| Diocèse de Metz (la)Dioecesis Metensis | ||
Logo du diocèse de Metz. | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Église | catholiquelatine | |
| Rite liturgique | romain | |
| Type de juridiction | diocèseexempt | |
| Création | IIIe siècle | |
| Affiliation | Église catholique en France | |
| Siège | Metz | |
| Conférence des évêques | France | |
| Titulaire actuel | Philippe Ballot archevêquead personnam | |
| Langue(s) liturgique(s) | français | |
| Calendrier | grégorien | |
| Statistiques | ||
| Paroisses | 649 | |
| Prêtres | 363 | |
| Religieux | 109 | |
| Religieuses | 556 | |
| Territoire | Moselle | |
| Superficie | 6 216 km2 | |
| Population totale | 1 045 066(2013) | |
| Population catholique | 813 000(2013) | |
| Pourcentage de catholiques | 77,8 % | |
| Site web | https://metz.catholique.fr/ | |
Localisation du diocèse | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
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Lediocèse deMetz (enlatin :dioecesis Metensis) est uneÉglise particulière de l'Église catholiquelatine enFrance. Il couvre ledépartement de laMoselle. Sonévêché se situe àMetz où l’ancienneabbaye Sainte-Glossinde sert de lieu de résidence à l’évêque et de siège pour l’administration diocésaine (secrétariat, chancellerie, service des archives, service de la communication…), l’officialité (tribunal épiscopal, responsable par exemple des procès de nullité de mariage) et les bureaux des pèlerinages diocésains.
Le siège épiscopal est occupé depuis 2022 parPhilippe Ballot, archevêquead personnam. Olivier Ribolot en est le vicaire général depuis fin août 2023[1].
Depuis 1874, il est exempt et relève directement duSaint-Siège.
L'église cathédrale du diocèse est lacathédrale Saint-Étienne de Metz. Le diocèse compte deux basiliques mineures : labasilique Saint-Vincent de Metz et labasilique Notre-Dame-de-Bon-Secours de Saint-Avold.
Le territoire de l'actuel diocèse de Metz correspond audépartement de laMoselle.
Il est composé de34archiprêtrés et136 communautés deparoisses[2] :

L’évêché est fondé auIIIe siècle. Il est intégré ensuite au royaume d’Austrasie mérovingien dontMetz est la capitale puis à l’Empire carolingien. C’est à cette époque que l’évêque reçoit deCharlemagne certains privilèges, tels que la perception d’impôt sur les terres épiscopales. À la suite du démantèlement de l’Empire, les terres de l’évêché passent du royaume deFrancie médiane puis deLotharingie au duché deHaute-Lotharingie vassal de l’empereur romain germanique ; l’évêque devient à la fin duXe siècle comte souverain de Metz et prince duSaint-Empire. Or à la suite de laguerre des Amis de 1234 qui oppose les bourgeois messins à l’évêqueJean Ier d’Apremont ce-dernier se voit obligé de reconnaître l’indépendance de la ville. À la suite de cela le pays messin s’émancipe lui aussi partiellement de la tutelle de l’évêque en se rapprochant de la ville avec laquelle il entretient des échanges constants. Il se retire alors sur ses terres ecclésiastiques deVic-sur-Seille pendant trois siècles.
En 1552 la ville de Metz et ses dépendances sont occupées militairement par les troupes du roifrançaisHenri II tout comme les terres deVerdun etToul. Le « protectorat » desTrois-Évêchés lorrains se transforme peu à peu en une annexionde facto qui est reconnuede jure aux termes dutraité de Munster en 1648.
