L’ordre des Prêcheurs ou desFrères prêcheurs (en abrégé « O.P. » ou « o.p. », en latin :Ordo Fratrum Prædicatorum), plus connu sous le nom deDominicains, et historiquement connu également sous le nom deJacobins, est un ordre religieux catholique né àToulouse sous l’impulsion deDominique de Guzmán en 1215. Il appartient, comme l'ordre des Frères mineurs (ou Franciscains), à la catégorie desordres mendiants. Proche de la population, il se différencie d'autres ordres qui ont pour vœu de s'isoler, comme l'ordre cistercien.
Suivant larègle de saint Augustin, ainsi que ses propresConstitutions, en partie inspirées de celles desPrémontrés, il s’est donné pour mission l’apostolat et lacontemplation. Le papeJean-Paul II rappelait que, depuis son origine, l'une des missions principales confiées à l'ordre a été la proclamation de la vérité du Christ en réponse à l'hérésie.
Sa devise estVeritas (la vérité). D'autres devises lui ont été assignées, par exemple « annoncer ce que nous avons contemplé » (contemplata aliis tradere), reprise deThomas d'Aquin, ou encore « louer, bénir, prêcher » qui est une formuleliturgique.
Les Dominicains sont des religieux mais non pas desmoines : ils ont la particularité de ne prononcer qu'un seulvœu, celui d'obéissance, dans les mains du maître de l'ordre (ou de son représentant), les vœux de pauvreté et de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, en revanche, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils vivent dans descouvents et non dans desmonastères. Leur vocation étant de prêcher, leurs couvents sont souvent situés dans de grandes villes. En 2023, on dénombre 5 432 Dominicains dans le monde, dont 4 093 sontprêtres[4].
Frères prêcheurs : les premières approbations pontificales de l'ordre fondé par saint Dominique parlent de l'ordre« des frères prêcheurs » (ordo fratrum prædicatorum).
Dominicains : après la canonisation du fondateur, saint Dominique, en 1234, les frères furent parfois désignés du nom de « dominicains », appellation devenue courante après leXVIIIe siècle[5].
Vers 1200, la plupart des institutions monastiques paraissent se replier sur elles-mêmes[6]. Un besoin de renouveau spirituel se ressent aussi bien au sein de l'Église que parmi les couches populaires de la société. C'est dans ce contexte qu'apparaît l'ordre dominicain qui se caractérise par une lutte sans relâche contre l'hérésie cathare ainsi que par un mode devie apostolique.
Selon la légende, la mère de Dominique (Dominicus en latin, ce qui signifie celui qui appartient au Seigneur) aurait vu en songe, pendant sa grossesse, unchien tenant une torche allumée dans la gueule, pour éclairer le monde. Ce songe résume la vie du futur saint, avec un jeu de mots enlatin sur les futurs dominicains,dominicanes (les chiens du Seigneur)[5] qui ont pour vocation d'« aboyer contre leshérésies » et d'être les chiens du Seigneur surveillant le troupeau de brebis. C'est ainsi que l'iconographie les figure parfois, comme à la chapelle des Espagnols de labasiliqueSanta Maria Novella deFlorence, où les chiens de berger protègent le troupeau dupape.
Dominique de Guzmán, plus connu aujourd'hui sous le nom de saint Dominique, est chanoine d'Osma enEspagne lorsque son évêque,Diègue d'Osma, lui demande de l'accompagner dans une mission diplomatique enScandinavie. Durant leur chemin, Dominique rencontre un aubergiste albigeois dans le sud de la France et passe la nuit à essayer de le convertir. Au matin, l'aubergiste avait renoncé aucatharisme pour lecatholicisme.
