Sloviansk, la première ville de cette région, fut bâtie en1676 pour permettre l'exploitation des mines desel gemme. Lors de larévolution industrielle, dans les années 1870, on commença à exploiter les vastes ressources enhouille de la région, découvertes dès 1721[7]. C'est alors que le toponyme deDonbass est apparu, quoique la région dépendît administrativement desouïezd deBakhmout, deSlovianserbsk et deMarioupol, au sein dugouvernement de Iekaterinoslav. La prospérité de l’industrie houillère conduisit à une explosion démographique dans la région, notamment par l'arrivée de colons russes[8].
En, le recensement de la Méotide répartissait la population de 1 800 000 habitants ainsi : Ukrainiens 68,2 %, Russes 16,1 %,Juifs (statut administratif) 4,7 %, Allemands 3,8 %, Grecs 2,3 %, Moldaves 0,9 %, Tatars 0,8 % et Bulgares 0,8 %[9].
Schéma de l’offensive des Forces armées du Sud de la Russie début
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent de :Marina Grey etJean Bourdier : Les armées blanches[19].
Fin début l'armée Rouge se retire du Donbass qui passe sous le contrôle de l'armée des Russes blancs d'Anton Denikine
Durant l’hiver-, les troupes de Dénikine, qui avaient progressé jusqu'à Odessa, Kiev, Koursk et Toula, se retrouvent de nouveau en difficulté après l'armistice entre les Bolchéviques et l'armée polonaise. Elles se retirent de Kharkov, Kiev, Donetsk et Rostov-sur-le-Don, cédant de nouveau le Donbass aux Bolchéviques.
République socialiste soviétique d'Ukraine avant l'URSS (1920 - 1924)
Le, leConseil des commissaires du peuple a adopté une décision visant à unifier l'ensemble du Donbass dans le cadre de la province ukrainienne de Donetsk, avec son centre àLouhansk. L' est du Donbass est devenu une partie du district deShakhty de cette province (rebaptisée Oleksandrivsk-Hrushivskyi en 1921)
Les cosaques de la région sont soumis à une « décosaquisation » provoquant le décès de mort violente d' environ 10 000 hommes entre et[21].
Le, la majeure partie du district de Shakhty (conquise par l'État ukrainien du second Hetmanat en sur la République du Don, libérée en de la même année, conquise en par l'Armée rouge, reprise par l'armée blanche en, puis reconquise par l'Armée rouge durant l'hiver-), ainsi que le district de Taganrog (cédé par l'Ukraine à la République du Don en, conquis en par l'Armée rouge, conquis par l'armée blanche en, puis reconquis par l'Armée rouge durant l'hiver-), sont annexés à la région du sud-est de laRépublique socialiste fédérative soviétique de Russie avec son centre à Rostov, qui est transformée en région du Caucase du Nord en de la même année.
Afin de réduire le pourcentage d'Ukrainiens dans l'unité administrative, à l'automne, une grande partie du district de Morozivsk, où les Russes de souche constituent la grande majorité, est ajoutée au district de Shakhtynsk, et le district est rebaptiséChakhty-Donetsk(uk). En conséquence, selon le recensement de 1926, seuls 13,1 % des Ukrainiens figurent dans le district, moins que dans le district voisin deDonetsk, centré àMillerovo, où les Ukrainiens prédominent (55,1 %).
Une décennie après la première famine, le pays est à nouveau décimé par la grande famine (Holodomor) de– et lapolitique de russification deJoseph Staline. De nombreux paysans ukrainiens, réticents à se laisser priver de leurs moyens de production par lesautorités soviétiques, sont catalogués par leNKVD commekoulaks. La propagande les accuse d'être des « affameurs du peuple[23],[24] » alors qu'ils sont la plupart des victimes de lafamine[25]. Selon l’Association des Ukrainiens de Grande-Bretagne, la population de l'oblast de Louhansk se serait alors effondrée de 25 %, et celle de l'oblast de Donetsk, de 15 à 20 %[26]. Selon d’autres estimations, environ 80 % des victimes de la famine en RSS d'Ukraine auraient été Ukrainiennes, et 4,5 % Russes[27].
Au cours des années précédant laSeconde Guerre mondiale, ce bassin minier était en proie à la misère et aux pénuries ; la recherche permanente de « saboteurs » par leNKVD désorganisait la production et décourageait toute initiative et prise de risque, tandis que le « stakhanovisme » se traduisait pour les ouvriers par un allongement de la journée de travail, et les récalcitrants étaient arrêtés[28] etdéportés enSibérie ; leurs remplaçants manquaient de formation[29].
