Cet article est uneébauche concernant lecatholicisme et laProvence.
| Diocèse de Sisteron (la)Dioecesis Sistaricensis | ||
Blason des évêques et de l'Église de Sisteron. Le personnage représentesaint Thyrse qui est lepatron de ce diocèse. | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | France | |
| Église | catholique | |
| Rite liturgique | romain | |
| Type de juridiction | diocèse | |
| Suppression | 1790 | |
| Affiliation | Aix-en-Provence | |
| Province ecclésiastique | Aix | |
| Siège | Sisteron | |
| Langue(s) liturgique(s) | latin | |
Localisation du diocèse | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
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Lediocèse deSisteron (enlatin :Dioecesis Sistaricensis) est unancien diocèse de l'Église catholique en France. Il étaitsuffragant de l'Archevêché d'Aix-en-Provence[1],[2].
Le premier évêque connu est Jean, au début duVIe siècle.
Au début duXIe siècle comme bien d'autres offices ecclésiastiques, l’évêché de Sisteron est dans les mains de laïcs.Odile administre elle-même les biens de l’évêque deSisteron. Son fils,Rambaud de Nice occupe lacitadelle de Sisteron et achète l’épiscopat pour son filsPierre, alors seulement âgé de 8 ans.
Lors duconcile régional tenu à Avignon en 1060 sous l'autorité d'Hugues de Semur, abbé de Cluny, Rambaud de Nice estexcommunié, etGéraud Chevrier élu évêque, afin de mettre fin à l'absence d'un évêque sur ce siège, et avec mission de réformer l’évêché. Mais en1066, leschanoines refusent à celui-ci l’entrée dans la ville ; il installe son évêché àForcalquier, dont l’égliseSaint-Mari est élevée au rang de concathédrale (deuxième cathédrale du diocèse). Lechapitre que l'évêqueFrodon a créé, voit ses droits s'étendre et devient l'égal de celui de Sisteron.
Selon les règles établies par Géraud Chabrier, confirmées par les papesAdrien IV en 1155 puisAlexandre III dans les mêmes termes en 1179, l'élection de l'évêque de Sisteron requérait la réunion des deux chapitres, avec leprévôt de Forcalquier, l'abbé deLure, le prévôt deCruis et le prieur deGanagobie. Cependant, les chanoines de Sisteron ne purent admettre de se retrouver dépossédés de leurs prérogatives. La crise qui eut lieu lors de lavacance de 1214 dura dix-huit mois, et fut résolue par l'arbitrage de l'archevêque d'Aix,Bermond Cornut, qui choisitRodolphe, abbé duThoronet[3].
À sa mort, le, les chanoines de Sisteron n'avaient toujours pas admis de partager leurs prérogatives avec le chapitre de Forcalquier, situation d'ailleurs unique dans l'Église catholique romaine, vieille à ce moment-là de près de deux siècles. C'est à nouveau l'archevêque d'Aix,Raimond Audibert, qui arbitre en. Son arbitrage reprend les règles édictées par ses prédécesseurs : les chanoines de Forcalquier doivent participer à l'élection. Mais cet arbitrage est refusé à nouveau : le pape, à qui il est fait appel, nomme l'archevêque de Vienne,Jean de Bernin, qui était en outrelégat du pape. Il émet un arbitrage qui va dans le même sens l'année suivante. Les chanoines de Sisteron font alors appel à laCurie, qui laisse l'affaire en suspens. Le, les chanoines de Forcalquier confient temporairement leurs prérogatives électorales àZoen Tencarari,évêque d'Avignon. Le chapitre de Sisteron fait de même, etHenri de Suse est nommé évêque en avril ou, après trois ans de vacance[4]. Le moment paraît favorable pour mettre fin au conflit, puisque les deux chapitres réussissent à s'entendre pour donner mandat au nouvel évêque pour résoudre la situation (). Le papeInnocent IV double ce mandat, en confiant la même mission en à l'évêque de Glandèves (mais cet évêque meurt dans l'année). Cependant, le conflit était tel qu'Henri de Suse ne présente son plan qu'au moment où il est nomméarchevêque d'Embrun, et il le fait deLyon, le[5]. Sa décision principale est d'admettre le chapitre de Forcalquier à l'élection de l'évêque, au même titre que celui de Sisteron. Les détails de l'élection sont réglés minutieusement, mais ce nouveau règlement est prévu pour n'être appliqué qu'au départ de son propre successeur. De plus, probablement afin d'éviter un nouveau conflit qui condamnerait sa réforme, il ne fait pas élire son successeur, mais en laisse le choix à un prélat. Le choix du prélat qui nommera le nouvel évêque de Sisteron est laissé entreBertran de Saint-Martin,évêque de Fréjus, et le cardinalHugues de Saint-Cher. Ce n'est donc qu'en 1277 que ses règles entrent en vigueur, plus de deux siècles après la première rédaction de Géraud Chevrier. Bien qu'acceptées à la fin duXIIIe siècle, elles furent souvent inappliquées par les deux chapitres. Ce fut le cas tout au long duXIVe siècle, les deux chapitres ne réussissant à s'entendre pour aucune des élections d'évêque jusqu'au début duXVe siècle. S'ils réussissent à s'accorder en1414, les règles ne sont respectées qu'épisodiquement à l'époque moderne. Le conflit ne fut donc jamais complètement vidé[6].
Le diocèse est supprimé en1790, lors de laRévolution française.
Le diocèse de Sisteron possède deux cathédrales, dont chacune a son proprechapitre. La première estNotre-Dame-des-Pommiers àSisteron qui est à l'origine placée sous le patronage desaint Thyrse (ou Tyrse) que l'on retrouve représenté sur le blason du diocèse de Sisteron. La seconde est l’égliseSaint-Mari àForcalquier. Elle est remplacée auXVe siècle par l'égliseNotre-Dame-du-Bourguet de cette même ville.
