La danse disco se pratique sur une piste de danse diffusant une musique dont le rythme régulier, comparable à des battements de cœur, s'accompagne de déhanchements sensuelsunisexes exacerbés par l'exigüité des lieux, les éclairages et les tenues parfois suggestives. Dans les années 1970, elle se pratique également dans desRoller disco[25].
La musique disco est le résultat d'un mélange defunk, desoul et depop, enrichi par une orchestration électronique comprenant des cordes et des cuivres (durant les années 1970) puis dessynthétiseurs. Ce style musical est caractérisé par la prédominance du rythme dance, binaire, de tempo assez rapide (autour de 120battements par minute), les pulsations étant marquées par la grosse caisse sur chaque temps de lamesure 4/4. Les contretemps sont soulignés par la caisse claire et très souvent par d'autres effets comme des claquements de mains ou divers instruments dont lepiano. Le disco est à l'origine une musique de danse, il privilégie donc le rythme et l'orchestration sur le texte et la mélodie : beaucoup de morceaux des premières années sont de simples appels à la danse avec une mélodie réduite à des « accroches » destinées à habiller la rythmique, ponctuée de quelques phrases répétées en boucle évoquant la fête et le monde de la nuit. Cette musique, dont la principale destination est le public desdiscothèques, impose des contraintes techniques particulières.
En 1972, le groupe Barrabas, hispano-américain, contribue à l'émergence du disco avec un titre commeWoman. Au début des années 1970, dans les discothèques deNew York (dans les quartiers deBrooklyn, duBronx et d'Harlem), lesDJ sélectionnent des chansonssoul peu connues pour leur capacité à faire danser le public. Ilsremixent parfois certains titres en studio, pour faire ressortir la batterie et la basse et mieux rythmer la danse : c'est le disco mix. La majorité des titres disco restent ainsi expérimentaux. Il s'agit en plus de trouver le bon tempo, la phrase de guitare qui va attraper l'oreille, d'habiller le rythme dansant de cordes ou de voix, d'allonger la durée des morceaux, d'accrocher l'oreille et le pas de danse par un motif cyclique. Le disco est né d'une stylisation du son dePhiladelphie adaptée au marché blanc (les trois-quarts du marché aux États-Unis). À New York et àMiami, c'est grâce auxdiscothèques et aux radios que le disco démarre et triomphe.
En 1975, le disco grimpe encore un peu plus dans les classements surtout grâce àDonna Summer (Love to Love You Baby),KC and the Sunshine Band (That's the Way (I Like It)) (plutôt funk) etVan McCoy (The Hustle).Gloria Gaynor continue son ascension et est couronnée reine des discothèques tandis que lesTrammps deviennent une valeur sûre dans le monde de l'underground. 1975 est aussi l'année deJive Talkin', premier hit desBee Gees relookés et des groupes de studio commeSilver Convention (Fly Robin Fly). À partir de 1976, le disco fait partie du paysage musical, sans toutefois se démarquer complètement du RnB, surtout que laMotown commence à faire irruption sur le marché du 12".
En 1977, cette tendance RnB, dans laquelle s'inscrivent de nouveaux venus commeChic, est complétée par une apparition massive du disco électronique dontMagic Fly deSpace,I Feel Love deDonna Summer ou encoreSupernature deCerrone, quelques-uns des titres les plus marquants. Enfin, le disco connaîtra une explosion sans précédent dans l'histoire de la musique avec le filmLa Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever) présenté pour la première fois le (classé 24 semaines au top avec plus de 25 millions d'albums du film vendus).
Cet immense succès fait d'ailleurs de l'année 1978 l'année de tous les records en matière de vente de disques. À cette époque, les discothèques s'intègrent dans un mode de vie qui se généralisera à toutes les couches de la société.
Cette musique reste cependant dans la ligne de la contestation des années 1970, sous un vernis superficiel qu'elle revendique. Ses thèmes favoris sont la sexualité, la vie et la nuit, avec optimisme[29]. Une des affirmations du disco est l'androgynie dans le style, comme dans les voix, telles les voix pâmées desBee Gees. Ce sont souvent des personnages au sens du spectacle et de la dérision affirmés, possédant le génie du déguisement et affirmant un mauvais goût voyant très assumé, depuisAmii Stewart (1979) pharaonne emplumée àVillage People et ses multiples caricatures du macho nord-américain en passant parDonna Summer alanguie sur un croissant de lune et les femmes du groupeBoney M en lingerie sexy ou enchaînées à un macho triomphant, créatures des ondes aux pieds de Neptune ou prêtes, légèrement vêtues, à un voyage spatial, sans parler des mystiquesEarth, Wind and Fire auxpattes d'éléphant dorées sur fond d'Égypte passée à l'ordinateur, deCerrone et de son mannequin nu sur un réfrigérateur ou des nombreuses poitrines velues des divers interprètes exhibées fièrement. Cette joyeuse exubérance s'oppose alors à un rock morose.
