu/or et les armoiries de laprincipauté de Galicie-Volhynie, et laBiélorussie, en un premiers temps, leblanc/rouge dugrand-duché de Lituanie qui restent de nos jours les couleurs de l'opposition pro-européenne, tandis que le gouvernement pro-russe d'Alexandre Loukachenko a choisi entre-temps de revenir au drapeau de larépublique socialiste soviétique de Biélorussie. En 2009, 21 % dessujets fédéraux de la fédération de Russie ont un drapeau arborant les trois couleurs[Pl 2].

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Drapeau de la RussieRussie
FinXVIIe siècle
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Drapeau de la TchécoslovaquieTchécoslovaquie
1920
 
 
 
 
 
Drapeau du Royaume de Croatie-SlavonieRoyaume de Croatie-Slavonie
1868
 
Royaume du MonténégroRoyaume du Monténégro
1905
 
Principauté de SerbiePrincipauté de Serbie
1835
Royaume de SerbieRoyaume de Serbie
1882
 
BulgarieBulgarie
1878
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Yougoslavie
1918
Yougoslavie
1946
Yougoslavie
1992Yougoslavie puisSerbie-et-Monténégro
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
TchéquieTchéquie
1993
 
SlovaquieSlovaquie
1992
 
CroatieCroatie
1990
 
SlovénieSlovénie
1994
 
SerbieSerbie
2010
 
Succession simplifiée desÉtats souverains aux drapeaux panslaves. La date correspond à celle de l'adoption du drapeau.

Les symboles géométriques

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La croix scandinave

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Article détaillé :Croix scandinave.

Les drapeaux à la croix dite scandinave sont héritiers dudrapeau national danois, l'un des plus anciens drapeaux nationaux d'Europe. Il serait apparu selon une légende dans le ciel en 1219 lors d'unebataille victorieuse desDanoischrétiens contre lesEstonienspaïens[7]. Il est officiellement adopté en 1625 bien qu'utilisé auparavant[24]. Pour les pays l'ayant intégré à leur drapeau, la croix scandinave n'a pas de connotation religieuse, leurs voisins étant tous chrétiens, elle ne peut servir de caractère discriminant. Elle a une signification d'identité cultuelle en renvoyant à lanordicité[7],[25].

Le drapeau suédois est créé en réaction au drapeau danois après laguerre contre le Danemark en 1521-1523. En 1809, la Suède perd laguerre de Finlande au profit de laRussie impériale qui établit en son sein legrand-duchéde Finlande qui adopte son propre drapeau en 1863. En 1814, avec letraité de Kiel entériné par laguerre suédo-norvégienne, le Danemark qui s'était allié à l'Empire Français deNapoléonIer perd la Norvège au profit de la Suède. Il est créé l'Union entre la Suède et la Norvège. Le parlement norvégien adopte son propre drapeau en 1821, combinant les couleurs danoises et suédoises tout en rappelant les couleurs du drapeau français, terre des idéaux de liberté et de fraternité. Mais, il n'est pas reconnu par la Suède avant 1899. Il devient officiel en 1905 avec l'Indépendance. De son côté, l'Islande adopte le sien en 1915 en prélude au processus de son chemin vers l'indépendance vis-à-vis du Danemark qui aboutit en 1944. La drapeau danois est décliné en plusieurs autres variantes, par exemple pour lesîles Féroé et lesîles Åland[7].

 
 
 
Drapeau du DanemarkDanemark
1625
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Drapeau de l'IslandeIslande
1915
 
 
 
 
SuèdeSuède
débutXVIe siècle
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Suède-Norvège
SuèdeSuède
1844
NorvègeNorvège
1844
NorvègeNorvège
1898
 
FinlandeFinlande
1918
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Drapeau de la SuèdeSuède
1906
 
NorvègeNorvège
1898
Succession simplifiée desÉtats souverains aux drapeaux à la croix scandinave. La date correspond à celle de l'adoption du drapeau.