Lors de l'opération Barbarossa,Adolf Hitler, considérant que les ressources du Donbass étaient un atout décisif, donna l'ordre de mobiliser un maximum de forces pour s'en emparer, ainsi lesnazis mirent la région en coupe réglée entre 1941 et 1942[30] : en outre des milliers d’ouvriers furent envoyés au travail forcé vers les usines d'Allemagne. Dans ce qu’on appelait alors l’oblast de Stalino (avant de devenir l’oblast du Donetsk), 279 000 personnes trouvèrent la mort au cours de l’occupation, et pour l’oblast de Vorochilovgrad (devenu l’oblast de Louhansk), 45 649 victimes[31].
La reconquête du Donbass par les armées dugénéral Ieremenko a lieu en août 1943. La guerre avait prélevé son tribut, laissant la région à la fois ravagée et dépeuplée.
Après laSeconde Guerre mondiale, l'Ukraine est déjà affaiblie par les conséquences depuis de laPremière Guerre mondiale, de laguerre contre les Bolcheviques, des deux famines de- et de l'Holodomor en-, des déportations massives staliniennes, de la collectivisation de l'agriculture et de l'industrialisation forcée de l'URSS qui privent les campagnes de main-d'œuvre. En, de nombreux hommes partent au front pour les invasions de la Pologne, de la Finlande et des pays baltes, puis pour contrer l'opération Barbarossa. La réquisition des chevaux, du bétail et des moyens de locomotion par l'Armée rouge, ainsi que l'évacuation de l'appareil industriel vers l'est devant l'avancée allemande, aggravent la situation. La politique de la terre brûlée, la Shoah, les déportations commises par les nazis, la perte au combat des résistants ukrainiens (armée insurrectionnelle ukrainienne,Sitch de Polésie etarmée révolutionnaire populaire ukrainienne) ainsi que les pillages nazis ajoutent aux souffrances. Le non-retour des soldats prisonniers de guerre et des déportés envoyés par Staline dans les camps du Goulag[32], ainsi que ladéportation stalinienne des Tatars de Crimée, achèvent de dévaster le pays[33].
De nombreux enfants, devenus orphelins, ne participent plus aux travaux agricoles. En, l'Ukraine n'a plus que 38 % du nombre d'hommes en âge de travailler qu'elle avait en, et beaucoup de ces hommes ont entre douze et seize ans ou plus de cinquante. La grande sécheresse de amplifie la baisse drastique de la production agricole, et en-, la troisième et dernière famine de l'URSS touche de nouveau de plein fouet l'Ukraine, en particulier le Donbass[33].
Lors de la période de reconstruction du Donbass, après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux ouvriers russes sont venus repeupler la région, bouleversant une fois de plus sa composition culturelle : en 1926 en effet, il n'y avait encore que 639 000 Russes[34] ; mais dès 1959, cette population avait quadruplé, passant à 2,55 millions. Les réformes scolaires de 1958–59, qui prohibaient la langue ukrainienne au Donbass, ont accéléré cette russification[35],[36]. Lors durecensement soviétique de 1989, 45 % de la population du Donbass se revendiquait d’appartenance russe[37].
Lors duréférendum de 1991 pour l’indépendance de l’Ukraine, 83,9 % des électeurs de l’oblast de Donetsk et 83,6 % de l’oblast de Louhansk votent oui[38]. Mais cette indépendance se solde par une détérioration sévère de l’économie du Donbass : dès 1993, la production industrielle s'effondre, et les salaires baissent en moyenne de 80 % par rapport à 1990. Le Donbass s'enfonce dans la crise, et le ressentiment se concentre contre le nouveau gouvernement de Kyïv. Les mineurs du Donbass se mettent en grève en 1993, amorçant un conflit que l'historienLewis Siegelbaum qualifie de« lutte entre le Donbass et le reste du pays ». L'un des meneurs déclare que les gens du Donbass ont voté pour l’indépendance parce qu'ils voulaient« rendre le pouvoir aux structures locales, aux entreprises et aux villes, et non pour un pouvoir centralisé simplement déconcentré de Moscou à Kiev »[38].
