Seshabitants, appelés lesDijonnais, étaient au nombre de 159 941, ce qui fait de Dijon la17e ville française la plus peuplée en 2022. L'unité urbaine, qui comptabilisait pour sa part 250 203 habitants, est la première agglomération de la région en nombre d'habitants. La ville est au centre d'une intercommunalité,Dijon Métropole, comprenant 23 communes et 258 630 habitants et d'uneaire d'attraction de 416 542 habitants.
Ville de congrès, la capitale bourguignonne est aussi une ville verte au secteur tertiaire important, ainsi qu'un centre économique régional au tissu diversifié, avec un pôle agroalimentaire traditionnel (moutarde de Dijon,crème de cassis de Dijon etkir,pain d'épices,chocolat Lanvin…) et un secteur pharmaceutique réputé.
La capitale bourguignonne se situe au cœur d'une campagne composée de deux rivières convergentes : leSuzon, qui la traverse du nord au sud, et l'Ouche, au sud de la ville ; au sud s'étend la « côte » de vignobles qui a donné son nom au département. Elle se situe à75 kilomètres à l'ouest deBesançon, à150 kilomètres au nord-ouest deGenève, à175 kilomètres au nord deLyon et à263 kilomètres au sud-est deParis, capitale nationale.
« Dijon prend naissance dans la plaine alluviale du Suzon, creusée dans les argiles tertiaires de la « Plaine » qui s'étend largement à l'est »[g 1], suivant le cours de laSaône. La plaine est en effet un fossétectonique situé à une vingtaine de kilomètres de Dijon, remblayé par les marnes et les argilesoligocènes atteignant une hauteur géologique de 100 mètres à Dijon[Note 3],[g 1].
Dijon et sa périphérie, formantDijon Métropole, doit son originalité à une dissymétrie typique, entre les vallonnements diversifiés du sud d'une part (la « côte » de vignobles) et les étendues plates de l'est (plaines de Saône)[3]. Au nord, leplateau de Langres, dernier rebord du bassin parisien, domine la plaine de 100 à 150 mètres d'altitude. Dijon est donc au centre d'une ligne géographique orientée nord-nord-est/sud-sud-ouest. L'altitude varie de 250 à 500 mètresNGF. Dijon se caractérise par de nombreuses vallées encaissées et le plus souvent étroites (les « combes » aménagées souvent en parcs municipaux comme la Combe aux Fées et laCombe à la Serpent) dont la principale est la vallée de l'Ouche au nord-est du plateau. Des buttes résiduelles, ou « tasselots » dans lepatois dijonnais, forment le site des bourgs deTalant et deFontaine-lès-Dijon qui surplombent la ville[4].
Dijon est donc à la conjonction de trois reliefs principaux[5] :
à l'ouest s'étend leplateau, premier contrefort des plateaux calcaires bourguignons. L'altitude varie de 350 à 500 m. Le plateau est parsemé de nombreusesvallées étroites et profondes appeléescombes ; la plus importante est la vallée de l'Ouche au nord-est du plateau. Des buttes résiduelles s'en détachent : les bourgs deTalant et deFontaine-lès-Dijon s'y sont édifiés ;
à l'est, se dessine l'amorce de laplaine de laSaône. L'altitude varie de 170 à 240 m. La topographie est douce, malgré quelquescollines qui altèrent le paysage avec notamment une avancée issue desplateaux langrois qui souligne le débouché du Suzon dans la plaine au nord, et à l'est les collines de Saint-Apollinaire et de Montmuzard.
L'Ouche venant du nord a un débit moyen de 10 à 20 m3/s pouvant dépasser les 100 m3/s en période decrue. Il peut alors se produire des inondations, mais elles sont rares et localisées. Un lac artificiel, lelac Kir, a été aménagé en 1964 sur son cours à l'entrée de la ville. Deux autres plans d'eau, bien moins importants, existent dans l'agglomération : l'étang royal, situé àLongvic, et l'étang de la Leue, à Neuilly-les-Dijon, tous deux à proximité immédiate du cours de l'Ouche.
LeSuzon, seconde rivière importante, s'écoule du nord-ouest au sud-est de l'agglomération. Son cours est totalement canalisé dans sa partie urbaine. Son débit à l'entrée de Dijon atteint au maximum 20 à 30 m3/s.
La seule voie navigable de Dijon est lecanal de Bourgogne qui relie laSaône et l'Yonne et n'est plus guère utilisé que pour la plaisance.
L'hydrographie générale s'écoule en direction de la plaine alluviale de laSaône à l'est. Elle comprend 527 kilomètres de canalisations. Les nappes phréatiques sont au nombre de trois : la nappe alluviale de l'Ouche, la nappe alluviale de laTille et la nappe de Dijon sud. Ce sont les principales réserves d'alimentation en eau deDijon Métropole[DM 2]. Elles sont relayées par quatre réservoirs principaux d'une capacité totale de près de 95 000 m3.
Lesinondations constituent le seul risque naturel majeur (avec les tremblements de terre, très rares). Huit des vingt-trois communes de Dijon Métropole (notamment le centre-ville dePlombières-lès-Dijon ainsi qu'Ahuy,Chenôve,Marsannay-la-Côte etLongvic) sont concernées par les débordements du bassin de l'Ouche. Des plans de prévision des risques naturels ont été mis au point pour maîtriser ces aléas[DM 3]. Une politique d'amélioration de la qualité des eaux est également déployée. Elle repose sur deux stations d'épuration, l'une, récente, située àChevigny-Saint-Sauveur, l'autre, plus ancienne, àLongvic, et vise une mise en conformité avec les normes écologiques en vigueur. Un programme, nommé « Eauvitale », a été lancé en 2005. Outre la suppression des canalisations en plomb, il vise la réduction des fuites et la modération des prix de l'eau aux consommateurs[DM 4]. La consommation globale de l'agglomération s'élève annuellement à 24 millions de m3.
L'agglomération dijonnaise fait partie duseuil morvano-vosgien, entre Bassin parisien et Bassin rhodanien ; à l'ère secondaire (de −265 à −65 millions d'années), l'ensemble de la région était alors submergé alors qu'à l'ère tertiaire (de −65 à −1,8 million d'années) lasurrection desAlpes et duJura a plissé le relief et a formé une poussée vers le nord-ouest. Les masses sédimentaires se sont alors compartimentées, faillées, formant des vallons et des buttes locales. Une ligne de fracture a aussi été constituée, s'étendant selon une direction nord-est/sud-ouest, accompagnée de plateaux calcaires adjacents typiques du paysage bourguignon, accolés à l'effondrement accueillant la plaine de laSaône[4]. AuQuaternaire (environ −1,8 million d'années), l'érosion a constitué des sables et graviers formant les plaines alluviales traversées par les rivières duSuzon, de l'Ouche et du Raine.
Dijon et son agglomération abritent trois grandes classes principales de sols[4] :
les sols calcimagnésiques et argilo-graveleux formés demarnes, decalcaires argileux et de cailloutis calcaires constitutifs du pied de côte, base pédologique de la production viticole ;
les sols brunifiés argilo-limoneux caillouteux sur calcaires oulimons formant les plateaux au nord ;
les sols peu évolués marqués par lesalluvions limoneuses et qui sont typiques des zones d'inondation du lit majeur des rivières locales (le Suzon et l'Ouche).
Le climat de Dijon est de typeocéanique à tendance semi-continentale. L'influence océanique se traduit par des pluies fréquentes en toutes saisons (avec néanmoins un maximum en automne et un minimum en été) et un temps changeant. L'influence semi-continentale se traduit par uneamplitude thermique mensuelle parmi les plus élevées de France (18 °C contre15 °C àParis), des hivers froids, avec des chutes de neige relativement fréquentes, et des étés plus chauds que sur les côtes, avec à l'occasion de violents orages. C'est cette influence semi-continentale qui rend possible la culture de la vigne enCôte-d'Or. La façade ouest de Dijon, donnant sur la côte, est ainsi la zone la plus exposée à l'ensoleillement. Enfin, le brouillard est particulièrement présent à Dijon, l'humidité provenant dulac Kir en accentuant la formation.
La température moyenne la plus basse est en janvier, la plus élevée en juillet. Janvier 1985 est très en dessous des normales avec une température moyenne de- 4,2 °C et une température moyenne minimale de- 7,7 °C[10]. Le 9 janvier 1985, la température descend à- 21,3 °C[Note 4]. Le 24 juillet 2019 a été mesuré un record avec39,5 °C[Note 5],[11].
Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−05−1921 au 03−09−2023 Station DIJON-LONGVIC (21) Alt: 219m47° 16′ 04″ N, 5° 05′ 17″ E
Source :[MétéoFrance] « Fiche 21473001 », surdonneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/09/2023 dans l'état de la base
Larose des vents de Dijon montre une prédominance des vents assez forts de nord à nord-est caractéristiques de la bise d'hiver et aussi du sud. Les vitesses maximales moyennes de vent de plus de80km/h sont en moyenne de 4 jours par an.
En complément de lagare principale actuelle de Dijon-Ville, il a été envisagé de créer une gare TGV àPorte-Neuve, qui devait permettre de desservir la ville sans engorger le centre-ville, l'actuelle gare de Dijon-Ville étant située à proximité de laplace Darcy, porte ouest du centre-ville[DM 7]. Ce projet est considéré comme abandonné en 2017[15].
Dijon bénéficie de la proximité de l'aéroport de Dole-Jura, une infrastructure civile qui accueille une centaine de milliers de passagers chaque année. La ville dispose également de son propre aéroport,Dijon-Bourgogne, uniquement tourné vers les vols d’affaires en l’absence de lignes commerciales régulières. Depuis 2014, l'aéroport est géré par le syndicat mixte de l'aéroport Dijon-Bourgogne et exploité par la société privée SNC-Lavalin. La société Edeis reprend l'exploitation en 2016[16].
L'absence d'une grande structure aéroportuaire s'explique par la proximité d'aéroports internationaux àParis,Lyon etBâle-Mulhouse.
À partir de 1888, la ville de Dijon est desservie par une ligne unique d'omnibus tractés par des chevaux. Dijon est, en 1895, une des premières municipalités à s'équiper detramways électriques[17]. Leur gestion est confiée à laCompagnie des Tramways Électriques de Dijon. Le réseau compte en 1911 cinq lignes dont une liaison interurbaine entre Dijon etGevrey-Chambertin.
En 1950, le tramway disparait progressivement, remplacé par un réseau detrolleybus. On compte alors trois lignes de tramways et trois lignes de trolleybus. Le service des tramways prend fin le, avec l'arrivée desautobus. Le service des trolleybus prend également fin peu après, le. Dijon est à cette date entièrement desservie par des autobus[18].
Les deux lignes de tramway seront peut-être étendues à l'avenir : la ligne T1 pourrait à terme être prolongée vers la Fontaine-d'Ouche ou Talant et vers le futur Parc d'activités de l'est-dijonnais à Quetigny et Saint-Apollinaire ou Chevigny[19].
Le réseau de bus « Divia » comporte 30 lignes régulières en service de5 h 30 à20 h 30, une ligne de nuit « Pleine Lune »1 h 0 à5 h 30 du jeudi au samedi ainsi que 15 lignes scolaires « Bus Class' ».
En outre, il existe un service de navette gratuite en centre-ville, « City », avec une fréquentation supérieure à 100 000 voyages par mois ; ou encore DiviAccès qui fonctionne sur le même principe qu'untaxi avec une réservation et un paiement pour lespersonnes à mobilité réduite.