L'étoile

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Les étoiles sont l'un des symboles géométriques les plus couramment utilisés dans les drapeaux. Près de 45 % des drapeaux de l'Organisation des Nations unies comportent au moins une étoile. Elles sont, dans l'histoire humaine, un symbole des corps célestes et de la divinité, elles sont aussi dans les drapeaux un symbole par défaut susceptible de représenter toute valeur souhaitée ou objet[26].

Le nombre d'étoiles peut représenter le nombre de divisions d'un territoire comme pour leTennessee, d'îles ou de divisions d'une nation, comme sur ledrapeau des États-Unis, de laGrenade, desîles Cook, duCap-Vert ou desComores[26].

Par défaut, depuis le premier drapeau américain, le nombre de bras d'une étoile est de cinq. Pour la plupart des drapeaux, le nombre de bras n'a pas de signification, mais lorsqu'il est différent de cinq, il peut représenter un nombre de subdivisions territoriales ou des vertus importantes. La multiplication des bras permet de ne pas multiplier les étoiles. Dans ledrapeau australien, une étoile à sept bras apparaît sous l'Union Jack. Six bras figurent les sixÉtats australiens et la septième ses deuxterritoires. L'étoile dudrapeau des Îles Marshall possède 24 bras, le plus grand nombre enregistré, se rapportant à ses 24 districts. Quatre bras plus longs que les autres signalent les centres politiques et culturels du pays. Sur ledrapeau de Bonaire, dépendance desPays-Bas, les six bras correspondent aux six villages initiaux, sur celui de sa voisineAruba, les quatre bras symbolisent les quatrepoints cardinaux et pour celui deCuraçao, les cinq bras indiquent les cinq continents d'où sont originaires les ancêtres de sa population. Pour lesdrapeau de Nauru et de l'Azerbaïdjan, le nombre de bras de l'étoile est à rapprocher du nombre de tribus. Le nombre minimal de bras pour une étoile est de trois. Le drapeau desbrigades internationales en arbore une, ses membres provenant de trois continents[26].

La couleur de l'étoile a également son importance. Une étoile noire se rapportant auxcouleurs panarabes est visible au milieu dudrapeau du Somaliland. Une ou deux étoiles noires apparaissent sur les drapeaux africains duGhana, de laGuinée-Bissau et deSão Tomé et Principe. Elles y symbolisent la liberté et le noir est également unecouleur panafricaine. Il en est de même du jaune, couleur de prospérité et de richesse et donc aussi d'espoir, choisi pour les étoiles dudrapeau de la république d'Adyguée et de laRépublique démocratique du Congo. Le blanc est souvent une couleur par défaut dans les étoiles, mais dans celui duChili, il figure la neige sur lesAndes et dans celui duTimor oriental la paix. Les étoiles bleues se rapportent souvent à la mer. Elles sont ainsi souvent employées pour les drapeaux d'organisations liées à la mer. L'étoile rouge, à l'origine symbole de l'URSS, a évolué pour devenir un symbole ducommunisme. L'étoile verte peut renvoyer à l'Islam[26].

La plupart du temps, la disposition des étoiles dans un drapeau est réalisée pour des raisons pratiques ou esthétiques. Les étoiles sont ainsi agencées en un demi-cercle sur des drapeaux nationaux ou infranationaux d'Amérique latine. Mais, elles peuvent représenter une carte terrestre, une constellation ou une carte du ciel, comme il est traité plus loin. Disposées en cercle comme sur ledrapeau européen ou celui desÎles Cook, elles sont un symbole d'unité, de paix et de solidarité[26].