En revenant deScandinavie, l'évêque de Dominique passe par Rome et demande au pape de le relever de son ministère pour se consacrer à la prédication dans le sud de la France. Le pape refuse. Toutefois en revenant en Espagne, le petit groupe croise une mission composée delégats du pape ayant pour but decombattre les cathares. Cette mission pontificale rencontre un premier échec. Diègue d'Osma leur montre l'exemple en abandonnant toutes ses affaires pour essayer de convertir les cathares avec pour seule arme l'Évangile. Son modèle est la prédication itinérante de Jésus. Alors que Diègue d'Osma retourne par la suite dans son diocèse àOsma, il laisse à Dominique la charge de continuer la prédication itinérante que lui-même avait initiée.
Saint Thomas d'Aquin, docteur de l'église catholique (1225-1274).La chambre de saint Dominique à la Maison Seilhan, àToulouse, considérée comme l'endroit où l'Ordre est né[7].
Saint Dominique continue sans relâche cette œuvre. Il se fait des disciples. Il s'établit avec eux le[8] (date de la charte attribuant à la communauté la maison, sa vaisselle et son linge) dans lamaison Seilhan àToulouse, où il fonde l'ordre des Frères prêcheurs. Par labulleReligiosam vitam de 1216, l'Ordre reçoit deHonorius III, son approbation ecclésiale définitive.
En quelques décennies, plusieurs centaines d'établissements nouveaux fleurissent à travers l'Europe.
Le papeGrégoire IX, se méfiant du manque d'efficacité pastorale des évêques, confie l'Inquisition dès sa création par la bulleExcommunicamus (1223) aux dominicains, deux ans après la mort du fondateur de l'Ordre. Cependant, Dominique n'avait pas participé lui-même à la croisade contre les albigeois, préférant lutter par les moyens du verbe. Compte tenu de leur compétence théologique, de leur vocation à être près du peuple, et de leur bonne image dans la société médiévale, le pape choisit de préférence dans les rangs des dominicains ses représentants pour en faire des juges de l'Inquisition. Pour pouvoir se consacrer pleinement à leur tâche, ils sont fréquemment relevés de certaines des obligations que leur règle leur impose, comme celle de leur vie conventuelle et apostolique. On a donc aussi un certain relâchement dans le strict respect de la règle de saint Augustin que les dominicains s'appliquaient à suivre. Par ailleurs, la pratique de la torture par l'Inquisition commence en 1252, sous la caution du papeInnocent IV.
Maître Eckhart fut, semble-t-il, le premier maître en théologie de l'Ordre à être condamné officiellement (1329). Deux autres dominicains célèbres n'auront pas comme Eckhart la chance de mourir de vieillesse durant leur procès :Jérôme Savonarole etGiordano Bruno, qui mourront tous deux sur le bûcher, respectivement en 1498 et 1600, toutefois après avoir l'un et l'autre rompu avec l'ordre dominicain.
Supprimés en France en 1790, par le décret du qui interdit les vœux monastiques et supprime les ordres religieux réguliers[11], les dominicains y sont restaurés en 1850 (date du rétablissement officiel de la province de France) à la suite de l'action du pèreHenri Lacordaire. Certains couvents durent fermer après le décret du. Les dominicains furentexpulsés en 1903 et leurs biens confisqués dans le cadre des dispositions d'exceptions prévues contre les congrégations dans laloi de 1901 sur les associations[12]. Leur école de théologie et sa bibliothèque sont alors transférés en Belgique. Les dominicains revinrent en France dans les années 1920, à l'instar de nombreuses congrégations religieuses chassées au début du siècle.
