La commune est dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, le canal de la Marne au Rhin, le canal de Morteau, le ruisseau le Behart et le Sanon[1],[Carte 1].
Au, Dombasle-sur-Meurthe est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle appartient à l'unité urbaine de Dombasle-sur-Meurthe[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle estville-centre[Note 4],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (26,4 %),terres arables (26,3 %), forêts (15,4 %), prairies (13,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,4 %), cultures permanentes (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la rivière est officiellement joint au nom primitif en 1961[21]. LaMeurthe est un cours d'eau duGrand Est,affluent de laMoselle et sous-affluent duRhin.
Le toponyme se prononceDombôle ouDombaîle enlorrain-roman[22],[23]. La langue régionale a laissé à la ville les noms suivants :
Sous l'ancien régime, le fief de Dombasle relevait du bailliage et de la châtellenie de Nancy. La communauté était divisée en deux bans, donc deux seigneuries distinctes : le ban de Lamont (l'Amont) ou ban des seigneurs contenant le château de la Motte (actuelle rue de La Motte) et le ban de Laval (l'Aval) ou ban de La Vaux ou encore ban Saint-Gergonne. Les habitants de ce dernier étaient appelés les Gergonnets.
Selonles preuves de l'histoire de Lorraine deDom Calmet, en 752 le roiPépin donne à l'abbaye de Gorze ce qui lui appartientdans la ville de Dombasle[24].
Dans une charte deRiquin évêque de Toul en 1122, on voit que l'abbaye deSaint-Mansuy deToul possède divers biens et revenus à Dombasle. On y lit également que l'église dédiée à Saint Don fut consacrée par l'évêquePibon[24].
En avril 1389, Thierry de Dompaire abbé deChaumouzey vend tout ce qui appartient à son abbaye sur les bans deDrouville,Bauzemont et Dombasle[24].
En 1450 l'abbaye Saint-Mansuy de Toul cède le prieuré et le patronage de la cure de Dombasle au chapitre d'Haussonville. En 1467, le même chapitre abandonne ses biens sis à Dombasle ainsi qu'une portion de la dîme au chapitre Saint-Georges deNancy[24].
Dans un acte de vente du 18 avril 1499, on apprend que le seigneur de Dombasle est François de Savigny[24].
En 1506 le papeJules II unit à perpétuité la cure de Dombasle et les fruits et revenus qui en dépendent à la mense capitulaire de Saint-Georges de Nancy[24].
Le 3 mai 1546 Vary de Lucy seigneur de Dombasle, prieur commendataire deFlavigny, fonde deux bourses au collège Lamarche de Paris pour une durée de huit années devant profiter à deux enfants pauvres présentés par le curé de Dombasle. L'année suivante, le même seigneur fait une nouvelle fondation pouraider au mariage de cinq filles pauvres de Dombasle[24].
Dans un acte de vente du 4 décembre 1592, on lit que Jean de Haraucourt est seigneur de Dombasle[24].
Le 9 novembre 1613, le ducHenri cède à Charles de Haraucourt tous droits queladite altesse possède dans sa seigneurie de Dompbasle (Dombasle) appelée ban de Lavaux. À la lecture de cet acte, on apprend que le seigneur possède le droit de haute justice et des revenus conjoints, le droit decréer les maires et les officiers. Il « possède » également les hommes et les femmes dudit ban[24]. Le duc garde cependant le droit de passage sur le pont de Dombasle qui est géré par le haut conduit de Drouville[24](voir aussi le paragraphe haut conduit ci-dessous)
Dans un procès-verbal de Plaid-annal d'Anthelupt, on lit que les habitants d'Anthelupt,Bonviller,Einville,Crion et Dombaslesont tenus de se trouver au parc d'Einville lorsqu'on y fait la chasse[24].
En 1587 et 1613, Balial Bazole et Jeannotte femme de Gabriel Vaultrin, touts deux habitants de Dombasle, sont brûlés pour sorcellerie[24].
Le 14 mai 1625 Gabriel d'Ardre veuve de Charles de Haraucourt donneles reversales de la seigneurie de Dombasle[24].
Le 25 février 1665, Henriette de Haraucourt, veuve de Charles de Bassompierre fait ses reprises du duc de Lorraine pour les terres et seigneuries de Dombasle et deBioncourt[24].
Dès 1704, un syndic et un conseil de ville de six membres sont élus chaque année pour défendre et gérer les intérêts de la communauté. Les assemblées générales des habitants sont appelées les Plaids-annaux[25].
En 1712, la communauté de Dombasle compte environ 150 habitants. Il y a toujours deux maires, deux échevins et deux gouverneurs mais le tout semble appartenir à un seul seigneur, la maréchale de Bassompierre[24].
Dans l'acte de prise de possession de la seigneurie deChampenoux en date du 14 septembre 1772, on lit que Jean-Dominique Robert, comte du Houx de Dombasle, est seigneur de Dombasle[24].
Gravure du château de Dombasle en 1838.
Les vestiges du château de Dombasle, édifié sur une motte féodale, ont été démolis par la commune en1963[26].
