| Diocèse de Nantes (la)Dioecesis Nannetensis | ||
Lacathédrale de Nantes. | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Église | catholique | |
| Rite liturgique | romain | |
| Type de juridiction | diocèsesuffragant | |
| Création | IVe siècle | |
| Affiliation | Église catholique en France | |
| Province ecclésiastique | Rennes | |
| Siège | Évêché de Nantes 7, rue Cardinal-Richard BP 52204 44322Nantes cedex 03 | |
| Conférence des évêques | Conférence des évêques de France | |
| Titulaire actuel | Laurent Percerou, depuis 2020 | |
| Langue(s) liturgique(s) | français | |
| Calendrier | grégorien | |
| Statistiques | ||
| Paroisses | 71 | |
| Prêtres | 260 | |
| Diacres | 73 | |
| Religieux | 163 | |
| Religieuses | 453 | |
| Territoire | Loire-Atlantique | |
| Superficie | 6 880 km2 | |
| Population totale | 1 474 310(2023) | |
| Population catholique | 1 088 800(2023) | |
| Pourcentage de catholiques | 73,9 % | |
| Site web | site officiel | |
Localisation du diocèse | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
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Lediocèse de Nantes (enlatin :dioecesis Nannetensis) est une circonscription territoriale de l'Église catholique en France correspondant audépartement de laLoire-Atlantique.
Le diocèse deNantes faisait partie de l'archidiocèse de Tours jusqu'en 2002. En2003, lesrégions ecclésiastiques ont été remaniées de façon à mieux correspondre aux régions administratives. Le diocèse de Nantes fait donc maintenant partie de la nouvelleprovince ecclésiastique de Rennes qui regroupe les diocèses des régionsBretagne etPays de la Loire.
C'est un des neufévêchés de laBretagne historique (symbolisés par les 9 bandes dudrapeau breton appeléGwen ha du) ; son territoire constituait lePays nantais, lui-même correspondant approximativement à l'actuel département de laLoire-Atlantique.
La deviselatine du diocèse deNantes est « Oculi Omnium In Te Sperant Domine » :« Les yeux de tous mettent en vous leur espérance, Seigneur »[1].
Laurent Percerou a été nomméévêque de Nantes le 11 août2020 par lepape François, il a pris ses fonctions lors de la messe d'installation qui s'est déroulée le 20 septembre 2020[2],[3].
Sous l'Ancien Régime, le diocèse de Nantes correspondaitgrosso modo à l'ancienPays nantais même si les limites ne correspondaient pas obligatoirement à celui-ci : certaines des paroisses du diocèse appartenaient à l'Anjou ou auPoitou, tandis que d'autres par contre, qui relevaient des diocèses deLuçon et duMans (leCraonnais), faisaient partie de laBretagne.
L'évêché a probablement été fondé parsaint Clair, premierévêque deNantes auIIIe siècle, qui a eu un rôle important dans l'évangélisation de la région, où Nantes, chef-lieu de la cité desNamnètes, etRezé, ville importante de la cité desPictons, sont à cette époque les deux foyers duchristianisme. Le martyre des frèresDonatien et Rogatien, les « Enfants nantais », fils d'un magistrat de la ville, marque l'arrivée du christianisme dans l'aristocratie locale et a constitué une forme de catalyseur. Autour des tombes de ces premiers chrétiens s'implantent, hors les murs, des nécropoles qui donneront naissance aux premières églises nantaises dédiées à saint Donatien etsaint Similien. Donatien et Rogatien sont lessaints patrons du diocèse.
À la fin duVe siècle, la région passe sous dominationfranque. À l'époque mérovingienne, desermitages etmonastères sont fondés pour favoriser la conversion des campagnes : (Vertou,Montaigu,Besné,Indret…). À Rezé, la basilique des Champs Saint-Martin est d'une grande richesse ; au début duVIe siècle, Adelfius,évêque dePoitiers, s'y réfugie, chassé par lesWisigoths qui sontariens[4].
