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Diocèse de Saintes

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Diocèse de Saintes
(la)Dioecesis Sanctonensis
Image illustrative de l’article Diocèse de Saintes
Cathédrale Saint-Pierre de Saintes
Informations générales
PaysFrance
Églisecatholique
Rite liturgiqueromain
Type de juridictionanciendiocèse
CréationIIIe siècle
Province ecclésiastiqueBordeaux
SiègeSaintes
Diocèses suffragantsaucun
Titulaire actuelliste
Langue(s) liturgique(s)latin
Image illustrative de l’article Diocèse de Saintes
Localisation du diocèse
(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org
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Lediocèse deSaintes (enlatin :Dioecesis Sanctonensis seu Xanctonensis) est unancien diocèse de l'Église catholique en France, maintenant incorporé audiocèse de La Rochelle et Saintes.

Histoire

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Des origines anciennes

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Cénotaphe desaint Eutrope, dans labasilique Saint-Eutrope de Saintes.

Selon la tradition, le diocèse est fondé parEutrope de Saintes auIIIe siècle. À son époque, et dans les décennies qui suivent, les Chrétiens exercent leurs activités dans la clandestinité : en témoigne le baptistèrepaléochrétien duDouhet (finIIIe-débutIVe siècle)[1].

Vers l'an, lesWisigoths s’établissent à Saintes. La cité durant leHaut Moyen Âge est peu connue. Des évêques commeVivien,Trojan etPallais (tous canonisés par l'Église catholique ultérieurement) semblent avoir eu une emprise importante sur les affaires de la cité. Vers-,Clovis mène une expédition jusqu'à Saintes. Les Wisigoths sont défaits à labataille de Vouillé en, permettant la domination desFrancs sur la région, et la progression duchristianisme. Après avoir découvert par un songe les restes de son prédécesseur, l'évêquePalladius fait élever une église en l'honneur d'Eutrope sur les lieux présumés de son décès vers. C'est vers cette date que la légende d'Eutrope comme martyr semble avoir commencé[2]. Palladius fait élever aussi la première cathédrale à la fin duVIe siècle.

En, dans le cadre de l'invasion omeyyade, la ville de Saintes est incendiée par le généralAbd al-Rahman, général et chef des armées musulmanes, dont la chevauchée n'est interrompue que par les armées deCharles Martel lors de labataille de Poitiers.

Dans leroyaume d'Aquitaine constitué en parCharlemagne, la Saintonge connaît quelques décennies de paix.Pépin Ier d'Aquitaine y fonde le monastère d'Angériacum.

L'épanouissement de l'art roman saintongeais

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Après despériodes de pillages par lesVikings dans la région. En la ville de Saintes est attaquée par les Vikings. Elle est prise et ravagée une première fois l'année suivante, puis de nouveau en par le chefvikingHasting) le diocèse connaît une période sombre : le siège épiscopal est abandonné entre et ; et la mort de Landri, dernier comte de Saintonge en affaiblit considérablement l'importance politique de Saintes. Les édifices de la ville apparaissent comme vétustes auXIe siècle, la cathédrale n'échappant pas à un incendie à cette époque.

LaSaintonge connaît alors un élan de construction de monuments religieux, dans un contexte d'épanouissement de l'art roman saintongeais dont il reste de nombreux témoins aujourd'hui.

Guillaume VII d'Aquitaine fit reconstruire lemonastère bénédictin de Saint-Jean-d'Angély qui devint grâce aux dons et offrandes de milliers de pèlerins, une des plus puissantes abbayes de l'ouest de la France. L'abbaye aux Dames est construite à l'initiative deGeoffroy Martel, comte d'Anjou et de son épouseAgnès de Bourgogne et a pour vocation d'être une abbayebénédictine féminine. À la tête du monastère sont placées desabbesses, cumulant pouvoir spirituel et temporel, elles obtiennent le privilège de porter lacrosse. Labasilique Saint-Eutrope est édifiée à l'initiative de Gui-Geoffroy ditGuillaume VIII d'Aquitaine et confiée auxClunisiens pour construire un édifice sur deux niveaux pouvant accueillir lespèlerins de Saint-Jacques. Elle fut une importante halte jacquaire pendant l'époque médiévale sur laVia Turonensis. Lacathédrale Saint-Pierre de Saintes est reconstruite à l'initiative de l'évêque Pierre de Confolent (première moitié duXIIe siècle). À la même époque, c'estGuillaume X qui offrit de ses terres afin d'élever l'abbaye Notre-Dame de Sablonceaux en forêt de Baconnais.

AuxXIIIe et XIVe siècles, le territoire diocésain est l'objet d'épreuves. Il est en effet longtemps divisé entre laFrance et l'Angleterre pendant laguerre de Cent Ans, et affecté par les désastres de lapeste noire. Cette situation a eu pour conséquences lafortification et/ou la destruction de certains édifices religieux, un déclin démographique, puis l'émigration de populations poitevines et angevines, faisant disparaître lalangue occitane au profit dusaintongeais moderne. En effet, à la veille dutraité de Brétigny les abbayes, prieurés, couvent ou églises étaient appauvris ou ruinés[3].