AuXXe siècle, la province dominicaine de France fait preuve d'un grand dynamisme missionnaire dont les figures de proue sont les théologiensYves Congar etMarie-Dominique Chenu : fondation deséditions du Cerf (1929), fondation de la revueL’Art sacré (1935), participation au mouvement desprêtres-ouvriers (à partir de 1942), etc. Leur enthousiasme reçoit un coup d’arrêt en 1954 avec la fin de l’expérience des prêtres-ouvriers et la politique de retour aux pratiques conventuelles et contemplatives traditionnelles imposée par le provincial Vincent Ducatillon. Les formateurs considérés comme trop réformistes sont écartés en 1955. Il leur est en particulier reproché d’orienter les jeunes dominicains vers une vie trop exclusivement axée sur la mise en pratique des évangiles au lieu de les inscrire dans la tradition ascétique et monastique de l’ordre. Ce qui faisait l’attrait d’une carrière au sein de l’ordre est donc remis en cause et l’engagement dans l’Action catholique permet alors à la plupart de ces jeunes dominicains d’échapper à la vie réglée des couvents. La vague de contestation des traditions de l'Ordre se poursuit cependant parmi les novices et le jeune pèreAlbert-Marie Besnard est appelé à reprendre en main le Couvent d'étude duSaulchoir àÉtiolles (Essonne), ce qu'il fait non sans concession aux idées nouvelles[13].
C'est à la suite de plusieurs années de démarches acharnées deJoseph-Sabin Raymond(br), abbé puis grand-vicaire deSaint-Hyacinthe et grand admirateur de Lacordaire (appuyé parJean-Charles Prince,évêque de Saint-Hyacinthe), que les dominicains français envoient leur premier contingent (trois frères) dans cette petite ville du Québec en 1873[14]. Les dominicains, associés au libéralisme, sont vus avec suspicion par la majeure partie de l'Église catholique québécoise de l'époque, résolumentultramontaine. L'évêché de Québec montre cependant plus d'ouverture que celui de Montréal, farouchement réfractaire aux « fils de Lacordaire »[14].
Peu à peu, les dominicains ouvriront des antennes d'une part dans deux communautéscanadiennes françaises ouvrières de laNouvelle-Angleterre, soitLewiston dans le Maine (1881) etFall River au Massachusetts (1888), et d'autre part à Ottawa (1884), Montréal (1901) et Québec (1906), voulant dans ces trois derniers cas se rapprocher des pôles politiques, économiques et intellectuels du Canada français[14].
On compte auQuébec onze pères dominicains en 1901, et quarante-sept en 1931. Les Dominicains n'ont jamais représenté un poids important en nombre au Québec (encore en 1961, ils ne représentaient que 7 % des prêtres réguliers, soit170 personnes[14]), mais ils ont eu une grande influence intellectuelle. Dès les années 1930 et 1940, c'est principalement par leur action que sont jetées les premières semences de la décléricalisation du Québec[14]. Les dominicains ont ainsi régulièrement maille à partir avec l'épiscopat, ainsi qu'avec les jésuites qui cherchent à garder la mainmise sur l'enseignement[14]. Ils sont considérés par leurs adversaires comme des « catholiques de gauche », et la mouvanceunioniste (notamment sous la plume deRobert Rumilly) n'hésite pas à leur prêter des tendances communistes[14]. De ce point de vue, laFaculté des sciences sociales de l'Université Laval, fondée par le dominicainGeorges-Henri Lévesque en 1938 et dirigée par lui jusqu'en 1955, est souvent considérée comme le fer de lance des orientations dominicaines.
Les Dominicains ont investi le champ universitaire à partir des années 1920. À ce titre, on peut nommer parmi leurs représentants les plus éminents :
Noël Mailloux, fondateur de l'Institut de psychologie de l'Université de Montréal (1942) ;
Louis Lachance (1899-1963), historien, auteur et doyen de la Faculté de philosophie de l'Université de Montréal.
Les dominicains se démarquent aussi par un usage actif des moyens de communication modernes et traditionnels dans leur œuvre de prédication. On peut citer à ce titre :
appui auxcroisades : de nombreux dominicains ont fourni un encadrement confessionnel aux croisés dans les États latins d’Orient ; ont prêché en faveur des nouvelles croisades, notamment après la chute de Jérusalem en 1244 et la chute d’Acre en 1291 ; ou furent envoyés en Europe pour mobiliser des troupes et collecter des fonds pour les expéditions militaires.
Durant lapériode médiévale, laprédication constitue une activité centrale de la vie des Dominicains. C'est le principal moyen qu'ils ont adopté pour lutter contre lecatharisme, afin d'assurer par la parole le salut de chaque chrétien. Prêcher revient à définir la vraie religion, à savoir lechristianisme face à des déviances telles comme leshérésies et lessuperstitions inconcevables pour l’Église.
