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| Doyen Inspection générale de l'Éducation nationale(d) | |
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Geneviève Becquelin(d) |
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| Activités | Professeur(- |
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| Membre de | Comité d'orientation scientifique de la Maison de l'histoire de France(d) |
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Dominique Borne, né le àValenciennes, est unhistorien ethaut fonctionnaire français.

Fils du philosophedémocrate-chrétienÉtienne Borne et de Marie Madeleine Bareau, il suit des études littéraires, obtient un diplôme d'études supérieures[1], et devientprofesseur agrégé d'histoire enTunisie, avant de revenir en France et plus précisément àMarseille, avant d'être finalement nomméprofesseur de chaire supérieure aulycée Michel-Montaigne et aulycée Camille-Jullian deBordeaux puis àParis en classe de première supérieure aulycée Henri-IV, où ses enseignements portent sur l'histoire contemporaine générale, expérience sur laquelle il revient dans un article de l'ouvragePrintemps d'histoire. La khâgne et le métier d'historien.
En 1988, il est nomméinspecteur général de l'Éducation nationale, et devient doyen du groupe permanent et spécialisé d'histoire et de géographie, il s'intéresse notamment à l'enseignement de l'histoire et du fait religieux dans le cadre de lalaïcité. Le 12 décembre 2002[2], le ministreLuc Ferry le promeut doyen de l'inspection générale de l'Éducation nationale, poste qu'il occupe jusqu'en 2005.
Il a également été président du CentreEdmond-Michelet deBrive (2001-2006), puis du conseil de direction de l’Institut européen en sciences des religions, placé auprès de l’École pratique des hautes études, de 2005 à 2013.
En 2003, il est élu correspondant de l'Académie de Nîmes[3].
Les recherches de Dominique Borne ont principalement été consacrées à l'histoire sociale et politique de la France auXXe siècle, à laquelle il a consacré plusieurs articles et ouvrages de synthèse. Son étude sur lepoujadisme fait toujours figure de référence[4] : selonMaurice Agulhon, son apport principal réside dans l'étude des mots et des gestes d'une révolte à dominante sociale.
En tant qu'inspecteur général, il s'est aussi intéressé à l'enseignement de l'histoire, notamment en classes préparatoires, à l'institution éducative, mais aussi à la laïcité et à la possibilité d'un enseignement du« fait religieux » dans l'enseignement public.
Dans une tribune publiée dansLe Monde du 30 août 2011[5],Claude Lanzmann évoque une circulaire de 2010 qui aurait insisté sur la nécessité de supprimer le terme Shoah des manuels scolaires. Selon Lanzmann, Dominique Borne y affirme :« Il faut bannir le mot “Shoah” des manuels, car c’est un mot étranger »[5]. Mais cette circulaire n'a jamais existé, comme le rappellent le ministreLuc Chatel dans Le Monde du 5 septembre 2011[6] et laFondation pour la mémoire de la Shoah dans un communiqué. Le nouveau programme pour les classes de première (2010) comporte une question sur« La Seconde Guerre mondiale : guerre d'anéantissement et génocide des Juifs et des Tsiganes ».
Dominique Borne, nommément mis en cause par Claude Lanzmann, souligne alors :« l'enseignant emploie le ou les termes qu'il souhaite ; à lui de l'expliquer et de le replacer dans le contexte de son apparition. » Il explique qu’il est nécessaire de « laïciser l'enseignement de la Shoah », ajoute que« si on fait du terme de Shoah un absolu, on s'interdit tout débat sur le sens des mots », et se dit« convaincu qu'il faut traiter de ces événements en raison, et de manière laïque »[7].
D'aprèsLe Monde[8], lerapport Obin est enterré à la suite d'un conseil de Dominique Borne au nouveau ministre de l'Éducation,François Fillon :« J’ai signalé au cabinet du ministre que ce rapport n’était pas un bon travail. Il tirait des conclusions générales d’une soixantaine de cas particuliers, ce qui est très peu ». Le rapport n'est publié qu’en mars 2005, à la suite de fuites dans la presse.
« Une circulaire parue dans le bulletin officiel spécial n°7 de septembre 2010 de l'éducation nationale insiste sur la nécessité de prendre cette mesure. »
« Ni le mot "Shoah" ni l'histoire de ce crime ne disparaissent de l'école, bien au contraire. »