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Directeur de la rédaction Libération | |
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Unité 8200 |
Dov Alfon (hébreu :דב אלפון), né le àSousse (Tunisie), est unjournaliste etécrivainfranco-israélien actuellement directeur de la publication et de la rédaction du quotidien françaisLibération[1].
Il fut officier de renseignements israéliens à l'unité 8200, lors de son service militaire et durant plusieurs mois d'activités de réserve[2].
Il fut l'un des premiers journalistes au monde à couvrir laculture web[réf. nécessaire] et a tenu pour le quotidien israélienHaaretz la chronique « Captain Internet » à partir de[3]. Il a créé plusieurs projets numériques, dontAlaxon, une revue hébraïque pour la science et les arts et Storyvid.io[4],[5], une entreprise culturelle à but non lucratif visant à faire le pont entre la littérature et les nouveaux médias, qu'il a fondée avec l'écrivainEtgar Keret[6].
Dov Alfon fut notammentrédacteur en chef deHaaretz entre 2008 et 2011, période pendant laquelle ce quotidien a publié des documents portant sur une affaire dite en Israël de « Anat Kam-Uri Blau »[7],[8] ainsi que des enquêtes qui ont fini par conduire à la mise en examen du Premier ministre israélienEhud Olmert[9],[10]. L'obstination d'Alfon à protéger ses journalistes durant cette période lui a valu, en 2011, lePeace Through Media Award décerné par le Conseil international de la presse et de la radiodiffusion(d) de laNext Century Foundation[11].
Son premier roman, un thriller politique publié en hébreu en et en français en2019 sous le titreUnité 8200, a été traduit en treize langues et fut un best-seller enIsraël[12] et en Grande Bretagne. Le livre a reçu le PrixMarianne en France[13] et le prix Daggers International[14] à Londres.
Selon les interviews qu'il a accordé à la presse, sa famille est d'origine juive tunisienne par sa mère et juive italienne par son père, tous deux nés en Tunisie sous protectorat français[15]. Son père est exempt de laloi portant du statut des juifs comme sujet italien, mais sa mère porte l'étoile jaune sousl'Occupation et est séparée de ses parents jusqu'à la libération en[16]. Mariés à Paris en 1956, ses parents doivent repartir en Tunisie quand son père,appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie, y sera muté pour cinq ans de service militaire[17].
Dov Alfon naît à Sousse en 1961, non loin de la base militaire où son père achève son service militaire[16]. Il a six mois quand ses parents regagnent la France. Tous trois habitent dans la loge de concierge de ses grands-parents rue Broca à Paris, avant de commencer une série de déménagements, s'installant àBondy, àJuvisy-sur-Orge puis àBelleville[18].
Selon ses interviews, il aurait commence à écrire à l'âge de cinq ans, sauté deux classes et publié sa première nouvelle à l'âge de neuf ans dansSpirou[18]. Il est inscrit aulycée Henri-IV.
Un incidentantisémite sur le lieu de travail de son père, inspecteur à la fraude auGroupe Drouot, va changer son parcours[19]. Traumatisée par cescroix gammées barbouillées sur les murs du bureau de son mari, sa mère décide sur-le-champ de quitter la France et embarque la famille, comprenant maintenant son frère cadet, âgé de quatre ans, sur le premier bateau pourIsraël[19]. Ils s'installent àAshdod et sont surpris peu de temps après par laguerre du Kippour. Il revient longuement sur cetteimmigration surprise dans l'émission deFrance Inter « Une journée particulière », avec notamment cette phrase : « Je traversais la place du Panthéon en me rêvant grand écrivain quand j'ai été brusquement propulsé dans un pays mythique et inconnu, vivant une guerre que je ne comprenais pas, forcé de communiquer dans une langue dont j'ignorais même l'alphabet ; je suppose que c'est alors que je me suis rêvé grand journaliste »[19].