Le papeInnocent III est lui-même un ardent défenseur de la prédication et auteur de nombreuxsermons. Un des points majeurs de son programme est la lutte contre l'hérésie cathare. Il la résume ainsi :« Attaquer les déviations hérétiques, confirmer la foi catholique, extirper les vices et semer les vertus. » LeIVe concile de Latran qui se déroula en 1215 instaura son dixième canon (règle concernant la foi et la discipline édictée par l'autorité ecclésiastique) à l'organisation de la prédication afin d'accroître son efficacité. C'est dans ce cadre qu'est réellement fondé l'ordre dominicain.
La prédication constitue donc pour Dominique et ses frères une présentation orale des données de la foi et de la spiritualité chrétiennes. Son but est de nourrir et de stimuler la foi des fidèles en tenant compte de leurs attentes spirituelles.
La prédication de Dominique est nouvelle dans le sens où elle se fonde sur trois points fondamentaux : premièrement, elle s'inscrit dans un cadre hiérarchique dirigé par la plus haute autorité : le pape. Deuxièmement, Dominique a constitué autour de cette action un ordre religieux : l'ordre mendiant des frères dominicains, ordre approuvé par l'évêque de ToulouseFoulque et par le pape. Enfin, la prédication des frères prêcheurs ne se limite pas à réfuter l'hérésie et à défendre l'orthodoxie mais impose la religion catholique et son dogme comme seule religion qui ne peut être contestée.
En outre, la prédication dominicaine se caractérise par le dialogue, la discussion avec les cathares réticents. Dominique n'use pas de la force mais utilise la persuasion, la conviction : le dogme chrétien doit être le seul à faire autorité.
Les Dominicains prêchent ce qu'ils enseignent et ce qu'ils apprennent en imitant le modèle desapôtres bibliques : ils se déplacent dans l'humilité et dans l'austérité, sans argent, à pied.
La prédication dominicaine s'adresse directement au fidèle. Elle s'efforce de lui parler de ses problèmes spécifiques et distingue des auditoires selon leurs activités socio-professionnelles. Elle a recours à desparaboles qui divertissent en faisant appel à la fable ou à la vie quotidienne afin de mieux retenir l'attention. C'est ce qu'on appelle lesexempla qui étaient de courts récits porteurs d'une leçon morale, illustrant un sermon et destinés à diffuser et à communiquer en territoire cathare le message de l’Église chrétienne.
La prédication mendiante se développe beaucoup dans les grandes villes et s'exerce particulièrement dans les lieux publics.
Ainsi, le futur saint Dominique prêchait à la tête d'un mouvement nomméSainte Prédication ou aussi appeléPrédication de Jésus-Christ. Selon l'abbébénédictin Guillaume Peyrac,« Saint Dominique se donnait avec tant de ferveur à la prédication qu'il exhortait et obligeait tous ses frères à annoncer la parole de Dieu de jour et de nuit, dans les Églises et dans les maisons, par les champs et les chemins, en un mot partout et à ne parler jamais que de Dieu ».
La prédication dominicaine se faisait deux par deux : Dominique était accompagné jusqu'en 1207 par son évêque,Diègue d'Osma. Quand ce dernier mourut, Dominique s'associa avec ce qu'on appelle unsocius, c'est-à-dire un frère dominicain ou souvent unconverscistercien.
La prédication des Dominicains, allant de village en village et de ville en ville dans l'humilité et la pauvreté, s'oppose à la prédication desprélats, c'est-à-dire celle des dignitaires ecclésiastiques qui déclarent la vérité catholique à laquelle doivent adhérer tous les baptisés, sous peine de sanctions spirituelles voire temporelles.