Enfin, la ville de Dijon a signé avecHeuliez Bus etBarclays en 2012 l'achat de 102bus hybrides. La commande au partenariat public privé correspond à 61bus articulés et 41 bus simples, pour 88 millions d'euros. Deux têtes de série ont été livrées au mois d' et les cent autres ont été mis en service au premier semestre 2013.
Au, Dijon est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle appartient à l'unité urbaine deDijon, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[21],[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est la commune-centre[Note 6],[22]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (80 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (48,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (26,4 %),terres arables (12,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,7 %), forêts (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), eaux continentales[Note 7] (0,7 %), cultures permanentes (0,6 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Une deuxième ceinture de boulevards entoure la ville en reliant les quartiers périphériques, et les deux ceintures de boulevards sont reliées par de grandes avenues, dont lesallées du Parc ou l'avenue Victor-Hugo.
La ville de Dijon est l'une des premières en France à avoir fait de son centre-ville un secteur sauvegardé[26]. La politique décidée se traduit par une réhabilitation et une mise en valeur du centre-ville, avec le développement des voies piétonnes, la protection des immeubles anciens, la restauration des monuments historiques et bâtiments publics[DM 8].
En définitive, les quartiers bien tracés sont rares, hormis celui des boulevards de la Fontaine des Suisses et de la Défense, aménagé en 1882-1883 et celui du Parc des Sports bâti en 1932-1933. Un plan d'aménagement est esquissé en 1890 mais il faut attendre les lois de 1929 et de 1924, relatives aux villes de plus de 10 000 habitants, pour que celui-ci débouche sur la création d'un Office public d'HBM devenuHLM en 1926. La cité-jardin des Bourroches édifiée en 1935 en est une des réalisations.
La ville de Dijon est composée de neufquartiers administratifs[29] eux-mêmes composés de quartiers résidentiels, situés au centre-ville et à proximité du centre, de quartiers plus commerçants et de quartiers périphériques constitués de lotissements de maisons individuelles et de grands ensembles collectifs (barres d'immeubles en cours de rénovation). LesZUP des Grésilles et de Fontaine-d'Ouche, ainsi que celles des communes avoisinantesChenôve,Quetigny etLongvic, sont actuellement redessinées. L'éco-quartier Junot, ancienne base militaire, accueille aujourd'hui six cents nouveaux logements après une longue phase de remodelage.
Localement, au centre-ville, des quartiers ont été réaménagés dans les années 1970 et 1980, dans des styles architecturaux différents. C'est le cas des résidences de la montée de Guise, au bout de la rue Berbisey, et de celles du boulevard Voltaire.
La plupart des zones économiques datent des années 1960. Depuis quelques années,Dijon Métropole a décidé de programmer l'agrandissement ou la création de nouvelles « zones d'activité » dans l'agglomération comme[DM 10] :
l'Écoparc Dijon-Bourgogne regroupant sur 185 hectares entreQuetigny etSaint-Apollinaire des entreprises industrielles et tertiaires ;
l'agrandissement de 80 hectares de la ZAE Beauregard destinée aux entreprises industrielles (135 hectares déjà existants) entreLongvic etOuges, permettant de renouveler l'offre foncière du sud de l'agglomération déjà composée de 122 hectares àChenôve et 44 hectares àMarsannay-la-Côte ;
le technopôle Mazen-Sully sur 8 hectares, destiné aux PME dans le domaine des biotechnologies et de la santé et situé dans lequartier Université-Montmuzard ;
La ville a mis en place depuis 2005 unprogramme local de l'habitat (« PLH »), renforcé par unecharte, et planifiant la restructuration ou extension urbaine de la cité. De nouveaux quartiers sont en cours d'aménagement au sein de l'agglomération comme le quartier Junot, ancienne enclave militaire, réhabilité en une zone d'habitations et de commerces. Le parc des logements à loyer modéré s'élève ainsi à 23 200 en 2008, soit 18,6 % des résidences principales[33]. La ville a ainsi mobilisé 17,8 millions d'euros sur ses fonds propres pour le PLH.
Enfin, la ville a lancé la destruction d'anciennes emprises militaires, qui sont progressivement remplacées par desécoquartiers. Le quartier Hyacinthe Vincent à la place de l'ancien hôpital militaire, celui d'Épirey sur le site de l'ancien collège et les quartiers sud, avenue Jean-Jaurès vers leport du Canal ont été aménagés et le premier écoquartier dit « Heudelet 26 » est achevé en 2019. L'objectif est de proposer aux Dijonnais des logements économes, voire positifs en énergie et à moindreempreinte écologique. La « SEMAAD » (1resociété d'économie mixte de France certifiéeEMAS, et dont toutes les opérations sont certifiéesISO 14001), peut s'appuyer sur un nouveauPlan local d'urbanisme, dit « Eco-PLU », devant faciliter la création d'écoquartiers (permettant une densité urbaine compensée par des aménagements plus verts, un moindre nombre de voitures, des véhicules et parkings partagés, moins de limitations de hauteur sur les friches requalifiées, etc.)[34].
« OnDijon » est un projet de ville intelligente inauguré le 11 avril 2019.Six postes de contrôle (PC Sécurité, PC Police Municipale, Centre de Supervision Urbaine, PC Circulation, Allo Mairie et PC Neige) sont maintenant réunis dans un poste de commandement unique partagé avec les 24 communes de la Métropole.
Selon les documents de communication, une place importante veut être donnée aux citoyens. Par exemple, depuis leurs smartphones sur l'applicationOnDijon, les habitants peuvent signaler une situation ou un problème sur la voie publique, gérer leurs demandes administratives ou optimiser leurs déplacements au sein de la métropole.
Cependant, ce projet fait l'objet de controverses[36]. « Interrogés (…) au sujet d'OnDijon, la plupart des responsables des stratégies smart city des grandes villes françaises se sont montrés sceptiques » pour deux raisons principales. D'abord, le prix du contrat, 105 millions d'euros, fait craindre un manque de retour sur investissement. En outre, la durée du contrat, douze ans, fait craindre que si des nouvelles technologies émergent dans ce laps de temps, « OnDijon » deviendra obsolète. Durant douze ans, les mêmes prestataires seront aux commandes du projet. Cela pose question sur l'après, lorsqu'un nouvel appel d’offres sera organisé. Si la métropole change de prestataire, alors se poseront les questions de compatibilité avec un nouveau système.
L'origine et le sens du nom de Dijon ont été très débattus. Lecastrum antique (castrum de Dijon) est, selon les spécialistes, « un marché sacré » que désignerait le nom de*Divio[37]. En effet, ce nom est attesté sous les formeslocus Divionensis auVIe siècle et chezGrégoire de Tours qui mentionne leDivionense castrum[38], puisDivione,Digum auXIIIe siècle. Enlatin médiéval, la ville est appelée généralementDivio (génitif :Divionis)[g 4].
Pierre Gras, ancien conservateur en chef de la Bibliothèque municipale de Dijon, propose de manière conjecturelle un*Devomagus ou*Diviomagus composé dugauloismagos (envieil irlandais :mag, « plaine »), latinisé enmagus signifiant « champ » ou « marché » et dedivio, signifiant « sacré ». Laterminaison « -on » est parfois issue d'une évolution de-magus (par exemple :Noyon provient deNoviomagus,Chassenon deCassinomagus). Cependant,Albert Dauzat etCharles Rostaing, se basant sur les formes anciennes, y voient le suffixe-onem[39] et citent comme homonymeDivion (commune du Pas-de-Calais). Le nom de Dijon est donc issu d'une latinisation du suffixe indigène-o.
Ce nom celtique daterait seulement de l'époque romaine, de la même manière qu'Autun prit à l'époque de la conquête romaine, le nom d'Augustodunum[g 5]. Pour Gérard Taverdet, professeur delinguistique à l'université de Bourgogne, le nomDivio (ouDibio parfois) se serait d'abord appliqué auSuzon, rivière locale, c'est-à-dire « la rivière claire » ou « la rivière sacrée » et serait ensuite devenu celui de la ville selon un processus fréquent entoponymie[40].
En fin de compte, seule la racine gauloisedivo- (« divin ») est assurée. Ce mot est un proche parent du mot latindeus (« dieu »), et dedivinus (« divin »). Le mot gaulois devait êtredevos (liredēuos), bien attesté dans l'anthroponymie indigène : Devorix, Devonia, Deviatis, etc., ainsi que dans des hydronymes caractéristiquesDeva,Diva (laDives) ;Devona,Divona (laDivonne, laDionne). Le terme gauloisdivona est d'ailleurs expliqué parAusone :« Divona Celtarum lingua fons addite divis »[Note 8]. La variantedivo- dedevo- est sans doute due à l'influence latine sans qu'on puisse exclure un thème indigène*diuo-.*Dēuo- se perpétue en vieil irlandais (dia), envieux gallois (duiu), envieux cornique (duy), et enbreton (doue : « dieu »)[41].
Il n'existe pas de véritables travaux de fouilles archéologiques concernant la ville de Dijon. Aucun document relatif à la période néolithique n'existe alors[g 6]. Un silo dans l'actuel quartier des Grésilles, du mobilier de l'âge du Bronze près du quartier des Bourroches ont cependant été retrouvés. Quelques menus objets domestiques, un fragment d'assiette décoré d'ornements géométriques incisés de l'époque hallstatienne et une pince à épiler de l'époque deLa Tène III, ont été mis au jour en plein centre-ville (rue du Tillot et rue du Château). Deux ouvrages compilent les découvertes antérieures au début duXXe siècle : leRecueil d'Espérandieu (1911) et lesInscriptions antiques de la Côte-d'Or de Pierre Lejay (1889).
Le site des Lentillières[43] a livré des traces d'habitat dunéolithique ancien[44], dont une sépulture assimilée à celles durubané moyen champenois[45]. La vallée aurait en effet été investie bien avant l'époque gallo-romaine. La confluence des routes dans une vallée fertile, irriguée par leSuzon et l'Ouche, permet le développement d'un petit village.
La Dijonceltique Divio est lamétropoleméridionale desLingons. Treize sépultures de la fin de l’âge du Fer (300-200 avant J.-C.) ont été retrouvées non loin du centre-ville actuel. Elles renferment des défunts adultes inhumés en position assise dans des fosses circulaires d’environ un mètre de diamètre. Ce traitement funéraire « assis » est considéré comme étant très rare[46].
Une route romaine passe de l'axe sud-ouest au nord-est, venant deBibracte puis d'Autun versGray et l'Alsace alors qu'une autre va du sud-est au nord-ouest, de l'Italie vers lebassin parisien. Dijon est fortifié auBas-Empire, par une enceinte protégeant une petite superficie, de10 hectares[47].
Le tracé reconstitué ducastrum de Dijon, disparu depuis sauf quelques rares vestiges encore visibles[g 6].
