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Doublage

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Un acteur de doublage lors d'un enregistrement.

Ledoublage désigne le remplacement de la langue originale d'une œuvre audiovisuelle (film,sérieetc.) par une langue parlée dans les régions géographiques où cette œuvre est diffusée. Le doublage peut également consister à remplacer, partiellement ou totalement, la voix d'un acteur par celle d'un autre, dans la langue de d'origine de l'œuvre, pour des raisons artistiques ou autres.

Par extension, le terme « doublage » peut également désigner lapostsynchronisation, technique par laquelle lescomédiens enregistrent en studio des dialogues qui n'ont pas pu être captés en direct pour des raisons techniques ou artistiques[1],[n 1]. Par convention, on utilise également le terme « doublage » pour désigner les prestations vocales enregistrées avant le tournage, notamment dans le domaine de l'animation ou du jeu vidéo[2]. Toutefois, le terme le plus approprié pour ces prestations est « création de voix ».

Le doublage en français est principalement réalisé en France[3], enBelgique et auQuébec.La plupart des œuvres audiovisuelles diffusées en France sont aujourd'hui proposées à la fois doublées et sous-titrées[réf. souhaitée]. Elles sont majoritairement diffusées en VF (« version française »)[n 2], mais souvent également disponibles en VOSTFR (« version originale sous-titrée en français »), selon les supports. Au cinéma, les copies en VOST sont surtout disponibles dans les grandes villes. À la télévision, la VM (« version multilingue »), diffusant simultanément la VF et la VOST (« version originale sous-titrée ») sur deux canaux audio distincts, tend à se généraliser avec latélévision numérique. Cependant, certaines œuvres ne sont diffusées qu'en VOST.

Dans plusieurs pays, comme l'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne, les productions étrangères sont couramment diffusées en version doublée. En revanche, dans des pays comme lesPays-Bas, laBelgique néerlandophone, lePortugal ou laSuède, les films sont, à l'exception des productions destinées aux enfants, généralement diffusés en version originale sous-titrée.

L'histoire du doublage et son invention

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Origines et mise en place

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La technique du doublage est apparue dès les débuts du cinéma parlant, les producteurs se trouvant confrontés à la barrière de la langue lors de l'exploitation de leurs films à l'étranger. Avec les films muets, il suffisait jusqu'alors de remplacer lesintertitres dans les copies destinées à l'international.

Il est imaginé dans un premier temps de procéder à autant de tournages simultanés que nécessaires, généralement avec la même équipe technique : une fois une scène tournée, les acteurs cèdent la place dans le même décor aux acteurs d'une autre langue[4]. On peut ainsi compter, en 1930, jusqu'à huit versions linguistiques simultanées pourSecret professionnel (The Doctor's Secret) deWilliam C. de Mille et sept pourSarah et son fils (Sarah and Son) deDorothy Arzner. Mais ce processus s'avère rapidement trop onéreux.

De plus, lorsque la notoriété de la vedette dépasse les frontières, il est impossible de la remplacer.Laurel et Hardy doivent ainsi, dans leurs premiers films parlants, apprendre phonétiquement leur texte dans plusieurs langues[5]. Par la suite, leurs accents furent conservés dans les versions françaises de leurs films doublés[5]. Mais le résultat est souvent loin d'être satisfaisant en matière d'intelligibilité.

Confronté à ce problème sur le tournage deChantage (1929),Alfred Hitchcock imagine une solution audacieuse pour faire de son film le premier long métrage parlant britannique. Son actrice principale,Anny Ondra, étant en effet dotée d'un fort accent slave — les acteurs du cinéma muet étant jusqu'alors engagés pour leur physique, peu importait leur voix —, Hitchcock demande à une actrice anglophone,Joan Barry (en), de réciter depuis la cabine son les dialogues qu'Ondra mime devant la caméra[6].

