| Diocèse de La Rochelle (la)Dioecesis Rupellensis | |
Nef centrale de la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle. | |
| Informations générales | |
|---|---|
| Pays | |
| Église | catholique |
| Rite liturgique | romain |
| Type de juridiction | diocèse |
| Création | 1648 1801 |
| Affiliation | Église catholique en France |
| Province ecclésiastique | Poitiers |
| Siège | Évêché de La Rochelle 7, place du Maréchal Foch CS 41088 17087La Rochelle cedex 02 |
| Diocèses suffragants | aucun |
| Conférence des évêques | Conférence des évêques de France |
| Titulaire actuel | Georges Colomb, depuis 2016 Pierre-Antoine Bozo, depuis 2025 (évêque coadjuteur) |
| Langue(s) liturgique(s) | français |
| Calendrier | grégorien |
| Statistiques | |
| Paroisses | 47 |
| Prêtres | 98 |
| Religieux | 17 |
| Religieuses | 81 |
| Territoire | Charente-Maritime,Saint-Pierre et Miquelon |
| Superficie | 7 106 km2 |
| Population totale | 661 000(2023) |
| Population catholique | 400 000(2023) |
| Pourcentage de catholiques | 60,5 % |
| Site web | site officiel |
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | |
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Lediocèse de La Rochelle (enlatin :dioecesis Rupellensis) est undiocèse de l'Église catholique de France. Le siège épiscopal est àLa Rochelle.
Érigé en1801, il est le successeur dudiocèse de La Rochelle, recouvrant l'ancienne province de l'Aunis, comprend également le territoire de l'anciendiocèse de Saintes, enSaintonge, et depuis 2018, celui de l'ancienvicariat apostolique de l'archipel deSaint-Pierre-et-Miquelon.
Jusqu'en2002, il étaitsuffragant de l'archidiocèse de Bordeaux et relevait de laprovince ecclésiastique du même nom. Depuis lors, il est suffragant de l'archidiocèse de Poitiers et relève de laprovince ecclésiastique du même nom qui comprend les diocèses d'Angoulême, de La Rochelle et Saintes, de Poitiers, deLimoges et deTulle.
Depuis1852, l’évêque de La Rochelle relève le titre d'évêque de Saintes. Depuis2016, l'évêque de La Rochelle et de Saintes estGeorges Colomb, en retrait depuis 2023 à la suite d'accusations d'agression sexuelle. Depuis le 19 août 2025,Pierre-Antoine Bozo estévêque coadjuteur du diocèse avec des facultés spéciales« pour exercer tout le pouvoir qui revient à l'évêque diocésain »[1].

Le diocèse de La Rochelle et Saintes tient ses origines dans celui deSaintes fondé, selon la tradition, auIIIe siècle parEutrope. Même si les récits qui relatent son existence tiennent de la légende, celui-ci est considéré comme lesaint patron du diocèse. À son époque, et dans les décennies qui suivent, les Chrétiens exercent leurs activités dans la clandestinité : en témoigne lebaptistèrepaléochrétien duDouhet (finIIIe-débutIVe siècle)[2].
Vers l’an 400, lesWisigoths s’établissent à Saintes. La cité durant lehaut Moyen Âge est peu connue. Des évêques commeVivien,Trojan etPallais (tous canonisés par l'Église catholique ultérieurement) semblent avoir eu une emprise importante sur les affaires de la cité. Vers 494-96,Clovis mène une expédition jusqu'à Saintes. Les Wisigoths sont défaits à labataille de Vouillé en 507, permettant la domination desFrancs sur la région, et la progression duchristianisme. Vers 590, l'évêque de SaintesPalladius fait élever une église en l'honneur du fondateur du diocèse. C'est vers cette date que la légende d'Eutrope commemartyr semble avoir commencé[3]. À la même époque, Palladius fait élever aussi la premièrecathédrale Saint-Pierre.