Certains artistes vont même de pays en pays commeAmii Stewart qui est célèbre du Royaume-Uni à l'Italie en passant par la France, de même pourAmanda Lear, dont le deuxième albumSweet Revenge porté par le singleFollow Me fera un triomphe dans toute l'Europe dont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche et les Pays-Bas.
Les Européens jouent un rôle important dans le développement de cette musique, comme l'ItalienGiorgio Moroder (producteur deDonna Summer) et l'AllemandFrank Farian (producteur, chanteur et compositeur du groupeBoney M.), tous deux basés en Allemagne. Des artistes francophones tels quePatrick Hernandez,Marc Cerrone etPatrick Juvet connaissent un succès international. Mais c'est surtoutSheila qui est véritablement à l'origine dela première chanson disco[réf. nécessaire] en France en 1974 avec le titreSamedi soir et en 1975 avecC'est le cœur (Les ordres du docteur), adapté du titre de Carol Douglas. Elle est également novatrice en 1977 en interprétant ses chansons accompagnée par trois danseurs noirs pour le tubeLove Me Baby et la reprise deSingin' in the Rain. Cette version disco de 7 minutes fait le tour de l'Europe et est classée dans les hit-parades américains, sous le pseudonyme de S.B. Devotion (Sheila Black Devotion). Grâce à ces succès européens et outre-atlantique,Nile Rodgers etBernard Edwards du groupe Chic lui produisent un album en 1980 contenant le tube planétaireSpacer. Elle reste, à ce jour, la seule chanteuse française classée aux États-Unis depuis Edith Piaf. En France, ce sontDalida etClaude François qui dominent. Dalida enchaîne les succès disco avecJ'attendrai,Génération 78 ou bien encoreLaissez-moi danser et Claude François avecMagnolia for Ever,Disco météo ou bien encoreAlexandrie Alexandra. Il ne faut pas oublier non plus le tandemHenri Belolo etJacques Morali qui sont à l'origine de nombreux tubes et de la carrière deThe Ritchie Family et deVillage People.
Chronologiquement, c'est un type de musique qui s'étend environ de la première crise du pétrole à l'apparition duSIDA. Le genre diminue autant pour des causes internes qu'externes. Tout d'abord, l'offre sur le marché devint telle que le public arrive à saturation, avec en plus une répétition abusive des artifices propres à cette musique : 1979 marque ici le sommet du genre, tout le monde ou presque veut faire du disco. Mais c'est aussi l'apogée de campagnes anti-disco (« disco sucks », litt. : « le disco, c'est nul ») comme laDisco Demolition Night, autodafé du auComiskey Park de Chicago ayant dégénéré en émeute, revanche des États-Unis contre les femmes et les noirs dont le rôle était essentiel dans le monde du disco. Il y a aussi de la part de certains interprètes des disques s'éloignant du canevas originel : 1979 est l'année deBad Girls de Donna Summer, un LP louchant vers un son plus rock, ou deNo More Tears, duo très variété internationale qu'elle fait avecBarbra Streisand. C'est aussi l'année oùMichael Jackson reçoit son premier disque d'or, le, grâce au hitDon't Stop 'Til You Get Enough, qui tout en restant très disco est novateur et funk.
À partir desannées 1980, bien que le disco soit déclaré mort dans toute la presse américaine (« Disco is dead »), la périodepost-disco marque paradoxalement l'émergence de nombreux courants artistiques et culturels sur le disco. En effet, vers le milieu des années 1980, malgré son déclin, la culture disco perdure pour les fans nostalgiques. La population est retranchée en deux : il y a ceux, majoritaires, qui ont oublié le disco, et les autres, qui réécoutent sans cesse leur collection de disques. Leur slogan favoris était « Disco never dies » (« le disco ne meurt jamais »). Durant les années 1980, le genre disco évolua vers lahi-NRG (prédominance des synthétiseurs, du nom d'une chanson d'Evelyn Thomas de 1983) dans les pays anglo-saxons et vers l'Italo disco (totalement électronique) en Europe continentale, avant d'être supplantée par lahouse qui délaissera le format « chanson pop ».
