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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Lediplôme d'études supérieures (DES) oudiplôme de fin d'études[1] est un anciendiplôme national de l'enseignement supérieur français créé en 1886 à la demande d'Ernest Lavisse[2]. Ensciences etlettres, ce diplôme était nécessaire, en plus de lalicence, pour se présenter auxconcours d'agrégation. Il représentait en général une première initiation aux techniques de recherche dans le cadre de la préparation à la rédaction d'un mémoire. Dans son intitulé, il disparut en 1966 après la création de lamaîtrise mais fut remplacé en fait par lecertificat d'études supérieures (CES), dont l'obtention était aussi indispensable que la rédaction et la soutenance d'un mémoire pour que soit décernée lamaîtrise ès lettres. C'est l'arrêté du 26 mai 1992 qui a véritablement entraîné la suppression du diplôme ou certificat d'études supérieures[3].
Endroit etsciences économiques, il remplaça en 1925 les examens de doctorat et était nécessaire pour s'inscrire pour la préparation d'une thèse dedoctorat. Il disparut en 1974 après la création dudiplôme d'études approfondies (DEA) dans ces disciplines.
Le travail pouvait consister soit en des recherches originales, soit dans l'étude d'un mémoire, avec reproduction et vérification des expériences ou observations.
Bien qu'aucun diplôme préalable ne fût requis pour préparer un diplôme d'études supérieures, la très grande majorité des étudiants attendaient d'avoir obtenu la licence pour commencer cette préparation.
Les docteurs ès sciences et ès lettres étaient dispensés du diplôme d'études supérieures pour les concours d'agrégation.
À partir de la création du3e cycle en sciences en 1954, l'ensemble des certificats d'études supérieures de3e cycle dispensèrent du diplôme d'études supérieures pour les concours d'agrégation.
Ces diplômes d'études supérieures disparurent après la création de la maîtrise en 1966. En lettres, le mémoire de2e année de maîtrise prit sa place tandis qu'en sciences c'est le rapport de stage pour le diplôme d'études approfondies qui s'y substitua, la2e année de maîtrise ne comprenant pas de mémoire en sciences.
En 1964, on juge que « Les mémoires de D.E.S., qu'exigent les concours d'agrégation, représentent [...] des travaux estimables et parfois de valeur, dont la préparation a nécessité en moyenne une année de travail. [...] Il est notoire que les D.E.S. soutiennent avantageusement la comparaison avec les thèses de licence belges ou les dissertations allemandes et aussi les thèses de droit françaises. De même les thèses de3e cycle peuvent paraître souvent un simple approfondissement de D.E.S. »[4].
Le diplôme d'études supérieures d'histoire et degéographie fut institué dans lesfacultés des lettres par arrêté du. Sa création s'inscrivait dans le cadre de la réforme du concours d'agrégation d'histoire-géographie[5]. Le diplôme d'études supérieures d'histoire et de géographie avait pour objectif de sanctionner un certain nombre de connaissances dont la vérification pouvait alors être retirée des épreuves du concours d'agrégation, et cela au profit de l'introduction d'épreuves destinées à juger la pédagogie du candidat : la nouvelle organisation du concours d'agrégation« en distrait les épreuves scientifiques qui deviendront la matière d’un examen à subir devant les facultés […]. La sanction de cet examen sera un diplôme d’études supérieures d’histoire et de géographie, que l’étudiant devra produire, en même temps que le diplôme de licencié ès lettres, au moment où il s’inscrira pour le concours d’agrégation »[6]. Les épreuves pour l'obtention du diplôme d'études supérieures d'histoire et de géographie comprenaient la composition d'un mémoire d'histoire ou de géographie avec sujet choisi par le candidat et agréé par la faculté et discussion de ce mémoire ; discussion d'une question d'histoire et de géographie indiquées au candidat trois mois à l'avance par la faculté ; une explication critique d’un document choisi par le candidat et une dernière épreuve liée aux sciences auxiliaires de l’histoire ou à la géographie générale.
Le diplôme d'études supérieures est généralisé dans les disciplinesscientifiques[7] etlittéraires[8] en1904, puis endroit en1925[9], ensciences économiques en1948[10] et enscience politique en1956[11].
En mathématiques, les candidats aux diplômes d'études supérieures devaient satisfaire à deux épreuves :
Il est précisé que le travail peut consister soit en des recherches originales, soit dans l'exposé partiel ou total d'un mémoire ou d'un cours d'ordre supérieur. Dans ce dernier cas, l'exposé devait consister soit en un résumé simplifié du mémoire ou du cours, soit en un développement détaillé de résultats ou de méthodes que l'auteur ou le professeur n'avait fait qu'indiquer.
Les certificats d'études supérieures de licence suivant étaient tenus pour équivalent du diplôme d'études supérieures :
Ces certificats furent ensuite considérésa posteriori comme des certificats de3e cycle. En raison de l'existence de ces équivalences, le diplôme d'études supérieures se développa peu en mathématiques.
En sciences physiques, les deux épreuves étaient les suivantes :
Le travail pouvait consister soit en des recherches originales, soit en l'étude d'un mémoire, avec reproduction et vérification des expériences, soit en une étude étendue sur une question de physique mathématiques.
Seul le certificat d'études supérieures de physique appliquée fut déclaré équivalent au diplôme d'études supérieures de sciences physiques.
En sciences naturelles, les deux épreuves étaient les suivantes :
Les diplômes d'études supérieures ont été créés dans les facultés de droit non pas comme préalable aux concours d'agrégation mais comme préalable au doctorat.
Le décret du 2 mai 1925 substitue en effet aux divers examens de doctorat quatre diplômes d'études supérieures : le diplôme d'études supérieures d'histoire du droit et de droit romain, le diplôme de droit public, le diplôme de droit privé et le diplôme d'économie politique. Il est nécessaire d'en détenir deux pour s'inscrire en doctorat.
Le régime des six diplômes d'études supérieures délivrés par les facultés de droit et des sciences économiques (histoire du droit et des faits sociaux ;droit privé ;sciences criminelles ;droit public ;science politique ;sciences économiques) est réformé en1959[13],[14], puis en 1964. Il ne faut plus alors qu'un diplôme pour s'inscrire en doctorat, la durée de la licence ayant été allongée d'une année en1954. Ces diplômes d'études supérieures disparaissent après la réforme du3e cycle de1974 qui dispense leurs titulaires du diplôme d'études approfondies ou dudiplôme d'études supérieures spécialisées exigé pour l'inscription en vue dudoctorat d'État.