Les seuls édifices romains qui subsistent sont une tour ducastrum, dite « tour du petit Saint-Bénigne »[g 7], et quelques pans de l'enceinte du Bas-Empire, qui a constitué le noyau pré-urbain de la future ville[48]. Lavoie romaineChalon-sur-Saône-Langres a été retrouvée par endroits (auparc de la Colombière où elle est visible). Elle passe à l'écart ducastrum[g 8]. Cette voie est souvent considérée par le public et quelques vulgarisateurs (comme l'abbéClaude Courtépée, auteur de laDescription générale et particulière du duché de Bourgogne[49]),à tort[réf. nécessaire], comme étant l'une des quatre grandes voies romaines (laVoie Agrippa) citée par l'historien grecStrabon[g 8].Deux autres voies, celle venant de la plaine de laSaône et celle menant vers l'Alsace ont été retrouvées[Note 9]. Les fondations ducastrum, mur de dix mètres de haut, sont en partie constituées de stèles, de statues et autres pierres de remploi provenant d'unenécropole[g 9]. Certainesstèles, en forme d'obélisque, livrent de précieux renseignements sur lespatronymes et professions des habitants de l'époque.
Le Dijon romain possède deuxnécropoles, l'une s'étendant le long de la voie Chalon-Langres, sur les quartiers actuels du Cours du Parc jusqu'à la rue de Gray, la seconde à l'ouest sur les positions des édifices deSaint-Bénigne, Saint-Philibert et Saint-Jean. Cette dernière nécropole, en usage dès leIIe siècle, continue d'être utilisée comme cimetière jusqu'àLouis XVI[Note 10]. Des cultes indigènes étaient mêlés à ceux des Romains[g 10] : des stèles votives dédiées àÉpona etSucellos furent retrouvées, aux côtés des figures officielles :Mercure,Junon,Hercule etApollon. La découverte en 1598 d'une inscription grecque semble attester qu'un culte était rendu àMithra.
« C'est une place forte munie de murs très puissants, au milieu d'une plaine très agréable ; les terres y sont fertiles et fécondes si bien qu'après avoir passé la charrue dans les champs une seule fois, on jette les semences et qu'une grande et opulente récolte vient ensuite. Au midi, il y a la rivière de l'Ouche, qui est très riche en poissons ; du côté de l'aquilon pénètre une autre petite rivière [le Suzon] qui, entrant par une porte et coulant sous un pont, ressort par une autre porte ; après avoir arrosé le tour et l'enceinte de son onde placide, elle fait tourner, devant la porte, des moulins avec une prodigieuse vélocité. Quatre portes ont été placées aux quatre coins du monde et trente-trois tours ornent toute l'enceinte ; le mur de celle-ci a été édifié avec des pierres de taille jusqu'à une hauteur de vingt pieds et au-dessus en pierraille ; il a trente pieds de hauteur et quinze pieds de largeur. J'ignore pourquoi cette localité n'a pas été qualifiée de cité. Elle a autour d'elle des sources précieuses. Du côté de l'occident, il y a des collines très fertiles et remplies de vignes qui fournissent un si noblefalerne aux habitants qu'ils dédaignent l'ascalon. Les Anciens racontent que la localité a été édifiée par l'empereur Aurélien. »
Les évêques deLangres établissent temporairement leur résidence à Dijon après le sac deLangres par lesVandales entre 407 et 411. Leur influence permet l'édification d'édifices religieux et notamment d'un groupe cathédral composé de trois bâtiments : Saint-Étienne, Sainte-Marie et Saint-Vincent. Selon la tradition, deuxbasiliques sont ensuite élevées par saint Urbain (actuelle église Saint-Jean)[53].
Dijon est ensuite occupé par lesBurgondes qui sont défaits parClovis en 500 ou 501. LesArabes l'envahissent en 725 alors que lesNormands n'y parviennent pas en 887. C'est à cette époque qu'apparaissent les premiers comtes de Dijon, Aimar, Eliran, Raoul issus de lamaison robertienne. En 1002, l'abbéGuillaume de Volpiano entreprend de reconstruire l'abbatiale Saint-Bénigne et son abbaye (actuelMusée archéologique de Dijon). Il fait élever dans l'abbaye unerotonde abritant le tombeau de l'évangélisateur de la Bourgogne,Saint Bénigne. De ce monument, détruit en 1793, subsiste l'étage inférieur, dit la crypte.
Au début duXIe siècle, Dijon est composé d'une ville forte enclose de mursgallo-romains, restes de l'anciencastrum de Dijon, et d'un bourg s'étendant jusqu'à l'abbaye Saint-Bénigne. Autour, des petits hameaux, Dompierre, Trimolois, Charencey, Bussy et Prouhaut, disparus depuis, ceinturent la ville[g 11]. Les ducs de Dijon règnent alors sur la région. En 1015, le roiRobert II essaye de conquérir le Dijonnais : il s'attaque d'abord au village deMirebeau-sur-Bèze et sa région puis vient mettre le siège devant lecastrum de Dijon[54]. Mais, devant la vigoureuse résistance de l'évêque de Langres,Brunon de Roucy, soutenu par l'abbé de Cluny et le comte de la ville, il renonce à donner l'assaut. Dès l'année suivante, la mort de l'évêque lui permet de négocier avec son successeur,Lambert de Bassigny, la cession du comté de Dijon au roi de France, en 1016. La ville rejoint leduché de Bourgogne et en devient la capitale[55]. À la mort du roi de France en 1031, son filsHenriIer renonce à la Bourgogne et cède enapanage Dijon et leduché de Bourgogne à son frèreRobertIer. Cela marque le début de trois siècles de règnecapétien à Dijon.
Le, un grand incendie réduit Dijon en cendres. Les ducs reconstruisent alors une enceinte, beaucoup plus large que la précédente, qui abrite la cité jusqu'auXVIIIe siècle. À la fin duXIIe siècle et auXIIIe siècle, Dijon s'orne de monuments de valeur : laSainte-Chapelle, l'Hôpital général de Dijon, l'église Notre-Dame, etc. Auprès de chaque porte se développent de petits bourgs même si la ville ne grossit jamais plus que les limites de son enceinte[g 12]. Les ducs possèdent un château, à l'emplacement de l'actuelle mairie de Dijon, et y exercent avant tout un pouvoir de justice. En 1183 le ducHugues III permet la rédaction d'unecharte de commune, conservée aux Archives municipales. Grâce à cette charte, qui fut beaucoup copiée dans d'autres villes de Bourgogne, les ducs s'enrichissent[56].
La Sainte-Chapelle doit son édification à un vœu fait par le duc Hugues III. Pris dans une tempête alors qu'il se rend enTerre sainte, il promet de construire près de son palais une église dédiée à la Vierge et à saint Jean l'Évangéliste. La construction commence en 1172. La dédicace n'a toutefois lieu qu'en 1500[57].
Le ducPhilippe le Hardi (1364-1404) est le premier duc de la dynastie desValois et prend possession de Dijon, sur ordre du roi, en 1363. Il fonde à Dijon sa nécropole dynastique, lachartreuse de Champmol, dont il fait un foyer d'art.Jean sans Peur (1404-1419) lui succède. Le ducPhilippe le Bon (1419-1467) reconstruit l'hôtel ducal et institue en 1432 la chapelle de son palais comme siège de l'ordre de la Toison d'or. Pourtant, Dijon n'est pas une ville populeuse ; encore rurale et en raison des épidémies, elle ne compte que 13 000 habitants en 1474[58]. Le ducCharles le Téméraire (1467-1477), qui vit peu à Dijon, échoue dans sa lutte contre le roi de France et meurt à labataille de Nancy contre leduc de LorraineRené II, allié àLouis XI. Le puissant État bourguignon s'effondre alors, permettant à Louis XI d'annexer le duché le 19 janvier 1477[c 1].
En dépit de quelques révoltes contre le roi, Dijon s'est soumis à son autorité[c 2]. Louis XI ordonne le transfert à Dijon duparlement de Bourgogne, qui se trouvait à Beaune. Il fait aussi construire à Dijon unchâteau[c 3], à l'emplacement de l'actuelle place Grangier, pour surveiller les habitants[c 4]. Lors d'une visite à Dijon le 31 juillet 1479, le roi confirme solennellement les privilèges de la ville, dans l'église Saint-Bénigne de Dijon[c 5]. La duchesseMarie de Bourgogne (1457-1482), alors âgée de vingt ans et fille unique du ducCharles le Téméraire, épouseMaximilienIer du Saint-Empire, auquel elle apporte lecomté de Bourgogne et les possessions des Flandres.
Letraité de Senlis de 1493 divise les deux Bourgognes et Dijon devient une ville-frontière. En 1513, l'empereur Maximilien espère récupérer le duché de Bourgogne en envoyant une troupe formée de 14 000 hommes descorps francssuisses, 5 000 Allemands et 2 000 Francs-Comtois assiéger Dijon[59]. Le gouverneurLouis II de La Trémoille, qui a été envoyé pour défendre la ville, ne peut faire partir les assiégeants qu'en jouant habilement des dissensions entre Suisses et Allemands et en promettant 400 000 écus dont seulement une partie sera payée. Les Suisses lèvent le siège le 13 septembre, emmenant des otages, dontPhilibert Godran. Les Dijonnais ayant prié avec ferveur pour leur délivrance, le départ des assiégeants est attribué par beaucoup à l'intercession de la Vierge, dont une statue,Notre-Dame de Bon-Espoir, conservée à l'église Notre-Dame, a été portée en procession. Ce miracle est commémoré par la tapisserieLe Siège de Dijon par les Suisses en 1513. Ces événements ont prouvé la fermeté du sentiment des Dijonnais d'appartenir à la France[g 13]. Après cet événement, l'enceinte est renforcée par l'édification des bastions Saint-Pierre (1515), Guise (1547) et Saint-Nicolas (1558). Labourgeoisie se développe par ailleurs, comme en témoignent les nombreux hôtels et maisons encore visibles. AuXVIe siècle, la ville s'embellit avec le style de laRenaissance italienne importée parHugues Sambin.
Jean-Baptiste Lallemand,La place Royale en 1781. Musée des Beaux-Arts de Dijon.Jean-Baptiste Lallemand,Lechâteau de Montmusard. Musée des Beaux-Arts de Dijon.
Leparlement de Bourgogne, transféré de l'Hôtel des ducs de Bourgogne de Beaune à Dijon, fait de la cité une ville parlementaire, où lanoblesse de robe édifie des hôtels particuliers. Dijon subit des troubles religieux, de 1530 à 1595. Après laContre-Réforme, de nouvelles églises et chapelles de monastères sont construites. Un roi de France,FrançoisIer ouHenri IV[60], aurait qualifié Dijon de« ville aux cent clochers »[DM 8],[DM 11], en raison de la multiplication des institutions religieuses (Jésuites, Minimes, Carmélites, Jacobines, Ursulines principalement). Après le rattachement de laFranche-Comté au royaume en 1678, Dijon, perdant son statut de ville frontière, peut à nouveau s'agrandir. Sous l'administration desprinces de Condé etgouverneurs de Bourgogne, la ville se transforme. Une place Royale, actuelleplace de la Libération, est aménagée devant l'ancienpalais des ducs de Bourgogne ; elle est conçue comme un écrin pour une statue équestre de Louis XIV, fondue en 1690, mais qui ne fut mise en place qu'en 1725, tant son transport fut difficile. Le palais des ducs, devenu logis du Roi, est lui-même agrandi et transformé en palais des ducs et des États de Bourgogne[61]. La rue Condé, actuellerue de la Liberté, est percée. Les princes de Condé créent le vasteparc de la Colombière et lecastel de la Colombière reliés à la ville par une avenue plantée d'arbres, le cours du Parc. Cette prospérité se poursuit auXVIIIe siècle. Dijon accueille en 1722 une faculté dedroit, puis l'Académie en 1725, qui remet àJean-Jacques Rousseau le premier prix du concours pour sonDiscours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes en 1750[62]. Les Collèges de Médecine sont particulièrement réputés dès 1755[g 14]. Avec une population de 22 000 à 23 000 habitants, Dijon est une ville moyenne dans le royaume. L'administration municipale repose sur des Municipaux élus et mandatés par l'arrêt du Conseil d'État du 20 avril 1668 qui fixe la constitution de la Chambre ; pour Pierre Gras, Dijon est l'exemple de municipalité parlementaire de province. En 1731, le papeClément XII répond positivement aux requêtes séculaires des Dijonnais qui désiraient avoir leur propreévêque. La ville devient le siège d'un petitévêché entre ceux deLangres,Autun etBesançon. Le premier jardin botanique est créé en 1760. En 1766 est instituée une École de dessin ; en 1787 est fondé l'établissement qui deviendra musée des Beaux-Arts. L'industrie de l'époque (draperie, soierie, filatures diverses) ne s'implante néanmoins que difficilement[g 15].
