Pour les articles homonymes, voirDiogène (homonymie).
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Diogène de Phénicie est unphilosophe de l'École néoplatonicienne d'Athènes, chassé d'Athènes en 529 parJustinienIer en même temps queDamascios etSimplicios de Cilicie.
L'empereurbyzantin Justinien (483-565), afin d’assurer l’hégémonie de son empire, ce qui supposait à ses yeux l’unité religieuse, lança d'impitoyables édits de proscription contre lespaïens, lesJuifs, lesariens et de nombreuses sectes. Tous étaient exclus duservice militaire, des postes publics et de l’enseignement. C'est dans ce cadre qu'une ordonnance prise en 529 et envoyée àAthènes, interdit d’« enseigner la philosophie », d’« expliquer les lois » et de « jouer aux dés ». L'empire romain interdit d’abord l’enseignement de laphilosophie hellénistique, fait fermer les écoles d'Athènes, dernier asile des lettres et de la philosophie, et finit par en confisquer tous les biens. On estime généralement qu'aucune activité philosophique n’a pu reprendre à Athènes après les mesures d’interdiction de 529.
Sept philosophes sont alors contraints de chercher asile enPerse chezKhosroIer (Chosroès chez lesGrecs), roi desSassanides.
AvecDamascios le Diadoque, s’exilentSimplicios de Cilicie,Eulamios de Phrygie,Priscien de Lydie,Hermias de Phénicie, Diogène de Phénicie etIsidore de Gaza.
En 532, ils s’installent à Harrân (Mésopotamie), qui servira de relais vers laculture islamique. L’attrait du régime perse, par opposition au régime chrétien romain, a pu intervenir dans le choix du lieu d’exil des philosophes.
Agathias, le poète historien raconte :« Damascius le Syrien, Simplicius le Cilicien, Eulamius le Phrygien, Priscianus le Lydien, Hermias et Diogène tous deux de Phénicie, Isidore de Gaza, tous ceux-là donc, la fleur la plus noble, pour parler en poète, des philosophes de notre temps, n’étant pas satisfaits de l’opinion dominante chez les Romains concernant le divin, pensèrent que le régime politique des Perses était bien meilleur[1]. »
Les philosophes retournent, malgré les instances de Chosroès, dans l’empire byzantin à la faveur de la signature de la paix signée en 532.