Dominique n'utilise d'autre moyen que la parole, les prédications, les controverses, les exhortations, l'exemple de sa vie. Grâce à cela, il réussit à ramener à la foi nombre d'hérétiques. Lemonastère de Prouille a constitué pour lui pendant plusieurs années un point d'appui, de lieu de recueillement et d'études indispensable pour mener à bien sa mission. En 1215, Dominique fera confirmer les biens du monastère par le pape mais n'en sera pas propriétaire, afin de rester en accord avec sa vocation de pauvreté.
Le rôle central de l'éducation et de l'enseignement
L'enseignement constitue une caractéristique essentielle de l'Ordre dominicain. En effet, Dominique est particulièrement attaché à l'éducation et à la formation de ses compagnons. Il recherche à obtenir des frères compétents. Les Dominicains bénéficient ainsi d'une solide formation intellectuelle ; ce sont desthéologiens. Saint Dominique a très vite compris l'importance de la formation théologique pour la prédication et l'instruction des hérétiques.
S'ils veulent se montrer convaincants et perspicaces face aux cathares réticents, les Dominicains doivent bénéficier d'un enseignement théologique approfondi. Dominique sait que ses frères doivent connaître les textes bibliques mais également savoir lire et écrire lelatin. En ayant une solide culture théologique, les dominicains seront plus efficaces dans leurs prédications et arriveront à convaincre par la simple parole les hérétiques. Ainsi, sous son impulsion, les Frères prêcheurs suivent divers enseignements pour les former à maîtriser les connaissances des textes sacrés.
L'ordre mendiant se caractérise donc par un enseignement plus poussé ; Dominique insiste pour que les Dominicains aient une meilleure connaissance du dogme et de ce fait, il est nécessaire qu'ils découvrent les réelles exigences de la morale catholique. L'étude qui prépare à la prédication est avant tout biblique et théologique, à savoir l'étude des textes sacrés.
Les principaux centres d'études aujourd'hui sont :
Les dominicains portent un habit de couleur blanche, composé de trois pièces :
une tunique (robe) serrée par une ceinture de cuir ;
unscapulaire (pièce de tissu sans manches, reposant sur les épaules) ;
un capuce (pièce de tissu reposant sur les épaules : il couvre le thorax jusqu'au sternum et les bras jusqu'aux coudes, et se termine en pointe dans le dos. Il comprend en outre une capuche).
En certaines circonstances particulières, ainsi que lorsqu'ils sortent de leur couvent, ils portent sur l'habit un manteau noir, composé d'une chape et d'un capuce de même forme que celui de l'habit. Ce manteau était d'une seule pièce jusqu'au début duXIVe siècle environ.
Armoiries du pape dominicainInnocent V qui porte aussi un des blasons anciens de l'Ordre.
On trouve ainsi, en 1890, dans l'Annuaire du Conseil Héraldique de France parBarbier de Montault[17] la description suivante des armes de l'ordre :« D'argent, à la chape de sable, l'argent chargé d'un chien de même, tenant dans la gueule une torche enflammée, la patte senestre sur un globe d'azur et couché sur un livre de gueules, accompagné d'une palme de sinople et d'un lys au naturel passés en sautoir dans une couronne d'or, et une étoile d'or en chef. »
Les armes àla croix florencée (croix figurant dans le blason actuel) se forment auXVe siècle en Espagne[16].
Le maître actuel, le frèreGerard Timoner, de nationalitéphilippine, a été élu le à la tête de l'ordre, succédant au frèreBruno Cadoré de nationalité française.
AuCanada, l'on compte une seule province,la province du Canada, composée de près de150 frères, et qui compte deux vicariats, un auJapon et l'autre auRwanda-Burundi. Les dominicains du Canada possèdent deux campus universitaires : le premier, le Collège universitaire dominicain d'Ottawa[18], est spécialisé en études philosophiques et en études théologiques ; le deuxième est le Collège universitaire dominicain de Montréal, voué aux études pastorales.
En France, on compte 2 800 sœurs de vingt-huit congrégations (sœurs dominicaines de la Présentation, sœurs dominicaines du Saint-Nom de Jésus, sœurs dominicaines du Saint-Esprit, etc.).
