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Diocèse de Trèves

51° 19′ 55″ N, 6° 33′ 34″ E
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Ne doit pas être confondu avecÉlectorat de Trèves.

Diocèse de Trèves
(la)Dioecesis Trevirensis
Image illustrative de l’article Diocèse de Trèves
Image illustrative de l’article Diocèse de Trèves
Lacathédrale Saint-Pierre de Trèves.
Informations générales
PaysDrapeau de l'AllemagneAllemagne
Églisecatholique
Rite liturgiqueromain
Type de juridictiondiocèsesuffragant
AffiliationÉglise catholique en Allemagne
Province ecclésiastiquede Cologne
SiègeTrèves
Conférence des évêquesAllemagne (DBK)
Titulaire actuelStephan Ackermann, depuis 2009
Langue(s) liturgique(s)allemand
Calendriergrégorien
Statistiques
Paroisses747
Prêtres733
Diacres5
Religieux394
Religieuses1060
Superficie12 870 km2
Population totale2 475 000(2023)
Population catholique1 294 055(2023)
Pourcentage de catholiques52,3 %
Site website du diocèse
Image illustrative de l’article Diocèse de Trèves
Localisation du diocèse
(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org
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Lediocèse de Trèves (enlatin :dioecesis Trevirensis ; enallemand :Bistum Trier) est uneÉglise particulière de l'Église catholique dans leland deRhénanie-Palatinat, enAllemagne. Trêves est la plus ancienne ville d'Allemagne et un diocèse également très ancien, élevé au rang d'archidiocèse auVIIIe siècle. L'archevêque est l'un des sept (puis huit)prince-électeurs de l'Empire.

Devenu français en 1796, il redevient diocèse par leconcordat de 1801, lors de la réorganisation des structures ecclésiastiques françaises parNapoléonIer et le papePie VII. Il est alorssuffragant de l'archidiocèse de Malines.

Lecongrès de Vienne donne Trêves à laPrusse. Le diocèse devient alors et jusqu'à aujourd'hui suffragant de l'archidiocèse de Cologne.

Son églisecathédrale est lacathédrale Saint-Pierre de Trèves.

Territoire

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Le diocèse de Trèves confine : au nord, avec lediocèse d'Aix-la-Chapelle et l'archidiocèse de Cologne ; au nord-est, avec l'archidiocèse de Paderborn ; à l'est, avec lediocèse de Limburg,celui de Mayence etcelui de Spire ; au sud, avec lediocèse de Metz ; à l'ouest, avec l'archidiocèse de Luxembourg ; et, au nord-ouest, avec lediocèse de Liège.

Il couvre les anciens districts deTrèves et deCoblence, ainsi que les quatre cercles ou arrondissements deMerzig-Wadern,Neunkirchen,Sarrelouis etSaint-Wendel. Le cercle ou arrondissement sarrois deSarre-Palatinat relève du diocèse de Spire.

Histoire

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Le diocèse de Trèves est érigé dans l'Antiquité. Cette ville, ancienne colonie romaine, fondée en l'an 16 av. J.-C. sous le nom d'Augusta Treverorum, était le siège d'une garnison romaine très importante dans la défense de la frontière impériale.

Grande métropole marchande à partir duIIe siècle, elle devient l'une des capitales de laTétrarchie à la fin duIIIe siècle et siège d'un atelier monétaire impérial à partir de 294. Trèves est alors qualifiée de « secondeRome » ouRoma Secunda, capitale desGaules à partir de 297 au détriment de la ville deLugdunum (actuelle ville deLyon).

Diocèse depuis le troisième quart du IIIe siècle[1], ses évêques fondateurs sontEuchaire,Valère etMaterne qui sera élu en 313 premier évêque de Cologne. AuVIIIe siècle[2], le diocèse est élevé au rang de métropole dont dépendent les évêchés deMetz,Toul etVerdun.

Territoire du diocèse de Trèves en 1651.

Par labulleRelata semper du[3], le papePie VI érige lediocèse de Saint-Dié ; puis par la bulleAd universam agri du[4], celui deNancy. Tous deux sontsuffragants de l'archidiocèse de Trèves.

À la suite duconcordat de 1801, par la bulleQui Christi Domini du, il redevient un simple diocèse, suffragant deMalines. Son territoire correspond alors au département de laSarre.

Par lerecès d'Empire du, les possessions de l'archevêque de Trèves situées sur la rive gauche duRhin sontsécularisées.