En Israël, Dov Alfon fait ses études au lycée Rogozin Makif Guimel. Il est appelé à 18 ans à faire son service militaire obligatoire dans l'armée israélienne. Sélectionné par une unité ultra-secrète de renseignements technologiques[20], l'Unité 8200 de Tsahal, il est formé aux recherches sur l'ancêtre d'Internet, le réseau militaireArpanet, et est nommé chef de section[21]. À son retour de l'école d'officiers, il découvre qu'il est le seul gradé de l'unité d'origineMizrahi, et lance une recherche officielle sur la fracture numérique[22],[23].
Selon Dov Alfon, ces années l'ont beaucoup aidé à devenir journaliste d'investigation[24], mais l'ont également changé politiquement[25]. Venant d'une famille séfaradesioniste plutôt classique, il se trouve entouré d'officiersashkénazes très à gauche, dans une unité réputée pour sesrefuzniks[26],[27],[28]. En 1982, l'intervention militaire israélienne au Liban le fait basculer[29]: il rejoint les manifestants alors qu'il est encore en uniforme, et quittera le service actif la même année[18]. Dans son roman aux tons clairement autobiographiques,Unité 8200, le héros est mis sur la touche pour avoir protégé les objecteurs de conscience refusant d'espionner des Palestiniens[30].
Dov Alfon fait des études de sociologie puis de communication à l'université hébraïque de Jérusalem, devenant rapidement rédacteur en chef du journal des étudiants Pi Ha'aton. Ses articles d'investigation, entre autres sur l'influence politique des donateurs de l'université, attirent l'attention deTom Segev, alors rédacteur en chef de l'hebdomadaire de gauche radicalKoteret Rashit[31]. Dov Alfon rejoint ce titre. Il y fait de tout, passant de standardiste à correspondant à laKnesset, desmarronniers aux grands reportages[source insuffisante]. En, il provoque la chute du gouvernement deShimon Peres en révélant les propos injurieux tenus par son ministre des finances, Itzhak Moda'i[32]. En il est producteur deLe Vent Jaune, écrit parDavid Grossman[33],[34].
À la fermeture du journal Koteret Rashit, en 1988, Dov Alfon rejointHaaretz, où il développe un ton ironique qui restera sa spécialité[3],[35]. En 1990, à 29 ans, il est nommé rédacteur en chef du supplément de fin de semaine,Mussaf Haaretz[3]. Ce supplément, créé en 1968, est en période de creux, boudé par les annonceurs et ignoré par les lecteurs[source insuffisante]. Dov Alfon chamboule complètement le magazine de 64 pages, provoquant le départ de l'ancienne garde et l'arrivée de nombreux jeunes talents, entre autresRonen Bergman,Ari Shavit etRonit Matalon[source insuffisante]. Il invente de nombreux formats rapidement copiés partout, parmi eux « Dialogue fictif » (avec l'artiste Hanoch Piven[36]), qui lui vaut la médaille d'or de l' American Society Magazine Editors en 1992[source insuffisante], et « Lettre à un ami israélien », chronique politique qui eut parmi ses contributeursArthur Miller,Naguib Mahfouz,Sophie Calle,John le Carré,Margaret Atwood etMario Vargas Llosa. En 1994, il publie un numéro annuel pour laJournée internationale des femmes écrit exclusivement par des autrices, et lance la même année « Captain Internet », critique hebdomadaire de sites web présentés par un grand-père et son petit-fils[source insuffisante]. C'est l'une des premières critiques Web au monde et le premier site israélien répertorié parMosaic[source insuffisante].
Alfon propose àGideon Levy de couvrir les territoires palestiniens occupés en chronique hebdomadaire et lui trouve son nom, « The twilight zone »[37], mais publie aussi des nouvelles, des poèmes et des bandes dessinées en feuilletons, parmi euxLe Cahier bleu[source insuffisante]. Il reçoitquatre années consécutives le prix « Magazine of the Year » de la Société Hébraïque des Gens de Lettres[source secondaire souhaitée] et triple le nombre de pages du supplément, qui atteint 212 pages en 1998[source insuffisante].