Les évêques de Sisteron s'intitulent « princes deLurs », et résident d'ordinaire dans ce bourg où ils prennent l'habitude d'attirer un certain nombre d'institutions ecclésiastiques. La tradition prétend que le château de Lurs aurait été construit parCharlemagne qui l'aurait confié à l'évêque de Sisteron Jean II (812-850)[7]. Un diplôme, daté d'Arles, le, dans lequel leRoi d'ArlesConrad III le Pacifique en concède la possession à l'évêque Ours, est le plus ancien document qui se rapporte à ce droit de propriété, mais il ne mentionne aucun titre particulier[8]. Il s'inscrit dans un mouvement de construction de châteaux, destiné à améliorer la sécurité du territoire qui est général, à cette époque, dans le royaume d'Arles[9].
Lors de la réorganisation de l'évêché par Géraud Chabrier en 1066, le chapitre de Sisteron est composé de 16 chanoines[10].
AuXVIIIe siècle, le chapitre de Sisteron est composé d'un prévôt et de onze chanoines. Quatre d'entre eux occupent les fonctions d'archidiacre, dethéologal, de capiscol[11] et desacristain. Le chœur de la cathédrale comprend dixbénéficiers dont deux exercent les fonctions de curé. Le chœur emploie un maitre de musique et quatre enfants de chœur.
Il constitue un ensemble à part qui, dans ses grandes lignes, est le vestige de la juridiction de l'abbaye du Val Benoit ou abbaye de Bodon. Une partie des biens de celle-ci passe à l'abbaye de l'Île Barbe, mais certains reviennent au chapitre de Sisteron lors de la sécularisation de celle-ci. Deux paroisses, Montréal-les-Sources appartiennent auComtat Venaissin, une, Saint-May à laProvence, toutes les autres sont enDauphiné. Toutes sont incluses en1790 dans le département de laDrôme. L'archiprêtre réside à Sainte-Jalle et participe seul aux synodes de l'évêché de Sisteron. Ce statut particulier reflète aussi l'appartenance de la plupart des paroisses à la province du Dauphiné[12],[13].
| Paroisse | Nom latin | Vocable de l'église | Note |
|---|---|---|---|
| Sainte-Jalle | Sancta Galla | Sainte Galle | |
| Sahune | |||
| Montréal-les-Sources | Montis Regalis | ||
| Saint-May | Sancti Mary | Saint Mary | Une seigneurie de l'abbé de l'Île Barbe. La paroisse est un prieuré de cette abbaye qui nomme le curé et perçoit la dîme |
| Saint-Sauveur | Castrum Sancti Salvatoris | Saint Sixte | Un prieuré dontInnocent III confirme la possession à l'Abbaye de Montmajour, en1204. Lecollateur nomme le curé et prélève la dîme. |
| Gouvernet | Bastida de Gouverneto, en 1293 | Saint Georges | En1790, une succursale de la paroisse de Saint-Sauveur dont l'abbaye de l'Île Barbe perçoit les dîmes. |
| La Bâtie-Verdun | Bastida de Verduno, en 1294 | ||
| Bellecombe | Castrum de Bella Comba, en 1380 | ||
| Tarendol | Castrum Torrendosium, en 1242 | Saint Étienne | La paroisse est un prieuré de l'abbaye de l'Île Barbe qui perçoit les dîmes et qui l'unit, auXIVe siècle à celui de Saint May. |
| Le Poët-Sigillat | Saint Martin | ||
| Arpavon | Castrum Arpaonis, en 1216 | Saint Étienne | |
| Curnier | Castrum de Curnierio, en 1317 | Notre-Dame | Une seigneurie des Princes d'Orange jusqu'en 1687 |
| Les Pilles | De Palis | Saint-Marcellin | |
| Montaulieu | Castrum de Monte Olivo, en 1284 | Saint-Marcellin | Les dimes de cette paroisse appartiennent à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. |
| Rochebrune | Rocha Bruna, en 1168 | Saint-Marcellin | Les dimes de cette paroisse appartiennent à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui les a hérité de l'Ordre du Temple. |
| Bésignan | Besignanum, en 1275 | ||
| Ubrieux | Castrum de Ubrilis, en 1300 | Saint Martin | Paroisse de la communauté de Buis-les-Baronnies. L'église est un prieuré de l'abbaye de l'Île Barbe qui estuni au chapitre de Sisteron à la fin duXVIe siècle. |
| Vercoiran | Castrum de Vorcoirano, en 1284 | Saint-André | |
| Autane | Castrum de Vorcoirano, en 1284 | Saint-Jean |
Tout comme son homologue sisteronais le chapitre de Forcalquier est composé de seize chanoines lors de son organisation parGéraud Chabrier en 1066. Dans les siècles qui suivent, il apparaît que ce nombre est excessif, les chanoines n'étant pas suffisamment dotés pour subvenir correctement à leurs besoins et assumer leurs fonctions[10]
AuXVIIIe siècle, le chapitre de Forcalquier est composé d'un prévôt et de douze chanoines. Trois d'entre eux occupent les fonctions dethéologal, de capiscol et desacristain. Le chœur de la cathédrale comprend neufbénéficiers et deux curés.
Le diocèse confinait : au nord, aveccelui de Gap ; à l'est, aveccelui d'Aix ; au sud, avec ceux deDigne et deRiez ; et, à l'ouest, avec ceux deVaison, deCarpentras et d'Apt.
Circonscriptions catholiques en France | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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