LeVIe siècle à Nantes est marqué par la personnalité desaint Félix, fils de l'évêque Eumerius, qui succède à son père de549 à582, membres d'une famille de l'aristocratie locale. Comme beaucoup d’évêques de l’époquemérovingienne, il assure en plus de son action religieuse des responsabilités publiques au sein de la ville. Ainsi, il fait creuser un nouveau chenalqui porte aujourd'hui son nom afin de permettre un meilleur accès et le développement du port de Nantes, il achève la construction de la nouvellecathédrale, commencée par son père, qu'il consacre aux apôtresPierre etPaul. Saint Félix est assez bien connu grâce aux lettres que lui a écrites l'évêque de PoitiersVenance Fortunat.
Dans l'ensemble, l'évêché et lecomté de Nantes sont deux entités indépendantes l'une de l'autre. Cependant, au début duVIIIe siècle, l'évêque Agathée et son successeur Émilien, tous deux hommes de guerre, cumulent les deux fonctions.
AuIXe siècle, les limites du diocèse sont différentes de celles d'aujourd'hui.
Selon laChronique de Nantes, il s'arrête au sud à laLoire, la rive gauche du fleuve dépendant encore dudiocèse de Poitiers.
Au nord, il est limité par laVilaine et son affluent leSemnon qui la rejoint àPléchâtel. Selon un autre texte contemporain relatif auprieuré de Béré, près deChâteaubriant, dépendant de l'abbaye de Marmoutier dans lediocèse de Tours, il est dit que« toutes les églises situées entre laChère et le Semnon relèvent du diocèse que gouverne l'évêque de Nantes »[5].
À l'est, l'évêché parait englober la ville et le territoire deCraon[6]. La « Chronique de Nantes » indique en effet que le comteLambert II abandonnant le comté de Nantes se réfugia à Craon, bourg qui dépendait de l'évêché. Sa sœur, l'abbesse Doda, y exerçait son autorité en raison dumonastère de Saint-Clément de Nantes qu'elle gouvernait[7].
L'évêché de Nantes est gravement touché par lesinvasions normandes : en843, le jour de la fête desaint Jean Baptiste, l'évêqueGohard est massacré par desvikings avec ses paroissiens, alors qu'il célébrait la messe dans la cathédrale.
Un changement politique important a lieu peu après : la conquête par le chef bretonNominoë des comtés de Nantes et de Rennes, donc la formation de la Bretagne historique. En 851, le roi carolingien de Francie occidentale,Charles le Chauve, reconnaît àErispoë, fils de Nominoë, la possession des territoires conquis[8], ainsi que duPagus Ratiatensis, le pays de Retz (donc la ville de Rezé).
Dans le domaine religieux, le successeur d'Erispoë,Salomon, s'efforce de renforcer son pouvoir en séparant les évêchés bretons de leur métropole de Tours grâce à la création de l'archevêché deDol. Mais ce changement n'est entériné ni par les évêques francs ni par le pape. Lors duconcile de Soissons en866, les prêtres et les évêques réunis reprochent aux Bretons d'avoir envahi l'évêché de Nantes et de ne point se soumettre à la suprématie religieuse de l'archevêque de Tours.
Après le règne de Salomon, les Normands qui continuent de sévir dans la région s'installent à Nantes (vers880) et ne sont définitivement chassés qu'en939, par le duc de Bretagne,Alain Barbetorte. Deux de ses fils lui succéderont, à la tête du duché : GauthierIer, puisGuérech qui ajoute aux titres de comte de Nantes et deduc de Bretagne de981 à988, celui d'évêque élu (mais vraisemblablement non consacré).

L'évêque de Nantes est possesseur d'un certain nombre de droits et de propriétés dans la ville de Nantes et aux alentours. Par exemple, le lieuditPortechaise àSaint-Sébastien-sur-Loire correspond à unPortus cathedraticus (Port cathédral) qui était probablement sous le contrôle de l'évêché.