Parmi les activités des dominicains français, on peut citer :
Le, le père Michel Lachenaud a été élu prieur provincial de la province de France des dominicains. Il succède àJean-Paul Vesco, nommé évêque d’Oran[19]. Le frère Loïc-Marie Le Bot a été élu, en, prieur provincial de la province de Toulouse. Il succède au fr. Gilbert Narcisse ayant exercé deux mandats successifs.
En 2015 et 2016, à l'occasion des800 ans de la création de l'Ordre, les dominicains organisent de très nombreuses initiatives au niveau international et notamment en France[20]. À titre d'exemple, le, une ostension des reliques de saintThomas d'Aquin est proposée en lacathédrale Notre-Dame de Paris[21]. À cette occasion, l'Ordre propose la toute première vénération de l'histoire en suggérant aux fidèles d'adresser leurs intentions de prières par les réseaux sociaux via unmot-dièse dédié, intentions qui seront ensuite déposées devant lereliquaire[22].
Depuis le, frère Nicolas Tixier est prieur provincial de la province de France et frère Olivier de Saint-Martin prieur provincial de la province de Toulouse.
La province de« Teutonie » a été érigée en 1221. Aujourd'hui, elle possède neuf maisons dont quatre couvents et une petite maison d'accueil enAllemagne : àCologne (provincialat), àWorms (où se trouve le noviciat), àMayence, à Berlin, au pèlerinage de Klausen près deTrèves, et six maisons enBolivie.
La province de Suisse est devenue un vicariat rattaché à la province de France depuis février 2024[23].
Actuellement[Quand ?], autour de 80 dominicains vivent, étudient et travaillent en Suisse, dont une trentaine sont membres du vicariat de suisse. Ils sont rattachés à sept communautés, dont la plus grande est àFribourg. Couvent de formation, Fribourg reçoit de nombreux frères d'autres provinces, ce qui lui confère un caractère international. Les frères du vicariat de Suisse sont présents à Fribourg,Genève etZurich[24].
L'inquisiteurUlric de Torrenté († 1445), un des principaux instigateurs de la chasse aux sorcières[25] appartenait à cet ordre[26].
↑Hors ceux chargés de l’éducation publique et des maisons de charité.
↑Bernard Montagnes,Les Congrégations religieuses et la société française d'un siècle à l'autre. Actes du colloque des 17-18 octobre 2003, Maison de la chimie, Paris, Don Bosco,, « Les Dominicains face à la loi sur les associations en 1901-1903 ».
↑YannRaison du Cleuziou, « Albert-Marie Besnard, un maître dépassé par ses disciples. Mystique de la génération et subversion des formes de l'autorité au couvent d'étude dominicain du Saulchoir (1964-1968) »,Genèses,no 88,(lire en ligne, consulté le).
[Vicaire 2004] Marie-Humbert Vicaire,Histoire de Saint Dominique, Paris,Éditions du Cerf, réimpr. 2004, 752 p..
Guy Bedouelle et Alain Quilici,Les frères prêcheurs, autrement dit dominicains, Éditions Le Sarment Fayard, 1997.
Thierry-Dominique Humbrecht,La vocation dominicaine, éd. Parole et silence, 2007.
(it)Marco Gallarino,Riflessioni sulla filosofia politica dantesca alla luce delle critiche di Guido Vernani da Rimini, in «Annali dell’Istituto Italiano per gli Studi Storici», XXII 2006/2007 (2008), pp. 87-112, ISSN 0578-9931
Guillaume Goubert etTimothy Radcliffe, ancien maître de l'ordre des Dominicains,Je vous appelle amis : entretiens avec Guillaume Goubert, éd. Cerf, 2014, prix 2001 de littérature religieuse.
Les Dominicains en France (XIIIe – XXe siècles), N. Bériou, A. Vauchez et M. Zink éd., Paris, AIBL-Ed. du Cerf, 2017, 656 p.