En732, dans le cadre de l'invasion omeyyade, la ville de Saintes est incendiée par le généralAbd al-Rahman, général et chef des armées musulmanes, dont la chevauchée n'est interrompue que par les armées deCharles Martel lors de labataille de Poitiers.
Dans leroyaume d’Aquitaine constitué en 781 parCharlemagne, laSaintonge connaît quelques décennies de paix.Pépin Ier y fonde lemonastère d’Angériacum.
Après despériodes de pillages par lesVikings dans la région (En844 la ville de Saintes est attaquée par les Vikings. Elle est prise et ravagée une première fois l’année suivante, puis de nouveau en848 par le chefvikingHasting) le diocèse connaît une période sombre : lesiège épiscopal est abandonné entre864 et989 ; et la mort de Landri, derniercomte de Saintonge en866 affaiblit considérablement l'importance politique de Saintes. Les édifices de la ville apparaissent comme vétustes auXIe siècle, la cathédrale n'échappant pas à un incendie à cette époque.
La Saintonge connaît alors un élan de construction de monuments religieux dans un contexte d'épanouissement de l'art roman saintongeais dont il reste de nombreux témoins aujourd'hui.Guillaume V d'Aquitaine fait reconstruire lemonastère bénédictin de Saint-Jean-d'Angély qui devient, grâce aux dons et offrandes de milliers de pèlerins, une des plus puissantesabbayes de l’ouest de la France.L'abbaye aux Dames est construite à l'initiative deGeoffroy Martel,comte d'Anjou et de son épouseAgnès de Bourgogne et a pour vocation d'être une abbayebénédictine féminine. À la tête du monastère sont placées desabbesses, cumulantpouvoir spirituel et temporel, elles obtiennent le privilège de porter lacrosse. Labasilique Saint-Eutrope est édifiée à l'initiative de Gui-Geoffroy ditGuillaume VIII d'Aquitaine et confiée auxclunisiens pour construire un édifice sur deux niveaux pouvant accueillir lespèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle fut une importante halte jacquaire pendant l'époque médiévale sur laVia Turonensis. Lacathédrale Saint-Pierre de Saintes est reconstruite à l'initiative de l'évêque Pierre de Confolent (première moitié duXIIe siècle). À la même époque, c'estGuillaume X d'Aquitaine qui offrit de ses terres afin d'élever l'abbaye Notre-Dame de Sablonceaux en forêt de Baconnais.
AuxXIIIe et XIVe siècles, le territoire diocésain est l'objet d'épreuves. Il est en effet longtemps divisé entre laFrance et l'Angleterre pendant laguerre de Cent Ans, et affecté par les désastres de lapeste noire. Cette situation a eu pour conséquences lafortification et ou la destruction de certains édifices religieux, un déclin démographique, puis l'émigration de populations poitevines et angevines, faisant disparaître lalangue occitane au profit dusaintongeais moderne. En effet, à la veille dutraité de Brétigny les abbayes, prieurés, couvent ou églises étaient appauvris ou ruinés[4].
Au début duXVe siècle, la cathédrale était en ruine, à tel point qu'un homme mourut après la chute desvoûtes.Guy de Rochechouart entreprit ensuite la reconstruction du bâtiment, qui devait encore être achevée en1472, lorsqueLouis XI se rendit à Saintes.
À partir de1534,La Rochelle et l’Aunis devinrent un centre ducalvinisme, la population s'étant convertie en masse. En 1573, la ville résiste avec succès contre leduc d'Anjou, frère deCharlesIX de France, et demeure la principale forteresse desHuguenots en France.
