| Diocèse de Montauban (la)Dioecesis Montis Albani | ||
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban. | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Église | catholique | |
| Rite liturgique | romain | |
| Type de juridiction | diocèse | |
| Création | ||
| Affiliation | Église catholique en France | |
| Province ecclésiastique | Toulouse | |
| Siège | Montauban | |
| Conférence des évêques | Conférence des évêques de France | |
| Titulaire actuel | Alain Guellec, depuis 2022 | |
| Langue(s) liturgique(s) | français | |
| Calendrier | grégorien | |
| Statistiques | ||
| Paroisses | 321 | |
| Prêtres | 56 | |
| Diacres | 11 | |
| Religieux | 8 | |
| Religieuses | 77 | |
| Territoire | Tarn-et-Garonne | |
| Superficie | 3 717 km2 | |
| Population totale | 262 316(2023) | |
| Population catholique | 185 500(2023) | |
| Pourcentage de catholiques | 70,7 % | |
| Site web | site officiel | |
Localisation du diocèse | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
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Lediocèse de Montauban (enlatin :Dioecesis Montis Albani) est undiocèse de l'Église catholique situé dans le Sud-Ouest de la France, dans le département deTarn-et-Garonne, dontMontauban est le chef-lieu.
Ce diocèse est créé le par le papeJean XXII, avec pour siège la ville alors récente de Montauban, fondée en 1144 par lecomte de ToulouseAlphonse Jourdain.
Le territoire de ce diocèse est constitué à partir de paroisses du nord dudiocèse de Toulouse, lui-même érigé enarchidiocèse en 1317, et de laparoisse de Montauban, relevant jusque-là dudiocèse de Cahors.
L'évêque de Montauban relève de l'archevêque de Toulouse.
Le diocèse de Montauban connait des vicissitudes durant la période desguerres de religion, Montauban étant un bastion ducalvinisme en France.
Ce n'est qu'en 1629, après laprise de La Rochelle parRichelieu (1628) et la soumission (sans combat) de Montauban, que le culte catholique est rétabli dans la ville.
À la veille de laRévolution française, le diocèse deMontauban jouxte :
La première cathédrale est l'église Saint-Théodard, détruite durant la période calviniste. À partir de 1629, c'est l'église Saint-Jacques qui fait fonction de cathédrale, jusqu'à la consécration en 1739 d'un nouvel édifice, l'égliseNotre-Dame-de-l'Assomption de Montauban (placée sous le patronage de laVierge Marie), dont la construction a commencé en 1692 (sept ans après larévocation de l'édit de Nantes).
La résidence de l'évêque de Montauban est, de 1680 à 1790, lepalais épiscopal, aujourd'huimusée Ingres-Bourdelle.

Le diocèse de Montauban est supprimé en 1790 étant donné que Montauban n'est pas chef-lieu d'un des 83départements créés en mars 1790 par l'Assemblée nationale constituante au début de laRévolution, mais seulement chef-lieu d'undistrict du département duLot. Laconstitution civile du clergé (novembre 1790) établit en effet un évêché par département.
Cependant, pour lepape, qui ne reconnait pas la constitution civile du clergé, il existe toujours un diocèse de Montauban. C'est après la période dedéchristianisation des années 1792-1799 et lecoup d'État du 18 Brumaire (novembre 1799) que lePremier ConsulNapoléon Bonaparte rétablit des relations avec le pape. En 1801 est signé leconcordat qui, en ce qui concerne la France, entérine l'identité territoriale des diocèses et des départements (ainsi que la rémunération par l'État des évêques et des curés).
En 1808, sous lePremier Empire, est créé le département de Tarn-et-Garonne. Un évêque est rétabli à Montauban en 1822. Le territoire du nouveau département vient principalement des départements du Lot et de Haute-Garonne.
Ce n'est que le 6 octobre 1822, avec labullePaternae charitatis du papePie VII, que le rétablissement du diocèse est confirmé avec la nomination du premierévêque de Boston,Jean Lefebvre de Cheverus, rappelé à revenir en France.
Malgré d'énormes pertes en biens et en revenus, le diocèse de Montauban a tout de même réussi à maintenir l'école Saint-Théodard à Montauban pour les jeunes hommes et l'école Jeanne-d'Arc pour les jeunes femmes. Il a également géré le petitséminaire du Sacré-Cœur et l'Institut familial.
Pendant laPremière Guerre mondiale, 109 prêtres et 24 séminaristes ont participé au conflit. 9 prêtres et 6 séminaristes sont morts. Ils ont obtenu uneLégion d'honneur, unemédaille militaire et 43croix de guerre[1].
Concernant laSeconde Guerre mondiale, Montauban est devenu un important point de transit pour les personnes fuyant lesnazis et legouvernement de Vichy. L'évêquePierre-Marie Théas devient connu pour son attitude positive envers lesJuifs, protestant publiquement contre leur déportation et les mauvais traitements qu'ils subissent. Il proteste également contre la conscription des jeunes Français dans leService du travail obligatoire (STO). Il est arrêté par laGestapo le 9 juin 1944 et interné àToulouse ; puis libéré le 30 août 1944 par la28e division d'infanterie américaine[2]. LePremier ministresocialisteLéon Blum recommande alors Montauban aux dirigeants socialistes autrichiens. La ville met en place un bureau actif de l'American Friends Service Committee, pour aider et organiser le passage vers l'Espagne[3].
Parmi lescongrégations féminines présentes dans le diocèse en 1913, on trouve : les Sœurs de la Miséricorde, hospitalières et enseignantes, fondée en 1804 par Marie-Jacquette Gouges-Gényer, (maison-mère àMoissac) ; Les Sœurs de l'Ange Gardien, hospitalières et enseignantes, fondée en 1839 àQuillan dans lediocèse de Carcassonne et Narbonne par le pèreGabriel Deshayes, supérieur desFilles de la Sagesse, dont la maison-mère est transférée au château de La Molle, près de Montauban, en 1858.
En 2025, le diocèse de Montauban accueille les communautés religieuses suivantes : lesCarmélites missionnaires, congrégation fondée par le pèreFrançois Palau y Quer,o.c.d ; lesSœurs de la charité dominicaines de la Présentation ; lesDominicaines du Saint Nom de Jésus ; lesSœurs de la Sainte-Famille, fondée parÉmilie de Rodat en 1816 ; les Sœurs de la Miséricorde, fondée par Marie Jacquette Roberte Gouges-Génier en 1804 ; lesSœurs de l'Ange Gardien ; Notre-Dame de la Résurrection, rattachée auxFraternités monastiques de Jérusalem, pour desretraites spirituelles et une expérience enermitage ; l'Association publique des fidèles Ermites de Saint-Bruno (Chartreux), communauté fondée en 1976 par Dom Ange Helly ; la communauté Marie Mère de l’Église, rattachée à lafamille dominicaine ; et les Baladins de l’Évangile, anciennement foyer d’Amitié[4].