Avant la Révolution française, Dijon est une ville où réside le gouverneur de Bourgogne, le prince de Condé, et où se tiennent régulièrement les sessions des États de Bourgogne. Le parlement de Bourgogne suscite la présence d'une noblesse de robe influente et fortunée. Des institutions comme les facultés, l'académie, l'école de dessin contribuent aussi à l'activité intellectuelle.
Aussi, en 1789, Dijon passe du rang de capitale provinciale à celui de chef-lieu de département. Le, des émeutiers prennent le château ainsi que la tour Saint-Nicolas, sans lien direct avec les événements de Paris[63].
Plusieurs monuments remarquables sont détruits : la chartreuse de Champmol, la rotonde de Saint-Bénigne, une partie du château de Montmusard ; d'autres sont endommagés, comme les églises Saint-Bénigne et Notre-Dame, dont les portails sont martelés. Les monastères et couvents sont vendus ou démolis. La Sainte-Chapelle disparaît en 1802. La statue en bronze deLouis XIV qui ornait la place Royale est brisée en 1792 ; son métal sert à fabriquer de la monnaie ou des canons. Laguillotine fonctionne un moment place du Morimont, actuelle place Émile-Zola.
En 1804, le lycée et l'École de droit sont créés, puis en 1808 les facultés de Lettres, Sciences, Droit et Médecine. En 1814, les Alliés, qui combattentNapoléon, entrent à Dijon et occupent la ville.
L'exploitation ducharbon et dufer auCreusot, l'achèvement ducanal de Bourgogne et duport du canal de Dijon en 1833 rendent à Dijon une certaine importance économique. Le quartier Saint-Bernard est créé en dehors des remparts. En 1840, le réseau d'alimentation en eau dessiné et mis en œuvre par l'ingénieurHenry Darcy est inauguré sous l'administration du préfetChaper pour lutter contre l'insalubrité[64] ; l'hygiène permet alors à Dijon de prospérer davantage (voirJardin Darcy).
Dans les années 1840, le maire Victor Dumay, son conseil municipal et l'ingénieur Henry Darcy soutiennent avec succès le tracé par Dijon de la ligne de chemin de ferParis-Lyon-Marseille. La section de Tonnerre à Dijon est inaugurée le par le princeLouis-Napoléon Bonaparte. Dès lors, Dijon se développe rapidement : le quartier de la gare se peuple et les faubourgs voisins se construisent.Napoléon III fait une visite à Dijon, avec l'impératriceEugénie, les 23 et 24 août 1860[65].
En 1866, sur concours, un projet de plan d'urbanisme, inspiré de ce que réalise Haussman à Paris, est proposé par l'architecteHenri Degré et les géomètres Jetot et Bachet puis adopté malgré des réticences. Dijon compte 42 000 habitants en 1872, l'accroissement moyen étant estimé à 1,5 % entre 1801 et 1872. Il passe ensuite à 3,6 % entre 1872 et 1975[g 16].
Durant laguerre franco-allemande de 1870, trois batailles se déroulent à Dijon[66]. Le 30 octobre1870, soldats et mobilisés tentent de défendre la ville contre lesPrussiens. Sans artillerie, ils doivent se rendre à la fin de la journée. Le 26 novembre 1870,Garibaldi, à la tête de« l'armée des Vosges », ne peut reprendre Dijon et doit faire retraite.Mais, le 23 janvier 1871, les Français remportent une victoire contre les Allemands, et un drapeau poméranien est même conquis. La place du Trente-Octobre et l'avenue du Drapeau rappellent ces faits d'armes. Malgré tout, Dijon est occupée par l'armée allemande, pendant environ huit mois. En 1899, la ville reçoit laLégion d'honneur pour sa résistance en octobre 1870.
Après la guerre, laplace de Dijon retrouve un rôle stratégique : des casernes et un arsenal sont édifiés, unensemble de six forts est construit dans le cadre dusystème Séré de Rivières. De 1850 à 1900, grâce à l'exode rural, Dijon passe de 30 000 à 70 000 habitants[67]. La ville se développe en rasant ses remparts, remplacés par de grands boulevards.Après de nombreuses polémiques, le château construit parLouis XI est détruit de 1891 à 1897. De multiples équipements publics et privés sont réalisés : lycée Carnot, École normale, groupe scolaire, cimetière, grands magasins comme la « Ménagère » rue de la Liberté, qui ouvre en 1897, grands hôtels, lieux de culte. Dans les faubourgs s'élèvent des usines : celle des biscuits Pernot, celle des clés à molettes Lachèze, ou encore l'usineTerrot en 1887... La ville est desservie par des lignes dechemin de fer secondaire, celui deschemins de fer départementaux de la Côte-d'Or, dès 1888, et un réseau detramway urbain.
Carte de Dijon en 1913.L'ancien tramway de Dijon devant le théâtre.Libération de Dijon le 11 septembre 1944 par les troupes de la Première armée française (ici rue de Longvic).PontEiffel détruit par les Allemands, septembre 1944.Gare de Dijon en septembre 1944.
L'arrivée en 1904 d'une majoritéradicale,socialiste et anticléricale menée parHenri Barabant est marquée par une campagne de « laïcisation des rues ». Par exemple, la place Saint-Pierre (aujourd'huiplace Wilson), la rue Sainte-Anne, la place Saint-Bernard, sont nommées respectivement place du Peuple, rue duChevalier de La Barre, placeÉtienne Dolet. Ces rues reprendront leur ancien nom quelques dizaines d'années plus tard[68].
LaPremière Guerre mondiale ne cause pas de dommage architectural à Dijon qui participe par son industrie alimentaire et métallurgique à l'effort de guerre[69], sous la houlette de son maireCharles Dumont. SousGaston Gérard, maire de 1919 à 1935, la ville reprend son essor. L'entre-deux-guerres est marqué par l'urbanisation de quartiers résidentiels, comme celui de l'ancien cimetière où est élevé un remarquable ensemble d'immeubles Art déco. Sont également urbanisés le quartier du Val d'Or, et celui de la Maladière, dans lequel s'élève la vasteéglise du Sacré-Cœur. La municipalité Gaston Gérard crée unparc des sports à Montmuzard. Gaston Gérard initie aussi la réputation gastronomique de la ville.
Dijon est occupée le par l'armée allemande duTroisième Reich. La ville est libérée par les troupes françaises le. Avant de quitter Dijon, les Allemands détruisent lagare, ainsi que le pontEiffel, près du port du canal.
Dans les années 1950 et 1960, la population de Dijon augmente fortement sous l'effet de l'exode rural. Dijon est globalement une ville tertiaire et le milieu social est dominé par les cadres moyens et les employés. La classe moyenne se développe rapidement, passant de 34,3 % des actifs en 1954 à 40,2 % en 1975[g 17]. Lechanoine Kir, maire de Dijon de 1945 à 1968, dote notamment la ville d'unlac artificiel inauguré en 1964. Sa municipalité multiplie également les bâtiments de service public comme, en 1962, l'hôpital du Bocage. À partir de 1957 se crée aussi, à l'initiative du recteur Marcel Bouchard, un vaste campus universitaire à Montmuzard, sur près de cent hectares. Avec l'essor économique desTrente Glorieuses, la surface urbanisée de l'agglomération double afin de répondre à la pénurie de logements. Le quartier des Grésilles, laZUP de la Fontaine-d'Ouche sont aménagés et les municipalités satellites commeQuetigny ouChevigny-Saint-Sauveur s'accroissent.
En 1971 est élu legaullisteRobert Poujade, qui est réélu quatre fois, si bien qu'il reste maire pendant trente ans, jusqu'en 2001. Cet homme qui a été le premier ministre de la Protection de la nature et de l'Environnement, de 1971 à 1974, multiplie les espaces verts en ville[70]. Robert Poujade fait également construire de nombreuses bibliothèques de quartier. Un secteur piétonnier est créé au centre-ville ; le secteur sauvegardé fait l'objet d'une attention particulière d'un inspecteur du secteur sauvegardé qui veille notamment sur l'esthétique des devantures et sur la qualité des enseignes. De nombreux monuments historiques sont restaurés : églises Notre-Dame et Saint-Michel, chapelle des Carmélites, palais des ducs et des États de Bourgogne et sa tour Philippe le Bon, porte Guillaume, hôtel Chambellan... La dernière grande réalisation de la municipalité Poujade est la construction de l'auditorium de Dijon, inauguré le 20 novembre 1998.
Le 18 mars 2001, le candidat de gaucheFrançois Rebsamen est élu maire de Dijon. Il reste maire jusqu'en 2024, sauf d'avril 2014 à août 2015 où il cesse d'exercer cette fonction pour assumer celle deMinistre du Travail,de l'Emploi,de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Durant cette période, le maire est son premier adjointAlain Millot. Celui-ci étant mort de maladie en juillet 2015, François Rebsamen revient occuper le poste de maire, qu'il conserve jusqu'à sa démission en novembre 2024.
Ses mandats sont marqués notamment par la construction de lignes detramway, mises en service en 2012, entraînant le réaménagement de certaines avenues et de certaines places (comme la place de la République). Lemusée des Beaux-Arts est entièrement rénové. LaCité internationale de la gastronomie et du vin est aménagée dans les bâtiments désaffectés de l'hôpital général et inaugurée en 2022.
À la suite de l'annonce de la démission de François Rebsamen le 18 novembre 2024, le Conseil municipal élit le 25 novembre sa première adjointeNathalie Koenders comme nouvelle maire de Dijon, faisant d'elle la première femme à occuper cette fonction[71],[72].
Le territoire de la commune de Dijon est divisé en sixcantons. Les 5 premiers cantons ne concernent que Dijon. Seul le dernier canton inclut d'autres communes.
À la Libération, la collusion de la droite avec lerégime de Vichy rend ses représentants inéligibles. C'est donc, selonPierre Lévêque, les conservateurs, avec lechanoine Kir, qui remportent les scrutins en 1945-1946. Aidé par d'autres personnalités comme le baron Thénard, propriétaire du journalLe Bien public, Félix Kir devait occuper la scène politique jusqu'à sa mort en 1968. Il est réélu en 1953, alors qu'il n'est pasgaulliste, et qu'il s'oppose même augénéral de Gaulle. Sous laQuatrième République, la gauche est en déclin[l 2]. Depuis 1948 la droite classique détient en effet trois sièges de députés sur cinq, les deux sièges desénateurs, la présidence du Conseil général et les mairies des plus grandes villes du département, y compris Dijon. L'influence duParti Communiste est modérée, autour de 15 %. En, la liste du chanoine Kir est entièrement réélue à Dijon ainsi qu'en 1965 de justesse, contre la droite gaulliste représentée parRobert Poujade. Ce dernier bat finalement le chanoine Kir en auxlégislatives.Félix Kir meurt le et son premier adjoint le docteur Veillet devient maire de Dijon[l 3].