Les doublagesfrancophones sont réalisés, à l'origine, exclusivement en France, d'abord à la manière traditionnelle des pièces radiophoniques par des acteurs souvent venus du théâtre. Il se développe fortement sous lerégime de Vichy, l'agrément n'étant accordé par leComité d'organisation de l'industrie cinématographique qu'aux films doublés[3], avant de se généraliser via la télévision. Le procédé de labande rythmographique (plus communément appelée « bande rythmo ») est mis au point en 1949 à l'auditorium MGM de Paris. Mais depuis la fin des années 1980, leQuébec a progressivement développé ses propres structures[source secondaire souhaitée], d'abord en québécois, puis en « français international ». Ainsi, des doublages français à destination des DVD zone 1 sont réalisés au Québec, quand ils ne sont pas d'origine[source secondaire souhaitée]. Depuis les années 2000, des doublages à destination de l'Europe sont réalisés également en Belgique comme la série Doctor who[source secondaire souhaitée]. Aujourd'hui l'entreprise la plus populaire en France estDubbing Brothers, basée à Paris et crée en 1989.

La mention systématique des noms des comédiens assurant le doublage au générique (« carton de doublage ») est devenue obligatoire depuis 1995, année où une grève fut organisée afin que leur soit accordée une plus grande reconnaissance, notamment au travers du paiement de droits de rediffusion (convention DADR). De même, les noms des adaptateurs des dialogues de la version française et des directeurs artistiques, s'ils sont cités depuis longtemps dans le générique des longs métrages sortant en salles, le sont désormais également à la télévision.

Les doublages ancrés dans la production d'une œuvre

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James Earl Jones et David Prowse, les deux « facettes » de Dark Vador.

Le remplacement d'une voix par une autre devient dès lors non seulement un outil commercial mais aussi artistique permettant au réalisateur de donner vie aux personnages sans contrainte physique. Ainsi, dans la série desFantomas,Jean Marais joue le rôle de Fantômas mais c'estRaymond Pellegrin qui lui prête sa voix[7]. De même, la voix deDark Vador dans la franchise de science fictionStar Wars est celle deJames Earl Jones et non celle de l'acteur présent dans le costume du personnage,David Prowse[8]. La sagaStar Wars a souvent utilisé ce procédé d'ailleurs, comme dansL'Empire contre-attaque où Boba Fett est incarné parJeremy Bulloch, alors que c'estJason Wingreen qui lui prête sa voix[9].Dark Maul est incarné parRay Park, mais sa voix est celle dePeter Serafinowicz dansLa Menace fantôme et celle deSam Witwer dansSolo[10],[11].

Dans lefilm musicalLes Parapluies de Cherbourg (1964), les scènes chantées deCatherine Deneuve sont doublées parDanielle Licari[12].

Dans les films musicaux, certains acteurs sont doublés par des chanteurs, même lorsqu'ils ont une formation musicale. AinsiMarni Nixon doubla pour le chantDeborah Kerr dansLe Roi et moi,Natalie Wood dansWest Side Story etAudrey Hepburn dansMy Fair Lady[13].

Les scénaristesAdolph Green etBetty Comden feront du cas du filmChantage (1929) l'un des principaux éléments scénaristiques du filmChantons sous la pluie (1952) dans lequel, lors du passage du cinéma muet au parlant, les producteurs imaginent de faire doubler la vedette du muetJean Hagen – dont la voix, très vulgaire, est en décalage avec son image à l'écran – par une jeune débutante.

Dans lecinéma italien, le courant dunéoréalisme de l'immédiat après-guerre contribue à généraliser l'usage de lapostsynchronisation (appelée par extensiondoublage), consistant à faire enregistrer les voix des personnages en studio après les prises de vues, par des comédiens qui ne sont pas forcément ceux d'origine. Adoptée pour des raisons à la fois économiques et techniques, la postsynchronisation continue ensuite d'être utilisée par le cinéma italien dans la quasi-totalité des cas. Un autre facteur contribuant à généraliser le doublage est la présence fréquente dans les films italiens, du fait du système des coproductions internationales, d'acteurs étrangers dont les voix doivent être remplacées par celles d'acteurs italiens. L'industrie audiovisuelle italienne, en dépit de toutes les avancées techniques dont elle a bénéficié, n'a adopté le son direct que partiellement et très tardivement[1].

