Cet article concerne la technique audiovisuelle. Pour les autres sens, voirDoublage (homonymie).
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Par extension, le terme « doublage » peut également désigner lapostsynchronisation, technique par laquelle lescomédiens enregistrent en studio des dialogues qui n'ont pas pu être captés en direct pour des raisons techniques ou artistiques[1],[n 1]. Par convention, on utilise également le terme « doublage » pour désigner les prestations vocales enregistrées avant le tournage, notamment dans le domaine de l'animation ou du jeu vidéo[2]. Toutefois, le terme le plus approprié pour ces prestations est « création de voix ».
Le doublage en français est principalement réalisé en France[3], enBelgique et auQuébec.La plupart des œuvres audiovisuelles diffusées en France sont aujourd'hui proposées à la fois doublées et sous-titrées[réf. souhaitée]. Elles sont majoritairement diffusées en VF (« version française »)[n 2], mais souvent également disponibles en VOSTFR (« version originale sous-titrée en français »), selon les supports. Au cinéma, les copies en VOST sont surtout disponibles dans les grandes villes. À la télévision, la VM (« version multilingue »), diffusant simultanément la VF et la VOST (« version originale sous-titrée ») sur deux canaux audio distincts, tend à se généraliser avec latélévision numérique. Cependant, certaines œuvres ne sont diffusées qu'en VOST.
Dans plusieurs pays, comme l'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne, les productions étrangères sont couramment diffusées en version doublée. En revanche, dans des pays comme lesPays-Bas, laBelgique néerlandophone, lePortugal ou laSuède, les films sont, à l'exception des productions destinées aux enfants, généralement diffusés en version originale sous-titrée.
La technique du doublage est apparue dès les débuts du cinéma parlant, les producteurs se trouvant confrontés à la barrière de la langue lors de l'exploitation de leurs films à l'étranger. Avec les films muets, il suffisait jusqu'alors de remplacer lesintertitres dans les copies destinées à l'international.
Il est imaginé dans un premier temps de procéder à autant de tournages simultanés que nécessaires, généralement avec la même équipe technique : une fois une scène tournée, les acteurs cèdent la place dans le même décor aux acteurs d'une autre langue[4]. On peut ainsi compter, en 1930, jusqu'à huit versions linguistiques simultanées pourSecret professionnel (The Doctor's Secret) deWilliam C. de Mille et sept pourSarah et son fils (Sarah and Son) deDorothy Arzner. Mais ce processus s'avère rapidement trop onéreux.
De plus, lorsque la notoriété de la vedette dépasse les frontières, il est impossible de la remplacer.Laurel et Hardy doivent ainsi, dans leurs premiers films parlants, apprendre phonétiquement leur texte dans plusieurs langues[5]. Par la suite, leurs accents furent conservés dans les versions françaises de leurs films doublés[5]. Mais le résultat est souvent loin d'être satisfaisant en matière d'intelligibilité.
Confronté à ce problème sur le tournage deChantage (1929),Alfred Hitchcock imagine une solution audacieuse pour faire de son film le premier long métrage parlant britannique. Son actrice principale,Anny Ondra, étant en effet dotée d'un fort accent slave — les acteurs du cinéma muet étant jusqu'alors engagés pour leur physique, peu importait leur voix —, Hitchcock demande à une actrice anglophone,Joan Barry(en), de réciter depuis la cabine son les dialogues qu'Ondra mime devant la caméra[6].
Les doublagesfrancophones sont réalisés, à l'origine, exclusivement en France, d'abord à la manière traditionnelle des pièces radiophoniques par des acteurs souvent venus du théâtre. Il se développe fortement sous lerégime de Vichy, l'agrément n'étant accordé par leComité d'organisation de l'industrie cinématographique qu'aux films doublés[3], avant de se généraliser via la télévision. Le procédé de labande rythmographique (plus communément appelée « bande rythmo ») est mis au point en 1949 à l'auditorium MGM de Paris. Mais depuis la fin des années 1980, leQuébec a progressivement développé ses propres structures[source secondaire souhaitée], d'abord en québécois, puis en « français international ». Ainsi, des doublages français à destination des DVD zone 1 sont réalisés au Québec, quand ils ne sont pas d'origine[source secondaire souhaitée]. Depuis les années 2000, des doublages à destination de l'Europe sont réalisés également en Belgique comme la série Doctor who[source secondaire souhaitée]. Aujourd'hui l'entreprise la plus populaire en France estDubbing Brothers, basée à Paris et crée en 1989.