NapoléonIer abdique le et, par letraité de Paris du, la France ne conserve que lesparoisses du diocèse de Trèves situées dans les cantons deSarrebruck et deSankt Arnual et dans la partie méridionale du canton deLebach. Par une ordonnance du[5], le roi de France,Louis XVIII, les incorpore dans le département de laMoselle. Elles relèvent ainsi, en vertu du concordat de 1801, du diocèse de Metz.

Par la bulleDe salute animarum du 16 juillet 1821[6], le diocèse devient suffragant de l'archidiocèse de Cologne.

Par la bulleProvida solersque du 16 août 1821[7], son territoire est réduit pour l'érection dudiocèse de Limburg.

Primatie

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L'archevêque de Trèves était« primat de Gaule Belgique »[8]. L'archevêque Theutgaud ou Thietgaud de Trèves (847-863) joua un rôle déterminant : s'appuyant sur lesFausses Décrétales, il prétendit « faire reconnaître sonprimatus sur l’Église de Reims » (852/853)[9], et prit (863), le titre de « primas Belgicæ Gallicæ »[10]. Son successeur l’archevêque Ruotbert (931-956), profitant des dissensions qui minaient le diocèse de Reims, reprit ces prétentions[11]. Les bullesQuia licet indigni (22 janvier 969, 27 janvier 973, 18 janvier 975)[12], donnèrent aux archevêqus de Trèves le vicariat apostolique et la préséance dans les conciles gallo-germaniques, mais lur authenticité a été fortement contestée. Par la bulleÆternum divinæ dispensationis (13 ou 23 avril 1049)[13], Léon IX reconnut la primatie de l'archevêque Eberhard von Schwaben (1047-1066), mais avec une titulature primatiale hésitant entreGallia etGermania etGallia Belgica[14]. Le pape Victor II réitéra le privilège (bulleIustis ac Domino, 25 avril 1057)[15]. Mais le 25 décembre 1089, Urbain II accordait à l’archevêque de Reims « la primatie sur la province de Belgique II [...], dont Reims est la métropole, comme Trêves en Belgique I »[16], ce qui semblait partager les droits primatiaux (en fait simplement métropolitains) de l'ancienneBelgica romaine, et réduire donc à une expression purement verbale la primatie de 1049. Albéron de Montreuil (1132-1152) vit la primatie de son Église confirmée (bulleSingularum ecclesiarum, 1er octobre 1137) mentionnant sa primatie de Gaule Belgique[17]. Otto von Ziegenhain (1419-1430), dans les actes du concile provincial de Trèves (1423), signait « Germaniæ & Galliæ Belgicæ prima[s] »[18]. Kuno II von Falkenstein (1362-1388) se donnait le titre de « Totius Galliæ & Germaniæ, auctoritate Apostolica, primum Patriarcham & Patronum »[19]. Le Concordat de 1801, mis en œuvre par la BulleQui Christi Domini vices (29 novembre 1801)[20] et le Décret du cardinal Caprara (9 avril 1802)[21], supprima la métropole de Trèves à l’exception du territoire non annexé par la France, sur la rive droite du Rhin[22] : le territoire du diocèse de Trèves fut donc divisé en deux, le diocèse français, suffragant de l’archevêché de Malines (département de la Sarre)[23] et le reliquat allemand qui fut donné en administration à Dalberg, nouvel archevêque de Ratisbonne (BulleIn universalis Ecclesiæ, 1er février 1805)[24]. La BulleDe salute animarum (16 juillet 1821)[25] réunifia les deux moitiés du diocèse de Trèves qui ne redevint pas métropole, et a fortiori pas primatie.

Abus sexuels

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En 2012 et 2013, quatre prêtres du diocèse de Trèves sont sanctionnés par l'évêque,Stephan Ackermann pour abus sexuels. Juridiquement, les faits étaient prescrits[26].

Cathédrale et basiliques mineures

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Lacathédrale Saint-Pierre de Trèves est l'église cathédrale du diocèse[27].

Celui-ci compte neufbasiliques mineures[28] :

Évêque et archevêques

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Article détaillé :Liste des évêques et archevêques de Trèves.