Impact sur les comédiens

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En France, il a longtemps été d'usage de faire doubler, quand c'était possible, un même acteur par la même voix afin de ne pas désorienter le spectateur. Le corollaire est que l'acteur qui parvient à doubler une star montante s'assure quasiment une « rente de situation » pour l'avenir. Le comédienDominique Paturel, notamment connu pour son doublage de l'acteurLarry Hagman dans la sérieDallas, déclare à ce sujet« J’ai eu une chance formidable. Peut-être que, grâce au doublage, j’ai eu ce choix de pouvoir accepter ou refuser des projets de théâtre ou de télévision qui ne me convenaient pas[14]. »

D'autres comédiens considèrent qu'ils ont un véritable impact sur le succès local d'un film et demandent une plus grande reconnaissance pécuniaire[15]. C'est notamment le cas deMarcus Off, la voix allemande deJohnny Depp dans le filmPirates des Caraibes, qui a porté plainte contreDisney[15]. En 1993, la comédienneLucie Dolène gagne son procès historique envers Disney pour obtenir des droits sur l'utilisation de sa voix après la sortie en VHS du film d'animationBlanche-Neige et les Sept Nains[16].

La censure

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Suivant les pays, certaines œuvres connaissent une censure lors du doublage. C'est notamment le cas pour le doublage allemand du filmRoboCop lors de sa diffusion télévisuelle[15]. La même chose s'est produite en France avec la diffusion de plusieursanime dans l'émissionClub Dorothée durant les années 1980 et 1990[17]. Ainsi, le doublage desanime de l'époque, comme celui deKen le Survivant ou deNicky Larson, est considéré comme« nanardesque », les comédiens de l'époque ont dû improviser toutes les lignes de dialogues à cause des restrictions duCSA[17],[18].

Les raisons d'un nouveau doublage

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En France, de nombreux films antérieurs aux années 1960 ou des films ressortis en « version longue » après de nombreuses années ont fait l'objet de « redoublages » pour des raisons artistiques (les comédiens d'origine étaient décédés), techniques (masters trop abîmés) ou économiques, le coût d'un nouveau doublage étant moins cher que celui d'uneremastérisation. Ainsi,Francis Lax, qui double en 1977Harrison Ford dans la version cinéma du filmLa Guerre des étoiles, est remplacé en 1997 parGabriel Le Doze le temps d'une nouvelle scène disponible dans l'Édition spéciale du film, la voix de Lax ayant vieilli avec les années[19]. C'est également le cas du filmAmadeus (1984), dont le doublage a étéintégralement refait, à la suite de l'apparition de nouvelles scènes dans la version Director's Cut de 2002[source secondaire souhaitée][20].

Plus rare, afin de mieux correspondre à un territoire, la version originale d'une œuvre peut se voir être altérée[21]. Ainsi, deux personnalités américaines qui prêtent leurs voix au film d'animation américainShrek 2, ont été spécifiquement doublés par d'autres personnalités locales pour le marché britannique[21].

Les différentes étapes

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Détection

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Le « détecteur »[n 3] a pour support de travail la bande rythmo, qui est une bande de film 35 mm cinéma, blanche ou transparente dépolie, qui sera par la suite utilisée par l’auteur et prendra alors le nom de « bande-mère ». La bande rythmo, entraînée en synchronisme avec l’image défile à une vitesse huit fois moins grande que celle de la bande image. Cette vitesse de défilement est requise pour qu’en studio les comédiens puissent la lire et jouer en donnant l’âme juste aux personnages qu’ils interprètent. Le travail de détection consiste à inscrire sur cette bande, au crayon de papier, les indications dont l’auteur aura besoin. Parmi ces indications figurent le texte (dans la langue originale du programme à adapter), les respirations, rires et réactions des comédiens, les signes de détection permettant le « lipsync » (synchronisme labial) du texte de la version française.