Dov Alfon devient[source insuffisante] le rédacteur en chef du volet israélien deWorld Media Network, un projet de coopération journalistique mondiale lancé par le quotidien françaisLibération[38]. Il travaille un mois par an à la rédaction du journal français à Paris avec Bertrand Pecquerie et Laurent Munnich[39], de Libération, et avecThomas Hartmann, qui vient de fonder à Berlin le quotidien radicalDie Tageszeitung[source insuffisante]. Mais en 2004,Libération tente d'imposer à ses partenaires des publicités françaises, entre autres de sociétés d'armement, et plusieurs journaux décident de quitter le réseau[40].
De retour àTel Aviv, Dov Alfon dirige plusieurs nouveaux suppléments pourHaaretz, entre autres le magazine économiqueThe Marker (avec Guy Rolnik) et le supplément cultureGalleria[3][source insuffisante]. Il repart à Paris en 1998 pour être correspondant deHaaretz en France et y restera cinq ans. Son reportage sur lebug de l'an 2000, à bord du seul avion traversant l'Atlantique le à minuit, fera le tour du monde, pour lequel il se verra décerner le prix « Reporter of the Year » par la Société hébraïque des gens de lettres[41][source insuffisante].
En, le rédacteur en chef deHaaretz, Hanoch Marmari, démissionne et ouvre une guerre de succession. Quand David Landau lui est préféré pour le remplacer[42], Dov Alfon quitte le journal.
À la suite de son départ du Haaretz, Dov Alfon est nommé directeur éditorial de Kinneret-Zmora, la plus grande maison d'édition israélienne[43]. Il fait découvrir de nombreux jeunes auteurs, commeLiad Shoham, Eshkol Nevo,Sayed Kashua, Ron Leshem,Asaf Hanuka, et convainc de nombreux auteurs reconnus à changer d'éditeur, commeAharon Appelfeld,Orly Castel-Bloom, Ronit Matalon, Sami Michael. Parallèlement, il commence à faire de la télévision, présentant une émission culturelle hebdomadaire dans un format innovant fondé sur la théorie dessix degrés de séparation. Entièrement filmé en extérieurs, le programmeNispah Tarbut recevra le prix Ophir de « Meilleure émission culturelle » durant les trois années de sa diffusion sur la deuxième chaîne israélienne[44].
En un mouvement social important secoueHaaretz[45], unifiant les reporters web du journal, qui se plaignent d'être discriminés par la direction et ignorés par la rédaction, et la société des journalistes, qui proteste contre le licenciement d'une des leurs,Amira Hass, pour des raisons qu'ils estiment politiques[46]. La famille Schocken, propriétaire du journal, rencontre les uns et les autres et annonce le le remplacement de David Landau par Dov Alfon[47]. Alfon, qui vient de signer un contrat pour écrire son livre, accepte de reporter son projet personnel s'il reçoit carte blanche pour renouveler drastiquement la rédaction, qu'il trouve « réfractaire à Internet, autrement dit suicidaire »[48]. Tous les chefs de départements sont remplacés. En trois vagues successives, plus de 80 des 440 journalistes de la rédaction vont quitter le journal[49], tandis qu'Amira Hass retrouve son poste[50]. Accusé de licencier surtout des journalistes trop à gauche parDer Spiegel[51], tout en étant accusé parThe Jerusalem Post de conduire « une purge digne des pires antisémites » contre des journalistes trop à droite[52],[53], Alfon repousse les deux accusations[54],[55] et fusionne entièrement les rédactions papier et Web en un an[56].
Il organise la rédaction en cellules verticales, dont la plus importante est celle des enquêtes, contrairement à la tradition qui privilégiait les pages éditoriales[source insuffisante].