Entre 1562 et 1598, l’Aunis et laSaintonge sont déchirées par huitguerres de Religion successives. Les églises et les abbayes sont détruites : par exemple, en1568 la cathédrale de Saintes fut mutilée et pillée par lesHuguenots avant de s'effondrer. La reconstruction a lieu dès1585, mais l'édifice n'est élevé qu'aux deux tiers de sa hauteur initiale. De même àSaint-Jean-d'Angély, l'abbatiale gothique est détruite par les huguenots en 1568, la ville étant devenue une place forte protestante. Dans la région, les terres sont dévastées, et les pillards foisonnent dans les campagnes. De terriblesépidémies déciment la population.

De même plus au nord, lediocèse de Maillezais est ruiné par les guerres de Religion. De plus, il n'a pas de cohérence géographique : le siège épiscopal a peu de rayonnement sur le diocèse. Il est donc envisagé de le déplacer. Aux hypothèses deNiort et deFontenay-le-Comte dans les années 1620 suit celle de La Rochelle appuyée par la volonté royale d'en faire une bonne ville catholique[5].
En effet, après une proclamation d'indépendance en mai 1621, et en 1627, l'alliance de La Rochelle avec les Anglais,Louis XIII et àRichelieu ont eu la preuve que l'indépendance politique des protestants constituerait une menace pour la France. Lesiège de la Rochelle ( -), au cours duquel la population est réduite de 18 000 à 5 000 habitants, s'achève sur une capitulation mettant fin aux revendications politiques de la minorité calviniste.
Ainsi, dans le cadre de la politique de reconquêtecatholique menée par lecardinal Mazarin, sur les conseils deVincent de Paul, et à la demande de la régenteAnne d’Autriche, lepapeInnocent X transfère àLa Rochelle lesiège épiscopal et le chapitre de lacathédrale de Maillezais par labulleIn Supereminenti du dans le but de lutter contre l’influence duprotestantisme. Pour cela, l'ancien diocèse deMaillezais devenu celui de La Rochelle est augmenté au sud de 96 paroisses issues du diocèse de Saintes. Le nouveau diocèse recouvre ainsi le territoire de l'Aunis, la partie orientale duBas-Poitou, et en Anjou le doyenné deVihiers jusqu'en1790.
Les Huguenots font l'objet d'une persécution grandissante avec la révocation de l’édit de Nantes parLouisXIV en 1685, entraînant une forte émigration vers l'Amérique. Ce n'est qu'en 1787 queLouisXVI institue l’édit de tolérance, qui met fin aux persécutions des huguenots, et avec laRévolution française de 1789 pour que leprotestantisme retrouve totalementdroit de cité.
En 1742,Augustin-Roch de Menou de Charnizay posa la première pierre de la nouvelle cathédrale, achevée en 1784 et consacrée parFrançois-Joseph-Emmanuel de Crussol d'Uzès le. Cette église remplace l'ancienne cathédrale de Saint-Barthélémy-du-Grand-Temple, détruite par un incendie en 1687.
Par laConstitution civile du clergé du, l'Assemblée nationale constituante supprime l'évêché deLa Rochelle. Elle maintient celui de Saintes, dont elle fait le siège dudiocèse du département de la Charente-Inférieure, et celui deLuçon, dont elle fait le siège dudiocèse du département de la Vendée. Enfin, elle choisit l'abbaye de Saint-Maixent pour siège dudiocèse du département des Deux-Sèvres.

À Saintes, le prieuré de Saint Eutrope et l'Abbaye aux dames fondés auXIe siècle sont définitivement fermés respectivement en 1789 et 1792. Ils s'inscrivent dans un contexte de réquisition des biens duclergé, qui sont souvent vendus comme biens nationaux.
