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| la Drôme | |
La Drôme àCrest. | |
Cours de la Drôme (carte interactive). | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 110,64 km[1] |
| Bassin | 1 663 km2[1] |
| Bassin collecteur | leRhône |
| Débit moyen | 20 m3/s (laconfluence avec le Rhône)[réf. nécessaire] |
| Organisme gestionnaire | Syndicat mixte de la rivière Drôme[2] |
| Régime | nivo-pluvial |
| Cours | |
| Source | col de Carabès |
| · Localisation | La Bâtie-des-Fonds |
| · Altitude | 1 262 m |
| · Coordonnées | 44° 30′ 05″ N, 5° 39′ 10″ E |
| Confluence | leRhône |
| · Localisation | entreLivron-sur-Drôme etLe Pouzin |
| · Altitude | 91 m |
| · Coordonnées | 44° 46′ 17″ N, 4° 45′ 35″ E |
| Géographie | |
| Principaux affluents | |
| · Rive gauche | Roanne,Grenette |
| · Rive droite | Maravel,Bez,Sure,Gervanne,Sye |
| Pays traversés | |
| Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
| Départements | Drôme,Ardèche |
| Principales localités | Valdrôme,Luc-en-Diois,Die,Saillans,Allex,Crest,Loriol-sur-Drôme,Livron-sur-Drôme,Le Pouzin |
| Sources :SANDRE:« V42-0400 »,Géoportail,Banque Hydro | |
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LaDrôme est unerivière du Sud-Est de laFrance, située dans les Alpes du sud,affluent gauche duRhône.
Elle a donné son nom audépartement de la Drôme.
Droma enoccitan / enAlphabet phonétique international : 'drumɔ.
La plus ancienne attestation se trouve dans l'ouvrage latin d'Ausone (309/310 à ca. 394/395). Nous la trouvons dans le dernier paragraphe de l'Idylle X (Mosella) :
« Corniger externas celebrande Mosella per oras,nec solis celebrande locis, ubi fonte supremoexeris auratum taurinae frontis honorem,quave trahis placidos sinuosa per arva meatusvel qua Germanis sub portibus ostia solvis :si quis honos tenui volet aspirare camenae,perdere si quis in his dignabitur otia musis,ibis in ora hominum laetoque fovebere cantu.te fontes vivique lacus, te caerula noscentflumina, te veteres, pagorum gloria, luci :teDruna, te sparsis incerta Druentia ripisAlpinique colent fluvii, duplicemque per urbemqui meat et Dextrae Rhodanus dat nomina ripae :te stagnis ego caeruleis magnumque sonorisamnibus, aequoreae te commendabo Garumnae. »[3].
« Ô Moselle, parée de cornes, on doit te célébrer aux plages étrangères, te célébrer partout et non pas seulement aux lieux où, jaillissant de ta source, tu découvres l’éclat doré de ton front de taureau, où tu traînes à travers les champs tes ondes calmes et sinueuses, aux ports enfin de la Germanie, où s’ouvre ton embouchure. Si quelque souffle de gloire soutient mon humble essor, si quelqu’un daigne perdre ses loisirs à lire ces vers, tu voleras sur les lèvres des hommes, et tu vivras dans mes chants applaudis. Tu seras connue des fontaines, des sources vives, connue des fleuves azurés, des antiques forêts qui font l’orgueil des campagnes ; pour toila Drôme, pour toi la Durance qui porte çà et là sa course incertaine, pour toi les fleuves des Alpes auront des hommages, ainsi que le Rhône lui-même, qui traverse une cité qu’il partage, pour donner aussi un nom à sa rive droite. Et moi, je te recommanderai aux flots bleus des étangs, aux grandes rivières mugissantes, à l’océan de ma Garonne. »[4].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[5] :
Certains pensent que le nomDroma serait issu du motgrecδρόμος /drómos, « voie, chemin ou course »)[Information douteuse][réf. nécessaire].
Pour Xavier Delamarre, dans son Dictionnaire de la langue gauloise[7],druna est un adjectif gaulois signifiant « vigoureuse, rapide ». Il est à l'origine du nom de plusieurs rivières :
Nous pouvons vraisemblablement ajouterLa Drôme, ruisseau du département de la Drôme, qui a sa source dans la commune de Rochefort et se jette dans le Jabron, commune de Puygiron[5].
Delammarre rappelle le rapprochement déjà fait avec le vieil irlandaisdron « ferme, solide, vigoureux » (issu de*drun-os, -ā) d'une racine*dreṷ- « solide, ferme ».Cependant, il privilégie la racine*dreṷ- « courir, couler » (à rapprocher du sanskritdrávati de même sens). Il pense à une étymologie croisée.
Delamarre parle aussi d'une forme*Drǔtos, *Drǔtā « rapide » (comparable à l'adjectif sanskrit-drutaḥ « rapide ») qui a donné les noms des rivièresDrot (en Dordogne),Dropt (en Gironde),la Droude (dans le Gard).
Delamarre infirme l'hypothèse du toponymisteErnest Nègre (1042) qui avait listédruna dans un chapitre « préceltique ». Il émet d'ailleurs une sévère critique sur Nègre etDauzat : « [...] E. Nègre, toponymiste qui, comme Dauzat, ne connaît pas la grammaire comparée [...] ».