L'étoile associée au croissant de lune est un symbole important de l'Islam bien que d'origine païenne. Il est un emblème de la ville deByzance en l'honneur des dieux de la population locale. Lors de la conquête de la ville et de sa région, lesOttomans reprennent ce symbole pour se représenter. À l'exception dudrapeau des Maldives où n'est visible qu'un croissant, ce dernier est toujours associé à une étoile sur les autres drapeaux nationaux où il apparaît. En revanche, le croissant est généralement seul sur les drapeaux d'organisations obédiences islamiques. L'étoile et le croissant sont ordinairement un signe de la pratique de l'Islam dans la population, mais ils peuvent aussi représenter le patrimoine historique et culturel de la nation[26]. Dans le cas de Singapour, le croissant et les étoiles n'ont aucun rapport avec l'Islam. Le croissant denouvelle lune symbolise la croissance d'une jeune nation et les cinq étoiles les valeurs de démocratie, de paix, de progrès, de justice et d'égalité[26],[27].

L'étoile de David, agencement de deux triangles se chevauchant, un symbole courant de « bonne chance » au Moyen-Orient, est le motif symbole du judaïsme. Sa reprise par lemouvement sioniste illustre la nature religieusejuive de l’État d’Israël. Elle apparaît en bleu, une des couleurs traditionnelles dujudaïsme, sur ledrapeau d'Israël[26].

Des drapeaux d'influence

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Le drapeau français

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Drapeau avec trois bandes verticales égales bleu, blanc, rouge
Ledrapeau de laFrance

Ledrapeau français bleu, blanc et rouge à trois bandes verticales, originaire de laRévolution française a influencé de nombreux drapeaux étrangers, de groupes révolutionnaires ou de pays[Sm 1]. Cela a pu être dans le choix des couleurs comme pour celui de laRépublique centrafricaine qui associe les couleurs françaises auxcouleurs panafricaines[Sm 2], celui d'Haïti qui résulte de l'emploi d'un drapeau français dont la bande blanche est arrachée[28], et peut-être dans celui duLuxembourg[Sm 3]. Ledrapeau tchadien, choisi par le dernier gouverneur françaisÉmile Biasini, est un calque du drapeau français, le blanc ayant été remplacé par le jaune[29]. L'empreinte du drapeau français s'observe également dans la disposition en trois bandes verticales égales de couleurs différentes des drapeaux de l'Italie, de laBelgique, de l'Irlande et de laRoumanie en Europe, duMexique en Amérique centrale, duCameroun, de laCôte d'Ivoire, de laGuinée, duMali, duSénégal et duTchad en Afrique[Sm 4],[29].

Le drapeau du Royaume-Uni

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LeDrapeau duRoyaume-Uni.

Ledrapeau duRoyaume-Uni, ouUnion Jack, est une combinaison des trois croix desaint Georges (drapeau de l'Angleterre),de saint André (drapeau de l'Écosse) etde saint Patrick (saint patron de l’Irlande, et donc de l’Irlande du Nord). Il date du à la suite de l'acte d'Union de 1800 qui fusionne le Royaume-Uni avec leroyaume d'Irlande. Pour la marine, le drapeau est disposé en canton dans trois pavillons : leRed Ensign, leWhite Ensign et leBlue Ensign, chacun correspondant à une escadre intégrée à un système hiérarchique. En 1864, un décret abolit ce système et attribue leRed Ensign à la marine marchande, leBlue Ensign aux navires de service public ou commandés par un officier réserviste de la Royal Navy, et leWhite Ensign à laRoyal Navy[30],[31].

Le drapeau du Royaume-Uni est placé en canton de nombreux drapeaux de territoires britanniques, un blason ou un symbole propre étant disposé au centre de la partie droite. De nombreux drapeaux nationaux, infranationaux ou d'organisations de pays ayant été des colonies ou protectorats britanniques arborent l'Union Jack en canton ou adoptent les couleurs des pavillons de marine. La couleur blanche est ordinairement réservée aux pavillons de marine et les couleurs rouges et bleues aux pavillons civils ou aux drapeaux nationaux. L'Union Jack est alors perçu comme constituant une partie de l'identité nationale[30],[31]. Le drapeau d'Hawaï est le seul à l'arborer bien qu'il n'ait jamais été lié au Royaume-Uni. Il est un souvenir duRed Ensign donné par l'explorateur britanniqueGeorge Vancouver en signe d'amitié au roiKamehamehaIer[32].