Enmai 1968, comme dans le reste de la France, des grèves et des manifestations se produisent à Dijon. L'un des principaux leaders nationaux,Jacques Sauvageot, est issu de la Faculté de Droit de Dijon. La ville connait alors la plus grande grève de son histoire avec plusieurs dizaines de milliers d'ouvriers, cadres et fonctionnaires revendiquant un nouveau mode de fonctionnement des entreprises et des administrations. Mais à la différence des principales villes de France, Dijon ne connait pas de heurts violents. Les étudiants et les enseignants s'entendent rapidement pour la réforme de l'université. Le mouvement s'essouffle vite et le mois de mai se termine sur une grande manifestation de soutien augénéral de Gaulle organisée par l'opinion conservatrice, majoritaire à Dijon[l 4].
En 1971, le gaulliste Robert Poujade est élu maire de Dijon et le reste trente ans. En 1973, la gauche atteint 42,2 % des votes alors que les « indépendants » (les conservateurs, en droite file du chanoine Kir) sont balayés. La gauche devient leParti Socialiste à Dijon et surtout dans son agglomération où, en l'espace de quelques années, jusqu'en 1978, sa progression est rapide[l 5]. En, trois candidats socialistes sont élus enCôte-d'Or, dont deux issus de l'agglomération dijonnaise (Roland Carraz à Dijon I etHervé Vouillot à Quétigny). SiFrançois Mitterrand remporte l'élection présidentielle, il n'obtient à Dijon qu'une très courte avance, et la grande majorité des communes rurales de la Côte-d'Or sont dominées par la droite[l 6].
Dès 1982, celle-ci contrôle à nouveau leconseil général, présidé jusqu'en 1988 parRobert Poujade puis par Henri Berger, puis, en 1994 parLouis de Froissard de Broissia, directeur duBien public. En 1986, leFront national réalise une percée significative avec 13,9 % des voix. Néanmoins la droite remporte de nouveau tous les sièges de députés en[l 7]. Le Parti Socialiste réalise une importante avancée en, alors queFrançois Rebsamen est élu conseiller général de Dijon-V, avec 51,5 % des suffrages exprimés face au conseiller sortant. Après la décision de Robert Poujade de ne pas se représenter, François Rebsamen est élu maire de Dijon, pourtant de tradition conservatrice, le, avec 52,14 % des suffrages contre 47,86 % à son adversaire (RPR) Jean-François Bazin[75].
Dès le début du Moyen Âge, la ville de Dijon possède un maire et une assemblée de magistrats municipaux, appelés « jurés ». Ces magistrats sont confirmés en 1187, lorsqu'unecharte de commune est accordée par le ducHugues III. Celle-ci permet dès 1192 aux Dijonnais d'élire leur maire. Ce dernier, assisté d'un conseil de vingt jurés, administre directement la justice et lève une partie de l'impôt. En contrepartie, la ville verse 500 marcs d'argent par an au duc[l 8],[Note 12].
Hugues Aubriot : alorsbailli de Dijon, il fut par deux fois imposé comme gouverneur de la ville en lieu et place du maire élu (1364 et 1366), avant de poursuivre sa carrière sousCharles V et de devenirprévôt de Paris (1367-1381).
Guillaume Royhier et Jacques Laverne : maires élus plusieurs fois à la fin duXVIe siècle (la charge était alors annuelle) etLigueurs résolus, ils agirent avec sévérité contre les citadins partisans du roi de Navarre, futurHenri IV. Laverne est décapité à Dijon en 1594.
Marc-Antoine Millotet (1650-1651) puis (1652-1654) : maire soutenu par le peuple, mais en opposition avec le duc d'Épernon, gouverneur, qui refuse son élection, il finit par imposer son retour en 1652.
Robert Poujade (1971-2001), maire de Dijon ayant assumé cette fonction le plus longtemps : trente ans.
François Rebsamen (2001-2024)(le 5 avril 2014,Alain Millot remplace François Rebsamen à la suite de la nomination de celui-ci comme ministre du Travail, de l'emploi et des Affaires Sociales sous leGouvernement Valls. Il meurt le 27 juillet 2015 des suites d'un cancer[82]. Le de la même année, François Rebsamen retrouve son siège de maire.)[83].
La ville de Dijon mène depuis 2002 une politique d'intégration de l'écologie au sein de l'urbanisme. La ville a ainsi remporté en 2007 la « Marianne d'Or de l'environnement » avec pour titre « la ville antiCO2 », délivrée par leSénat pour« La politique des transports comprenant, par exemple, les navettes en centre-ville, les bus au gaz naturel, les pistes cyclables, la politique énergétique, avec l'incinération des déchets entre autres, notamment ceux qui proviennent du CHU, la géothermie, la politique de l'eau avec le traitement des boues par la station d'épuration qui sera inaugurée mi-décembre, sans oublier la sensibilisation des citoyens » selon les mots du maireFrançois Rebsamen[84].Néanmoins, des associations locales en faveur de l'écologie relativisent ce constat, pointant la volonté de la ville de développer l'aéroport commercial, générateur depollution audioxyde de carbone[réf. nécessaire]. Le plan d'urbanisme dénommé « Écoplu » est destiné à faire de Dijon une ville à la pointe de l'intégration écologique et évolutive, dans le cadre dudéveloppement durable[DM 13].
Du 12 au 16 juin 2020 ont lieu des événements inédits dans l'histoire de la ville, bien que précédés par des incidents similaires mais de moindre ampleur àNice,Rouen etTroyes[85]. Par le biais d’appels lancés sur les réseaux sociaux, des membres de la communautétchétchène de France viennent de tout l'Hexagone à Dijon, après l'agression d'un jeune Tchétchène qu'ils imputent à des dealers maghrébins du quartierdes Grésilles[86], ce qui amène plusieurs dizaines de Tchétchènes, estimés autour de 150[87], à mener une expédition punitive contre l'ensemble du quartier et des Maghrébins qui y habitent[85], provoquant 3 nuits de violences urbaines parfois avec des armes de guerre[88], puis une dernière nuit de violence dans le quartier du Mail àChenôve[89], laissant 20 blessés dont un par balles[90],[91]. Le 17 juin, l'imam deQuetigny Mohamed Ateb parvient à réunir des représentants des deux communautés et les persuade de mettre en place un « armistice » entre leurs communautés[86]. Les pouvoirs publics sont critiqués par les habitants des Grésilles qui leur reprochent d'avoir attendu trois jours avant d'agir[92]. Se défendant de tout laxisme, les autorités évoquent des effectifs policiers insuffisants avant l'apport de renforts qui ont sécurisé la ville[93]. Huit Tchétchènes sontmis en examen pour association de malfaiteurs et violences aggravées, et six autres personnes sont placées engarde à vue[94]. Ces incidents font la une des médias[95],[96],[97],[98].
Enfévrier 2021, le quartier des Grésilles, marqué par des problèmes de violences civiles et urbaines, est placé sous le label de « quartier de reconquête républicaine » (QRR) par la préfecture de laCôte-d'Or.
Ennovembre 2022, pour tenter d'endiguer la délinquance dans le centre-ville[99], le préfet du département met fin à la dérogation de fermeture de cinq bars du centre-ville. Il réagit à la montée de la délinquance dans lequartier de la République où plus d'une centaine d'agressions, dont trente graves avaient été recensées[100].
Enmars 2024, une série de fusillades et d'agressions a lieu liées au trafic de drogue et à des règlements de comptes notamment dans le « quartier sensible » de la Fontaine d'Ouche et dans le quartier des Grésilles[101],[102]. Elles font deux meurtres en quatre jours[103]. Ces fusillades sont expliquées par la diffusion sur le territoire national des méthodes des narcotrafiquants marseillais[104].
L'année2025 n'est pas en reste, notamment au mois de mai : à deux reprises[105], un blessé par arme à feu[106], à quelques jours d'intervalle, au cours du mois, dans le quartier des Grésilles[106]. Sur la même période, c'est dans la ville mitoyenne deChenôve, en banlieue dijonnaise, qu'un homme meurt abattu par balles[107].
En raison de sa situation de point de passage en France, Dijon bénéficie d'une tradition d'échanges, qui s'est concrétisée par des jumelages avec les villes suivantes[108] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[109],[Note 13].
En 2022, la commune comptait 159 941 habitants[Note 14], en évolution de +3,13 % par rapport à 2016 (Côte-d'Or : +0,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 43,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,9 % la même année, alors qu'il est de 27,5 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 74 927 hommes pour 84 179 femmes, soit un taux de 52,9 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,72 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[111]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,1
6,2
75-89 ans
8,7
12,7
60-74 ans
14,9
16,3
45-59 ans
15,8
19
30-44 ans
16,9
30,6
15-29 ans
29,1
14,4
0-14 ans
12,5
Pyramide des âges du département de laCôte-d'Or en 2021 en pourcentage[112]
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 1994) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Dijon est une ville principalement tertiaire, avec près de trois quarts des actifs occupés dans ce secteur en 1994, soit sensiblement plus que dans les agglomérations équivalentes. Dijon est aussi une ville administrative, où la fonction publique occupe à elle seule le quart des actifs en 1994. Les plus gros employeurs sont en effet les centres hospitaliers, la SNCF et la ville de Dijon, l'université aussi. Letertiaire supérieur est quant à lui insuffisant pour rivaliser avec Paris ou Lyon.
L'agglomération souffre de sa position excentrée et d'une concurrence des grands centres urbains proches commeLyon, le nord de l'Yonne et le sud de laSaône-et-Loire[13].Néanmoins, Dijon Métropole est le premier centre industriel deBourgogne, regroupant une trentaine de milliers d'emplois. L'agglomération a en effet beaucoup profité dans les années 1950 et 1960 de ladécentralisation d'entreprises parisiennes et étrangères (Thomson, Philips, Hoover) qui ont pratiquement toutes fermé. Comme toutes les grandes villes de province, Dijon est particulièrement concernée par les plans sociaux et les fermetures économiques[réf. nécessaire].
La ville de Dijon compte 12lycées (8 publics et 4 privés), dont un lycée international (lycée international Charles-de-Gaulle) ; 17 collèges (12 publics et 5 privés) ; 40 écoles maternelles publiques, 39 écoles élémentaires publiques et 10 écoles privées sous contrat d'association.
Liste des collèges et lycées de Dijon
Collèges
Collège Gaston Bachelard
Collège Carnot
Collège Champollion
Collège Clos de Pouilly
Collège Henry Dunant
Collège des Lentillères
Collège privé la Maîtrise de la cathédrale de Dijon
L'université compte en 2023-2024 plus de 34 000 étudiants. La grande majorité de ses bâtiments et effectifs concernent Dijon, aux côtés des sites deChalon-sur-Saône,Auxerre,Le Creusot,Mâcon etNevers.En plus desUFR traditionnels, certaines composantes sont uniques dans la région telles que l'Institut universitaire de la vigne et du vinJules Guyot d'œnologie.Lecampus, d'inspiration nord-américaine, a été créé en 1957 et s'étend sur150 hectares dans le quartier Montmuzard.