Ces « autres signes » sont d’une part des indications filmiques : un trait vertical pour un changement de plan, en diagonale pour les fondus enchaînés, etc. D’autre part, le détecteur doit indiquer (par un trait vertical barré d’une croix et associé à un numéro) les endroits où il estime qu’il doit y avoir un changement de boucle. Une « boucle » est une longueur de bande qui correspond au temps pendant lequel uncomédien peut travailler sans s’interrompre : une minute en moyenne. Le détecteur numérote ces boucles, pour qu’à l’enregistrement, l’ingénieur du son puisse facilement passer d’un point à l’autre du film en se basant sur les numéros de boucles.

Les « signes de détection » sont inscrits juste au-dessus du texte, plus précisément au-dessus des lettres qu’ils concernent. Les signes de détection indiquent la présence d’une consonnelabiale (B, P ou M), d’une semi-labiale (W, parfois R en anglais), d’une fricative (F, V), d’unevoyelle arrondie (OU, O, U) qu'on appelle aussi « une avancée » du fait que la bouche du comédien est à ce moment un peu « en cul-de-poule » ou d’une voyelle ouverte (A, É, I) qu'on appelle aussi « une ouverture ». On appelle « battements » le nombre de mouvements compris dans une phrase et qui correspondent plus ou moins au nombre de syllabes. De petites flèches vers le haut ou vers le bas indiquent, en début et fin de phrase, si le comédien commence sa phrase bouche ouverte ou fermée. Des « mts », « tst » ou « pt » sont rajoutées pour marquer les petits bruits de bouche des comédiens, hors texte.

Le détecteur inscrit sur la bande le texte dit par les comédiens de la version originale. Cette bande synchronisée est mue par un défileur, à l’origine installé sur les tables de montage film 16 mm ou 35 mm. Avec la vidéo est apparu une table de doublage mise au point par l’ingénieur français Guy Desdames, pour synchroniser la bande-mère et la cassette vidéo, afin de pouvoir retranscrire les dialogues conformément à la vitesse à laquelle ils sont dits : écriture serrée si la personne parle vite, écriture étirée si elle parle lentement. Une fois la détection faite, on peut ainsi lire les dialogues « en place », au fur et à mesure qu'ils défilent sur une barre de référence appelée le Start, exactement en même temps qu’ils sont dits par les comédiens de la VO. Cette synchronisation permettra plus tard à l’adaptateur, s’il dispose d’une table, de vérifier si ses propres répliques sont en place.

En France, le détecteur est également chargé de rédiger le « croisillé » sous forme de tableau (au Québec, ce travail est effectué par une autre personne). C’est une source d’informations précieuses pour le directeur de plateau (voir plus bas), car y figurent le nombre et les noms des personnages, et leur importance en ce qui concerne le nombre de lignes de dialogues.

Adaptation

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« Parce qu'il y a tellement de nuances entre les langues, les doublages ne sont pas des traductions directes [...] et les auteurs qui font les adaptations de la langue sont, avec les acteurs, la plupart des héros méconnus du milieu. Il faut un sens très aigu de la linguistique pour pouvoir faire correspondre non seulement la signification, mais aussi le timing[n 4],[22] »
Daniel Brühl, acteurpolyglotte qui se double dans plusieurs langues.

L’adaptateur est chargé de traduire letexte original sans en déformer le sens.

De solides connaissances dans lalangue source (la langue du programme à adapter) sont donc nécessaires pour éviter de commettre des erreurs de compréhension. Une erreur enregistrée l’est souvent pour toujours. Car si unroman peut être réédité, avec d’éventuelles corrections, le doublage d’un programme audiovisuel l’est rarement, sauf parfois pour des éditions enDVD de films anciens.

Il est encore plus important d’avoir une excellente maîtrise de lalangue cible, faute de quoi l'adaptation est peu imaginative, voire fautive, puisque basée sur un vocabulaire pauvre ou unegrammaire approximative.

Si ces deux qualités sont nécessaires pour faire un bontraducteur, il est également nécessaire pour être adaptateur de posséder le sens du dialogue, qui fera que la version traduite sera fluide et inventive.