Sanctionnée par le roiLouisXVI le, la Constitution civile du clergé est condamnée par le papePie VI. Les évêquesPierre-Louis de La Rochefoucauld (Saintes) etJean-Charles de Coucy (La Rochelle) ontrefusé de prêter serment, comme l'exigeait la loi.L'arrestation de l'évêque de Saintes, Pierre-Louis de La Rochefoucauld, puis son exécution lors dumassacre de la prison des Carmes en1792, conduisent à la mise en place d'unévêque constitutionnel de1791 à1797. Les électeurs de Charente-Inférieure se sont réunis le et ont élu le pèreIsaac-Étienne Robinet, curé deSaint-Savinien-du-Port en tant qu'évêque constitutionnel. Il a fait son entrée officielle à Saintes le et a pris possession de la cathédrale le. Il a suscité les sentiments anticléricaux de la population contre les non-jurés, mais elle s'est retournée contre tout le clergé, y compris Robinet. Il démissionne le et s'installe avec son frère àTorxé, où il meurt le[6]. S'ensuit une période de vacance du siège épiscopal jusqu'en1801.

Près deRochefort, des prêtres qui avait refusé de ratifier laConstitution civile du clergé furent internés à partir d'avril1794 sur trois prisons flottantes (lesDeux-Associés, leWashington et leBonhomme Ricard) dites « Pontons de Rochefort », en vue d'être déportés vers lesbagnes de Guyane. La plupart des prêtres moururent du typhus et subirent des conditions de détention sévères. Ils ont été enterrés sur les îles d'Aix etMadame. Le1er octobre1995, le papeJean-Paul II béatifie soixante-quatre de ces prêtres et religieux dontJean-Baptiste Souzy. L'Église catholique considère ces prêtres commemartyrs et le diocèse organise un pèlerinage annuel en leur mémoire[7].
Par la bulleQui Christi Domini du, le papePie VII supprime les sièges épiscopaux de Luçon et de Saintes mais maintient celui de La Rochelle dont le diocèse couvre les départements de la Charente-Inférieure et de la Vendée. Cette situation est effective jusqu'au, oùPieVII par la bullePaternæ caritatis rétablit le siège épiscopal de Luçon, réduisant ainsi le diocèse de La Rochelle à la seule Charente-Inférieure.
En1843, des travaux de restauration dans la crypte de labasilique Saint-Eutrope de Saintes permettent la découverte d'uncénotaphe monolithe comportant l'inscription « EVTROPIVS ». L'analyse des ossements qu'il contient par les médecins Bouyer et Briault en présence de l'évêque de La Rochelle,Clément Villecourt, correspond aux écrits anciens : il s'agit des ossements attribués auxVIe et XIe siècles àEutrope, fondateur du diocèse de Saintes[8]. La nouvelle de cette découverte attise la curiosité et fait grand bruit dans les médias de l'époque, replongeant le diocèse face à ses origines.
Par unbref apostolique du[9], le papePie IX autorise l'évêque Villecourt et ses successeurs à joindre à leur titre d'évêque de La Rochelle, celui d'évêque de Saintes. Clément Villecourt est à l'origine d'un renouveau catholique dans le diocèse : les paroisses sont multipliées et les établissements ecclésiastiques (institution diocésaine Notre-Dame de Recouvrance dePons et petit séminaire deMontlieu-la-Garde) sont consolidés. Ses successeursJean-François Landriot,Léon-Benoit-Charles Thomas, puisPierre-Marie-Étienne Ardin ont continué dans cette logique (restaurations, constructions, mais aussi via les discours et célébrations).
Au tournant duXXe siècle, le diocèse doit faire face à des difficultés :Edwin Bonnefoy et son successeurJean-Auguste Eyssautier, dans le contexte de laséparation de l'Église et de l'État, voient l'institution diocésaine de Notre-Dame-de-Recouvrance faire face à des difficultés financières, et le petit séminaire de Montlieu menacé de fermeture devient un hospice de vieillards en1906.