L’évêque depuis leXe siècle d’une part et la municipalité deMetz depuis la fin duXIVe siècle d’autre part, disposent et usent du droit demonnaie. En réalité, l’évêque cède l’atelier deMetz à la ville en 1383 et ses successeurs continuent jusqu’en 1460 le monnayageépiscopal àMarsal, une possession de laprincipauté épiscopale de Metz. Après une interruption d’un siècle environ, lecardinalRobert de Lenoncourt,évêque de Metz en 1551, fait installer un nouvel atelier à Vic-sur-Seille pour remplacer celui de Marsal et reprend le monnayageépiscopal.Sous l’occupationfrançaise, c’est son successeurCharles III de Lorraine qui le fait fonctionner jusqu’en 1559[précision nécessaire] en y faisant frapper despièces de typefrançais et d’autres du système de l’Empire. Après une nouvelle interruption, l’évêqueHenri de Verneuil émet quelques pièces au début duXVIIe siècle.Cependant, après une mise sous séquestre de l’atelier par leroi de France en 1553, la ville deMetz recouvre son droit de battre monnaie en 1563 et l’utilise jusqu’en 1662.
L’évêché fait alors partie de l’archevêché deTrèves.Jusqu’à la réunion desTrois-Évêchés à la France, Metz fait partie ducercle impérial du Haut-Rhin[3].
Charles de Lorraine a rédigé lacoutume de l’évêché en 1601[3], elle sera appliquée jusqu’à la publication du code civil.
Avant laRévolution, l’archiprêtré deBouquenom, division de l’archidiaconé deSarrebourg, faisait partie du diocèse de Metz[4].
Après la tourmente révolutionnaire, soucieux de restaurer la paix civile et religieuse enFrance, le Premier consulNapoléon Bonaparte établit unconcordat avec lepapePie VII, le26 messidor anIX (). Ratifié le23 fructidor anIX (), cetraité est promulgué par laloi du18 germinal anX (), en même temps qu’un ensemble de dispositions qui lui sont attachées, appelés articles organiques. Ces derniers sont décidés unilatéralement par legouvernement français. Au total, durant leXIXe siècle, quatrecultes seront reconnus l’Église catholique, l’Église réformée, cellede la Confession d’Augsbourg (EPCAAL) et leculte israélite. Juridiquement, ces cultes sont chargés d'assurer un « service public », auquel l’État alloue un budget.
De nombreux textes législatifs et la pratique duConseil d’État continuent d’enrichir le corpus dudroitcultuelfrançais. S’agissant de l’Église catholique, sont à citer le redécoupage desdiocèsesfrançais, la nomination desévêques par legouvernement, la rétribution des ministres duculte par l’État, la création d’établissements publics destinés notamment à la gestion matérielle de l’Église (mensesépiscopales et curiales, bureaux desséminaires,fabriquesparoissiales etchapitrescathédraux), un statut particulier pour lescongrégations religieuses, ou encore les règles régissant l’enseignement. LeConcordat redessine la carte des diocèses français : Metz devient suffragant deBesançon et son territoire correspond aux départements de laMoselle, desForêts et desArdennes[5].
Le projet deconcordat du 11 juin 1817, qui n’est jamais entré en vigueur, prévoyait de circonscrire le diocèse de Metz au département de la Moselle[3].
Le, le département des Ardennes fut détaché du diocèse de Metz pour former l’archidiocèse de Reims[6]. En 1823, après la mort deGaspard-André Jauffret, le territoire du diocèse fut diminué, au profit dudiocèse de Namur, de sa partie qui se trouvait dans leroyaume des Pays-Bas (soit l’ancien département des Forêts). Le diocèse de Metz était donc réduit au seul département de la Moselle.
En 1871, letraité de Francfort entraîne l’annexion de l’Alsace et de lapartie nord-est de la Lorraine (régions germanophones etpays messin) au tout nouvelEmpire allemand. Très vite se pose la question du statut des cultes dans les territoires annexés. LeConcordat, traité de droit international, ne peut théoriquement pas s’appliquer sur un territoire ne relevant plus de la souveraineté de l’un des signataires. En outre, l’article 17 du Concordat prévoit la renégociation des accords obtenus dans le cas où le successeur duPremier consul ne serait pascatholique, ce qui est le cas de l’empereur d’Allemagne. En définitive, par accord tacite entre l’Allemagne et leSaint-Siège, l’ensemble du régimecultuelfrançais est maintenu dans les troisdépartements annexés. Durant toute cette période, le législateur complète ou modifie les dispositions existantes par des lois spécifiques auReichsland Elsass-Lothringen ou applicables à l’ensemble de l’Empire.