Une autre contrainte est le rythme propre à chaque langue. La langue anglaise étant par exemple beaucoup plus synthétique que la langue française, une des difficultés pour l'adaptateur est de respecter la longueur des dialogues d'origine afin que les personnages ne se coupent pas la parole, ne parlent pas en même temps ou ne commencent pas à répondre à une question avant que l'interlocuteur ait fini de la poser[23].

Les adaptations françaises sont parfois l'œuvre d'écrivains reconnus, commeAndré Maurois pourNoblesse oblige ouRaymond Queneau pourCertains l'aiment chaud.Luc Besson, quant à lui, écrit toujours lui-même les dialogues anglais et français de ses films tournés en anglais.

Méthode traditionnelle

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Méthode « virtuelle »

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Vérification et calligraphie

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Enregistrement et mixage

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Intérieur d'un studio de doublage.
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Doublage ou sous-titrage ?

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  • Pays utilisant le doublage uniquement pour les programmes pour enfants. Tous les autres programmes sont sous-titrés.
  • Zones mixtes : Pays utilisant à l'occasion le doublage, sinon les programmes sont sous-titrés.
  • Voice-over : Pays utilisant un ou quelques comédiens de doublage dont les voix sont superposées aux voix originales en fond sonore.
  • Doublage : Pays utilisant majoritairement ou exclusivement le doublage, qu'il s'agisse de films de cinéma ou de séries télévisées.
  • Pays produisant à l'occasion leurs propres versions doublées mais utilisant le plus souvent la version doublée d'autres pays dont la langue est similaire et que le public peut comprendre aisément (par exemple, la version arabe faite au Liban, en Égypte ou en Syrie est utilisée en Irak et en Arabie saoudite et dans le reste des pays arabes et la version tchèque ou hongroise en Slovaquie).
[n 5]

La question de savoir s'il est préférable de regarder un film étranger en version originale sous-titrée ou en version doublée est un sujet de débat récurrent parmi les cinéphiles[3]. Chacune des solutions possède ses avantages et inconvénients propres.

Sous-titrage

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Le sous-titrage est apprécié des spectateurs qui veulent entendre les voix et les bruitages originaux, ou encore par ceux qui veulent s’habituer à entendre une langue étrangère pour mieux l’apprendre. Il permet d'avoir, la plupart du temps, une expérience plus proche de celle que leréalisateur souhaite faire vivre au spectateur.

Un inconvénient du sous-titrage est qu'il capte l’attention du spectateur. Pendant que ce dernier lit un sous-titre, aussi concis soit-il, il est moins attentif à la scène filmée[3].

Les textes des dialogues de doublage ne correspondent pas toujours exactement à ceux des sous-titres. Les contraintes de synchronisme d'une version française et les contraintes d'espace et de temps du sous-titrage n'étant pas les mêmes, cette différence entre les deux versions est inévitable. La langue écrite des sous-titres n'obéit pas aux mêmes règles que la langue orale du doublage. Les sous-titres font preuve d'une grammaire plus « correcte » mais sont aussi plus figés. Leur but est d'être limpides et efficaces. Vouloir « faire coller » les sous-titres au texte du doublage, ou l'inverse, est considéré par certains auteurs comme une hérésie. Chaque version (doublée ou sous-titrée) a son langage propre et s'adresse à un public différent. Si des spectateurs comparent les versions et observent de grandes différences, ils ne doivent pas perdre de vue les spécificités inhérentes à chaque méthode.

Cette différence prend parfois une tournure cocasse : dans un film britannique sur la vie duMarquis de Sade, ce dernier tient en français le bref dialogue suivant : « Merde ! –What do you say ? – Merde !I said Merde ! ». Ce qui devient, pour des raisons de bienséance dans les sous-titres de la VO (« version originale ») : « M… ! – Que dites-vous ? – M… ! J'ai dit M… ! », bien que le mot soit prononcé dans la version doublée.

Doublage

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Le doublage permet de faire connaître une œuvre à tous les publics et pas seulement à une minorité de spécialistes. Le doublage permet également de s'ouvrir à d'autres cultures (américaine, anglaise, allemande, russe, chinoise, indienne, japonaise) et de les appréhender plus facilement et plus largement sans en connaître la langue d’origine.