Il est également composé de trois Instituts Universitaires de Technologie (IUT).Depuis septembre 2012, le campus est non seulement desservi par des lignes de bus mais également par le tramway T1.Ilne cesse de s'étendre vers Quetigny, avec comme derniers aménagements[source secondaire souhaitée] la Maison Régionale de l'Innovation[Quand ?] et l'extension de son école d'ingénieur EISREM devenue Polytech Dijon en 2024.
Agrandissements successifs de l'hôpital François-Mitterrand.
Dijon accueille unSAMU, uncentre hospitalier universitaire et un hôpital privé rassemblant diverses anciennes cliniques de l'agglomération — cliniques Sainte-Marthe (centre-ville, réhabilitée en complexe d'habitation), de Chenôve et de Fontaine-lès-Dijon — centralisées dans le quartier Valmy sous le nom d'Hôpital privé Dijon Bourgogne, établissement créé et administré par le groupe Ramsay Santé.
Lecentre hospitalier universitaire Dijon-Bourgogne, premier employeur du département avec 7 300 employés, est éclaté en deux pôles : l'hôpital François Mitterrand, situé à l'est de la ville et le Centre gériatrique de Champmaillot à proximité du creux d'Enfer. L'hôpital général, créé en 1204 par Eudes III, septième duc de Bourgogne a été fermé en 2015[126]. Le site, doté de bâtiments inscrits au titre des monuments historiques a été rénové pour accueillir la cité internationale de la gastronomie et du vin ainsi qu'un nouveau quartier.
En 2002, Dijon a adhéré au réseau des villes santé de l'OMS[D 1], grâce à la mise en place de divers programmes, notamment dans la prévention des addictions et des IST.
Dijon possède de plus un pôle de recherche médicale composé de quinze chercheurs et 96 médecins, ainsi qu'un centre de lutte contre le cancer, lecentre Georges-François Leclerc (CGFL) en collaboration avec la faculté de médecine[127].
La course cycliste annuelleDijon-Auxonne-Dijon se tient depuis1899, ce qui en fait la plus ancienne épreuve amateur encore organisée de nos jours en France[128].
En 2007, la ville a entamé des travaux de rénovation dustade Gaston-Gérard, portant sa capacité à 22 000 places assises. Enfin, la ville de Dijon a inauguré sa salle d'escaladeCime Altitude 245 le1er avril 2010.
Sur le modèle deParis Plages, la mairie de Dijon a aménagé une plage et des équipements de loisirs balnéaires autour du lac Kir. « Dijon plage » a accueilli 100 000 visiteurs en 2008[129]. Ce dispositif complète les 4 piscines publiques, celles du Carrousel, des Grésilles, de Fontaine-d'Ouche et la piscine olympique.
La ville de Dijon accueille les sièges de deux principaux médias écrits départementaux que sontLe Bien public etDijon l'Hebdo.Le Bien public,quotidien départemental historique de laCôte-d'Or, existe depuis 1868. Il était tiré à 50 000 exemplaires en 2007, mais la baisse continue de son lectorat ne cesse pas : en 2016, il était tiré à 41 110 exemplaires, dont 36 850 en diffusion totale payée[130].Dijon l'Hebdo est un journal gratuit d'informations locales créé en 2013 par Jean-Louis Pierre, ancien patron de Voo Tv, une chaine de télévision locale subventionnée, liquidée depuis.
Divers autres médias écrits et gratuits sont publiés à Dijon, traitant surtout de l'actualité culturelle. Parmi eux, on peut citer notamment leJournal de Libertés-Culture, mensuel consacré à l'actualité des droits humains ;Magma Magazine, magazine culturel et le magazine trimestrielSparse depuis octobre 2012.
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En 1991,RCF en Bourgogne (88.3 MHz), l'une des radios locales de proximité du groupe des radios chrétiennes, commence ses émissions[réf. nécessaire]. La radio associative à thématiquejuive Radio Shalom Dijon (97.1 MHz) est créée en 1993[réf. nécessaire]. Les dernières radios locales datent de 2008[réf. nécessaire] avecRadio Cultures Dijon (100.0 MHz), radio associative culturelle etK6FM (101.6 MHz), radio decatégorie B purement dijonnaise.
Diversité FM, nouvelle radio associative ayant pour siège social Dijon diffuse en DAB+ sur la métropole de Dijon depuis 2019[réf. nécessaire]. C'est une radio musicale et citoyenne[pas clair]. Elle diffuse également sur le 103.9 FM dans le reste de la Bourgogne et sur le 106 FM sur le sud Grand-Est.
Parabole FM(1989, devient Parabole Radio Fourvière en 1992 et fusionne pour devenir RCF en Bourgogne en 2011)
Radio 5
Radio 102(1979 - 1980)
Radio 2000(1981 - 1983)
Radio Bonheur(1982 - 1987)
Radio Cité
Radio Dij'est(1985 - 1990)
Radio Dijon(1926)
Radio K Libre(1982, franchisée par Pacific FM Dijon en 1988, et devient une antenne locale d'Europe 2 en 1990. Depuis 2008, c'est Virgin Radio Bougogne)
Radio VTI(voit le jour en 1991, en tant que radio associative et multi-culturelle. Elle cesse d'émettre en 2012 après la liquidation de l'association "Voix de l'Immigré" qui était sa propriétaire.)
Outre les plates-formes numériques des médias traditionnels, Dijon bénéficie également de médias d'information exclusivement en ligne. Jondi.fr est ainsi un agenda culturel de la ville, J'aime Dijon relaye les bonnes initiatives associatives et culturelles, Infos-Dijon.com un média généraliste d'actualité locale et régionale. D'autres médias en ligne ont disparu ces dernières années : le plus ancien, gazetteINFO.fr, était une filiale de l'hebdomadaire papierLa Gazette de Côte-d'Or mais bénéficiait d'une rédaction dédiée et séparée de sa maison mère. Le second, Dijonscope, créé le à Dijon, était jusqu'au, date de sa liquidation judiciaire, le premier quotidien régional d'information à disposer du statut d'éditeur de presse en ligne.
LeChristianisme orthodoxe est célébré à Dijon dans trois lieux de cultes[136]. Deux églises orthodoxes de tradition byzantine sont accueillies dans des lieux prêtés par le diocèse :
Bleu fabriqué à Dijon, de 1869 à 1911, par la manufacture de Louis Robelin (maire)
La croissance de Dijon auXXe siècle est liée à sa situation de nœud ferroviaire sur l'axe Paris-Lyon-Marseille, au départ des lignes menant vers Besançon, Belfort, Nancy, l'Italie et la Suisse. L'essor des échanges a favorisé uneindustrie qui, rétrospectivement, paraît étonnamment variée au milieu du siècle : métallurgie (tréfileries et laminoirs, matériel de chemins de fer, cycles et motocycles, machines-outils, mécanique de précision, matériel de laiterie et de boucherie), industrie alimentaire (moutarde, biscuits, chocolat, pain d'épices, cassis), travail du cuir (chaussures, sacoches), confection, matériel électrique, optique de précision, manufacture de tabacs, savonneries, industrie pharmaceutique, matériaux de construction, instruments de musique[139]. La ville et ses environs proches ont notamment accueilli les entreprises de renom telsPétolat,Terrot,Choillot,Pernot,SEB, la Société cotonnière de Côte-d'Or,SOMUA,Louvroil-Montbard-Aulnoye[140]. Comme ailleurs, la route a depuis détrôné le chemin de fer, l'industrie est en régression et c'est plutôt lesecteur tertiaire qui se développe, passant de 62 % de la population active en 1954 à 67,5 % en 1975[g 22]. Dans la plaine dijonnaise, on trouve de grandescultures : blé, orge, colza et betterave à sucre.
En 2004, 2005 et 2007, Dijon a été classée trois années durant « cité la plus attractive de France », selon le magazineL'Entreprise, dans la catégorie des agglomérations de 200 000 à 500 000 habitants. 40 % des flux autoroutiers européens et 65 % des flux français passent par le corridor dijonnais, passage obligé vers le reste de l'Europe du Sud et du centre. La main-d'œuvre dijonnaise est en moyenne plus qualifiée que celle de la plupart des autres régions. Les zones économiques dijonnaises sont principalement laZI de Longvic et laZAE Cap-Nord Toison d'or/Saint-Apollinaire[142]. Dijon seul compte 11ZA toutes en voie de développement immobilier.
Quatre secteurs sont particulièrement bien représentés à Dijon, l'électrique-électronique, la mécanique, l'agroalimentaire, et la chimie-pharmacie. La création dupôle de compétitivité Vitagora autour du goût, de la nutrition, de l'innovation alimentaire et de la santé, souligne la propension de Dijon à mettre en place des projets aux débouchés réels par une démarche dynamique et stratégique, issue d'un partenariat entre tous les acteurs économiques, la ville,Dijon Métropole et l'université.
L'usineEssilor de Dijon.L'ancienne biscuiterie Pernot, rue Courtépée à Dijon.Bâtiment Art déco (avant 2021) de l'usine de Jtekt boulevard Voltaire, désormais localisée à Chevigny dans le Grand-Dijon.
Le premier secteur industriel dijonnais en termes d'emplois est celui de la construction électrique et de l'électronique, qui compte en 2003 quelque 3 200 salariés[143]. Vient ensuite l'industrie mécanique, qui occupe environ 3 000 salariés, auxquels on peut ajouter de l'ordre de 1 200 personnes travaillant dans la métallurgie (dontSEB[144]) et 1200 autres dans les industries du plastique et du caoutchouc. Autrefois riche et diversifiée (cyclesTerrot,Lapierre[145],dérailleurs Simplex…), la mécanique dijonnaise est surtout axée sur la sous-traitance automobile, touchée par lesdélocalisations[146],[147], mais pas exclusivement, comme en témoignent les activités duCentre technique des industries mécaniques de Dijon. L'agglomération bénéficie également de la présence de laboratoires et unités de production de la pharmacie industrielle, en premier lieuSanofi,Urgo[148],[149],[150] etFournier, qui emploient un total de 2 100 personnes[143], avec une activité de recherche et développement impliquant des laboratoires de l'université Bourgogne-Europe et des acteurs plus petits, tels qu'Oncodesign (recherche de traitements contre lecancer)[151]. Le secteur de l'optique, historiquement important (avec notamment Hermagis-SOM-Berthiot), est encore représenté parEssilor (verres correcteurs)[152],Nachet (microscopes) et laSagem (viseurs, périscopes)[153],[154].
Emblématique de la ville, le secteur de l'alimentation et du goût s'est organisé autour du « pôle de compétitivité »Vitagora, profitant de l'image gastronomique internationale de la Bourgogne et de Dijon, historiquement à la pointe de l'industrie agroalimentaire. Le pôle regroupe des « plates-formes de compétences » centrées sur l'agronomie, lapédologie et les plantes, l'emballage, lachimie et lalogistique. La ville est le berceau de plusieurs entreprises emblématiques de ce secteur comme le chocolatierLanvin, absorbé parNestlé, le fabricant de condimentsAmora Maille, absorbé en 2000 parUnilever, dont l'usine historique a été fermée en juillet 2009[155] ou encore l'ancienne marque debiscuits Pernot.
Dijon est le siège des maisons mères de plusieurs grands groupes liquoristes comme Lejay-Lagoute ou Boudier, producteurs de crème de cassis.Tetra Pak y possède une unité de conditionnement depuis 1971.
