Tous les noms de domaines de premier niveau nationaux ont deux lettres et tous les noms de domaines de premier niveau de deux lettres sont des domaines de premier niveau nationaux. En 2010, l'Internet Assigned Numbers Authority (IANA) a commencé à accepter desdomaines de premier niveau nationaux internationalisés, composés de caractères de lalangue officielle des pays concernés. La gestion des domaines de premier niveau nationaux est décrite dans leRFC 1591.
L'Internet Assigned Numbers Authority (IANA) est responsable de nommer un gestionnaire pour chaque domaine de premier niveau national. La gestion et le contrôle du domaine sont ensuite délégués à ce gestionnaire, qui est responsable des politiques et de l'opération du domaine.Cette page du site de l'IANA contient les gestionnaires des différents domaines nationaux. Les domaines nationaux ont des exigences et des frais d'inscription dedomaines de second niveau différents. Certains exigent une présence locale, comme par le domaine.ca (Canada) ou le domaine.de (Allemagne) ; d'autres n'ont aucune exigence.
L'IANA ne veut pas se donner un rôle politique en déterminant qui est ou n'est pas un pays :
« L'IANA n'est pas dans l'entreprise de décider ce qui est et ce qui n'est pas un pays. La sélection de la liste de la normeISO 3166-1 comme base pour les noms de domaines de premier niveau nationaux a été faite avec la connaissance que l'ISO a une procédure pour déterminer quelles entités doivent être ou ne doivent pas être sur cette liste. » Jon Postel, leRFC 1591[2]
Presque tous les codes ISO 3166-1 ont été utilisés comme domaines de premier niveau nationaux et existent dans lesystème DNS. Cependant, certains sont inutilisés.
.eh Le domaine.eh, bien qu'il soit éligible comme domaine national pour leSahara occidental, n'a jamais été attribué (faute d'autorité nationale reconnue pour le gérer) et n'existe pas dans le système DNS.
.gb Plus aucundomaine de second niveau n'est enregistré dans.gb (le code ISO 3166-1 duRoyaume-Uni) et de nouvelles inscriptions n'y seront pas acceptées. Les sites associés auRoyaume-Uni utilisent généralement le domaine.uk.
Plusieurs domaines nationaux à deux lettres ASCII ne sont pas dans la norme ISO 3166-1. Certains de ces couples de lettres se trouvaient dans d'anciennes versions de la norme.
Le code ISO 3166-1 pour le Royaume-Uni est GB. Cependant, avant l'implantation du système DNS, le réseau JANET avait déjà choisiuk comme identificateur de premier niveau pour le Royaume-Uni dans son système de noms, et cet identificateur a été conservé dans le système DNS. Le domaine .gb a été attribué au Royaume-Uni avec l'intention d'y migrer éventuellement, mais cette transition ne s'est jamais produite et l'utilisation de .uk est maintenant bien ancrée. En conséquence, le code UK a été ajouté à la norme 3166-1 de façon exceptionnelle.
Le code SU n'existe plus dans la norme ISO 3166-1 depuis ladisparition de l'Union soviétique. Cependant, le domaine.su a été attribué à l'Union soviétique du temps de son existence ; desdomaines de second niveau y ont été créés et existent encore. De plus, de nouveaux domaines de second niveau y sont encore attribués en 2025.
Le domaine.ac est un vestige de la décision de l'IANA en 1996 de permettre l'utilisation de codes de la liste de réserve de l'ISO 3166-1 alpha-2 qui était prévue pour une utilisation par l'Union postale universelle. Cette décision a été renversée par la suite et le domaine .ac en est le seul vestige. Les trois domaines.gg (Guernesey),.im (île de Man) et.je (Jersey) ont été dans une situation semblable jusqu'à ce qu'ils intègrent la norme ISO 3166-1 en mars 2006.
Le 25 septembre 2000, l'ICANN a autorisé l'utilisation des codes à deux lettres de la liste de réserve ISO 3166-1 dans les cas où ces codes étaient réservés à toutes fins. Seul le code EU répond actuellement à ce critère. À la suite d'une décision du Conseil des ministres des télécommunications de l'UE en mars 2002, le processus de création du domaine .eu a commencé. Les progrès ont été lents, mais un gestionnaire de domaine (appeléEURid) a été choisi par laCommission européenne, et des critères d'attribution des domaines de second niveau ont été établis. Le domaine a été ouvert pour inscription le 7 décembre 2005 pour les titulaires de droits antérieurs. Depuis le 7 avril 2006, l'inscription est ouverte à tous.
Ce domaine fut attribué à laYougoslavie puis à l'État deSerbie-et-Monténégro. Il restait largement utilisé en Serbie et au Monténégro devenus indépendants.
Le 19 septembre 2007, l'ICANN avait annoncé la suppression de ce domaine, au plus tard en 2009. Les domaines .yu ne devaient plus être accessibles à partir du 30 septembre 2009[3].
C'est finalement le 30 mars 2010 que le domaine .yu a cessé de fonctionner après 21 ans d'existence. Environ 4 000 sites étaient encore en ligne à ce moment, mais la majorité avait déjà un nouveau nom de domaine, majoritairement un .rs[4].
Le nom de domaine attribué à la Serbie est.rs, celui du Monténégro est.me. Le Kosovo ne dispose pas de nom de domaine, mais.ks et.ko sont revendiqués par certains à cet effet.