La mention systématique des noms des comédiens assurant le doublage au générique (« carton de doublage ») est devenue obligatoire depuis 1995, année où une grève fut organisée afin que leur soit accordée une plus grande reconnaissance, notamment au travers du paiement de droits de rediffusion (convention DADR). De même, les noms des adaptateurs des dialogues de la version française et des directeurs artistiques, s'ils sont cités depuis longtemps dans le générique des longs métrages sortant en salles, le sont désormais également à la télévision.
Les doublages ancrés dans la production d'une œuvre
Les scénaristesAdolph Green etBetty Comden feront du cas du filmChantage (1929) l'un des principaux éléments scénaristiques du filmChantons sous la pluie (1952) dans lequel, lors du passage du cinéma muet au parlant, les producteurs imaginent de faire doubler la vedette du muetJean Hagen – dont la voix, très vulgaire, est en décalage avec son image à l'écran – par une jeune débutante.
Dans lecinéma italien, le courant dunéoréalisme de l'immédiat après-guerre contribue à généraliser l'usage de lapostsynchronisation (appelée par extensiondoublage), consistant à faire enregistrer les voix des personnages en studio après les prises de vues, par des comédiens qui ne sont pas forcément ceux d'origine. Adoptée pour des raisons à la fois économiques et techniques, la postsynchronisation continue ensuite d'être utilisée par le cinéma italien dans la quasi-totalité des cas. Un autre facteur contribuant à généraliser le doublage est la présence fréquente dans les films italiens, du fait du système des coproductions internationales, d'acteurs étrangers dont les voix doivent être remplacées par celles d'acteurs italiens. L'industrie audiovisuelle italienne, en dépit de toutes les avancées techniques dont elle a bénéficié, n'a adopté le son direct que partiellement et très tardivement[1].
En France, il a longtemps été d'usage de faire doubler, quand c'était possible, un même acteur par la même voix afin de ne pas désorienter le spectateur. Le corollaire est que l'acteur qui parvient à doubler une star montante s'assure quasiment une « rente de situation » pour l'avenir. Le comédienDominique Paturel, notamment connu pour son doublage de l'acteurLarry Hagman dans la sérieDallas, déclare à ce sujet« J’ai eu une chance formidable. Peut-être que, grâce au doublage, j’ai eu ce choix de pouvoir accepter ou refuser des projets de théâtre ou de télévision qui ne me convenaient pas[14]. »
D'autres comédiens considèrent qu'ils ont un véritable impact sur le succès local d'un film et demandent une plus grande reconnaissance pécuniaire[15]. C'est notamment le cas deMarcus Off, la voix allemande deJohnny Depp dans le filmPirates des Caraibes, qui a porté plainte contreDisney[15]. En 1993, la comédienneLucie Dolène gagne son procès historique envers Disney pour obtenir des droits sur l'utilisation de sa voix après la sortie en VHS du film d'animationBlanche-Neige et les Sept Nains[16].
Suivant les pays, certaines œuvres connaissent une censure lors du doublage. C'est notamment le cas pour le doublage allemand du filmRoboCop lors de sa diffusion télévisuelle[15]. La même chose s'est produite en France avec la diffusion de plusieursanime dans l'émissionClub Dorothée durant les années 1980 et 1990[17]. Ainsi, le doublage desanime de l'époque, comme celui deKen le Survivant ou deNicky Larson, est considéré comme« nanardesque », les comédiens de l'époque ont dû improviser toutes les lignes de dialogues à cause des restrictions duCSA[17],[18].
