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| Réalisation | Volker Schlöndorff |
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| Scénario | Volker Schlöndorff Cyril Gély d'aprèssa pièce de théâtre éponyme |
| Acteurs principaux | Niels Arestrup André Dussollier |
| Sociétés de production | Film Oblige Blueprint Film Arte SWR |
| Pays de production | |
| Genre | Historique |
| Durée | 88 minutes |
| Sortie | 2014 |
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Diplomatie est unfilm historiquefranco-allemand coécrit et réalisé parVolker Schlöndorff, sorti en2014.
Dans la nuit du 24 au, à l'hôtel Meurice, le généralDietrich von Choltitz (Niels Arestrup),gouverneur militaire deParis, qu'il s'apprête à détruire, conformément à l'ordre qu'il a reçu d'Adolf Hitler.Raoul Nordling (André Dussollier),consul général deSuède, observe discrètement, caché derrière unmiroir sans tain. Quand von Choltitz est seul, il s'introduit dans la chambre par unpassage secret, dont le général ignorait l'existence. Nordling tente de dissuader von Choltitz de détruire Paris.
Ce film est une adaptation de la pièce de théâtreDiplomatie deCyril Gély et créée authéâtre de la Madeleine en2011, à Paris. C'était déjà l'acteur Niels Arestrup qui interprétait le rôle du généralDietrich von Choltitz et André Dussollier celui du diplomate Raoul Nordling.
Dans la réalité historique d'août 1944,Dietrich von Choltitz etRaoul Nordling ont effectivement été en contact pour négocier la libération de prisonniers politiques. Ces rencontres se seraient déroulées sur plusieurs semaines, en revanche, la rencontre dans la nuit du 24 au relatée par le film n'a vraisemblablement pas eu lieu.

Il est également possible quevon Choltitz ait refusé d'appliquer l'ordre de détruire Paris pour ménager son avenir de futur prisonnier[3],[4]. Le général avait en effet contribué à ladestruction de Rotterdam et ausiège de Sébastopol, assistant — sinon participant — à l'extermination de 50 000 Juifs. Certains historiens doutent même que Hitler ait pu demander la destruction de Paris. D'une part le film explique que le dictateur avait exigé la destruction de monuments précis (comme l'opéra Garnier), ce qui présume de l'intérêt sentimental de Hitler pour Paris[3]. D'autres remettent en question les moyens dont disposait von Choltitz[4] pour « raser » Paris. Cette dernière hypothèse[pas clair] entre en contradiction avec la description de l'histoire de la libération de Paris, racontée parDominique Lapierre etLarry Collins dans l'ouvrageParis brûle-t-il ? publié en 1964[5] et adaptée au cinémasous le même titre deux ans plus tard parRené Clément.
De nouvelles recherches lancées par des historiens, principalement effectuées dans lesannées 2000 et2010, ont pu être effectuées grâce aux déclassements des archives administratives françaises et allemandes de l'époque. Ces nouvelles études ont permis de revoir le rôle qu'a réellement joué le général Dietrich von Choltitz vis-à-vis de la volonté hitlérienne de détruire Paris. Le témoignage dugénéral Leclerc indiquait déjà que le désir dugouverneur militaire duGroß Paris, au moment d'être arrêté par lesAlliés, était principalement de sauver sa propre vie[6].
La réalisatrice de documentaires historiques Françoise Cros de Fabrique, en s'appuyant sur des documents inédits découverts dans ces archives, démontre, au travers d'un long reportage effectué en 2019, que cette légende concernant Choltitz a été entretenue sans véritables vérifications historiques sérieuses, car si elle confirme que Hitler a bien tenté d'anéantir la capitale française, elle précise également que Choltitz n'a jamais eu le désir réel de s'y opposer. En fait, c'est simplement en raison du manque de moyens et de temps que celui-ci n'a pas pu respecter les ordres[7],[8],[9].
En réalité, malgré ses allégations et bien loin d'une image entretenue par l'homme, lui-même[10], Dietrich von Choltitz était bien un fidèle d’Adolf Hitler et ne lui a jamais désobéi. L'historienFabrice Virgili précise même que le général réclama jusqu’au bout des renforts pour exaucer le vœu de son « Führer », qui était de détruire les principaux monuments de Paris, action totalement irréalisable en raison du manque de moyens et de temps (principalement liés à l'insurrection parisienne et à l'approche rapide des troupes alliées) et non en raison d'un quelconque sentiment humaniste[9].
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