Le diocèse d'Évreux[1] compte31paroisses qui regroupent des communautés paroissiales plus petites[3] : Andelle Pays de Lyons, Avre et Iton, Estuaire Pays d'Auge, Gisors Vallée d'Epte, la Madeleine Nétreville, Lieuvin Sud et Pays d'Ouche, Montgeoly, Notre-Dame - Saint Taurin, Notre-Dame de Bonne Espérance, Notre Dame de Charentonne, Notre Dame de l'Alliance, Notre Dame de Seine Andelle, Notre Dame des Bois Pays de Louviers, Notre Dame du Grand Sud d'Évreux, Notre Dame du Roumois, Notre-Dame Risle Seine, Pacy Vallée d'Eure, Pays de Conches, Père Laval - Louviers - Boucle de Seine, Plateau du Neubourg, Roum'Oison, Saint André - Mesnilliers, Saint-Jean-Baptiste-du-Val-Iton, Saint Louis Pays de Vernon, Saint Martin de la Risle, Saint Nicaise du Vexin Normand, Saint Pierre des Deux Rives, Sainte Marie du Pays de Verneuil, Sainte Marie en Vexin, Sainte Clotilde des Andelys.
Avant leconcordat de 1801, lediocèse était divisé en troisarchidiaconés[5] : Évreux, Ouche, Neubourg. Il y avait douze doyennés : Le Neubourg, Louviers, Conches, Verneuil, L'Aigle, Lyre, Ouche, Vernon, Pacy, Ivry, La-Croix-Saint-Leufroy, Nonancourt. S'ajoutait la banlieue d'Évreux, soit un total de 473paroisses.
Aujourd'hui, il n'y a plus d'archidiaconé : le diocèse est découpé en7 secteurs : Centre, Nord, Sud, Ouest, Nord-Ouest, Nord-Est, Est. Soit un total de31 paroisses[6].
En 2021, le diocèse d’Évreux entame une évangélisation par les réseaux sociauxInstagram etWhatsApp[7]. La même année, le diocèse, conformément au vœu du pape François, se convertit à l'écologie[8].
En 2022, le diocèse d'Évreux fonde « Carrefour des Cités », un groupe de réflexion et d'entraide en faveur des « quartiers pauvres » de la ville d'Évreux[9].
Liste des instituts religieux apostoliques ou contemplatifs masculins et féminins présents dans le diocèse en. Après le nom de l'institut, on trouve DP si c'est uninstitut religieux de droit pontifical ou DD dans le cas d'uninstitut religieux de droit diocésain. Il est ensuite indiqué le lieu où la communauté est implantée sur le territoire du diocèse d'Évreux[10].
Cinq évêques d'Évreux : Saint Éterne, saint Gaud, saint Taurin, saint Laudulphe, saint Aquilin (détail de l'autel du Saint-Sacrement, dans la chapelle absidiale sud de l'église abbatiale Saint-Taurin à Évreux).
Saint Taurin, apôtre de l'Évrecin, évangélisateur desAulerques éburovices et premier évêque d'Évreux vers 380. Les vitraux du chœur de l'église Saint-Taurin et sa châsse duXIIIe siècle retracent sa vie. Sa naissance fut annoncée par un ange à sa mère sainte Euticie. La légende rapportée par le moine Déodat, tentant de la rattacher à l'époque apostolique, le fait filleul du papeClément et compagnon en Gaule deDenys l'Aréopagite, traditionnel premier évêque de Paris. Taurin est représenté à son arrivée à Évreux confronté face à un lion, un ours et un buffle, représentations des vices locaux d'orgueil, luxure et avarice. Il ressuscite trois enfants (Euphrasie, fille de Lucius ; Marinus, fils du préfet Licinius et de Léonille, et son compagnon Paschase), chasse un démon d'une statue païenne et exorcise des possédés, transforme le temple d'une déesse en la première église de la ville (« Notre-Dame de la Ronde », détruite à la Révolution), et baptise de nombreux Ébroïciens dans l'Iton. Martyrisé par les Païens àGisay, auVieil-Évreux, il survit à sa flagellation. Avant de mourir le, sans doute en 412, il prédit l'invasion franque, la destruction de la cité mais la persistance de la foi. Les troubles suivants feront oublier le lieu de son tombeau, qui ne sera découvert par saint Laudulphe qu'en 613. Il est fêté le11 août, jour de sa naissance au Ciel ; chaque année, des pèlerins viennent le célébrer en son église éponyme ; la paroisse de la cathédrale le célèbre quant à elle à la rentrée de septembre.