La bannière étoilée des États-Unis

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Ledrapeau desÉtats-Unis

Ledrapeau des États-Unis ouStar-Spangled Banner arbore cinquante étoiles blanches sur fond bleu dans le canton (rectangle en haut près de la hampe) — le nombre actuel d’États depuis l’intégration d’Hawaï en 1959 — et treize bandes, sept rouges et six blanches alternées, représentant les treize États fondateurs. Le premier drapeau adopté en 1777 ne comportait que treize étoiles.

Le drapeau communiste

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Articles détaillés :Drapeau rouge etDrapeaux des républiques socialistes soviétiques.
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Les éléments construits

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Cinq pays arborent la représentation d'un bâtiment sur leur drapeau :Afghanistan (mosquée),Cambodge (Angkor Vat),Espagne (armoiries représentant un château),Portugal (armoiries représentant sept châteaux) etSaint-Marin (armoiries représentant trois tours).

Les éléments de paysage

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Le paysage, élément d'affection, est considéré comme un élément neutre qui permet de mobiliser le collectif, d'unifier des populations culturellement différentes. Les paysages peuvent être figurés de façons plus ou moins complexes[33].

Des drapeaux nationaux simples à deux ou trois bandes de couleur sont susceptibles de représenter de façon symbolique un paysage imaginaire. La bande bleu dudrapeau ukrainien symbolise le ciel et la bande jaune les vastes champs de céréales, notamment le blé, qui constituent un paysage agricole typique du pays. Ce paysage est un moyen de créer l'unité malgré les différences culturelles entre les ukrainiens et la minorité russe[33]. Sur ledrapeau de l'Estonie, les bandes offrent un paysage hivernal sombre. le bleu représente le ciel, l'eau et la fidélité, le noir le manteau des anciens paysans, le sol et un passé de souffrance et d'oppression des Estoniens, le blanc la neige et le désir de liberté. Le bleu et le blanc sont également les couleurs desFinlandais avec lesquels les Estoniens sont culturellement associés[33]. Les couleurs dudrapeau argentin sont parfois interprétées comme la représentation d'un ciel dont les nuages blancs se sont dissipés pour révéler un soleil éclatant lors de laRévolution de Mai. LeSol de Mayo, ajouté en 1818, métaphore de la liberté, est aussi un symbole de beaucoup de peuples indigènes de la région. Ce drapeau représente un idéal de nation unissant les Européens et les autochtones au début duXIXe siècle[33].

Des images schématiques sont utilisées sur d'autres drapeaux. Sur celui d'Antigua-et-Barbuda, le dynamisme du peuple (le rouge), est entaillé dusigne V de la victoire qui ouvre sur l'aube d'une ère nouvelle (soleil d'or naissant) où lamer des Caraïbes (bande bleue) et les plages de sable clair (bande blanche) sont l'attraction touristique locale. Le noir représente l'ascendance africaine. Lescouleurs panafricaines sont aussi employées dans ledrapeau du Malawi[33]. Le soleil rouge levant de l'indépendance, signe d'une nouvelle ère et figuration du sang versé, se reflète dans les eaux dulac Malawi (bande rouge) — enchewa, le nom du pays signifie« lumière réfléchie »,« brume brillante » ou« eau flamboyante » — bordé par les terres cultivées, les forêts et autres ressources naturelles (bande verte)[33]. Le soleil de l'aube est cette fois figuré au-dessus des vagues bleues et blanches de l'Océan Pacifique sur ledrapeau des Kiribati. Dans cette naissance de la nation apparaît unefrégate du Pacifique, symbole de la souveraineté locale[33]. Ledrapeau bleu ciel du Kazakhstan, couleur traditionnelle qui symbolise l'unité des nomades, est porteur d'un soleil au-dessous duquel apparaît, stylisé, unaigle royal, symbole traditionnel de la liberté. Cette vue paysagère au-dessus de l'horizon,« dans l'ampleur du ciel, puisque le rapport à l'espace géographique n'implique pas un attachement territorial », sert à la reconstruction d'une identité nationale basée sur lenomadisme après l'époque soviétique[33].