Au début duXVe siècle, la cathédrale Saint-Pierre de Saintes était en ruine, à tel point qu'un homme mourut après la chute des voûtes.Guy de Rochechouart entreprit ensuite la reconstruction du bâtiment, qui devait encore être achevée en, lorsqueLouis XI se rendit à Saintes.

Un diocèse victime des guerres de religion

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Entre et, laSaintonge est déchirée par huitguerres de religion successives. Les églises et les abbayes sont détruites : par exemple, en la cathédrale de Saintes est mutilée et pillée par les Huguenots avant de s'effondrer. La reconstruction a lieu dès, mais l'édifice n'est élevé qu'aux deux tiers de sa hauteur initiale. De même à Saint-Jean-d'Angély, l'abbatiale gothique est détruite par les huguenots en, la ville étant devenue une place forte protestante. Dans la région, les terres sont dévastées, et les pillards foisonnent dans les campagnes. De terriblesépidémies déciment la population.

Après lesiège de La Rochelle, et afin de contrecarrer une influence protestante trop importante dans la région, les96 paroissesaunisiennes du diocèse en sont détachées afin d'être incorporée au nouveaudiocèse de La Rochelle en. Le diocèse de Saintes étaitsuffragant de l'archidiocèse métropolitain de Bordeaux.

Un épilogue dans les troubles de la Révolution

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Par laconstitution civile du clergé du, l'Assemblée nationale constituante supprime l'évêché de La Rochelle. Elle maintient celui de Saintes, dont elle fait le siège dudiocèse du département de la Charente-Inférieure.

Stèle dans un mur avec une inscription.
Stèle en l'honneur de Pierre-Louis de La Rochefoucauld-Bayers, évêque de Saintes, dans la cathédrale Saint-Pierre de Saintes.

À Saintes, le prieuré de Saint-Eutrope et l'abbaye aux Dames fondés auXIe siècle sont définitivement fermés respectivement en et. Ils s'inscrivent dans un contexte de réquisition des biens duclergé, qui sont souvent vendus comme biens nationaux.

Sanctionnée par le roiLouis XVI le, laconstitution civile du clergé est condamnée par le papePie VI. L'évêque de SaintesPierre-Louis de La Rochefoucauld arefusé de prêter serment, comme l'exigeait la loi. Son arrestation, puis son exécution lors dumassacre de la prison des Carmes en, conduisent à la mise en place d'unévêque constitutionnel de à. Les électeurs de Charente-Inférieure se sont réunis le et ont élu le père Isaac-Étienne Robinet, curé deSaint-Savinien-du-Port en tant qu'évêque constitutionnel. Il a fait son entrée officielle à Saintes le et a pris possession de la cathédrale le. Il a suscité les sentiments anticléricaux de la population contre les non-jurés, mais elle s'est retournée contre tout le clergé, y compris Robinet. Il démissionne le et s'installe avec son frère àTorxé, où il meurt le[4]. S'ensuit une période de vacance du siège épiscopal jusqu'en.

À la suite duconcordat de 1801, il n'est pas rétabli : le, le papePie VII l'incorpore audiocèse de La Rochelle qui relève le titre de Saintes le et devient ainsi lediocèse de La Rochelle et Saintes.

Territoire

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La Saintonge se confondait avec le diocèse de Saintes. Son blason rend hommage à son fondateur, Eutrope.
Article détaillé :Saintonge.

Le diocèse de Saintes correspondait à la province deSaintonge, augmentée de la région deCognac, enAngoumois. Il était frontalier avec lediocèse de Poitiers au nord (puis deLuçon,Maillezais et de Poitiers lors du démembrement de ce dernier en trois diocèses distincts en ; et enfin deLa Rochelle et de Poitiers lors du transfert du siège épiscopal deMaillezais à La Rochelle en) ; d'Angoulême et dePérigueux à l'est ; de l'archidiocèse deBordeaux au sud.

Abbayes historiques

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Ordre religieuxAbbaye
BénédictinsAbbaye Saint-Étienne de Baignes
BénédictinsAbbaye royale de Saint-Jean-d'Angély
BénédictinsAbbaye Saint-Étienne de Bassac
BénédictinsAbbaye de Vaux
BénédictinsAbbaye Sainte-Marie de Tonnay-Charente
BénédictinsAbbaye de Fontdouce
BénédictinsAbbaye de La Tenaille
BénédictinsAbbaye de Madion
BénédictinsPrieuré Saint-Jean-l'Évangéliste de Trizay
BénédictinsPrieuré Saint-Eutrope de Saintes
BénédictinsPrieuré de Sainte-Gemme
BénédictinesAbbaye Notre-Dame de Saintes
AugustiniensAbbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre
AugustiniensAbbaye Notre-Dame de Sablonceaux
CisterciensAbbaye de La Grâce-Dieu
CisterciensAbbaye de Grâce Notre-Dame de Charron
CisterciensAbbaye de La Frenade
CisterciensSaint-Léonard des Chaumes
CisterciensNotre-Dame des Châteliers
DominicainsCouvent des Jacobins de Saintes

Cathédrale et évêché

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L'église cathédrale du diocèse de Saintes, qui abritait lacathèdre de sonévêque, était lacathédrale Saint-Pierre.