Après la fondation de l'usineSolvay en 1873, Dombasle devint le principal centre de production decarbonate de sodium au monde, profitant ducanal de la Marne au Rhin pour l'acheminement parpéniches des matières premières (houille et sel) et de la production. Lesel venait essentiellement de lasaline deVarangéville et le charbon desHouillères de Lorraine. Le calcaire, provenant des carrières alentour était initialement acheminé par bateaux, puis à partir de 1927 par un système detransport par câble aérien, letransporteur aérien Maxéville-Dombasle, surnommé TP Max, utilisé jusqu'en 1984 puis abandonné et démonté[27]. Un exemplaire de wagonnet entre deux pylônes est exposé sur la commune deVarangéville au lieu-dit le Blanc. François, historien varangévillois, dit que ça fait belle lurette qu'il n'y a plus de vestiges de wagonnet au lieu-dit le Blanc.
À la fin duMoyen Âge, un «haut conduit» est un droit lorrain perçu sur les marchandises en transit, d'une division fiscale à une autre. Ces districts fiscaux s'appelaient également haut conduit.
En 1589, le district nommé «haut conduit de Drouville» s'étend deSerres à Varangéville. Son péage se situe àDrouville. L'article 53 du traité deParis du 21 janvier 1718qui concerne la liberté de commerce et de communication réciproques entre laLorraine et lagénéralité de Metz y fait encore référence.
En 1580 est dressée la liste des droits féodaux deLebeuville. Elle indique que ce village possède 13 maisons etchaseaux[Note 7], partageables par moitié entre le duc de Lorraine et le seigneur de Dombasle[24].
Dans une déclaration fournie par les habitants deCrévic, on lit que chaque laboureur doit chaque année au seigneur de Dombasle quatre journées de charrue sur le ban de Dombasle. Dans une autre déclaration fournie par les habitants de Grandvezin, aujourd'hui commune de Crévic, on découvre que les laboureurs doivent au seigneur de Dombasle deux paires de réseaux, moitié blé, moitié avoine et également 4 journées de charrue plus un demi résal d'avoine et un demi resal du meilleur grain qu'ils récoltent[24].
Dans une déclaration des habitants d'Hudiviller de 1738, on lit que chaque habitant, manœuvre ou laboureur doit un demi resal d'avoine à rendre au château de Dombasle. Chaque laboureur d'Hudiviller doit les corvées nécessaires pour la culture de deux jours de terres (environ 50 ares) sur le ban de Dombasle. Les manœuvres d'Hudiviller doivent au seigneur de Dombasle six jours de corvées à bras ; les femmes veuves doivent trois jours de corvées[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2022, la commune comptait 9 528 habitants[Note 8], en évolution de −2,59 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La commune dispose d'un club de football : leDombasle Football Club. Celui-ci est fondé en 1923 sous l'appellationAssociation sportive de Dombasle avant de changer pour Dombasle Sport après la Seconde Guerre mondiale. Il adopte son nom actuel en 1979[38].
Vestiges du château édifié sur une motte féodale, juché sur un tertre artificiel au lieu-ditla Mothe. Malheureusement, ce tertre et ses superstructures, deux tours fermées à la gorge défendant autrefois l'entrée, ont été détruits en 1956. En 1862, le donjon servait encore de cave et de resserre à un jardin cultivé dans l'enceinte des murailles.
Andrée François, née en 1938 à Dombasle-sur-Meurthe, artiste lyrique internationale ayant notamment travaillé à l'Opéra royal de Wallonie à Liège en Belgique.
La famille Mathieu de Dombasle : titulaire d'un titre de noblesse obtenu en 1724, Joseph-Antoine MATHIEU achetala terre de Dombasle et devint ainsi son principal seigneur. C'est à l'occasion de cette acquisition qu'il ajoutaDe Dombasle au patronyme familial. Un des descendants, les plus célèbres de cette famille, prénomméChristophe-Joseph-Alexandre, né en 1777 àNancy et mort en 1843, est un célèbreagronome[40]. Il ne semble pas avoir résidé à Dombasle-Sur-Meurthe ; rien ne le démontre formellement.
Alain Sars, arbitre international de football, est né en 1961 à Dombasle.
Philippe Claudel, écrivain, est né en 1962 à Dombasle où il vit encore actuellement. Son romanLes Âmes grises,prix Renaudot en 2003, a fait l'objet d'unfilm tourné à Dombasle et dans la région fin 2004 (sorti en).
« Dombasle », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, surgaleries.limedia.fr
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Dombasle-sur-Meurthe comprend deux villes-centres (Dombasle-sur-Meurthe etSaint-Nicolas-de-Port) et deux communes de banlieue.
↑Voir la pageDrouville pour un complément d'information.
↑chaseaux est ici le pluriel de chasal ou chazal. Ces mots usités dans presque toutes les langues d'oïl semblent avoir perduré davantage en Lorraine. Ils peuvent désigner le terrain sur lequel est implantée une construction ou une dépendance de la maison comme l'étable[28].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).