Un certain nombre de drapeaux portent unécu armorié. Les représentations varient entre unsymbolisme pur, avec une forte stylisation, et des images essentiellementallégoriques, donc moins stylisées. Sur ledrapeau de la Slovaquie, trois collines bleues apparaissent sous unecroix de lorraine. Elles représentent à la fois des saints chrétiens et des massifs montagneux desCarpates occidentales, lesTatras, laGrande Fatra et leMátra,actuellement[C'est-à-dire ?] enHongrie. Le même motif s'observe dans l'écu hongrois. Il est héritier de l'époque de l'Autriche-Hongrie. Sur ledrapeau slovène, une montagne à trois pics figure leTriglav, point culminant desAlpes juliennes, et deux ondulations à la fois lamer Adriatique et les rivièresDrave etSave, proposant ainsi un balayage du pays. Dans l'écu dudrapeau de Saint-Marin, trois tours blanches représentent les trois châteaux situés au sommet dumont Titano et la capacité du pays à défendre sa liberté. Sur les drapeaux de plusieurs pays d'Amérique centrale, lesarmoiries figurent un paysage local montagneux, plus réaliste, symbolisant la nature montagneuse du pays, parfois identifiables à des massifs particuliers, sur lesquels sont disposés des figures représentant les richesses locales (animales, agricoles, végétales, minières, maritimes). D'autres figures à la symbolique plus politique s'observent également[33].

La cartographie

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De nombreux drapeaux arborent des éléments decartographie terrestre,céleste et, pour quelques-uns, des objets relevant de la cartographie. Plusieurs raisons ont cependant probablement limité un emploi plus important de cette thématique à l'échelle des pays. La forme complexe de certains territoires n'était pas aisée à reproduire avant l'apparition des moyens de fabrication modernes. Elle peut également être peu reconnaissable, inadaptée à la forme d'un drapeau, inesthétique. Dans les pays où la population n'est pas éduquée à la lecture des cartes, la forme peut ne pas être reconnue. Dans le cas de pays aux frontières changeantes ou au nombre d'éléments constitutifs variant au cours du temps, l'emploi d'une carte est peu pratique. Enfin, l'utilisation d'une carte est une déclaration hautement politique. En cas de contestation des frontières, elle peut provoquer des réactions agressives[Wh 1].

Les éléments de cartographie terrestre

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Les drapeaux officiels de pays avec des représentations cartographiques réalistes sont rares[Wh 2]. Les seuls porteurs de la forme d'un territoire etactuellement[C'est-à-dire ?] en usage sont ceux duKosovo[34] et de larépublique de Chypre. L'île de Chypre y est représentée dans sa totalité bien qu'une partie ne soit pas sous sa souveraineté. Lesbases militaires souveraines à perpétuité d'Akrotiri et Dhekelia et larépublique turque de Chypre du Nord échappent à sa souveraineté. Il est donc figuré la situation politiquede jure de la République de Chypre et non la situationde facto[Wh 2]. Par le passé, entre 1971 et 1972, ledrapeau du Bangladesh a possédé une représentation du pays nouvellement indépendant[35].

Ledrapeau de l'unification coréenne, drapeau pseudo-national, figure laCorée, deux îles deCorée du Sud et plusieurs îles et rochers à la souveraineté disputée avec leJapon ou laChine mais contrôlés par la Corée du Sud. Il est utilisé lorsque laCorée du Nord et la Corée du Sud défilent ensemble ou rassemblent leurs athlètes lors d'événements sportifs[Wh 2].