À partir de 1987, le funk (urban) est remplacé par lahouse, lointaine relecture du disco, qui entraînera une redécouverte de la musique de danse des années 1970. Cette redécouverte a été aidée par un phénomène purement commercial qui est la réédition des titres disco en disque compact, sous forme d'albums ou de compilations. Accompagnée de « megamixes », pots-pourris remixés avec des moyens modernes, elle fera la fortune deBoney M ou desVillage People qui refont surface en 1988-1989. Le disco apparaît alors en cette fin des années 1980 et plus encore lors de la décennie suivante, comme la musique d'un âge d'or convivial sans sida ni synthétiseurs envahissants. Certaines chanteuses commeLoleatta Holloway auront même plus de succès dans les années 1980-1990 qu'elles n'en avaient eu auparavant, stimulées par la mode duremix, multiplication à l'infini de pseudo-nouvelles versions de leurs hits. Le remix, phénomène apparu timidement vers 1982-1984, plus largement vers 1986-1987, devient même la composante essentielle du marché de la musique de danse. Il y a également l'apparition de « nouvelles chansons » qui ne sont que des reliquats plus ou moins retravaillés d'anciens titres. C'est le phénomène de l'échantillonnage, lesampling, dont le précurseur est le (premier) titrerapRapper's Delight de 1979 qui reprenait alors l'instrumental deGood Times de Chic. Au remix et à l’échantillonnage devenus rois s'ajoutent les reprises faites par les chanteurs d’origine :Gloria Gaynor rechanteI Will Survive,Thelma HoustonDon't Leave Me This Way et lesSister SledgeWe Are Family,Lost In Music etHe's the Greatest Dancer. Les reprises sont aussi un gage de succès :Jimmy Somerville doit beaucoup àI Feel Love,Don't Leave Me this Way,Never Can Say Goodbye etYou Make Me Feel,Take That àCould It Be Magic,Relight My Fire etHow Deep Is Your Love,Kym Mazelle àWas That All It Was etYoung Hearts Run Free. Une judicieuse reprise peut même revitaliser une carrière, comme l'a faitDiana Ross avecI Will Survive. Pour le public, c'est une bouffée d'air frais. Celui-ci en redemande encore et encore.
Dans lesannées 1990, en pleine période dance, le disco revient sous la forme deremixes dance des anciens tubes disco par desDJ du monde entier, ce qui sera un succès en discothèques mais ne fera pas revenir le style disco sur le devant de la scène. Cerrone continuera de moderniser durant cette décennie ses anciens tubes disco, le succès sera encore une fois au rendez-vous.
Lesannées 2000 marquent le renouveau du genre avec un regain d'intérêt d'une partie de la population pour la musique des années 1970-1980. Certains parlent même de la « renaissance » du disco, phénomène qui pousse les maisons de disques à refaire des compilations et même des remix des plus grands tubes du genre. De nouveaux genres disco apparaissent auXXIe siècle, comme ledisco house. Il existe également de nouvelles et de nombreuses façons de vivre sur cette musique (en particulier chez soi, notamment grâce àinternet, auxwebradios, auxlofts musicaux).
En 2011, legirl group deK-popT-ara sortRoly-Poly dans le cadre de sonEPJohn Travolta Wannabe. La chanson enregistre plus de4 000 000 téléchargements, ce qui devient le plus grand nombre de téléchargements pour un single d'un groupe de filles de K-pop sur leGaon Digital Chart dans lesannées 2010. En 2013, avec la sortie de plusieurs titres disco etfunk desannées 1970, le palmarès pop compte plus de chansons dansantes que jamais depuis la fin desannées 1970. La plus grande chanson disco de l'année estGet Lucky deDaft Punk, avecNile Rodgers à la guitare. Son album parent,Random Access Memories, finit par remporter l'album de l'année aux Grammys 2014[30]. D'autres chansons de style disco qui se retrouvent dans le top 40 cette année-là sontBlurred Lines deRobin Thicke (numéro un),Take Back the Night deJustin Timberlake (no 29),Treasure deBruno Mars (numéro cinq). Reflektor d'Arcade Fire comportait de forts éléments disco. En 2014, la musique disco était présente dans Artpop de Lady Gaga[31],[32] et dansBirthday deKaty Perry[33].