La cathédrale faisait face à l'évêché (ou palais épiscopal) de Saintes, résidence de l'évêque. Démoli en, ce bâtiment s'élevait à l'emplacement des actuelles places du synode et de la sous-préfecture. Le doyenné du chapitre épiscopal s'est consumé dans un incendie en.

Notes et références

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  1. « Le baptistère paléochrétien (Le Douhet) »(consulté le)
  2. (en) Sabine Baring-Gould,The lives of the saints, London : John Hodges, April,, pp. 370-371
  3. « 1346-1380 : la grande pitié des diocèses de Saintes et d'Angoulême (...) - Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois », surwww.histoirepassion.eu(consulté le)
  4. Les évêques de Saintes

Voir aussi

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Biographie

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Circonscriptions catholiques en France
À la fin de l’Ancien Régime
Les noms en italique désignent les évêchés non-français en 1791
Province d'Aix
Province d'Albi
Province d'Arles
Province d'Auch
Province deBesançon
Province deBordeaux
Province deBourges
Province deCambrai
Province d'Embrun
Province deLyon
Province deNarbonne
Province deParis
Province deReims
Province deRouen
Province deSens
Province deToulouse
Province deTours
Province deVienne
Évêchés dépendants de sièges étrangers
Sièges immédiats
Archidiocèse de Gênes
Archidiocèse de Mayence
Archidiocèse de Pise
Archidiocèse de Trèves
Autres évêchés extérieurs à la France en 1791
Province d'Avignon
Province deTarentaise
1791-1801 (Constitution civile du clergé)
1801-1822 (Concordat de 1801)
Les diocèses dont le nom est inscrit en italique se sont trouvés hors de France après le démantèlement de l'empire en 1814 et 1815.
Province d'Aix
Province deBesançon
Province deBordeaux
Province deBourges
Province deLyon
Province deMalines
Province deParis
Province deRouen
Province deToulouse
Province deTours
1822-2002 (Prévues par le concordat de 1817,en 1883)
Les diocèses dont le nom est suivi d'une astérisque sont ceux qui ont été rétablis en 1822
Province d'Aix, Arles et Embrun
Province d'Albi (Castres et Lavaur)*
Province d'Alger (1866-1962)
Province desAntilles et de la Guyane (1967)
Province d'Auch*
Province d'Avignon
Province deBesançon
Province deBordeaux
Province deBourges
Province deCambrai
Province deChambéry
Province deLyon et Vienne
Province deNouméa (1966)
Province dePapeete (1966)
Province deParis
Province deReims*
Province deRennes (Dol et Saint-Malo) (érigée en 1859)
Province deRouen
Province deSens (-Auxerre)*
Province deToulouse et Narbonne
Province deTours
Sièges immédiats
Depuis la réforme de 2002
Les diocèses dont le nom est inscrit en gras sont des archevêchés non-métropolitains
Province des Antilles et de la Guyane (Saint-Pierre et Fort-de-France)
Province deBesançon
Province deBordeaux (-Bazas)
Province deClermont
Province deDijon
Province deLille
Province deLyon
Province deMarseille
Province deMontpellier (-Lodève-Béziers-Agde-Saint-Pons-de-Thomières)
Province deNouméa
Province dePapeete
Province deParis
Province dePoitiers
Province deReims
Province deRennes (-Dol-Saint-Malo)
Province deRouen
Province deToulouse (-Saint-Bertrand-de-Comminges-Rieux)
Province deTours
Sièges immédiats
v ·m
Administration fiscale (1542-1635) puisAdministration provinciale (1635-1790)
Pays d'élection
Pays d'états
Pays d'imposition
Administration judiciaire (1250-1790)
Parlement
Conseil souverain
Autre
Administration militaire (1499-1790)
Gouvernement
Administration ecclésiastique
Provinces ecclésiastiques situées dans le Royaume
Province d'Aix
Province d'Albi
Province d'Arles
Province d'Auch
Province de Besançon
Province de Bordeaux
Province de Bourges
Province de Cambrai
Province d'Embrun
Province de Lyon
Province de Narbonne
Province de Paris
Province de Reims
Province de Rouen
Province de Sens
Province de Toulouse
Province de Tours
Province de Vienne
Provinces ecclésiastiques étrangères comportant des diocèses ou des paroisses dans le Royaume
Evêchés dépendants directement du Saint-Siège
Province d'Avignon
Province de Gênes
Province de Malines
Province de Mayence
Province de Pise
Province de Tarragone
Province de Trèves


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