Ses reporters révèlent en 2010 un vaste système de corruption immobilière qui conduira à la mise en examen du premier ministre israélien,Ehud Olmert[57]. Olmert sera condamné en 2015 à 18 mois de prison ferme[58], une première dans l'histoire du pays[59]. D'autres révélations suivront : une prison secrète dans le désert du Néguev où sont incarcérés des migrants africains ayant réussi à traverser la frontière pour travailler en Israël[60], des manuscrits inédits deFranz Kafka cachés par l'héritière deMax Brod[61], le scandale du Musée de la Tolérance à Jérusalem-Est[62] et une supplément de 26 pages sur les relations financières entre le ministreAvigdor Liberman et l'homme d'affaires autrichien Martin Schlaff[63], affaire qui conduira à une triple inculpation[64]. Lieberman sera acquitté dans l'une des affaires[65], et reste inculpé dans deux autres[66].
La principale décision éditoriale de Dov Alfon à la tête deHaaretz a sans doute[source insuffisante] été de publier en première page le les documents militaires constituant ce qui sera baptisé après coup « l'Affaire Anat Kam-Uri Blau »[8],[67]. Une soldate de l'armée israélienne, Anat Kam, avait effectué des copies de documents confidentiels, dont 700 classés top secret. Après avoir terminé son service, elle a donné ces documents à un reporter de Haaretz, Uri Blau[68]. Le journal avait utilisé ces documents pour démontrer que le commandement militaire avait autorisé des assassinats ciblés de militants palestiniens, ce qui était alors contraire à la loi israélienne, puis avait maquillé ces instructions pour échapper à une commission d'enquête. Interrogé par leService de sécurité intérieure pendant des heures, Alfon avait refusé de rendre les documents[69]. Le soir même, dans une interview au journal télévisé de la deuxième chaîne israélienne[70], il annonçait qu'il avait envoyé Uri Blau, alors sous mandat d'amener, faire un « reportage urgent » à Londres et que le journaliste y resterait « tout le temps nécessaire »[71],[72].
L'Association de la Presse Britannique[11] décerna à Dov Alfon la même année son « Peace Through Media Award» à la suite de cette affaire. Dans son discours de remerciements, Alfon réfute les arguments du jury : « Vous m'avez trouvé digne de ce prix historique parce que je dirige un journal « qui combat pour la paix ». Mais nous ne combattons pas pour la paix ; nous combattons pour la vérité. Est-ce que la vérité mène à la paix ? C'est possible, mais ce n'est pas là notre propos. Nous ne sommes pas un drapeau, un symbole ou un mouvement. Nous sommes un journal, fait quotidiennement par huit cent journalistes, qui ont pour mission de publier tout ce qui est d'intérêt public, tant qu'il est vrai et qu'il est écrit avec talent. C'est un métier. Nous le faisons en temps de guerre, mais nous continuerons à le faire après que la paix viendra[73] ».
Trois ans jour pour jour après sa nomination, il annonce son départ pour se consacrer à l'écriture. Dans sa dernière interview, au rédacteur en chef duThe New Yorker, il réitère sa profession de foi : « Quand je suis arrivé on m'expliquait à longueur de journée queHaaretz « n'est pas un journal comme les autres », ou qu'il est « plus qu'un journal ». J'ai vite compris que ce n'était qu'une excuse pour cacher des lacunes journalistiques évidentes, voir une certaine paresse[56] ».Haaretz est passé sous sa direction de 48 000 à 95 000 abonnés, dont 26 000 abonnés numériques[74].