Le texte prononcé peut également être moins littéral dans son adaptation par rapport au sous-titrage, car il doit être en synchronisation avec le mouvement des lèvres du comédien doublé[24],[15]. Pour certaines œuvres violentes, certains doublages se voient censurés afin d'alléger le vocabulaire employés[15]. Cela peut aussi survenir pour des raisons politiques[25] ou commerciales (nécessité d'éviter de citer certaines marques, par exemple[26]).

Cependant, si le doublage permet à un public ne maîtrisant pas la langue originale de se plonger davantage dans l'œuvre, il arrive souvent que ce procédé soit critiqué. Ainsi en France, de grands noms du cinéma français critiquent ouvertement le doublage, commeJean Renoir qui déclare dans lesannées 1930 :« Le doublage est une infamie[27]. » DansLes amoureux sont seuls au monde (1948),Louis Jouvet lance :« Un film doublé, c'est un film dont il manque la moitié[28]. » Le comédienJacques François déclare quelques décennies plus tard :« Le doublage devrait être passible de correctionnelle[réf. nécessaire]. » Du côté international, Alfred Hitchock le trouve cependant moins fatigant que lessous-titres :« Un film perd 15 % de sa force s’il est sous-titré et seulement 10 % s’il est bien doublé[29]. »

En 1994, la cinéaste italienne Lina Wertmüller déclare quant à elle à Los Angeles : « Les Américains ont besoin d'être exposés aux produits et à la culture de l'Europe et des autres pays s'ils veulent préserver le caractère international de leurs propres films. (…) Je crois totalement au doublage. Les sous-titres ont un effet désastreux sur un film. Au lieu de vivre un film à travers les images, on est constamment interrompu par la lecture des sous-titres et on passe son temps à baisser et lever la tête, on perd tout le rythme de l'image. Naturellement, il y a des oreilles raffinées qui veulent entendre les voix originales des comédiens. Je comprends cela. Cependant, il ne faut jamais oublier que le cinéma est un art populaire, pour les masses. Je trouve très important que les gens puissent avoir accès à ces films grâce à un doublage. Le public américain perd beaucoup à ne pas être exposé à d'autres films[30]. »

Vocabulaire associé

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Notes et références

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Notes

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  1. Certains acteurspolyglottes ont pratiqué à la fois la postsynchronisation et le doublage :Peter Ustinov,Jodie Foster,Kristin Scott Thomas,Michael Lonsdale,Yul Brynner,Curd Jürgens,Gert Fröbe,Omar Sharif,Max von Sydow,Klaus Maria Brandauer,Diane Kruger,Victoria Abril,Romy Schneider,Carmen Maura,Claudia Cardinale,Charlotte Rampling,Monica Bellucci,Charlotte Gainsbourg,Eva Green,Christophe Lambert,Lambert Wilson,Vincent Perez, etc.
  2. Ce terme, inventé à l'époque où le doublage était exclusivement réalisé en France, correspond aujourd'hui plus précisément à une « version francophone ».
  3. En France, ce métier fait partie de la catégorie desintermittents du spectacle.
  4. Citation originale :Because there are so many nuances between languages, dubs are not straight translations from the original English, and the writers who do the actual adaptations of the language are, along with voice actors, some of the unsung heroes of the business. It takes a very keen sense of linguistics to be able to make not only the meaning fit, but also the timing.
  5. Cette carte reflète les us et coutumes avant 2009 ; depuis, on peut observer certaines évolutions, par exemple dans les Balkans où les États édictent de nouvelles obligations pour les diffuseurs.[réf. nécessaire]