Un domaine historique est un domaine dérivé d'un code qui appartenait à la norme ISO 3166-1 au moment de sa création, mais dont le code a été supprimé de la norme depuis.
Deux domaines nationaux ont été supprimés après que les codes correspondants aient été retirés de la norme ISO 3166-1 : .cs (Tchécoslovaquie) et.zr (Zaïre). Il peut y avoir un délai important entre le retrait d'un code de la norme ISO 3166-1 et la suppression du domaine correspondant du système DNS ; par exemple, ZR a cessé d'être un code ISO 3166-1 en 1997, mais le domaine .zr n'a été supprimé qu'en 2001. D'autres domaines correspondant à des codes ISO 3166-1 disparus n'ont pas encore été supprimés. Dans certains cas, ils ne le seront probablement jamais en raison des perturbations que causerait la suppression d'un domaine fortement utilisé. C'est le cas du domaine.su de l'Union soviétique qui reste en usage plus d'une décennie après le retrait du code SU de l'ISO 3166-1.
La réaffectation temporaire du domaine national .cs (Serbie et Monténégro) jusqu'à sa scission en.rs et.me (Serbie et Monténégro, respectivement) a suscité des controverses[5],[6] sur la stabilité des codes nationaux basés sur les codes ISO 3166-1, entraînant une deuxième édition de la norme ISO 3166-1 en 2007 avec une garantie qu'un code retiré ne sera pas réaffecté pour au moins 50 ans, et le remplacement duRFC 3066 par leRFC 4646 pour les codes de pays utilisés dans lesétiquettes d'identification de langues IETF en 2006.
Les codes DD (République démocratique allemande) et YD (Sud Yémen) ont existé dans la norme ISO 3166-1, mais les domaines .dd et .yd n'ont jamais été attribués comme domaine de premier niveau national.
En juillet 2003, le code ISO 3166-1 YU pour laYougoslavie a été éliminé par la norme, mais le domaine.yu est resté en fonction. Après une transition de deux ans vers les domaines.rs (Serbie) et.me (Monténégro), le domaine.yu a été supprimé en mars 2010.
Originellement, l'Australie s'était vu attribuer le domaine.oz. Ce domaine a, par la suite, été modifié à.au et les domaines .oz ont été déplacés vers .oz.au.
Nom de domaine de premier niveau national internationalisé
Un domaine de premier niveau national internationalisé est un domaine de premier niveau national contenant des lettres provenant d'unalphabet autre que l'alphabet latin non accentué (comme l'alphabet arabe) ou contenant des signes non alphabétiques (comme des signes chinois). Un nom de domaine de premier niveau national internationalisé est l'application du concept dunom de domaine internationalisé auxdomaines de premier niveau nationaux attribués aux pays ou aux régions géographiques indépendantes.
L'ICANN a commencé à accepter des demandes pour des domaines de premier niveau nationaux internationalisés en novembre 2009[7], et a installé le premier groupe de ces noms de domaines dans lesystème DNS en. Ce premier groupe contenait des noms de domaines avec des caractères arabes pour l'Égypte, l'Arabie saoudite et lesÉmirats arabes unis. En,21 autres pays avaient présenté des demandes à l'ICANN,11 langues étaient représentées dans ces demandes[8].
L'ICANN exige que les noms de domaines nationaux internationalisés contiennent au moins une lettre qui ne ressemble pas à une lettre latine, ou qu'ils aient au moins trois lettres, pour éviter les attaqueshomographes. Toutefois, cela ne protège pas contre les attaques homographes impliquant deux alphabets non latins ayant des lettres représentées par desglyphes similaires, tels que les alphabetscyrillique etgrec.
Les domaines de complaisance (vanity ccTLD) sont des domaines qui sont utilisés pour des applications commerciales, la plupart du temps en dehors de leur pays, parce que leur nom a un deuxième sens. Par exemple :
.ad (Andorre) est utilisé par des agences de publicité (advertising en anglais) ;
.ai (Anguilla) est utilisé par des startups informatiques, où lesigle « AI » est identifié comme l'abréviation deArtificial Intelligence (enfrançais :« intelligence artificielle ») ;
.je (Jersey) est utilisé en néerlandais comme un diminutif (huis.je), ou comme « tu » (zoek.je), ou comme « je » en français (moi je) ;
.me (Monténégro) est utilisé pour des sites de particuliers (« me » signifie « moi » en anglais) ;
.mu (Maurice) est utilisé par des sites à vocation musicale ;
.nu (Niue) est utilisé par des sites érotiques francophones ou par divers sites à cause de sa ressemblance avecnew (nouveau) en anglais ou avecnu (maintenant) en suédois, danois et en néerlandais ;
Des règles d'enregistrement trop clémentes sur certains domaines de premier niveau ont donné lieu à diversdomain hacks. En voici quelques exemples où le nom de domaine ressemble à des expressions anglaises courantes :I.am,tip.it,start.at etgo.to. D'autres noms de domaine combinent l'identifiant de second niveau et le domaine de premier niveau pour former un mot tels que
Certains domaines nationaux peuvent être utilisés pour des attaques detyposquattage. Par exemple, le nom de domaine.cm duCameroun pourrait tromper les internautes qui omettent le o en tapant.com[10].
Certains petits pays ont ouvert leurs noms de domaine pour un usage commercial dans le monde entier dans le seul but d'engendrer des revenus lors de l'enregistrement de domaines de second niveau. Un exemple connu est les Tuvalu, avec le .tv.