Cette grève a été suivie en 1994 par un référendum consultatif portant sur diverses questions constitutionnelles dans les oblasts du Donetsk et de Louhansk, organisé en même temps que lespremières élections législatives de l’Ukraine indépendante[39]. On demandait entre autres si le russe devait devenir une langue officielle en Ukraine ; ou devait être la langue administrative dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk ; si l'Ukraine devait devenir un État fédéral, et si elle devait être associée plus étroitement à laCommunauté des États Indépendants[40]. Près de 90 % des électeurs votèrent en faveur de ces propositions[41], mais aucune ne fut adoptée : l’Ukraine demeura unÉtat centralisé, ayant pour seule langue officielle l'ukrainien[37]. Néanmoins, les grévistes du Donbass ont obtenu plusieurs concessions de Kyïv, soulageant ainsi la crise économique dans la région[38].
Les grèves se multiplièrent tout au long des années 1990, malgré un recul des aspirations à l'autonomie. Avec la suppression des fonds d'aide à l'industrie lourde du Donbass, plusieurs usines ont cessé leur activité, et sous la pression des réformes exigées par laBanque mondiale, le gouvernement ukrainien s'est vu contraint de fermer plusieurs mines[38]. Le PrésidentLeonid Koutchma, vainqueur de l’élection présidentielle de 1994 grâce au soutien du Donbass et des autres régions d'Ukraine orientale, a été réélu[38] en1999 : il avait en effet rétabli les mesures d'aide financière au Donbass[38]. Quant aux branches encore rentables de l'industrie nationale, elles furent privatisées et, moyennant une corruption rampante, tombèrent au début des années 2000 aux mains d'une petite coterie régionale désignée comme « lesoligarques » ; il y a parmi ces hommesViktor Ianoukovytch etRinat Akhmetov. L'historienHiroaki Kuromiya décrit ces oligarques comme le« clan du Donbass »[38]. Cette pratique clientéliste a fait du Donbass« la région la moins démocratique et la plus sinistre d’Ukraine »[38].
Au cours de la décennie suivante, pour le reste de l'Ukraine, le Donbass passa pour une région arriérée, à la culture mafieuse, et un vivier de sécessionnistes prorusses. C'est ainsi que dans un article deNarodne slovo, l'éditorialiste Viktor Tkachenko écrivait en 2005 que le Donbass était le repaire d'une « cinquième colonne », et que le fait de parler ukrainien dans la région n'était« bon ni pour la santé ni pour la survie »[42]. En dépit de cette image, au cours des années 1990 des enquêtes montraient qu'une majorité des habitants du Donbass restait favorable à son maintien au sein de l'Ukraine[43].
À partir du, date qui préfigure l'annexion de la Crimée, des troupes russes s'emparent de cette péninsule qui fait partie de l'Ukraine[46],[48],[49]. Rapidement, unréférendum local, dont la légalité n'est pas reconnue par l'Ukraine ni la grande majorité de la communauté internationale, se tient le sur lerattachement de laCrimée à la Russie[46]. L'indépendance de la Crimée avait été déclarée par le vice-Premier ministre de la région dix jours avant le référendum[46].
Au début d', dans la région du Donbass appartenant à l'Ukraine, composée desoblasts deDonetsk et deLouhansk, et dans ses régions limitrophes, lesmanifestations anti-Maïdan évoluent en insurrection armée des prorusses contre le nouveau gouvernement ukrainien. Cette insurrection armée devient séparatiste et deuxentités non reconnues internationalement sont proclamées : la « république populaire de Donetsk » (le), puis la « république populaire de Lougansk » (le)[50],[51]. Dès le, l'armée ukrainienne intervient dans l'est du pays. Elle y progresse en et avant d'être stoppée, puis de finalement reculer face aux séparatistes. La Russie, pays frontalier, est accusée de soutenir militairement les insurgés en y menant uneguerre hybride[52],[53],[54],[55].
Le, unpremier accord de Minsk est négocié et signé pour faire cesser la guerre du Donbass. Toutefois cet accord en douze points, censé établir un cessez-le-feu, ne dure que quelques semaines[56]. En, les combats s'intensifient et l'armée séparatiste prorusse progresse.
Les et,François Hollande etAngela Merkel se déplacent en Russie et enUkraine pour négocier un nouveau plan de paix élaboré dans le cadre d'un règlement global. Le, ils signent à Minsk, en présence dePetro Porochenko,président de l'Ukraine, et deVladimir Poutine,président russe, un nouvel accord de cessez-le-feu (communément appeléMinskII) prévoyant l'arrêt des combats, contre l'engagement des différentes parties sur une feuille de route en treize points[57]. Le conflit baisse alors d’intensité mais des combats sporadiques ont encore lieu jusqu’en. L’accordMinskII reste la référence pour résoudre le conflit de façon durable : elle est encore au centre des discussions lors de la rencontre de, dite auformat Normandie, en présence du nouveau président ukrainien,Volodymyr Zelensky.