Par le décretRem in ecclesiastica du, laSacrée Congrégation consistorialeexempte le diocèse qui devient ainsisujet immédiat du Saint-Siège[7].

En 1918, la fin dupremier conflit mondial entraîne le retour desdépartements duRhin et de laMoselle à laFrance, dont l’histoirereligieuse a connu des bouleversements durant toute la période de l’annexion : le, leparlement français a voté laloi dite de séparation de l’Église et de l’État. Si le principe du libre exercice descultes y est affirmé, lescultes perdent en revanche toute reconnaissance de la part de l’État. Dans ce contexte, l’attachement desAlsaciens-Mosellans au particularisme juridique local et notammentcultuel, la supériorité technique de certaines dispositions législatives en matière desécurité sociale, dedroitnotarial oucommercial par exemple ont empêché la réintroduction dudroit civilfrançais sans certains aménagements. C’est ainsi que la loi civile du permet le maintien des dispositions dudroit localcultuel, à titre transitoire.
En revanche si l’évêque français avait pu se maintenir à Metz en 1871, malgré son opposition farouche à l’annexion par l’Allemagne, son successeur allemand, bien qu’il ait largement montré son respect et sa compassion à ses fidèles, dut se démettre de ses fonctions en 1919.
Entre 1940 et 1944, l’annexion de fait par leTroisième Reich entraîne la suppression du système juridique des cultes enAlsace et enMoselle, qui sera rétabli à laLibération par une ordonnance du, sous sa forme antérieure. Depuis cette date, quelques textes ont modifié le corpus juridique, principalement aux fins de permettre l’ajustement de certaines dispositions devenues inopérantes. Comme le Conseil d’État l’affirme dans un avis du, le régimeconcordataire, tel qu’il résulte de la loi du18 germinal anX (), continue d’être applicable dans les départements du Rhin et de la Moselle. Depuis 1874, les diocèses deStrasbourg et de Metz dépendent directement duSaint-Siège et donc d’aucuneprovince ecclésiastique française.
En l’an 2000,Pierre Raffin, alors évêque du diocèse, a promulgué un projet pastoral diocésain pour le diocèse de Metz. Douze orientations ont été données à l’Église catholique en Moselle. La plus significative et la plus visible reste le regroupement des649paroisses regroupées en27archiprêtrés et cinqarchidiaconés (Metz,Thionville,Saint-Avold,Sarrebourg,Sarreguemines),136 communautés de paroisses,251prêtres en activité et58diacres permanents. En 2009, à la suite du rassemblement des personnes engagées en catéchèse à Lourdes, une rencontre a rassemblé plus de 1 500 personnes à lacathédrale Saint-Étienne de Metz. De cette dynamique sont nées des orientations pour la catéchèse et l’évangélisation, qui seront promulguées par Pierre Raffin le, sous forme de projet global de catéchèse pour le diocèse.
| Blasonnement : Le chapitre de la cathédrale de Metz portait[8] : de gueules au dextrochère de carnation vêtu d’azur mouvant d’une nuée d’argent, tenant une épée du même garnie d’or et accostée de deux cailloux aussi d’or. Commentaires : Les pierres rappellent lemartyre desaint Étienne,lapidé, et la main tenant l’épéesaint Paul, qui eut latête tranchée. Ces deux saints sont lessaints patrons du diocèse.Ces armoiries se retrouvent dans celles de plusieurs communes actuelles du diocèse telles qu’Ars-sur-Moselle ouMontigny-lès-Metz. |
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