La représentation cartographique réaliste peut difficilement être adoptée dans le cas des nations insulaires, en raison de la petite taille des terres émergées, impossibles à représenter autrement que par des points sur une carte du monde, ainsi que des formes de ces îles insuffisamment distinctes de celles d'autres îles[Wh 2]. D'autres partis peuvent cependant être adoptés. Ledrapeau des Tuvalu choisi en 1978 figure une carte de l'archipel ou chaque île habitée est symbolisée par une étoile[Wh 3]. Dans celui ducomté américain de Ward dans leTexas, les étoiles figurent la position des villes et villages[26]. Ledrapeau de Nauru utilise une étoile, représentant l'unique île du pays, sur un fond bleu, l'océan Pacifique, au-dessous d'une fine bande horizontale jaune figurant l'équateur et explicitant la proximité géographique immédiate de ceparallèle terrestre[Wh 4].

Les divisions infranationales sont souvent moins conservatrices dans l'utilisation d'éléments culturels locaux, de conceptions complexes, peut-être parce que ces drapeaux sont moins reproduits. On y retrouve plus régulièrement la représentation de leur territoire[Wh 4],. Par exemple, pour l'Amérique du Nord, auxÉtats-Unis, plus de 12 % d'entre elles figurent une carte de leur territoire, 10,1 % auNicaragua, 6,3 % auSalvador, 4,4 % auGuatemala mais à peine 1,5 % auCanada[MR 2]. Un quart d'entre eux mettent en évidence leur emplacement, généralement au moyen d'une étoile, au sein d'une division politique plus élevée, ce qui peut permettre de distinguer des lieux différents mais portant le même nom à l'échelle du pays[MR 3]. D'une manière générale, le nom du lieu est presque toujours ajouté aux drapeaux avec carte[MR 4]. Un tel drapeau peut aussi être un moyen d'informer l'étranger sur le lieu où il se situe[Wh 5].

En Asie, le drapeau despréfectures japonaises peut tirer parti des formes distinctives du littoral. Lapréfecture d'Aomori a fait le choix d'une représentation stylisée et facilement reconnaissable de loin de son contour. Celle deShizuoka a adopté un drapeau avec un motif dont la moitié supérieure représente l'élévation latérale dumont Fuji et la partie inférieure son trait côtier. D'autres préfectures comme celle deKumamoto intègrent le trait côtier à un autre motif, dans le cas présent un caractèrekatakana (« Ku »)[Wh 4].

Quelques drapeaux américains affichent une carte du pays[Wh 4],[MR 2]. Dans le cas du drapeau de l'État de São Paulo au Brésil, son adoption s'explique par la création du drapeau dans le cadre d'une révolte nationale en 1888-1889[Wh 4].

Concernant les drapeaux supranationaux, le plus reconnaissable est celui de l'Organisation des Nations unies, adopté en 1947, au champ bleu clair chargé d'une carte du monde, en contour blanc uni, sur une projection azimutale centrée sur lepôle Nord. Deux branches d'olivier blanches l'encadrent. La carte ne favorise visuellement aucun pays[Wh 6]. Plusieurs agences ont repris cette carte en y apposant leur logo, par exemple l'Organisation mondiale de la santé, l'Organisation météorologique mondiale, l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, l'Organisation maritime internationale, l'Organisation de l'aviation civile internationale[Wh 6]. En revanche, l'UNICEF a choisi une projection équatoriale, l'Union internationale des télécommunications une projection orthographique oblique d'un globe terrestre stylisé et l'Union postale universelle un globe blanc. Dans ces trois cas, l'absence de la représentation de masse continentale résulte peut-être de raisons politiques, pour éviter de favoriser visuellement un pays ou une région[Wh 5].