Du au, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) constate une augmentation accrue d'incidents armés et d'explosions dans les deux républiques du Donbass, les deux parties du conflit s'en rejetant mutuellement la responsabilité.
L'Est du Donbass (Donbass oriental, ou Donbass russe, ou Donbass donien) fait partie de la fédération de Russie, plus précisément de l'oblast de Rostov. Les plus grandes villes de cette région sontChakhty,Novochakhtinsk,Kamensk-Chakhtinski,Goukovo etDonetsk (l'homonyme duDonetsk ukrainien, qui compte 50 000 habitants).
Le Donbass russe comprend : les districts houillers de Miusky, Shakhtynsko-Nesvitaivskyi, Zadonskyi, Sulino-Sadkivskyi, Gukovo-Zvirivskyi, Chervonodonetskyi, Kamiansko-Gundorivskyi, Bilokalytvenskyi, Tadynskyi, Millerovskyi, Tsimlyanskyi, et une partie du district houiller d'Amvrosiivskyi, dont la majeure partie se trouve en Ukraine
Les résidents d'origine russe se concentrent dans les grands centres urbains. Dans lesoblasts de Donetsk et de Louhansk, ils utilisent lerusse qui est leurlangue maternelle, et qui, étant parlé par de nombreux Ukrainiens, y sert delingua franca. L’importance de la langue russe dans les villes d'Ukraine orientale remonte à l'ère industrielle, qui a provoqué l'exode rural de nombreux Russes des régions voisines (en particulier depuis l’oblast de Koursk). C'est ainsi que lors du recensement de 1897, près de 63,17 % de la population deKharkiv était d'origine russe. La question de savoir si ces ruraux ont été forcés de rejoindre la population d'Ukraine après la formation de l'Union Soviétique, ou si les Ukrainiens ont été exterminés par une famine organisée par le régime de Staline (Holodomor) reste très controversée, et elle est en tout cas irrecevable pour les habitants de ces deux oblasts. Presque tous les juifs qui n'avaient pas fui ont été déportés ou exécutés au cours de l'occupation allemande de 1942-43[réf. nécessaire].
La proportion des russophones dépasse celle des Russes ethniques : 74,9 % dans le Donetsk, 68,8 % à Louhansk[64] alors que dans ces régions ukrainiennes, en 2001, les minorités de russes ethniques pesaient pour 39 % dans l’oblast de Louhansk et 38,2 % danscelui de Donetsk[65].
Le Donbass compte aussi une importante communautémusulmane, représentant jusqu'à 20 % de la population dans certaines zones[65].
Le processus de russification dans l'oblast de Donetsk : les deux colonnes du haut donnent les évolutions linguistiques ; celles du bas, la composition nationale.
Russe
Ukrainien
divers
(selon les recensements officiels de1897, de1926 et de2001).
Selon le linguiste George Chevelov, au début des années 1920, la proportion de collèges et lycées enseignant l’ukrainien était inférieure à la proportion desUkrainiens ethniques dans le Donbass[66] (malgré un décret de l'Union soviétique relatif aux écoles de laRSS d'Ukraine, dans le cadre de la politique d'ukrainisation[67]).
Les sondages portant sur les identités régionales en Ukraine ont montré que près de 40 % des résidents du Donbass se réclament d'une« identité soviétique »[68]. Roman Horbyk de l’université de Södertörn, écrit à ce propos que« leurs institutions inachevées et archaïques » ont privé les résidents du Donbass,« paysans accourus de toutes les régions voisines d'Ukraine et de Russie vers les mines et les usines, d'une identité nouvelle à la fois urbaine et nationale »[66].
C'est pour exploiter ces ressources du sous-sol que fut lancé, en 1868, un important réseau de chemin de fer.L’économie du Donbass est dominée par l’industrie lourde :charbonnages etsidérurgie ; et si la production annuelle dehouille a nettement décru depuis les années 1970, le Donbass demeure un important producteur. L’extraction decharbon dans le Donbass a conduit à creuser des mines très profondes : l’extraction delignite intervient à une profondeur de 600 m, celle d’anthracite et decharbon bitumineux, matériaux plus nobles, vers 1 800 m de profondeur[7]. Jusqu'au début de laguerre, au mois d'avril 2014, les oblasts de Donetsk et de Louhansk produisaient à eux seuls près de 30 % des exportations de l’Ukraine[69].