Références

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  1. a etbTraduction et médias audiovisuels (ouvrage collectif), Presses Universitaires du Septentrion, 2011, pages 73-74
  2. Cf. Bérénice Bonhomme,Les stars et le cinéma d’animation,Cahiers de l'Association française des enseignants et chercheurs en cinéma et audiovisuel, juin 2014. Tout en soulignant que ce type de prestation vocale n'est« pas à proprement parler » du doublage, l'article n'en emploie pas moins le mot à son sujet, citant en exemple le« doublage du génie parRobin Williams dansAladdin »
  3. abc etd« Pourquoi la France double-t-elle tout le monde ? », surslate.fr(consulté le)
  4. Martin Barnier,Des films français made in Hollywood : Les versions multiples (1929-1935), p.13(ISBN 978-2747565783)
  5. a etbFrançois Saint-Amand, « Laurel et Hardy, l'histoire de la rencontre d'un des plus grands duos du cinéma », surrtbf.be,(consulté le)
  6. (en)Charlotte Chandler,It's Only a Movie: Alfred Hitchcock: A Personal Biography, Simon & Schuster,, 349 p.(ISBN 0-7432-4508-3)
  7. « Raymond Pellegrin, la voix de Fantômas, est mort », surlemonde.fr,(consulté le)
  8. « Star Wars : mort de David Prowse, l'homme sous le costume de Dark Vador », surallociné.fr,(consulté le)
  9. « Star Wars : décès de Jeremy Bulloch, l'inoubliable chasseur de primes Boba Fett », surallociné.fr,(consulté le)
  10. « Ray Park : qu'est-il arrivé à Darth Maul ? », surpremiere.fr,(consulté le)
  11. « Solo A Star Wars Story : la révélation du film expliquée [SPOILERS] », surallociné.fr,(consulté le)
  12. « "Les parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy : "improbablement beau" ou "banalement fleur bleue" », surradiofrance.fr,(consulté le)
  13. Audrey Hepburn enregistra toutefois en vue du tournage plusieurs chansons, que l'on peut entendre dans les bonus DVD du film. Il en fut de même pourAva Gardner dansShow Boat qui, bien que bonne chanteuse, fut doublée par une voix plus lyrique.
  14. « Dominique Paturel, voix française de J.R. dans «Dallas» et de Frank Sinatra, est mort à l’âge de 90 ans », surleparisien.fr,(consulté le)
  15. abcd ete« How to dub a film », surindependent.co.uk,(consulté le)
  16. « MORT DE LUCIE DOLÈNE, LA VOIX FRANÇAISE DE BLANCHE-NEIGE », surbfmtv.fr,(consulté le)
  17. a etbRomain Gonzalez, « Je faisais les doublages dans « Ken Le Survivant » », survice.com,(consulté le)
  18. « Ken le survivant sur ADN : pourquoi il faut (re)voir l’anime culte », surallocine.fr,(consulté le)
  19. Patrice Girod, « De Han Solo à Indiana Jones : L'aventure a une voix »,Lucasfilm Magazine : Dossier spécial Indiana Jones,no hors-sérieno 7,‎
  20. SensCritique, « Films redoublés (work in progress) - Liste de 127 films », surSensCritique(consulté le)
  21. a etb(en) Leslie Felperin, « How Shrek 2 has been redubbed for the UK market », surindependent.co.uk,(consulté le)
  22. (en) « Actor, Dub Thyself: Daniel Brühl & Danny DeVito On Joy In Voicing Themselves — Cannes », suryahoo.com,(consulté le)
  23. Il peut arriver que cette contrainte soit mal gérée, comme dans la VF du film deRichard LesterHelp! avec lesBeatles, qui parlaient déjà eux-mêmes assez rapidement[réf. nécessaire].
  24. (en) Chris O'Falt, « Subtitles Vs. Dubbing: The Big Business of Translating Foreign Films in a Post-‘Parasite’ World », surindiewire.com,(consulté le)
  25. (en) MartineDanan, « Dubbing as an Expression of Nationalism »,Meta : journal des traducteurs / Meta: Translators' Journal,vol. 36,no 4,‎,p. 606–614(ISSN 0026-0452 et1492-1421,DOI 10.7202/002446ar,lire en ligne, consulté le)
  26. FrédériqueBrisset, « Noms de marque en traduction audiovisuelle : un cocktail pas très homogène »,Palimpsestes. Revue de traduction,no 26,‎1er octobre 2013,p. 69–85(ISSN 1148-8158,DOI 10.4000/palimpsestes.1918,lire en ligne, consulté le)