Notes et références

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  1. Jacques Choux,La Lorraine chrétienne au Moyen Âge, Metz 1981, p. 23.
  2. Annuario Pontificio 2020, p. 746.
  3. (la)BulleRelata semper, dansBullarii romani continuatio, t. VI, 1843,p. 375-393 (consulté le 8 décembre 2013)
  4. (la)BulleAd universam agri, dansBullarii romani continuatio, t. VI, 1843,p. 443-464 (consulté le 8 décembre 2013)
  5. (fr)Ordonnance du 18 août 1814 (consulté le 8 décembre 2013)
  6. (la)BulleDe salute animarum du 16 juillet 1821 (consulté le 7 décembre 2013)
  7. (la)BulleProvida solersque du 16 août 1821, dansBullarii romani continuatio, t. XV, Rome, 1853,p. 424-431 (consulté le 8 décembre 2013)
  8. Jean-Philippe Goudot,Primats, I, p. 259-270 et 283-292.
  9. E. Lesne,La hiérarchie épiscopale, p. 240.
  10. Georg May, « Der Mainzer Erzbischof als Primas » {en ligne}.
  11. E. Roberts, « Construire une hiérarchie épiscopale » {en ligne}.
  12. Jaffé–Loewenfeld,Regesta, I, p. 474, n°3736; p. 478, n°3768; p. 480, n°3779.
  13. Jaffé–Loewenfeld,Regesta, I, p. 530, n°4158.
  14. E. Ewig, « Kaiserliche und apostolische Tradition im mittelalterlichen Trier »,Trierer Zeitschrift für Geschichte und Kunst des Trierer Landes und seiner Nachbargebiete 24/26 (1956/58), p. 181,
  15. Jaffé–Loewenfeld,Regesta, I, p. 552, n°4365.
  16. G. Pariset, « L’établissement de la primatie de Bourges »,Annales du Midi 14/54 (1902), p. 150.
  17. Jaffé–Loewenfeld,Regesta, I, p. 877, n°7851.
  18. J.N. von Hontheim,Historia Trevirensis, II, p. 367.
  19. N.H. Gundling,Ausführlicher Discours ueber den vormalichen und itzigen Zustand der Teutschen Churfürsten-Staaten Darinnen Von derselben Ursprung, und Wachsthume, mittlern und neuern Historie, Macht, Commercien, Reichthum, und Schwäche, Beschaffenheit der Länder, und Einwohner, Regierungs-Forme, Interesse, Prätensionen, und Streitigkeiten, deutlich und gründlich gehandelt ist, Auch in den Zusätzen Der Allerneueste Zustand dieser Staaten, bis und mit 1747. zulänglich und unpartheyisch dargestellet wird, II, Frankfurt – Leipzig 1747, p. 403.
  20. Bulletin des lois de la République Française, 3ème série, VI, Paris 1802, p. 776.
  21. Bulletin des lois de la République Française, 3ème série, VI, Paris 1802, p. 794.
  22. A. Spetia – R. Segreti, éd.,Bullarii romani continuatio, XII, Roma 1846, p. 261-262.
  23. Bulletin des lois de la République Française, 3ème série, VI, Paris 1802, p. 779.
  24. A. Spetia – R. Segreti, R., éd.,Bullarii romani continuatio, XII, Roma 1846, p. 265.
  25. R. de Martinis, éd.,Iuris pontificii de propaganda fide. Pars prima, IV, Roma 1891, p. 594-606.
  26. « Trèves: Trois prêtres sanctionnés pour abus sexuels »,Cath.ch,‎(lire en ligne, consulté le).
  27. (en)Cathedral of St. Peter, Trier, G-Catholic.
  28. (en)Churches of the Diocese of Trier, G-Catholic.
  29. (en)Basilica of Our Lady of the Assumption, Trier, G-Catholic.
  30. (en)Basilica of St. Matthias, Trier, G-Catholic.
  31. (en)Basilica of St. Paulinus, Trier, G-Catholic.
  32. (en)Basilica of St. John the Baptist, Saarbrücken, G-Catholic.
  33. (en)Basilica of St. Castor, Koblenz, G-Catholic.
  34. (en)Basilica of the Assumption of Our Lady at the Lake Maria Laach Abbey, Maria Laach, G-Catholic.
  35. (en)Basilica of the Transfiguration of Our Lord, Prüm, G-Catholic.
  36. (en)Basilica of St. Wendelin, Sankt Wendel, G-Catholic.
  37. (en)Basilica of St. Severus, Boppard, G-Catholic.

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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Berlin (de)
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Munich et Freising (de)
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