DuXIIIe siècle auXVe siècle au moins, l'évêché de Nantes est subdivisé en deuxarchidiaconés : l'archidiaconé de Nantes, comprenant lesdoyennés de Nantes, deRetz et deClisson et l'archidiaconé de La Mée, comprenant les doyennés deChâteaubriant et deLa Roche-Bernard[9].
En1790, l'Assemblée constituante crée les départements et les communes et, peu après, vote la Constitution civile du clergé qui, entre autres, aligne les limites des diocèses sur celles des départements. Ce n'est qu'en 1801 que par leConcordat avec Napoléon, le pape reconnaît ces changements.
Le, l'Église de France réorganisa l'archidiocèse de Tours en érigeant l'archidiocèse de Rennes. Une première initiative avortée avait déjà été prise en ce sens par l’Assemblée constituante. Ce nouvel archidiocèse de Rennes, comprend les quatre diocèses bretons suivants : lediocèse de Rennes, lediocèse de Quimper et Léon, lediocèse de Saint-Brieuc et lediocèse de Vannes. Leshommes d'Église (curés,prêtres etévêque) représentant lesparoisses du département de laLoire-Inférieure, maintiennent leurs liens avec l'archidiocèse de Tours qu'ils conservent fidèlement depuis le tout début duMoyen Âge.
En2003, l'Église de France décide de regrouper des diocèses et archidiocèses en fonction des regroupements régionaux. L'archidiocèse de Rennes regroupera l'ensemble des diocèses des régionsBretagne etPays de la Loire.
Depuis 2014, le diocèse est jumelé avec l'archidiocèse de Parakou, auBénin[10].
À la veille deRévolution, l'évêché de Nantes était divisé en deuxarchidiaconés respectivement divisés en sixdoyennés.
Zones pastorales et paroisses :
LeGrand séminaire Saint-Jean est unséminaireinterdiocésain situé àNantes (quartier Breil - Barberie) couvrant les cinq diocèses desPays de la Loire (Angers, Nantes,Laval,Le Mans etLuçon), mais aussi ceux des îles de l’Océan Indien : les diocèses deSaint-Denis de La Réunion,Port-Louis (Île Maurice) etPort-Victoria (Seychelles), mais aussi lesvicariats apostoliques de l'archipel des Comores et deRodrigues.

En plus des personnes déjà citées dans les paragraphes ci-dessus, les personnalités suivantes ont étécanonisées oubéatifiées par l'Église catholique :
| Saints et bienheureux | Représentation | Mort | Fête |
|---|---|---|---|
| Saint Donatien et Rogatien de Nantes,martyrs | 288-304 | 24 mai | |
| Clair de Nantes premierévêque deNantes. | v. 310 | 10 octobre | |
| Saint Similien de Nantes troisièmeévêque deNantes, | IVe siècle | 16 juin | |
| Saint Félix, évêque de Nantes | 582 | 6 janvier | |
| Saint Pasquier, évêque de Nantes | 680 | 10 juillet | |
| Gohard de Nantesévêque deNantes etseigneur deBlain, martyr. | 843 | 24 juin | |
| Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, prêtre | 1716 | 28 avril | |
| Sainte Anne-Françoise Moreau, vierge et martyr | 1900 | 9 juillet | |
| Bienheureux Célestin Ringeard et Michel Fleury, religieux et martyrs[12] | 1996 | 8 mai |
Le groupe « Écologie, paroles de chrétiens » s’est réuni entre 2010 et 2013 à l’initiative du diocèse. En croisant des compétences diverses (scientifiques, économiques, juridiques, philosophiques et théologiques), il a travaillé sur les enjeux de l’écologie à la lumière de la tradition chrétienne. Il a publié un ouvrage de 250 pages,Simplicité et Justice - Parole de chrétiens sur l'écologie[13].
Le diocèse de Nantes organise une mise en pratique concrète dans le cas du programme pastorale diocésain "église verte" un festival écologie intégrale avec un marché de produit régionaux le 1 octobre 2022[14].L'épicentre de ce festival est une commune de Loire atlantique dépend du diocèse de Nantes;Derval[14].
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Circonscriptions catholiques en France | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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