LeXIXe et le début duXXe siècle sont une période d'épanouissement des missionnaires, notamment :
Dans un contexte national de baisse de la pratique religieuse, le diocèse voit le nombre deprêtres et des paroisses diminuer[11]. D'une paroisse parclocher, celles-ci s'élargissent à la fin duXXe siècle à l'échelle descantons. Afin de permettre un service religieux aux fidèles, le nombre dediacres augmente au tournant duXXIe siècle, tandis que celui des prêtres diocésains passe en dessous des 200 en 1990, et 100 en 2013. Le nombre deséminaristes pour le diocèse atteint le chiffre critique d'un seul en 2016[12]. Cependant, le diocèse fait preuve d'innovation, s'appuyant sur leslaïcs, mais aussi de dialogue avec les communautésprotestante etmusulmane locales.
Le diocèse estsuffragant de l'archidiocèse de Bordeaux et relève de laprovince ecclésiastique du même nom jusqu'au décret du, où laCongrégation pour les évêques élève le diocèse de Poitiers au rang d'archidiocèse métropolitain et fait du diocèse de La Rochelle un de ses suffragants.
Le, le territoire deSaint-Pierre-et-Miquelon lui est rattaché à la suite de la suppression duvicariat apostolique de l'archipel[13].
Le territoire du diocèse de La Rochelle correspond aux territoires du département de la Charente-Maritime et de la collectivité d'outre-mer de Saint-Pierre-et-Miquelon depuis le, soit une superficie de 7 106 km2. Cette configuration en fait un diocèse géographiquement éclaté sur deux continents, 4 137 kilomètres et unocéan séparantLa Rochelle deSaint-Pierre.
Le diocèse est frontalier de ceux deLuçon (Vendée),Poitiers (Vienne etDeux-Sèvres),Angoulême (Charente),Périgueux-et-Sarlat (Dordogne) etBordeaux (Gironde). Un détroit le sépare de l'archidiocèse de Saint-Jean, situé sur l'île deTerre-Neuve, auCanada.
Le diocèse est divisé en huitdoyennés, eux-mêmes divisés en 46paroisses et secteurs pastoraux[14] :
Lacathédrale Saint-Louis de La Rochelle est l'église cathédrale du diocèse. Elle a succédé à la cathédrale Saint-Barthélémy-du-Grand-Temple de La Rochelle, détruite par un incendie en1687.
Le diocèse dispose de deuxcocathédrales :
Labasilique Saint-Eutrope de Saintes est la seconde basilique mineure du diocèse.
Le diocèse compte plus de cinq centséglises,chapelles,oratoires ousanctuaires répartis dans les quarante-six paroisses.
Elles présentent une grande diversité architecturale, en raison de styles et de périodes de construction différentes. Dans le diocèse, de nombreux édifices témoignent de l'épanouissement, auxXIe et XIIe siècles de l'art roman saintongeais, un des grands courants artistiques français de l'art roman. Aussi, de façon plus discrète se distinguent des édifices d'art gothique, et encore plus d'art baroque ounéoclassique. AuXIXe siècle, quelques églises sont élevées de manière assez académique afin de remplacer des églises jugées vétustes. À Saint-Pierre-et-Miquelon voient le jour des édifices utilisant le bois comme matériau principal. Enfin auXXe siècle, des églises sont construites en utilisant de nouveaux matériaux et s'affranchissant des canons traditionnels.
Avant la création du diocèse de La Rochelle, beaucoup d'abbayes se situaient dans le diocèse de Saintes[15]. Certaines se situent aujourd'hui dans le diocèse voisin d'Angoulême. Ces abbayes, prieurés ou monastères dépendaient de différents ordres, tels lesBénédictins (surtout enSaintonge), lesAugustiniens, lesCisterciens (surtout enAunis) et lesDominicains.
Le diocèse de La Rochelle accueille différentes communautés religieuses[16] :
L'évêché est le bâtiment utilisé comme résidence par l'évêque.La Rochelle étant devenue en 1648 siège épiscopal, etcelui deSaintes ayant été supprimé définitivement en 1801, c'est dans cetteville portuaire que se situe encore aujourd'hui l'évêché. Il a longtemps accueilli les services administratifs du diocèse (dits « laCurie »), avant que ceux-ci ne soient transférés à la maison diocésaine de Saintes (ancien petit séminaire) en octobre 2019[17]. Cette dernière est alors dénomméeRobert Jacquinot en hommage au missionnaire.