En 2020, le disco poursuit sa popularité auprès du grand public et devient une tendance dominante dans la musique populaire[34],[35]. Au début de 2020, des succès influencés par le disco tels queSay So deDoja Cat,Stupid Love de Lady Gaga etDon't Start Now de Dua Lipa connaissent un large succès dans les classements musicaux mondiaux, se classant respectivement aux places 1, 5 et 2 dans le classement américainBillboard Hot 100. À l'époque,Billboard déclare que Lipa « menait la charge vers une production influencée par le disco » un jour après la sortie de son album rétro et influencé par le disco,Future Nostalgia, le[36],[37]. À la fin de l'année 2020, plusieurs albums disco avaient été publiés, notamment Velvet d'Adam Lambert,What's Your Pleasure ? deJessie Ware et lamixtape de la discothèque de Róisín Murphy, Róisín Machine. Début, le groupesud-coréenBTS débute à la première place aux États-Unis avec son single disco enanglaisDynamite ayant vendu265 000 téléchargements lors de sa première semaine aux États-Unis, marquant la plus grande semaine de ventes pures depuisLook What You Made Me Do (2017) de Taylor Swift[38].
Les réalisateurs artistiques de disco desannées 1970 utilisent des instruments de leur époque. Le son disco est souvent associé à une rythmique basse/batterie mise très en avant dans le mix (souvent même plus forte que la voix), aux arrangements de violons et de cuivres avec des expressions linéaires à l'unisson ou bien joués dans les ponts (fill), et aux voix avec beaucoup d'effets d'écho et deréverbération. La partie rythmique, mise très en avant, est constituée d'une batterie et de percussions latines,congas,timbales mais aussi de batteries électroniques ouboîte à rythmes (I Feel Love deDonna Summer) qui appuient davantage le rythmefour-on-the-floor. Chaque temps du 4/4 est mis en avant par le pied de grosse caisse, un charleston marque les contretemps et un charleston ouvert sur le tempsoff. La grosse caisse est mixée très forte en volume. Laguitare basse est jouée souvent de manièresyncopée en jouant sur les octaves et la technique duslap (ouslapping) est largement utilisée. La basse peut être remplacée par des sons de basse desynthétiseurs (ex :Moog). Laguitare est le plus souvent rythmique, dans un style funkychicken-scratch, avec des effets comme lawah-wah ou lephaser, les temps faibles peuvent être accentués.
Lepiano et/ou des claviers électro-acoustiques, très à la mode dans les années 1970, comme leFender Rhodes, leWurlitzer et leHohner Clavinet, assurent l'accompagnement. Des arrangements sont réalisés avec des ensembles à cordes (violons, violoncelles...) (Love's Theme de Barry White). Un autre instrument à corde se retrouve sur de nombreuses productions disco, la harpe (I Will Survive deGloria Gaynor). Des ensembles decuivres, trompettes, trombones et d'autres instruments à vent comme la clarinette, le saxophone, le piccolo, la flûte et d'autres sont fréquents également. À la fin des années 1970, on commence à entendre dessynthétiseurs qui remplaceront progressivement les arrangements de cordes et de cuivres au cours des années 1980 et que les groupes de funk utiliseront de plus en plus lors de la baisse de popularité du disco.
La multitude d'influences de la musique disco se ressent dans l'habillement, mais certains éléments dominent. Les amateurs de discothèque portent souvent des vêtements glamour et extravagants pour leurs soirées : pour les femmes, robes fines et fluides ou des pantalons amples et évasés, vêtements moulants enspandex,hot pants,catsuits. Le satin est présent dans toutes les pièces d’habillement. Les hommes s'habillent avec des chemises en polyester brillantes étoffées de cols pointus larges, des costumes deux ou trois pièces avec un gilet commeTony Manero dansLa Fièvre du samedi soir. Les pantalons sont généralement moulants en haut, mais la partie inférieure du pantalon peut être évasée. Lestalons hauts étaient eux aussi populaires pour les deux sexes. Gros bijoux et autres accessoires de mode sont courants. Homme ou femme, le style reste accessible mais ce « look disco » ne survit pas à l'arrivée desannées 1980.
Pour le grand public, le disco s'incarne en1977 dans le film deJohn BadhamLa Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever), qui révèleJohn Travolta. La bande originale, vendue à 40 millions d'exemplaires, comprend des chansons des Bee Gees et des titres disco connus (Yvonne Elliman, Tavares, KC & The Sunshine Band).