Dov Alfon a créé après son départ deHaaretz deux projets numériques à but non lucratif :Alaxon, une revue hébraïque pour les arts et la science[75] etStoryvid[4], une plateforme pour clips littéraires utilisant un format qu'il développa avec l'écrivain et le cinéasteEtgar Keret : un storyvid utilise comme audio une lecture texto d'une nouvelle, que le réalisateur doit alors interpréter avec un film muet[76]. Le projet a reçu entre autres le grand prix de l'Institut Goethe en 2015[77], mais fut gelé par ses deux créateurs un an plus tard, quand il commença à freiner leurs projets personnels[78]. Le premier storyvid a été présenté en compétition officielle auFestival du film de Sundance en 2013 et reçu entre autres le grand prix du Festival deDenver et duFestival du film de Nantucket[79],[80]. Plus de trente storyvids furent réalisés pour Web et applications entre 2013 et 2016, avec les participations deJonathan Safran Foer,Orly Castel-Bloom,Peter Nestler, Yael Hersonski,Hen Yanni,Shlomi Elkabetz,Shira Geffen et autres[81],[82],[83],[84].
Alfon avait écrit le premier chapitre de ce roman[85] pendant ses études[86], immédiatement après son service militaire à l'Unité 8200[87]. Il ne l'avait fait lire que trente ans après[88], quand il était directeur éditorial deKinneret-Zmora, et ce n'est qu'après son départ deHaaretz qu'il pu revenir à l'écriture. Le roman, dont le titre original estUne Longue Nuit à Paris, parut en Israël en et connu immédiatement un succès fulgurant auprès du public[89] et de la critique[90]. À sa parution en Grande-Bretagne[91], où il arriva en tête des ventes en, il éveilla la curiosité d'éditeurs du monde entier[92], et les droits de traduction ont été vendus à ce jour en 14 langues[93].
L'histoire se déroule en vingt-huit heures : Un directeur de marketing israélien est kidnappé par une mystérieuse blonde à l’aéroport de Roissy, victime de son propre canular. Un officier israélien de l’Unité 8200, Zeev Abadi, et son intrépide adjointe, la lieutenante Oriana Talmor, comprennent vite que le gang s'est trompé de cible, leur proie étant un soldat de l'unité venu pour vendre un secret compromettant. Une chasse à l'homme dans les rues de Paris s’engage pour éviter l'incident politico-diplomatique.
Hybride entre roman d'espionnage et roman policier[94], déconstruction de codes classiques des genres[95],Unité 8200 est avant tout un thriller politique[17], où le Premier ministre israélien et le ministre de l'intérieur français ressemblent beaucoup aux hommes politiques qu'Alfon a connus comme journaliste[96],[97]. Il parut en France sous le titreUnité 8200 et reçut des critiques élogieuses unanimes[98],[99],[100],[101],[102],[103],[104],[105],[106],[107],[108],[109],[110]. Sélectionné pour legrand prix de littérature policière 2019[111],Unité 8200 reçu le prixMarianne[112],[113] et le prix Daggers International deCrime Writers' Association[14].
En, basé à Paris, Dov Alfon est nommé correspondant d'Haaretz en France[3]. D'après Catherine Gouëset, ses chroniques retrouvent souvent le ton ironique de ses débuts[114],[115].
Le, il révèle les liens entre le premier ministre israélienBenyamin Netanyahou et l'escrocArnaud Mimran, condamné depuis pour lafraude à la TVA sur les quotas de carbone[116]. Dans une série d'articles publiés conjointement avecFabrice Arfi surMediapart et dansHaaretz[117], il dévoile des documents rédigés par le premier ministre israélien en personne qui confirment ses liens d’intérêts entretenus avec Mimran[118],[119],[120]. Dans son livre sur l'affaire,D'argent et de sang[121], Arfi décrit leur collaboration ainsi : « Travailler avec Dov Alfon, c'est se frotter à un journaliste comme il est rarement offert d'en croiser : canardier, fonceur et courageux, mais aussi généreux, élégant et adepte d'une écriture à la délicieuse saveur littéraire »[122].
En, il est élu vice-président de l'Association de la presse étrangère(d) en France[123],[124].
En, il devient responsable éditorial du projet « Haaretz at 100 », une série de conférences, numéros spéciaux et tables rondes célébrant le centenaire du journal[125].