Le diocèse de La Rochelle a pour structure juridique l'association diocésaine, dont le siège se situe à l'évêché.
L'évêché de La Rochelle occupe de 1673 à la Révolution lePalais épiscopal de La Rochelle, aujourd'huiMusée des Beaux-Arts de La Rochelle. De 1806 à 1874, l'évêché est installé dans l'ancien hôtel Depont des Granges[18]. À cette date, le diocèse de La Rochelle acquiert l'ancien hôtel Jouin de La Tremblay (aujourd'huiMuséum d'histoire naturelle de La Rochelle), dont il est exproprié à la suite de laloi de séparation des Églises et de l'État de 1905. L'évêché s'installe alors dans l'ancien Couvent des Lazaristes Saint-Jean-Baptiste, au pied de l'ancienneéglise Saint-Jean-du-Perrot.
Considérant que ses successeurs ne porteraient plus d'armes personnelles,François Favreau décide en de créer un blason épiscopal qui serait porté par tous ses successeurs[19]. Celui-ci reprend les armoiries de laSaintonge et de l'Aunis, mais aussi lacouronne d'épines, symbolisantSaint Louis, et une clef, symbolisantSaint Pierre, en référence aux cathédrales du diocèse.
Le diocèse en 2016 sur une population de 640 803 personnes compte 400 000 baptisés, ce qui correspond à 62,4% de la population totale[20].
| année | population | prêtres | diacres | religieux | paroisses | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| baptisée | totale | % | nombre | séculier | régulier | nombre de baptisés par prêtre | hommes | femmes | |||
| 1950 | 400 000 | 500 000 | 80,0 | 345 | 311 | 34 | 1 159 | 11 | 185 | 498 | |
| 1970 | 440 000 | 487 343 | 90,3 | 301 | 259 | 42 | 1 461 | 52 | 438 | 503 | |
| 1980 | 455 000 | 502 800 | 90,5 | 248 | 190 | 58 | 1 834 | 73 | 455 | 477 | |
| 1990 | 475 000 | 518 000 | 91,7 | 204 | 161 | 43 | 2 328 | 2 | 58 | 361 | 476 |
| 1999 | 498 000 | 539 000 | 92,4 | 168 | 132 | 36 | 2 964 | 8 | 49 | 289 | 60 |
| 2000 | 380 000 | 557 305 | 68,2 | 159 | 124 | 35 | 2 389 | 10 | 47 | 284 | 63 |
| 2001 | 380 000 | 557 305 | 68,2 | 156 | 123 | 33 | 2 435 | 11 | 45 | 275 | 58 |
| 2002 | 380 000 | 557 024 | 68,2 | 140 | 111 | 29 | 2 714 | 11 | 40 | 248 | 58 |
| 2003 | 380 000 | 557 024 | 68,2 | 139 | 109 | 30 | 2 733 | 13 | 34 | 248 | 55 |
| 2004 | 380 000 | 557 024 | 68,2 | 154 | 121 | 33 | 2 467 | 14 | 37 | 221 | 55 |
| 2013 | 397 000 | 616 708 | 64,4 | 103 | 82 | 21 | 3 854 | 26 | 24 | 128 | 44 |
| 2016 | 400 000 | 640 803 | 62,4 | 93 | 73 | 20 | 4 301 | 26 | 20 | 98 | 44 |
| 2019 | 647 000 | 86 | 3 | 89 | 0 | 33 | 3 | 84 | 44 | ||
| 2021 | 400 000 | 648 199 | 61,7 | 81 | 17 | 98 | 4 081 | 34 | 17 | 81 | 47 |
Circonscriptions catholiques en France | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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