Les éléments de cartographie céleste

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Articles détaillés :Liste de drapeaux représentant un objet astronomique etListe de drapeaux représentant la Croix du Sud.

De nombreux drapeaux nationaux et infranationaux de l'hémisphère sud utilisent laCroix du Sud, constellation visible depuis lepôle Sud, observable périodiquement jusqu'à 20° de latitude nord et continuellement dans le ciel nocturne en dessous de 34° de latitude sud[Wh 7]. Elle a joué un rôle important dans la navigation en permettant de retrouver assez précisément le pôle sud[36]. LaNouvelle-Zélande et l'Australie utilisent ledrapeau bleu colonial britannique standard avec la Croix du Sud centrée. La Nouvelle-Zélande se distingue par l'absence d'Epsilon Crucis, la plus petite étoile de la constellation. Sur celui de l'Australie, une étoile isolée représente le commonwealth d'Australie[Wh 7]. Ledrapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée figure la Croix du Sud dans une moitié inférieure. Elle symbolise l'emplacement du pays dans l'hémisphère sud ainsi que ses liens avec les nations de l'Océan Pacifique[Wh 8]. Celui desSamoa n'a compté pendant un temps que les quatre principales étoiles puis la cinquième fut ajoutée[Wh 9]. Des subdivisions administratives australiennes, néo-zélandaises, brésiliennes, chiliennes et argentines, ainsi que leMERCOSUR emploient cette constellation pour leur drapeau[Wh 9],[36]. Bien que la ressemblance soit plus ténue, ledrapeau de larévolte d'Eureka desmines d'or deBallarat dans l’État de Victoria en 1854, est considéré comme la représentant[Wh 10].

La Croix du Sud n'est pas la seule à apparaître dans des drapeaux. Par exemple, sur celui de l’État américain de l'Alaska est figurée une grande étoile, l'étoile polaire, et un ensemble de sept autres appartenant à laGrande Ourse, constellation qui pointe le nord[Wh 11]. Dans celui duBrésil figure une carte du ciel tel qu'il eut été visible au-dessus deRio de Janeiro àh 37, le, le jour où lamonarchie brésilienne a été renversée et unerépublique établie. L'heure a été choisie pour des raisons esthétiques, la Croix du Sud étant alors verticale bien qu'invisible en raison de la lumière du jour. Cette carte comprend tout ou partie des constellations duPetit Chien, duGrand Chien, de l'Hydre femelle, de laVierge, de laCroix du Sud, de laCarène, de l'Octant, duTriangle austral et duScorpion. Chaque étoile blanche, dont la taille correspond à sa véritablemagnitude astronomique, représente un desÉtats constitutifs du pays[Wh 7],[36].

Les objets de cartographie

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Quelques rares drapeaux arborent des objets ou symboles relevant de la cartographie. Pour l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, il s'agit d'unerose des vents figurant« la route commune vers la paix sur laquelle les pays membres se sont engagés », recoupant un cercle symbole de l’unité et de la coopération. Le bleu symbolise l’océan Atlantique[37],[Wh 11]. Ledrapeau du Portugal comporte sous un écu unesphère armillaire jaune en référence au princeHenri le Navigateur. Des sphères armillaires similaires apparaissent sur d'anciens drapeaux du Portugal et duBrésil en l'honneur des premiers voyages de découverte portugais[Wh 11].

Les armes

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De nombreux drapeaux anciens sont porteurs d'armes. Elles apparaissent également sur quinze drapeaux nationaux ou sur des drapeaux infranationaux actuels comme celui de l'Essex (trois épées) et duMiddlesex (trois épées avec une couronne) en Angleterre, de la ville d'Astrakhan en Russie[38].