En, il devient responsable de la stratégie numérique du quotidien françaisLibération[126],[127],[128]. Le, il est nommé directeur de la rédaction par les journalistes à une majorité de 90,8 %. Il succède ainsi àLaurent Joffrin et devient également directeur de la publication et cogérant du journal en compagnie deDenis Olivennes[129].
Il déclare en vouloir accélération de la mutation du titre vers un quotidien avant tout numérique[1],[130]. En effet, il estime que le quotidien est trop tourné vers leprint (le journal papier) et le site Internet actuel remplit mal sa mission d’information en temps réel[131],[132]. Il développe de nouveaux outils technologiques tels que le logiciel de publication et degestion des contenus numériques duWashington Post, « Arc Publishing »[130].
Dov Alfon a enseigné de 2012 à 2015 au Centre interdisciplinaire deHerzliya et y a conduit plusieurs recherches sur l'économie des médias[133]. Il a publié à l'université de Chicago en 2017 une étude de cas surMediapart, analysant la stratégie économique du site et des médias numériques[134]. Cette analyse a été reprise depuis sa première publication dans de nombreuses recherches[135],[136],[137],[138],[139].
Dov Alfon a une expérience à la télévision commescript doctor de séries TV[140], expérience qu'il relate en, quand il est nommé commissaire auMusée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée de l'exposition « Autour des séries israéliennes»[141]. Invité duFestival Séries Mania en 2017[142] et duFestival Série Series en 2019[143], il explique que sa démarche en fiction n'est pas différente de sa démarche journalistique: « Ma motivation dans tous les projets que je mène est unique, simple et ambitieuse à la fois : expliquer comment fonctionne vraiment le pouvoir »[144].
Depuis il est attaché[145] au projet de série basée sur son livre, coproduite parElephant (France) et Keshet International (Israël)[146].
Il manifeste contre l'invasion israélienne du Liban en 1982 et s'est prononcé pour le retrait d'Israël desterritoires palestiniens occupés[147]. Il a critiqué à plusieurs reprisesBenyamin Netanyahou et sa politique[148].
De sa première union avec Mikhal Alfon(d), traductrice littéraire, il a deux filles, étudiantes à l'université de Tel Aviv. Divorcé, il se remarie en à Paris avec Lital Levin[149], developpeuse web, petite-nièce deLeopold Trepper, chef de l'Orchestre rouge. Ils ont une fille, née à Paris en[115].
« Dov Alfon a été le premier rédacteur en chef d’origine séfarade en cent ans d’existence du journal Haaretz. "Il y a toujours eu un racisme de supériorité de la part des Ashkénaze, 90 % des officiers des services de renseignement le sont." »
« «Dov Alfon signe, avec ce premier roman ayant remporté un succès considérable en Israël, un récit d’espionnage de haute volée, où se croisent intérêts privés et politiques» »
« «Dov Alfon orchestre, avec maestria et humour, une plongée dans le petit monde du renseignement. Une enigme palpitante» »
« A peine débarqué à Roissy, un jeune geek israélien disparaît après avoir été attiré par une mystérieuse blonde. Pas du genre à mettre la charrue avant l’hébreu, le colonel Zeev Abadi va se rendre compte que des ravisseurs ont fait erreur sur le passager... Jeux de dupes, coups fourrés, guerre des services, ce thriller d’espionnage trépidant est l’occasion pour Dov Alfon de nous initier au fonctionnement de l’unité la plus secrète de Tsahal. Mieux encore, sa trame à la James Bond met en scène un savoureux choc des mentalités franco-israéliennes. »
« Une bonne lecture d’été, mais pas seulement. Parce que Dov Alfon nous donne aussi à voir l’état stratégique du monde et rend compte du rapport de force entre les Etats, leurs services et leurs tueurs. C’est terrifiant. »
« Lire Unité 8200, c’est bondir. »