Letourisme occupe une place non négligeable dans l'économie de Dijon, qui est aupalmarès des dix destinations les plus durables en France étant dominé parNantes,Angers etLyon[156].L'intérêt touristique de la ville repose principalement sur la richesse de son patrimoine historique et sur la proximité de la côte viticole. Ainsi, la vieille ville possède trois des dix monuments les plus visités en Côte-d'Or en 2004[157]. En 2019, lemusée des Beaux-Arts de Dijon rénové a été fréquenté par plus de 315 000 visiteurs. L'agglomération compte près de 500 restaurants et plusieurs zones hôtelières (Toison d'Or, quartier de la gare centrale…) recense « 580 cafés, restaurants et hôtels » dans l'agglomération en 2009[D 2]. On peut distinguer à Dijon trois grands secteurs : le tourisme culturel (musées, monuments, fêtes et manifestations culturelles), le tourisme gastronomique et vini-viticole (quoique moins développé qu'àBeaune), et le tourisme d'affaires (palais des congrès et hôtels-restaurants adaptés)[157].
En raison de l'urbanisation, Dijon ne comptait plus que quelques parcelles de vigne à la fin duXXe siècle, situées dans le quartier des Valendons à la limite de Chenôve (leMontrecul). En 1981, une parcelle de 32 ares est replantée aux Marcs d'Or, ancienne appellation réputée des ducs de Bourgogne, dans le quartier deFontaine d'Ouche[160]. C'est la première parcelle replantée par la ville de Dijon, qui souhaite faire renaître la culture de la vigne sur son territoire. Cette première plantation est suivie du rachat en novembre 2013 de 8 hectares sur le plateau de la Cras (communes de Dijon,Plombières-lès-Dijon etCorcelles-les-Monts). Le domaine est destiné à s'étendre pour atteindre 50 ha exploités par la ville de Dijon, avec l'ambition d'obtenir de l'INAO l'appellation "Côte de Dijon"[161].
Dijon dispose de l'un des premiers secteurs sauvegardés de France, d'une superficie de 97 hectares, comportant des monuments classés et remarquablement conservés. Reconnu internationalement, son patrimoine s'est bâti au fil des siècles, et continue de se construire de nos jours, avec des édifices publics comme le Zénith ou l'Auditorium ou des bâtiments de haute technologie comme latour Elithis. Le « vieux Dijon » ou centre historique comporte d'innombrables maisons anciennes, hôtels parlementaires, maisons bourgeoises mais aussi demeures plus modestes, qui donnent leur charme aux rues du centre-ville. Pour la plupart, ces monuments datent duMoyen Âge. Des réalisations duXIXe siècle, de type « hausmannien », complètent ce patrimoine dijonnais.
La création d'un secteur sauvegardé, la réfection progressive de la plupart des demeures historiques et le développement d'une zone piétonne en constante extension depuis lesannées 1970, permettent aux Dijonnais comme aux visiteurs de profiter de ce riche patrimoine qui s'intègre dans untourisme départemental et régional, autour duvin et de l'héritage médiéval. En 2015 le centre historique est inscrit auPatrimoine mondial de l'Unesco au titre desclimats duvignoble de Bourgogne. Il en constitue le deuxième site, le premier étant les climats de Bourgogne ainsi que le centre historique deBeaune.
Plusieurs symboles caractérisent la ville de Dijon, le plus connu étant lachouette, sculpture en pierre réalisée à une époque incertaine, qui se trouve sur un contrefort d'une chapelle de l'église Notre-Dame. La coutume, à Dijon, est de caresser cette sculpture en faisant un vœu.
La diversité architecturale de Dijon est le fruit d'une longue histoire. La ville compte ainsi en son centre des rues bordées d'édifices médiévaux ayant évolué au sein des anciennes limites ducastrum de Dijon d'héritage romain. La ville a ensuite manqué d'espace et, après la destruction des remparts, de nouveaux quartiers sont apparus.
L'architecture religieuse est également très représentée. Dijon aurait été surnommée la « ville aux cent clochers » par un roi de France,François Ier ouHenri IV ; cette expression est encore utilisée occasionnellement[DM 11]. En effet, les édifices religieux ponctuent le centre-ville. Le monument le plus représentatif duMoyen Âge à Dijon était l'abbatiale de Saint-Bénigne, reconstruite à partir de 1001 parGuillaume de Volpiano. De la rotonderomane à trois étages, détruite en 1793, il subsiste le niveau inférieur restauré dans les années 1860 et appelécrypte de Saint-Bénigne. L'unique édifice religieux d'époque romane, demeuré presque intact à Dijon, est l'église Saint-Philibert. L'église Notre-Dame, duXIIIe siècle, est représentative dugothique bourguignon. Une œuvre plus tardive du gothique est celle réalisée parClaus Sluter au portail de l'église de lachartreuse de Champmol et aupuits de Moïse. L'architecture civile du Moyen Âge est représentée par l'ancien hôtel ducal, reconstruit parPhilippe le Bon, dominé par la tour Philippe le Bon, et par les nombreuses maisons médiévales àcolombages[Note 15] et les hôtels particuliers de riches bourgeois.
Dijon a été profondément marqué par l'architecture duXIXe siècle. Le néoclassicisme est représenté par le théâtre, commencé sous l'Empire et achevé en 1828, d'après les plans deJacques Cellerier. Le marché couvert, datant de 1873-1875, est un exemple d'architecture métallique. Des quartiers présentent une architecture « hausmannienne », comme laplace Darcy et les rues adjacentes, ou ceux longés par les grandsboulevards comme le boulevard de Brosses, la rue Devosge, le boulevard Carnot, la place Wilson. Lasynagogue a été bâtie de 1873 à 1879 ; le temple protestant de 1896 à 1898. Enfin, Dijon possède des édifices notables récents, comme l'église du Sacré-Cœur, de style romano-byzantin, élevée de 1933 à 1938, l'église Sainte-Bernadette, bâtie en béton, plastique et aluminium de 1959 à 1964, le palais des congrès et le palais des sports.
En 2005, le label « Patrimoine duXXe siècle » a été attribué à dix édifices bourguignons dont deux à Dijon : la villa Messner datant de 1912-1913 réalisée rue Parmentier par Joseph Jardel[162], et l'église Sainte-Bernadette datant de 1960-1964 dont l'architecte est Joseph Belmont. L'église, située dans le quartier des Grésilles, constitue l'un des premiers exemples d'architecture religieuse après leconcile de Vatican II. Enfin, Dijon possède des bâtiments modernes construits par des architectes de renom. Le palais des Congrès et des Expositions de 1955, l'auditorium réalisé en 1998 par l'Arquitectonica Miami, et latour Elithis élevée en 2009 par Arte-Charpentier. Des projets futurs, concernant surtout le quartier Clemenceau, sont également marqués par l'architecture contemporaine. Le siège du nouveaurectorat (Marbotte Plaza) est signé Rudy Ricciotti[163]. Ces réalisations sont avant tout écologiques et utilisent des matériaux durables.
L'église Saint-Philibert de Dijon est située à quelques pas au sud-est de la cathédrale Saint-Bénigne. Elle est reconnaissable par son clocher en pierre. Elle a servi auXIXe siècle d'entrepôt à sel[164], qui ronge depuis la pierre de l'édifice. En très mauvais état structurel, elle a été fermée de 1979 à 2002[165].
L'église Notre-Dame, duXIIIe siècle, chef-d'œuvre dugothique bourguignon, est unique dans l'architecture gothique française. Elle abrite la statue de Notre-Dame de Bon-Espoir. Sa façade occidentale est ornée de nombreusesgargouilles décoratives restituées auXIXe siècle par sept sculpteurs parisiens. L'amorce de sa tour sud supporte leJacquemart, horloge à quatre automates[166]. La chapelle de l'Assomption toute proche s'orne de l'Assomption de Jean Dubois, mais n'est pas ouverte au public. Les Dijonnais ont coutume de caresser la chouette sculptée sur le contrefort d'une chapelle de Notre-Dame. Selon la légende, une caresse de la main gauche, côté cœur, porterait bonheur.
Hormis le célèbrepalais des ducs et des États de Bourgogne qui abrite de nos jours le musée des Beaux-Arts et l'hôtel de ville, il existe à Dijon unpalais de Justice, ancien parlement de Bourgogne. Sa construction, commencée en 1518, s'est achevée en 1522. L'édifice abrite actuellement la cour d'appel. Les autres juridictions ont été transférées dans le bâtiment contemporain de la cité judiciaire, boulevard Clemenceau.
L'ancienpalais abbatial de Saint-Bénigne est un palais inachevé dont seule l'aile gauche a été réalisée de 1767 à 1770 par Claude Saint-Père. De style néoclassique, cet édifice est ensuite devenu un palais épiscopal puis l'école nationale des Beaux-Arts de Dijon :ENSA Dijon Art & Design.
L'église Saint-Étienne de Dijon est le plus ancien lieu de culte ducastrum de Dijon. D'abord égliseromane (les fondations sont encore visibles), de l'abbaye Saint-Étienne, de chanoines réguliers, au Moyen Âge,cathédrale en 1731, désaffectée à la Révolution, elle a abrité jusqu'en 2007 la chambre de commerce, et maintenant la bibliothèque « La Nef » et la bibliothèque du musée des Beaux-Arts. Lemusée Rude occupe le chœur.
Les remparts médiévaux ont laissé peu de traces : la voie ferrée passe sur l'ancien rempart dit « de la Miséricorde ». Rue de l'Hôpital, il subsiste des vestiges du bastion de Guise, qui constituait l'angle sud-ouest du rempart ; rue de Tivoli et rue Berlier, deux pans de murs sont également encore préservés.
Laporte Guillaume, situéeplace Darcy, s'élève à l'emplacement d'une porte fortifiée des remparts de la ville. Elle fut érigée en 1788 par Caristie, selon les plans de Jean-Philippe Maret, en l'honneur duprince de Condé.
Lestoits bourguignons sont également des éléments du patrimoine culturel de Dijon. Composés de tuiles vernissées multicolores disposées selon des motifs géométriques, ils ornent quelques bâtiments du centre-ville comme l'hôtel de Vogüé, l'hôtel Aubriot, la cathédrale Saint-Bénigne…
Lesméridiennes, indiquantle midi solaire vrai : l'une se trouve rue de la Liberté, une autre sur la façade dupalais des ducs et des États de Bourgogne, une troisième à l'intérieur de la tour Philippe le Bon. On peut observer le midi solaire vrai sur ces méridiennes aux heures légales données par le tableau ci-dessous[169] :
Dijon est une ville fleurie ayant obtenu quatre fleurs avec distinctionGrand Prix en 2007 auconcours des villes et villages fleuris[170]. La ville compte de nombreux parcs et jardins publics, tant au centre-ville qu'en périphérie, pour 745 hectares d'espaces verts, soit en moyenne environ 50 m2 par habitant[171].
Mais également leparc de la Toison d'Or, le parc Clemenceau, le parc des Argentières, le parc du Drapeau, le parc de la Combe Saint-Joseph, la Combe Billenois, le parc du ruisseau de la Fontaine d'Ouche, le parc naturel de la Combe à la Serpent, le parc de la Combe Persil, le parc du château de Larrey, le parc des Grésilles, le parc de la Motte-Giron.