  27. « Castres. Le Lido va développer la VO sur les films « grand public » », surladepeche.fr,(consulté le)
  28. Jean Tulard,Le Nouveau guide des films - Intégrale, Paris, Groupe Robert Laffont,, 1230 p.
  29. HOLLANDER Régine, « « Doublage et sous-titrage Étude de cas : Natural Born Killers (Tueurs nés) » »,Revue française d’études américaines, 2001/2 (no88),‎, p. 79-88.(lire en ligne)
  30. André Guimond, « Plaidoyer pour un cinéma international »,Le Soleil (journal de Québec),‎, page A7.
  31. « Doubleur », surL'Écran traduit(consulté le).
  32. Doubleur, définition sur Larousse.fr.
  33. Doubleur définition sur universalis.fr.
  34. Le loup de Wall Street : rencontre avec le doubleur de Leonardo Di Caprio,references.be,.
  35. Dans la peau de Robin Williams : son doubleur français se souvient,Vanity Fair,.
  36. Doubleur surlinguee.fr :« Note au doubleur de voix : Veuillez appuyer sur la phrase suivante » /« Note to voice actor: Emphasize the following sentence ».
  37. Litt. « Vrai français ».
  38. « Paloma Doublage Voix Aline le film de Valérie Lemercier ».
  39. Cette graphie n'est pas standardisée : on peut la trouver par exemple sous la forme « VOST-FR ».[réf. nécessaire]
  40. « Nouveaux mots du dictionnaire : et maintenant Le Larousse », surlinternaute.com,(consulté le) :« liste de films mentionnant les personnages auxquels un acteur a prêté sa voix dans le cadre d'un doublage. ».
  41. « Le Petit Larousse 2014 adopte hashtag, googliser ou post », surlemondeinformatique.fr,(consulté le) :« liste de films mentionnant les personnages d'animation auxquels un acteur a prêté sa voix ».
  42. « Voxographie », surlinternaute.com(consulté le) :« Le terme voxographie est utilisé dans le domaine audiovisuel pour faire référence à la compilation soit des œuvres qui ont nécessité un doublage vocal, soit des comédiens qui ont prêté leur voix auxdites œuvres. ».
  43. Le terme est déjà évoqué par Pierre-Marie Le Mesl au début duXIXe siècle pour désigner la « peinture des voix ».Cf. G.-N. Redler (dir.),Journal grammatical, littéraire et philosophique de la langue française et des langues en général,2e série,tome 3, Paris, 1836,p. 182,lire en ligne surGallica.
    La « vocographie », apparue à la même époque, propose quant à elle de désigner « l'art de représenter habilement la voix dans toute la pureté de son expression ».Cf.Bibliographie de la France ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie,21e année, Pillet, Paris, 1832,p. 587,lire en ligne surGallica. Aucun de ces termes n'est parvenu à s'imposer.
  44. Traduction envoix hors champ effectuée, avec un léger décalage, par-dessus un commentaire initial, lequel reste audible en arrière-plan sonore ;cf. Anne-Lise Weidmann,Narration et voice-over, sur le sitea:t:a:a (Association des traducteurs et adaptateurs de l'audiovisuel), 2006 :« Dans le programme français, la voix du comédien lisant la traduction se superpose à la voix d’origine de l’intervenant. Au mixage, l’ingénieur son laisse généralement une « amorce » de quelques secondes avant de caler la voix française (ainsi que quelques secondes à la fin, dans la mesure du possible). Par conséquent, le texte français une fois lu à voix haute doit être légèrement plus court que l’original. »
  45. (en) « People behind the Scene; Voice Actors » sur le site sud-coréenThe Granite Tower,.
  46. « Définition du mot voxophile | voxophile def », surWebnext(consulté le)
  47. SensCritique, « Le Star-Talent pour les sourds et blaireaux - Liste de 10 films », surSensCritique(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Ressource radiophonique

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Articles connexes

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