En France, de nombreux films antérieurs aux années 1960 ou des films ressortis en « version longue » après de nombreuses années ont fait l'objet de « redoublages » pour des raisons artistiques (les comédiens d'origine étaient décédés), techniques (masters trop abîmés) ou économiques, le coût d'un nouveau doublage étant moins cher que celui d'uneremastérisation. Ainsi,Francis Lax, qui double en 1977Harrison Ford dans la version cinéma du filmLa Guerre des étoiles, est remplacé en 1997 parGabriel Le Doze le temps d'une nouvelle scène disponible dans l'Édition spéciale du film, la voix de Lax ayant vieilli avec les années[19]. C'est également le cas du filmAmadeus (1984), dont le doublage a étéintégralement refait, à la suite de l'apparition de nouvelles scènes dans la version Director's Cut de 2002[source secondaire souhaitée][20].
Plus rare, afin de mieux correspondre à un territoire, la version originale d'une œuvre peut se voir être altérée[21]. Ainsi, deux personnalités américaines qui prêtent leurs voix au film d'animation américainShrek 2, ont été spécifiquement doublés par d'autres personnalités locales pour le marché britannique[21].
Les « signes de détection » sont inscrits juste au-dessus du texte, plus précisément au-dessus des lettres qu’ils concernent. Les signes de détection indiquent la présence d’une consonnelabiale (B, P ou M), d’une semi-labiale (W, parfois R en anglais), d’une fricative (F, V), d’unevoyelle arrondie (OU, O, U) qu'on appelle aussi « une avancée » du fait que la bouche du comédien est à ce moment un peu « en cul-de-poule » ou d’une voyelle ouverte (A, É, I) qu'on appelle aussi « une ouverture ». On appelle « battements » le nombre de mouvements compris dans une phrase et qui correspondent plus ou moins au nombre de syllabes. De petites flèches vers le haut ou vers le bas indiquent, en début et fin de phrase, si le comédien commence sa phrase bouche ouverte ou fermée. Des « mts », « tst » ou « pt » sont rajoutées pour marquer les petits bruits de bouche des comédiens, hors texte.
En France, le détecteur est également chargé de rédiger le « croisillé » sous forme de tableau (au Québec, ce travail est effectué par une autre personne). C’est une source d’informations précieuses pour le directeur de plateau (voir plus bas), car y figurent le nombre et les noms des personnages, et leur importance en ce qui concerne le nombre de lignes de dialogues.
« Parce qu'il y a tellement de nuances entre les langues, les doublages ne sont pas des traductions directes [...] et les auteurs qui font les adaptations de la langue sont, avec les acteurs, la plupart des héros méconnus du milieu. Il faut un sens très aigu de la linguistique pour pouvoir faire correspondre non seulement la signification, mais aussi le timing[n 4],[22] » —Daniel Brühl, acteurpolyglotte qui se double dans plusieurs langues.
L’adaptateur est chargé de traduire letexte original sans en déformer le sens.
De solides connaissances dans lalangue source (la langue du programme à adapter) sont donc nécessaires pour éviter de commettre des erreurs de compréhension. Une erreur enregistrée l’est souvent pour toujours. Car si unroman peut être réédité, avec d’éventuelles corrections, le doublage d’un programme audiovisuel l’est rarement, sauf parfois pour des éditions enDVD de films anciens.
Il est encore plus important d’avoir une excellente maîtrise de lalangue cible, faute de quoi l'adaptation est peu imaginative, voire fautive, puisque basée sur un vocabulaire pauvre ou unegrammaire approximative.
Si ces deux qualités sont nécessaires pour faire un bontraducteur, il est également nécessaire pour être adaptateur de posséder le sens du dialogue, qui fera que la version traduite sera fluide et inventive.
Une autre contrainte est le rythme propre à chaque langue. La langue anglaise étant par exemple beaucoup plus synthétique que la langue française, une des difficultés pour l'adaptateur est de respecter la longueur des dialogues d'origine afin que les personnages ne se coupent pas la parole, ne parlent pas en même temps ou ne commencent pas à répondre à une question avant que l'interlocuteur ait fini de la poser[23].
Pays utilisant le doublage uniquement pour les programmes pour enfants. Tous les autres programmes sont sous-titrés.
Zones mixtes : Pays utilisant à l'occasion le doublage, sinon les programmes sont sous-titrés.