Saint Mauxe (ou Maxime), évêque missionnaire, son frère diacresaint Vénérand, et les prêtres Marc et Éthérius vinrent d'Italie se réfugier au Clos Saint-Mauxe àAcquigny (diocèse d'Évreux) où ils moururent martyrs : le proconsul Sabinus les y poursuivit et leur fit trancher la tête, ainsi qu'à trente-huit de ses propres soldats que les Saints avaient convertis par leurs paroles et leurs miracles. Jean, abbé de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Châtillon-lès-Conches, offrit en 1480 une partie notable du chef du diacre martyr àGuy XIV de Laval (1406-1486), qui les transmit en 1490 à l'église Saint-Vénérand de Laval. Fêtés le25 mai. La translation de leurs reliques en 1766 est commémorée le11 mai.
Sainte Clotilde (474-545), reine de France et veuve du roiClovis Ier (466-511), fondatrice en 511 auxAndelys d'une église et d'un couvent féminin (le plus ancien monastère de Normandie), sur lesquels se dressa plus tard lacollégiale Notre-Dame, qui reçut en 1656 une côte de la Sainte. Fêtée le3 juin.
Saint Vigor, évêque deBayeux et sans doute d'Évreux (selon les leçons de matines du bréviaire d'Évreux), patron de la ville dePont-de-l'Arche. Mort un avant 538, il est fêté le5 novembre.
En 613, Invention (c'est-à-dire découverte) du corps de saint Taurin parsaint Laudulphe, instruit par un Ange lui étant apparu. Les reliques de l'évêque seront mêlées à celles du premier évêque dans la châsse confectionnée auXIIIe siècle. Fête le5 septembre.
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Cette même année, dédicace de l'abbatiale du Bec par le bienheureuxLanfranc (mort en 1089, fêté le28 mai), archevêque de Cantorbéry. Fêté le23 octobre.
Le, le roiLouis IX (1214-1270) vient assister au sacre de l'évêque d'ÉvreuxRaoul III de Grosparmy (1202-1270) en l'abbatiale Saint-Taurin. Mort en 1270, il est célébré le25 août comme patron secondaire d'Évreux ; l'église des Jacobins (Dominicains) de la ville devint d'ailleurs en 1299 la première église de France consacrée au saint roi, et ce dernier est représenté sur la châsse de saint Taurin.
Le meurtThomas de Canteloup, canonisé en 1310. Sa mère Méliante est comtesse douairière d'Évreux et de Gloucester[12]. Fêté le2 octobre.
En 1318, l'Église d'Évreux commence à célébrer laFête-Dieu, après Rouen l'année précédente et Coutances (1260).
En 1450, réduction de la Normandie à l'autorité royale et fin de laguerre de Cent Ans. Afin de célébrer l'événement,Charles VII (1403-1461) décrète une procession générale (dite du « Vœu de Charles VII ») chaque12 août.
Trois religieux ébroïciens moururent martyrs des soldatshuguenots[14], assassinés en haine de la foi catholique le dans les faubourgs d'Évreux lors du siège de la ville par l'amiral de ColignyGaspard II. Le chanoine Guillaume Foucault fonda, en action de grâces[15] pour la délivrance de la cité[16] par le duc d'AumaleClaude II de Lorraine-Guise, l'office solennel desainte Agathe avec une procession générale, qui traversa jusqu'en 1790 les rues d'Évreux chaque5 février après Tierce. Les martyrs sont :
le frèreDenis Dupont, Cordelier (Franciscain) : il eut les yeux crevés, la tête fendue et le corps roué de coups ;
le frèreLouis Le Grip, Cordelier (Franciscain) : il fut tué d'une balle dans le cou ;
le frèreRobert Culvan, Jacobin (Dominicain) : il mourut percé de flèches.
Henry-Marie Boudon (La Fère, -Évreux,), dit « Monsieur Boudon », successeur de saintFrançois de Laval (voir ci-dessous) comme grand-archidiacre d'Évreux de 1654 à sa mort. Membre de la Société des « Bons Amis » deJean Bagot (1591-1664), auteur prolifique et apôtre de la dévotion aux saints Anges auXVIIe siècle, il fut ordonné prêtre le en la chapelle dupalais épiscopal d'Évreux parGilles Boutault (1597-1661), et relança le culte desaint Taurin. Inlassable voyageur, il prêcha dans de très nombreuses provinces françaises, et jusqu'auxPays-Bas espagnols et enBavière, dont sa dirigée la princesseMauricette-Fébronie de La Tour d'Auvergne (1652-1706) était administratrice (et duchesse douairière en 1705) pendant la minorité de Maximilien-Marie, avec son époux Maximilien-Philippe de Bavière, landgrave de Leuchtenberg, oncle de celui-là et fils de MaximilienIer de Bavière. Victime quelques années d'une cabale, abandonné de tous même desaint Jean Eudes, il fut finalement reconnu innocent et retrouva la confiance deHenri Cauchon de Maupas (1604-1680). Après avoir travaillé sans relâche à la régularité et à la sanctification du clergé, il mourut en odeur de sainteté en 1702 à l'âge de79 ans et fut inhumé dans la chapelle des Saints-Anges, siège de sonArchiconfrérie[17], en la cathédrale d'Évreux à côté de celle du baptistère.François Grolleau, évêque d'Évreux de 1870 à 1890, procéda à la reconnaissance de ses restes le et ouvrit son procès en béatification en 1888. Un pèlerinage initié par lui a lieu chaque premier mardi des mois, de sa tombe à la colline Saint-Michel.