De 110,64 km de longueur[1], la Drôme prend sa source dans le Diois, au col de Carabès dans la commune deLa Bâtie-des-Fonds à 1 262 m d'altitude, au sud du massif du Vercors. Lors de sa traversée des montagnes du Haut-Diois, dans une vallée encaissée, elle connaît un régimetorrentiel. Près deLuc-en-Diois, au site dit duClaps, la Drôme fait un saut, c'est l'une des curiosités locales. À partir deCrest, la vallée s'élargit et la pente diminue[réf. nécessaire].
En 1891, la Drôme a un cours de 101 km, une largeur moyenne de 70 m et une pente de 910 m[5].
La Drôme est un cours d'eau de type préalpin qui présente des traits méditerranéens déjà marqués (calme en été, violente à l’automne et au printemps) ; l'irrégularité de son régime est fortement liée à la fonte des neiges et à la pluviométrie automnale[réf. nécessaire].
Les risques d'inondations sont importants et ses crues justifieraient l'étymologie issue du motgrec signifiant « la course ».La Drôme est par ailleurs l'une des dernières rivières sans barrage de toute l'Europe[réf. nécessaire].
C'est dans cette section du cours d'eau, de Die jusqu'àAouste-sur-Sye en passant parSaillans, que la Drôme est un lieu de plaisance important avec de nombreuses possibilités offertes aux touristes (baignade, canoë, kayak, rafting, pêche, randonnée, etc.) en saison estivale[réf. nécessaire].
La basse vallée de la Drôme est une unité de paysage duValentinois caractérisée par un chenal large et peu profond, à bras multiples, mal fixé sur des galets calcaires et encombré de bancs sableux. Elle a donc un champ d’inondation large et une tendance à la défluviation.Pour protéger les terres agricoles, une partie de la Drôme, en aval, fut endiguée dès la fin duXVIIIe siècle jusqu'en 1960. Depuis la ville deCrest jusqu'à la confluence avec leRhône, 35 km de berges ont été aménagées.
Lesalluvions apportées par les eaux torrentielles de la Drôme édifièrent peu à peu des terrasses atteignant près de 30 mètres d’épaisseur àAllex. Cette dynamique est ditepériglaciaire : les ruissellements d’eau de pluie et de fonte des neiges entraînèrent des matériaux divers qui s’accumulèrent dans la basse plaine de la Drôme.
Les dépôts périglaciaires abondants de la Drôme formèrent, à laconfluence, une vaste plaine alluviale en éventail (cône de déjection) qui rejeta progressivement le cours duRhône au pied des versants ardéchois.
Sa confluence a lieu sur la commune deLivron-sur-Drôme (sur sa rive droite) et sur celle duPouzin (sur sa rive gauche). La commune ardéchoise du Pouzin a la particularité de s'étendre sur la rive gauche duRhône à cet endroit là.
Dictionnaire topographique du département de laDrôme[5] :
La Drôme traverse neuf zones hydrographiques V420, V421, V422, V423, V424, V425, V426, V427, V428, pour une superficie totale de 1 663 km2[1]. Ce bassin versant est constitué à 75,20 % de« forêts et milieux semi-naturels », à 24,06 % de« territoires agricoles », à 0,69 % de« territoires artificialisés », à 0,04 % de« surfaces en eau »[1].
L'organisme gestionnaire est le Syndicat mixte de la rivière Drôme[2]
La Drôme a cinquante-neuf affluents référencés[1] dont :
En 1891, La Drôme avait un débit ordinaire de 50 m3 et extraordinaire de 800 m3[5].
Le débit de la Drôme a été observé depuis le(115 ans), à 263 m d'altitude, àSaillans, localité du département de laDrôme, située entreCrest etDie à un niveau où la taille du bassin versant est de 1 150 km2 sur 1 663 km[1], soit 70 % de la totalité du bassin de la rivière[8].
Le débit moyen inter-annuel, oumodule, de la rivière à cet endroit est de 17,7 m3/s[8].

La Drôme présente des fluctuations saisonnières de débit assez importantes, avec des hautes eaux d'hiver et de printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau allant de 19,4 à 30,3 m3/s, de novembre à mai inclus (avec un maximum très net en avril et mai, lié à la fonte des neiges), et des basses eaux d'été de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 4,14 m3/s au mois d'août[8].
LeVCN3 peut chuter jusque 1,4 m3/s, en cas de période quinquennale sèche[8].
D'autre part les crues peuvent être fort importantes. LeQIX 2 et le QIX 5 valent respectivement 220 et 310 m3/s. Le QIX 10 est de 380 m3/s. Le QIX 20 se monte à 440 m3/s. Quant au QIX 50, il est de 510 m3/s[8].
Le débit instantané maximal enregistré a été de 692 m3/s le 3 décembre 2003, tandis que la valeur journalière maximale était de 403 m3/s à la même date[8].
À titre de comparaison, le QIX 10 de la Marne aux portes de Paris vaut 510 m3/s, tandis que son QIX 50 est de 650 m3/s.
Lalame d'eau écoulée dans le bassin de la Drôme à cet endroit est de 492 mm annuellement, valeur nettement supérieure à la moyenne d'ensemble de la France, mais un peu inférieure à celle de l'ensemble du bassin versant du Rhône (594 mm/an). Ledébit spécifique (ou Qsp) atteint 15,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[8].
Dans le bassin de la rivière Drôme :
La rivière est propice aucanoë[10].
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