Voice-over : Pays utilisant un ou quelques comédiens de doublage dont les voix sont superposées aux voix originales en fond sonore.
Doublage : Pays utilisant majoritairement ou exclusivement le doublage, qu'il s'agisse de films de cinéma ou de séries télévisées.
Pays produisant à l'occasion leurs propres versions doublées mais utilisant le plus souvent la version doublée d'autres pays dont la langue est similaire et que le public peut comprendre aisément (par exemple, la version arabe faite au Liban, en Égypte ou en Syrie est utilisée en Irak et en Arabie saoudite et dans le reste des pays arabes et la version tchèque ou hongroise en Slovaquie).
La question de savoir s'il est préférable de regarder un film étranger en version originale sous-titrée ou en version doublée est un sujet de débat récurrent parmi les cinéphiles[3]. Chacune des solutions possède ses avantages et inconvénients propres.
Le sous-titrage est apprécié des spectateurs qui veulent entendre les voix et les bruitages originaux, ou encore par ceux qui veulent s’habituer à entendre une langue étrangère pour mieux l’apprendre. Il permet d'avoir, la plupart du temps, une expérience plus proche de celle que leréalisateur souhaite faire vivre au spectateur.
Un inconvénient du sous-titrage est qu'il capte l’attention du spectateur. Pendant que ce dernier lit un sous-titre, aussi concis soit-il, il est moins attentif à la scène filmée[3].
Les textes des dialogues de doublage ne correspondent pas toujours exactement à ceux des sous-titres. Les contraintes de synchronisme d'une version française et les contraintes d'espace et de temps du sous-titrage n'étant pas les mêmes, cette différence entre les deux versions est inévitable. La langue écrite des sous-titres n'obéit pas aux mêmes règles que la langue orale du doublage. Les sous-titres font preuve d'une grammaire plus « correcte » mais sont aussi plus figés. Leur but est d'être limpides et efficaces. Vouloir « faire coller » les sous-titres au texte du doublage, ou l'inverse, est considéré par certains auteurs comme une hérésie. Chaque version (doublée ou sous-titrée) a son langage propre et s'adresse à un public différent. Si des spectateurs comparent les versions et observent de grandes différences, ils ne doivent pas perdre de vue les spécificités inhérentes à chaque méthode.
Cette différence prend parfois une tournure cocasse : dans un film britannique sur la vie duMarquis de Sade, ce dernier tient en français le bref dialogue suivant : « Merde ! –What do you say ? – Merde !I said Merde ! ». Ce qui devient, pour des raisons de bienséance dans les sous-titres de la VO (« version originale ») : « M… ! – Que dites-vous ? – M… ! J'ai dit M… ! », bien que le mot soit prononcé dans la version doublée.
Le doublage permet de faire connaître une œuvre à tous les publics et pas seulement à une minorité de spécialistes. Le doublage permet également de s'ouvrir à d'autres cultures (américaine, anglaise, allemande, russe, chinoise, indienne, japonaise) et de les appréhender plus facilement et plus largement sans en connaître la langue d’origine.
Le texte prononcé peut également être moins littéral dans son adaptation par rapport au sous-titrage, car il doit être en synchronisation avec le mouvement des lèvres du comédien doublé[24],[15]. Pour certaines œuvres violentes, certains doublages se voient censurés afin d'alléger le vocabulaire employés[15]. Cela peut aussi survenir pour des raisons politiques[25] ou commerciales (nécessité d'éviter de citer certaines marques, par exemple[26]).