Sur les drapeaux nationaux d'Afrique, les armes apparaissent en tant qu'outil clef dans la lutte pour l'indépendance ou symbole de la vigilance de l’État à protéger son peuple. Sur ledrapeau de l'Angola, lamachette symbolise le« début de la lutte armée ». Sur celui duMozambique, laKalachnikov AK-47 provient du drapeau du mouvement politique armé qui a combattu pour l'indépendance et est un symbole de« vigilance et défense ». Pour certains pays, une volonté de célébrer les traditions culturelles s'y adjoint. Ainsi, il apparaît sur ledrapeau du Kenya deux lances blanches croisées derrière un bouclier centralMaasaï, sur ledrapeau de l'Eswatini deuxsagaies et un bâtonzoulou orné de plumes derrière un bouclier zoulou, des instruments de pouvoir[38].

En Asie, ledrapeau omanais comprend un poignard à pointe recourbée, symbole du sultanat, brochant sur deux épées croisées, des armes traditionnelles faisant partie du vêtement quotidien. Sur ledrapeau de l'Arabie saoudite, l'épée blanche est un symbole de la« rigueur tout en appliquant la justice » dans la société saoudienne. Dans ledrapeau sri-lankais, un lion, symbole du peuplecinghalais et du pouvoir de l'État, tient dans sa main levée une épée, symbole de la souveraineté de la nation[38].

L'Amérique du Sud et l'Amérique centrale sont les régions où la prévalence d'armes sur les drapeaux nationaux est la plus élevée. Sur ledrapeau de la Barbade, est dessiné un trident noir dont la poignée cassée représente la rupture avec la période coloniale durant laquelle l'insigne de la colonie figuraitBritannia tenant un trident entier[38]. Sur les autres drapeaux, les armes apparaissent souvent en plusieurs exemplaires, croisées et servant de support à d'autres figures, ou comme porte-drapeau comme pour celui de laRépublique dominicaine[38]. Sur ledrapeau d'État de la Bolivie, des fusils croisés placés derrière un bouclier et un trophée de drapeaux symbolisent la volonté de défendre le pays. À côté, une hache représente l'autorité et une pique surmontée d'un bonnet phrygien la Révolution. Les canons croisés, qui sont placés sur les fusils, symbolisent l'armement même de l'État[38]. Sur ledrapeau du Guatemala, deux fusils à baïonnettes croisés symbolisent la volonté de protéger les intérêts nationaux et deux épées croisées l'honneur en tant que concept éthique[38]. Unfaisceau de licteur avec une hache, symbole de dignité républicaine, est figuré sur ledrapeau de l’Équateur, qui reprend pour partie ledrapeau de la Grande Colombie[38]. Ledrapeau haïtien, dont les couleurs sont reprises du drapeau français, figure en son centre des armoiries avec des fusils et des canons copiant l'en-tête du papier à lettre des généraux français de l'expédition de Saint-Domingue[28].

Annexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Crampton 1993,p. 170-171.
  2. Crampton 1993,p. 171.
  3. Crampton 1993,p. 172.
  4. Crampton 1993,p. 171, 174, 176.
  5. a etbCrampton 1993,p. 178.
  6. Crampton 1993,p. 175 et 178.
  1. Delpard 2016,p. 17.
  2. a etbDelpard 2016,p. 20.

(en) DonHealy, « Evolutionary Vexillography: One Flag’s Influence in Modern Design »,Raven,vol. 1,‎,p. 41-64(lire en ligne[PDF]).

  1. Healy 1994,p. 46.
  2. Healy 1994,p. 46-47.
  3. abc etdHealy 1994,p. 47.
  4. Healy 1994,p. 47, 49.
  5. Healy 1994,p. 49.
  1. Morales-Ramirez 2018,p. 233-235.
  2. a etbMorales-Ramirez 2018,p. 226.
  3. Morales-Ramirez 2018,p. 230-231.
  4. Morales-Ramirez 2018,p. 231.
  1. Platoff 2009,p. 15.
  2. Platoff 2009,p. 15-16.
  1. ab etcPodeh 2011,p. 421-422.
  2. Podeh 2011,p. 438.
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