Le bienheureux René Vallée (Saint-Aubin-des-Hayes, -Évreux,), curé dePithienville et martyr[20]. Demeuré courageusement dans sa paroisse, élu maire mais refusant de prêter serment à la Constitution civile du Clergé, il fut arrêté en 1794, conduit à Évreux, condamné à mort et guillotiné le 12 ou sur la place Saint-Léger[21].
Le frèreCyrille Langlois du Roulle (1758-1794) dit le « Père Cyrille », né au diocèse d'Évreux (au Roule ou à Vernon). Capucin à Dijon, réfractaire à la Constitution civile du clergé, il fut arrêté,déporté à Rochefort en 1793 et mourut à36 ans le.
La bienheureuseMarie-Madeleine Fontaine (Étrépagny, -Cambrai,), vierge et martyre de la Révolution. Fille de la Charité réfractaire, arrêtée avec trois de ses compagnes àArras, exécutée àCambrai à71 ans en 1794. Fêtée le26 juin, jour de sa mort.
L'abbéAntoine Marie François Hallé d'Amfreville (Rouen,[22] ou 1759[23] –Évreux,), prêtre et chanoine de la collégiale d’Écouis, conseiller-clerc auparlement de Normandie (1784-1790) et syndic du clergé normand la même année. Retiré àÉcouis, il se vit privé de traitement et de logement ; réfugié chez son parent M. de Bellemare, à Bosbénard-Commin, il dut ensuite errer dans les environs de Pont-Audemer et fut arrêté à Campigny le, transféré àÉvreux le et exécuté le pour n'avoir ni émigré ni prêté serment à laConstitution civile du clergé. « La tradition rapporte qu’au moment suprême, il se tourna vers l’exécuteur, l’embrassa et lui fit accepter, en signe de pardon pour tous ceux qui avaient concouru à son fatal destin, l’anneau qu’il portait au doigt ». Il portait :d'azur, à la fasce d'argent, chargée de deux coquilles de gueules, accompagnée de deux étoiles d'or[24].
Deux des seizecarmélites de Compiègne, vierges et martyres de la Révolution, étaient originaires du diocèse d'Évreux. Arrêtées les- à Compiègne, incarcérées à l'ancienne Visitation, elles sont transférées à Paris le, accusées par AntoineFouquier-Tinville (1746-1795). Refusant de prêter le serment Liberté-Égalité, elles sont jugées et exécutées le ; Mère Thérèse de Saint-Augustin, leur prieure, monte à l’échafaud la dernière. Elles sont béatifiées en 1906, fêtées le17 juillet et popularisées à partir de 1931 grâce àGertrud von Le Fort (1876-1971). Il s'agit de :
la bienheureuseEuphrasie de l'Immaculée Conception (née Marie-Claude-Cyprienne Brarde ; Bourth, - Compiègne,). Sœur de chœur, elle meurt à58 ans ;
la bienheureuseJulie-Louise de Jésus (née Rose Chrétien de Neuville ; Évreux, - Compiègne,). Sœur de chœur, elle meurt à53 ans.
↑Marie Casset,Le manoir des évêques d’Évreux à Condé-sur-Iton, Mont-Saint-Aignan, Presses Universitaires de Rouen et du Havre,, 555 p.(ISBN9782877754385,lire en ligne),p. 243-250
↑Gérard d'Arundel de Condé,Les anoblis par charges en Haute-Normandie de 1670 à 1790 : Parlement, chancellerie, cour des aides, chambre des comptes, bureau des finances, conseil supérieur, Le Puy, P. du Puy,, 413 p.,p. 136.
↑Stephano Louis Marye de Merval,Catalogue et armorial des présidents, conseillers, gens du roi et greffiers du Parlement de Rouen, Évreux, Imprimerie Auguste Hérissey,, 202 p.,p. 138.
↑Abbé Aimé Guillon,Les Martyrs de la Foi : ou Martyrologe des Pontifes, Prêtres, Religieux, Religieuses, Laïcs de l'un et l'autre sexe, qui périrent alors pour la Foi,3, Paris, Chez Germain Mathiot,, 601 p.(lire en ligne),p. 347.