Cependant, si le doublage permet à un public ne maîtrisant pas la langue originale de se plonger davantage dans l'œuvre, il arrive souvent que ce procédé soit critiqué. Ainsi en France, de grands noms du cinéma français critiquent ouvertement le doublage, commeJean Renoir qui déclare dans lesannées 1930 :« Le doublage est une infamie[27]. » DansLes amoureux sont seuls au monde (1948),Louis Jouvet lance :« Un film doublé, c'est un film dont il manque la moitié[28]. » Le comédienJacques François déclare quelques décennies plus tard :« Le doublage devrait être passible de correctionnelle[réf. nécessaire]. » Du côté international, Alfred Hitchock le trouve cependant moins fatigant que lessous-titres :« Un film perd 15 % de sa force s’il est sous-titré et seulement 10 % s’il est bien doublé[29]. »
En 1994, la cinéaste italienne Lina Wertmüller déclare quant à elle à Los Angeles : « Les Américains ont besoin d'être exposés aux produits et à la culture de l'Europe et des autres pays s'ils veulent préserver le caractère international de leurs propres films. (…) Je crois totalement au doublage. Les sous-titres ont un effet désastreux sur un film. Au lieu de vivre un film à travers les images, on est constamment interrompu par la lecture des sous-titres et on passe son temps à baisser et lever la tête, on perd tout le rythme de l'image. Naturellement, il y a des oreilles raffinées qui veulent entendre les voix originales des comédiens. Je comprends cela. Cependant, il ne faut jamais oublier que le cinéma est un art populaire, pour les masses. Je trouve très important que les gens puissent avoir accès à ces films grâce à un doublage. Le public américain perd beaucoup à ne pas être exposé à d'autres films[30]. »
Bande rythmo (graphique) : bande à l'origine calligraphiée, aujourd'hui numérique, défilant sous l'écran et dont le texte est en synchronisme parfait avec les mouvements des lèvres des personnages.
Doubleur : selon leGlossaire de la traduction audiovisuelle le terme ne désigne ni un auteur de doublage, ni un comédien de doublage (que l’on désigne sous le simple terme de « comédien »), mais l’entreprise de postproduction chargée du doublage d’une œuvre audiovisuelle[31]. Cependant, cette affirmation est contredite par à la fois leLarousse, qui indique que le motDoubleur désigne couramment un« Comédien qui double les films étrangers »[32] et par l'Universalis, qui indique à la définitionDoubleur« celui qui double dans un film, soit en remplaçant l'acteur, soit en lui prêtant sa voix »[33]. Les termesdoubleur de voix oudoubleur vocal sont également employés pour désigner l'acteur assurant le doublage d'une œuvre et pour traduire l'anglaisvoice actor[34],[35],[36].
Version française (VF) : version doublée en français. Depuis l'apparition de doublages réalisés au Québec et en Belgique, d'autres appellations se substituent régulièrement par les termes suivants :
Version francophone française (VFF) : doublage francophone réalisé enFrance, également parfois appelé « true French[37] » ou « véritable version française (VVF) ».
Version francophone québécoise (VFQ) : doublage francophone réalisé auQuébec, généralement dans unfrançais international, c'est-à-dire sans accent discernable, mais où quelques expressions québécoises peuvent subsister. Ces quelques expressions permettent de distinguer la VFF de la VFQ, ainsi que les mots d'origine anglaise qui sont généralement prononcés « à la française » dans la VFF et avec un accent nord-américain dans la VFQ. Ne pas confondre avec laversion québécoise (VQ), où l'accent québécois est marqué et comporte davantage d'expressions typiquement québécoises (exemple :Les Simpson). Il est parfois demandé à des actrices françaises d'imiter la VQ, comme en témoigne en 2021, Paloma Dumaine, qui assure la voix du personnage principal à 12 ans du filmAline deValérie Lemercier[38]
Version francophone belge (VFB) : doublage francophone réalisé enBelgique.
Version internationale (VI) : piste sonore comprenant tous les « effets » (ambiances, bruitages, musiques). Cette piste, fournie par le producteur ou recréée en studio, est mixée avec les dialogues français pour obtenir le produit final.
Version québécoise (VQ) : voir version francophone québécoise (VFQ).
Voxographie : liste d'œuvres audiovisuelles (cinéma, télévision, jeux vidéo, etc.) auxquelles un comédien ou une comédienne a prêté sa voix[40],[41],[42], constituant ainsi une sorte de « filmographie vocale ». Cenéologisme construit à partir du motlatinvox (« voix ») et du suffixe d'originegrecque-graphie (γραφία /graphía, « écriture »[43]) peut également s'étendre aux traductions envoice-over[44] et aux prestations radiophoniques. L'équivalent en anglais est le néologisme « voxography » défini comme « list of voice acting by a voice actor »[45] (« liste des interprétations vocales d'un comédien de doublage »).