Le succès deLa Fièvre du samedi soir ouvre cependant la voie à de nombreux autres films qui lient disco et cinéma, parmi lesquels :
L'Italo disco est dérivé du disco qui a émergé enItalie à la fin desannées 1970. Le nom du genre est largement attribué à Bernhard Mikulski, le fondateur dulabel discographique ouest-allemandZYX Music. L'appellation sert d'abord à commercialiser le style en dehors de l'Italie, avant de devenir un genre musical à part entière.
À la fin des années 1970 et au début des années 1980, il rencontre le succès dans lesdiscothèques américaines, en particulier àChicago etDétroit. Il se popularise significativement durant lesannées 1980 en Italie et dans le reste de l'Europe. Le genre atteint un pic de popularité entre 1983 et 1988 et disparaît vers 1989. Il a influencé d'autres styles demusique électronique, dont l'Italo house, l'Italo dance, l'Eurobeat ou l'Eurodance. L'Italo disco connaît un renouveau au cours desannées 2000, avec la publication de plusieurscompilations dédiées au genre et à travers des artistes tels queSally Shapiro.
Il est plus électronique que le disco « classique » et se caractérise par l'utilisation desynthétiseurs et deboîtes à rythmes produits en masse. L'Italo disco se reconnaît aussi à ses mélodies accrocheuses et facilement reconnaissables. Les chansons du genre sont généralement chantées enanglais tandis que la voix est filtrée de façon électronique. Les paroles abordent des thèmes comme l'amour, lavie nocturne, latechnologie et ladanse. Les artistes d'Italo disco utilisent desnoms de scène à consonance anglaise, avec souvent desjeux de mots ou desinside jokes.
Vilipendé par lescritiques musicaux italiens au cours des années 1980, le genre est perçu comme le résultat de l'oppression culturelle américaine sur la culture italienne. Souvent qualifié de « commercial » et de « ringard », l'Italo disco a inspiré des artistes de musique électronique dans le monde entier. Des sonorités propres au genre se retrouvent chez des groupes tels qu'Erasure,New Order ou lesPet Shop Boys.
Rolling Stone et leNew York Times utilisent le terme disco-pop dès 1976 et 1978 respectivement. Les publications font référence à des chansons telles queDon't Go Breaking My Heart d'Elton John etKiki Dee etHeart of Gold deBoney M., tout en déclarant que le style musical duSalsoul Orchestra est « un matériau et des arrangements qui sont de la pop disco sans alliage »[40],[41]. Rétrospectivement, des albums tels queOff the Wall deMichael Jackson sont qualifiés de ce genre[42]. Avec la sortie du film et de l'albumSaturday Night Fever, la popularité du disco explose en 1978. Cet événement conduit des milliers de patrons dediscothèques et leurs clients à imiter les versions hétéroclites de la culture de la danse. Tim Lawrence écrit sur ce phénomène qu'il était intéressant, mais que « si l'expérience initiale était excitante, l'effet a rapidement commencé à s'estomper ou, pire encore, à s'essouffler ». En 1979, la combinaison de la disco-pop blanche stridente qui avait fini par dominer les hit-parades »[43].
Le magazineAllure déclare en 2020 qu'il y avait un renouveau de la disco-pop dans la musique, commeFuture Nostalgia deDua Lipa etChromatica deLady Gaga[47]. D'autres artistes ont contribué à ce renouveau, notamment Doja Cat,Victoria Monét etJessie Ware[48].
↑(en)Disco Double Take byThe Village Voice : "And the scene's combination of overwhelming sound, trippy lighting, and hallucinogens was indebted to the late-60s psychedelic culture.", consulté le 29 novembre 2008.
↑(en) Warde-Aldam, Digby (2014):House music is great music – or can be. The Spectator.Press Holdings. "I suspect the following statement may piss off dance nerds, but it’s fair to say that Knuckles had as much claim as anyone to having ‘invented’ house music thirty odd years ago. Essentially, he took the kitsch out of disco and turned it into a synthesiser-heavy global brand. Was it worth the effort, though?" ; 8 avril 2014, consulté le 4 mai 2014.
↑(en) (2007)The 1970s,(ISBN978-0-313-33919-6), page 203–204: "During the late 1960s various male counterculture groups, most notably gay, but also heterosexual black and Latino, created an alternative to Rockefeller, which was dominated by white—and presumably heterosexual—men. This alternative was disco".