Les mines de charbon du Donbass, compte tenu de leur profondeur, des fréquentscoups de grisou etde poussière, des risques d’effondrement, enfin de la vétusté des infrastructures[70] sont parmi les plus dangereuses au monde. Depuis la fin des années 2000, les mines clandestines, encore plus dangereuses, se sont multipliées à travers la région[10],[11].
L’exploitation intensive des mines de charbon et l’activité sidérurgique du Donbass ont gravement porté atteinte à l’environnement. Les principaux problèmes de la région sont la carence en eau potable et la contamination par les eaux d'exhaure, la pollution de l’air autour descokeries et deslaminoirs et enfin la pollution de l’air et de l’eau par lesterrils et leurinstabilité.
À cela s’ajoute que plusieurs décharges dedéchets chimiques du Donbass ne sont pas surveillées : elles constituent une menace permanente pour l’environnement. Enfin, il faut aussi mentionner un héritage de l’ère soviétique : le projet deminage nucléaire de 1979 (Ядерний вибух у Донецькій області) àIenakiieve.
principaux sites d'extraction houiller d'Ukraine, la plupart dans les oblast de Louhansk et Donetsk
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent de : Britannica[71], de Енциклопедія Сучасної України : Донбас[72] et de ГЕОГРАФІКА : Рудні та нерудні корисні копалини[73].
Le Donbass se distingue par des réserves importantes et une grande variété de métaux et minéraux et les fouilles extrêmement nombreuses pour l'extraction de la houille ont permis d'en découvrir un grand nombre :
Dolomie de Donetsk, Karakutske etKrasnohorivka (Donbass ukrainien) etBataïsk (Donbass russe) pour l'industrie papetière, les peintures, les revêtements de sol
grès comme matériau de construction et les constructions routières
quartzites pour les constructions ferroviaires et routières
calcaires fondants d'Olenivske et Karakutske pour l'industrie verrière, la sidérurgie
kaolin de Bila Balka pour l'industrie papetière, la production de caoutchouc, la céramique, en médecine, la fabrication de peinture, la cimenterie, lesproduits phytosanitaires, les isolants, le traitement de l'eau, en construction
Potasse du gisement duDniepr-Siverski-Donets utilisée pour la fabrication d'engrais, dans les industries chimique et verrière, la savonnerie, le recyclage de l'aluminium, la galvanoplastie, la production pétrolière, la sidérurgie, le traitement de l'eau, la cimenterie, la fabrication d'extincteurs, ainsi que dans les industries textile, alimentaire, la production de caoutchouc synthétique et la fabrication de peinture.
Le projet est initié par leConseil de l'Europe en 2006[74] et concerne les oblasts de Rostov (Russie), et Louhansk (alors Ukrainiens). Bloqué par le gouvernement ukrainien « orange » jusqu’en 2010, le projet a formellement abouti à l’enregistrement d’une eurorégion nommée Donbass incluant aussi l’oblast alors ukrainien de Donetsk en 2012[75].
Depuis 2014 avec laguerre du Donbass, une partie des oblasts de Donetsk et de Louhansk n'est plus sous contrôle des autorités ukrainiennes. Depuis octobre 2022, le Donbass étant occupé par la Russie, le projet d'eurorégion est de facto caduc.
↑LaDonets (enukrainien :Сіверський Донець (Siversʹkyy Donetsʹ)) est une rivière du Donbass qui se jette dans leDon
↑Andrea Graziosi, « At the Roots of Soviet Industrial Relations and Practices. Piatakov's Donbass in 1921 »,Cahiers du Monde russe,vol. 36,nos 1/2,(JSTOR20170947,lire en ligne, consulté le)
↑(en) « Soviet order to exterminate Cossacks is unearthed », surUniversité d’York,(consulté le) :« Dix mille Cosaques ont été systématiquement massacrés en l'espace de quelques semaines au cours du mois de janvier 1919 […] et s’il est vrai que cet effectif est négligeable au regard des victimes du reste de la Russie, il n'en constitue pas moins l’un des facteurs essentiels de la disparition des Cosaques en tant que nation. »
↑Andrea Graziosi,Histoire de l'URSS, PUF, Paris, 2010, p. 46