| Domaine national français enTerre sainte | |
Entrée dutombeau des Rois à Jérusalem. | |
| Administration | |
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| Statut politique | Propriété privée de l'État français |
| Gouvernance | Consul général de France à Jérusalem |
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Ledomaine national français en Terre sainte est undomaine français situé dans la ville deJérusalem, en majorité àJérusalem-Est, conquis le 7 juin 1967 par l'armée israélienne. Ce domaine regroupe des possessions appartenant à la France depuis leXIXe siècle.
Le domaine est géré et administré par leconsulat général de France à Jérusalem.
Le domaine français regroupe quatre possessions dans la ville deJérusalem[1] :
À l'exception du tombeau des Rois, site israélite, ces possessions sont de hauts lieux de la spiritualitéchrétienne[6].

La présence française à Jérusalem remonte à l'époque descroisades[7]. Après la chute desÉtats latins d'Orient, elle se voit officialisée par lescapitulations de 1536 passées entre l'empereur ottomanSoliman le Magnifique et leroi de FranceFrançoisIer[7]. Dans les années et siècles suivants, d'autres capitulations sont contractées entre les souverains des deux États visant la protection des pèlerins et des lieux saints enPalestine.
La première des possessions françaises est l'église Sainte-Anne. Elle est offerte à l'empereurNapoléon III parAbdülmecid Ier en 1856 en remerciement de l'intervention française lors de laguerre de Crimée qui vient de s'achever[7].
Le terrain où s'élève l'église du Pater Noster (ou Éléona) est acquis en 1856 parHéloïse de la Tour d'Auvergne qui y fait bâtir un monastère par l'architecteEugène Viollet-le-Duc. La propriétaire en fait don à la France en 1868[8].
Letombeau des Rois est fouillé par des archéologues français à partir de 1863[4], avant d'être acquis par lesfrères Pereire, banquiers, en 1871[4]. Ils font don du site en 1886[4] à l'État français« pour le conserver à la science et à la vénération des fidèles enfants d'Israël »[7].
Lemonastère d'Abou Gosh est donné à la France en 1873 par le sultanAbdulaziz en compensation de la perte de l'église Saint-Georges deLod, donnée auxGrecs orthodoxes deux ans auparavant[7].
Les possessions françaises n'ont jamais été remises en question par les autorités ottomanes, à partir de 1517, début de la conquête ottomane, lesaccords de Mytilène en 1901 puis ceux deConstantinople (en) en 1913 ayant confirmé le « protectorat » de la France sur ces territoires[6] et ce, jusqu'à la conquête de la Palestine par les forces britanniques en décembre 1917.
Ceux-ci ont été confirmés par les successeurs de l'Empire ottoman : les autorités britanniques jusqu'en 1948, l'État d'Israël, apparu après la déclaration d'indépendance du portant création de l'État d'Israël, reconnude facto par la France le (au vu de la lettre signée, au nom deRobert Schumann, ministre des Affaires étrangères, parJean Chauvel, secrétaire général duMinistère des Affaires étrangères, adressée au représentant à Paris du gouvernement provisoire d'Israël, Maurice Fischer[9]) puis reconnude jure par la France le et l'autorité palestinienne, créée en janvier 1993 et qui a reconnu les droits de la France, après discussions en1997.
En réponse à un parlementaire, la France confirme en 2024 sa mission de« protection des communautés religieuses catholiques en Terre sainte, [qui] ont été reconnus par les autorités israéliennes et palestiniennes et sont ainsi toujours en vigueur »[10].
SelonFrédéric Encel, géopolitologue et spécialiste duconflit israélo-palestinien,« un policier ou un soldat en armes d’un autre pays n’a pas le droit d’y rentrer sans l’accord du consulat français »[11], cependant selonGérard Araud, ancien ambassadeur de France en Israël, ce domaine ne constitue pas, à la différence d’un consulat une « emprise diplomatique » aux termes notamment de laConvention de Vienne[11].
Le, un incident se produit lors d'un voyage officiel deJacques Chirac,président de la République française, à Jérusalem. Les soldats israéliens sont présents à l'intérieur de l'église Sainte-Anne. Jacques Chirac prononce cette phrase à leur encontre :« I don't want people with arms in France » (« je ne veux pas de personnes armées en France »). Cet incident est souvent confondu avecun précédent incident, bien plus médiatisé, qui a lieu la même journée mais qui est en réalité sans lien avec la présence israélienne sur le domaine français[12].
Le, un incident similaire se produit à l'église Sainte-Anne lors d'une visite présidentielle d'Emmanuel Macron[13].
Le, alors que leministre français des Affaires étrangères,Jean-Noël Barrot, s'apprête à visiter le lieu, lapolice israélienne pénètre armée sur le site d’Éléona sans autorisation de la France et en refusant ensuite d'en sortir. Elle y arrête deuxgendarmes duConsulat général de France à Jérusalem, disposant d'unstatut diplomatique[14],[15]. L'un des deux est empoigné de force et mis au sol avant d'être embarqué dans une voiture de police[16]. Cet événement provoque unincident diplomatique et la convocation, le, de l'ambassadeur d'Israël à Paris[17],[18],[19].
Possessions dudomaine national français en Terre sainte | |
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| Administré par leconsulat général de France à Jérusalem |
| Régions | ||
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| Régions d'outre-mer | ||
| Collectivités d’outre-mer | ||
| Territoire d'outre-mer | ||
| Statut spécifique |
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| Domaine national | ||