Voxophile : se dit d'une personne qui s'intéresse au doublage (terme récemment rentré dans le langage courant)[46]
Star-Talent: pratique marketing dans le cinéma d’animation (et parfois au-delà) consistant à engager une célébrité pour doubler un personnage, afin d’attirer l’attention médiatique et exploiter son image. Critiquée depuis les années 1990, cette stratégie est souvent perçue comme un artifice commercial, au détriment de la qualité artistique ou des comédien·ne·s professionnel·le·s du doublage[47].
↑Ce terme, inventé à l'époque où le doublage était exclusivement réalisé en France, correspond aujourd'hui plus précisément à une « version francophone ».
↑Citation originale :Because there are so many nuances between languages, dubs are not straight translations from the original English, and the writers who do the actual adaptations of the language are, along with voice actors, some of the unsung heroes of the business. It takes a very keen sense of linguistics to be able to make not only the meaning fit, but also the timing.
↑Cette carte reflète les us et coutumes avant 2009 ; depuis, on peut observer certaines évolutions, par exemple dans les Balkans où les États édictent de nouvelles obligations pour les diffuseurs.[réf. nécessaire]
↑a etbTraduction et médias audiovisuels (ouvrage collectif), Presses Universitaires du Septentrion, 2011, pages 73-74
↑Cf. Bérénice Bonhomme,Les stars et le cinéma d’animation,Cahiers de l'Association française des enseignants et chercheurs en cinéma et audiovisuel, juin 2014. Tout en soulignant que ce type de prestation vocale n'est« pas à proprement parler » du doublage, l'article n'en emploie pas moins le mot à son sujet, citant en exemple le« doublage du génie parRobin Williams dansAladdin »
↑Audrey Hepburn enregistra toutefois en vue du tournage plusieurs chansons, que l'on peut entendre dans les bonus DVD du film. Il en fut de même pourAva Gardner dansShow Boat qui, bien que bonne chanteuse, fut doublée par une voix plus lyrique.
↑Il peut arriver que cette contrainte soit mal gérée, comme dans la VF du film deRichard LesterHelp! avec lesBeatles, qui parlaient déjà eux-mêmes assez rapidement[réf. nécessaire].
↑Jean Tulard,Le Nouveau guide des films - Intégrale, Paris, Groupe Robert Laffont,, 1230 p.
↑HOLLANDER Régine, « « Doublage et sous-titrage Étude de cas : Natural Born Killers (Tueurs nés) » »,Revue française d’études américaines, 2001/2 (no88),, p. 79-88.(lire en ligne)
↑André Guimond, « Plaidoyer pour un cinéma international »,Le Soleil (journal de Québec),, page A7.
↑Doubleur surlinguee.fr :« Note au doubleur de voix : Veuillez appuyer sur la phrase suivante » /« Note to voice actor: Emphasize the following sentence ».
↑« Voxographie », surlinternaute.com(consulté le) :« Le terme voxographie est utilisé dans le domaine audiovisuel pour faire référence à la compilation soit des œuvres qui ont nécessité un doublage vocal, soit des comédiens qui ont prêté leur voix auxdites œuvres. ».
↑Traduction envoix hors champ effectuée, avec un léger décalage, par-dessus un commentaire initial, lequel reste audible en arrière-plan sonore ;cf. Anne-Lise Weidmann,Narration et voice-over, sur le sitea:t:a:a (Association des traducteurs et adaptateurs de l'audiovisuel), 2006 :« Dans le programme français, la voix du comédien lisant la traduction se superpose à la voix d’origine de l’intervenant. Au mixage, l’ingénieur son laisse généralement une « amorce » de quelques secondes avant de caler la voix française (ainsi que quelques secondes à la fin, dans la mesure du possible). Par conséquent, le texte français une fois lu à voix haute doit être légèrement plus court que l’original. »
Claude Duneton, « Comparaison de la version doublée et de la version originale deLes Nuits de Cabiria »,Parler croquant, Editions Stock (Edition de poche Stock + Plus), Paris, 1978, 325 p.,p. 103-105.
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