La ville a consacré en 2007 environ 54 millions d'euros à la culture, sur un budget total avoisinant 250 millions d'euros[172]. L'auditorium à l'acoustique exceptionnelle, les huit musées – entièrement gratuits à l'exception du musée Magnin – dont celui desBeaux-Arts, qui se classe parmi les premiers de France par l'importance de ses collections[D 5], les théâtres et salles de spectacle, les structures commeLa Vapeur, dénicheuse de nouveaux talents, les galeries d'art, les cinémas, les bibliothèques municipales, le conservatoire national de musique, d'art dramatique et de danse, les parcs et jardins, un planétarium et une nouvelle médiathèque inter-quartiers sont les atouts majeurs du patrimoine culturel de Dijon.
Lemusée d'art sacré, installé dans l'ancienne église des Bernardines, présente d'intéressantes collections liturgiques et un morceau de sculpture magistrale : la Visitation, provenant du couvent du même nom détruit lors de la Révolution[D 6].
LeMusée Rude, installé dans une partie de l'ancienne église Saint-Étienne, abrite quant à lui les moulages de diverses statues du sculpteur dijonnaisFrançois Rude.
LeMusée Magnin est un établissement appartenant à l'État, situé dans l'ancien hôtel particulier de la famille Magnin. Il conserve des collections de peinture et de mobilier.
LeFrac Bourgogne, situé en plein cœur de Dijon, face auxHalles Centrales, possède une collection d'œuvres d'artistes contemporains de près de 809 pièces et de 305 artistes. Les missions du FRAC sont de constituer une collection d'art contemporain, de diffuser celle-ci au plus grand nombre en Bourgogne et d'en faire la pédagogie[177],[178].
Le projet a été officiellement lancé le 19 juin 2013 sous forme d'un réseau de Cités de la gastronomie[180], réunissant Dijon,Lyon,Paris-Rungis etTours. Chaque ville a sa spécificité : la Cité de la gastronomie de Dijon constituele pôle de référence pour la culture de la vigne et du vin[179].
La principale salle de spectacle de Dijon est leZénith, jaugeant 7 800 places au maximum lors de son ouverture en 2008. Une extension de 1 200 places a été réalisée depuis durant l'été 2012, permettant auZénith d'avoir une capacité de 9 000 places et d'être par conséquent le troisième Zénith de France.
Depuis 1998, la ville de Dijon a à sa disposition l'auditorium, œuvre collective des grands cabinets d'architecteArquitectonica et Bougeault–Walgenwitz. Cet édifice moderne est réputé faire partie des meilleures salles européennes en termes d'acoustique. Il compte 1 600 places assises. Depuis 2002, il forme avec leGrand Théâtre l'Opéra de Dijon. Ce site historique, inauguré en 1828 sur l'emplacement de laSainte-Chapelle, offre 692 places dans une magnifique salle à l'italienne.
La Vapeur est un équipement culturel entièrement consacré auxmusiques actuelles. Créée en 1995, la structure exploite deux salles de concerts et sept studios de répétitions. Des travaux de rénovation et d'extension ont été lancés en août 2016 et la nouvelle Vapeur a ouvert le 7 février 2018 avec ses deux salles de concert : la grande composée de 1 200 places, une seconde salle plus intimiste pour 230 spectateurs.
LeThéâtre Dijon-Bourgogne, dit également « théâtre du parvis Saint-Jean » est un théâtre qui occupe l'égliseSaint-Jean désaffectée, en plein cœur historique de Dijon. Il estcentre dramatique national et a été inauguré en 1980. Sa grande salle peut accueillir 280 personnes. Il dispose également d'une autre salle plus petite, la salle Jacques Fornier, située rue d'Ahuy.
La ville possède et gère trois théâtres municipaux :
le théâtre des Feuillants, cinquième plus grande salle de spectacle de la ville, inaugurée en 1994. Situé dans une ancienne salle de cinémaArt déco en plein centre historique, il est consacré aux spectacles de théâtre, musique et danse. Il peut accueillir 494 personnes.
lethéâtre de la Fontaine d'Ouche, qui dispose de 273 places. Composé en outre d'une salle polyvalente, il accueille des manifestations comme Jours de fête à Fontaine d'Ouche, le festival d'humour la Fontaine du rire ou le festival Itinéraires singuliers.
Leconservatoire à rayonnement régional de Dijon, appelé égalementconservatoire Jean-Philippe-Rameau, est unconservatoire à rayonnement régional, établissement d'enseignement artistique qui propose trois spécialités : musique, chorégraphie et art dramatique. Il est muni de trois salles de spectacle dont une dans son annexe.
Sur le campus de l'université Bourgogne-Europe existe lethéâtre Mansart d'une capacité de 204 places etl'Atheneum de 49 places. Ces deux lieux d'expériences culturelles sont destinés à la jeune création. Les scènes accueillent des pratiques artistiques variées telles que la danse, le cirque, la musique, le théâtre…
Dijon disposait également d'un cirque stable, leCirque Tivoli, détruit en 1935.
L’Alcazar ou Alcazar-Kursaal, qui était un music hall créé en 1870 rue des Godrans, est le lieu de la première projection cinématographique à Dijon en 1896.
L'agglomération dijonnaise compte en tout quatre cinémas dont troismultiplexes (Le Darcy, l'Olympia, le Pathé Dijon et le Cap Vert).
Le plus ancien d'entre eux est lecinéma Le Darcy, construit en 1914 et se nommant à l'époque le « Darcy Palace » ; il comprend 6 salles de projection.
Le plus grosmultiplexe de l'agglomération, le Cap-Vert, comporte 12 salles. Il a vu le jour enoctobre 1999 àQuetigny. C'est le seul complexe cinématographique de l'agglomération dijonnaise qui ne soit pas situé dans la commune de Dijon.
Le secondmultiplexe, l'Olympia (devenuCinéville en 2025), composé de 10 salles, a été inauguré endécembre 2007 en lieu et place de l'ancien Gaumont d'EuroPalaces fermé quelques mois auparavant[181].
Le derniermultiplexe (Pathé Dijon) a ouvert enmai 2022, de façon simultané avec laCité internationale de la gastronomie et du vin, comportant 9 salles de projections. La filmographie proposée est généraliste, et proche des deux autres multiplexes (Cinéville et Cap Vert).
La ville de Dijon disposait également de trois autres cinémas :
l'Alhambra construit en 1918, qui a fermé ses portes en 1978 (place de la République) était composé d'une salle de deux niveaux avec un balcon à l'italienne. Son entrée a longtemps été occupée par un panneau publicitaire géant, mais depuisaoût 2017, il y a été ouvert unebrasserie.
l'ABC ouvert en 1937, était composé de 5 salles (rue du Chapeau-Rouge). Il a fermé définitivement le 14 juin 2011 à cause d'un déficit important.
Le Devosge ouvert en 1983 (rue Devosge) et fermé le 30 juillet 2019 à cause notamment de la construction de deux nouveaux futurs cinémas au sein de laCité de la gastronomie. Ce cinéma également composé de 5 salles a souffert d'un déficit semblable à celui de l'ABC, de plus il était un des rares cinémas classésArt et Essai à Dijon.
Tous les ans depuis 1992, en octobre ou novembre, se tient leFestival international du film d'aventure de Dijon, organisé par les « Écrans de l'Aventure » qui présente une large sélection de films d'explorations et d'aventures[183].
La ville a unecinémathèque régionale de Bourgogne Jean-Douchet, fondée en 2004 par l’association AdKamera. Dédiée à la mémoire du cinéma, elle œuvre à la sauvegarde ainsi qu’à la préservation de toutes les formes de cinéma, et participe à la définition et la diffusion de l’histoire du cinéma mondial. Présidée par Sylvain Vereycken, elle conserve plus de 12 000 films et 65 000 documents non films.
LaBibliothèque municipale de Dijon est un réseau de huit Bibliothèques principales mais aussi unbibliobus qui se déplace tous les jours de la semaine dans la ville. La médiathèque Champollion, située au sein du quartier réhabilité des Grésilles est la plus récente et la plus moderne. L'église Saint-Étienne est un ancien lieu de culte désaffecté qui abrite une bibliothèque municipale depuis le déménagement de laChambre de commerce et d'industrie de Dijon dans la cité des affaires Clemenceau en 2007. LaBibliothèque patrimoniale et d'étude possède le plus riche ensemble de patrimoine écrit de la région.
La ville de Dijon faisait partie de l'aire de locution deslangues gallo-romanes. Cependant, lefrançais a totalement remplacé la déclinaison locale qui se maintenait néanmoins jusqu'auXIXe siècle dans les faubourgs et surtout en zone rurale à travers unpatois se reconnaissant à ses deux spécificités. D'une part, ce parlerbourguignon-morvandiau conserve un vocabulaire caractéristique encore employé en Côte-d'Or et lié à la culture duvin comme « bareuzai » désignant le vigneron[184]. L'accent est également reconnaissable, chez des personnes plutôt âgées, par le roulement de « r » et par l'allongement de certainesphonèmes comme le « eu » et le « a ». L'ellipse de certainessyllabes est aussi très employée comme dans « le chenil », prononcé « le chnil ».
On peut noter également la prononciation spécifique du « x » (s) préservée dans les noms de lieu comme Auxerre, Auxois ou Auxonne.Cet accent n'est plus employé par les Dijonnais mais persiste parfois dans la région.
Par ses lycées hôteliers, un établissement de formation agricole avec sa halle technologique,l’institut universitaire de la vigne et du vin Jules-Guyot, sesGrandes Écoles telles qu'AgroSup etBurgundy School of Business (avec laSchool of Wine & Spirits), Dijon peut être considérée comme une ville de la formation aux métiers de l'alimentation. Par ailleurs, la cité bourguignonne voit l’École Ferrandi s'y implanter à horizon 2018[186]. Dans le même temps, c'est le chef étoiléThierry Marx qui a annoncé en mars 2017 l'ouverture de son école de cuisine au cœur de la métropole dijonnaise[187].
Dijon tend également à être reconnue comme une ville de la rechercheagronomique avec l’université Bourgogne-Europe qui détient la seule chaireUnesco au monde spécialisée dans l’étude de la culture et des traditions du vin ou encore avec l’Inra, auCentre des sciences du goût et de l’alimentation, au sein dupôle de compétitivitéVitagora et prochainement sur l’agropôle de Bretenière où plus de 400 chercheurs travaillent sur le goût, la santé, la nutrition, l’agriculture et l’alimentation de demain.
Enfin, Dijon est dotée d'une des quatreCités de la gastronomie et constituerale pôle de référence pour la culture de la vigne et du vin.
Intérieur de la boutique Maille, rue de la Liberté.
Dijon Métropole accueille en périmétrie sud de Dijon labase aérienne 102 à Longvic. Celle-ci a longtemps été celle de l'escadron de chasse des Cigognes popularisé parLes Aventures de Tanguy et Laverdure, dont plusieurs aventures ont pour cadre Dijon et sa région. L'escadron de chasse 1/2 Cigognes est parti vers labase aérienne 116 de Luxeuil[188] à l'été 2011. À la suite de ce départ, les principales unités restantes sur la base étaient l'état-major du Commandement des Forces Aériennes, l'Escadron 2/2 Côte d'Or volant surAlpha Jet et le CommandoCPA 20, pôle d’excellence de l'armée française pour les missions MASA (Mesures actives de sûreté aérienne) qui consiste à placer des tireurs d'élite dans des hélicoptères avec pour objectif d'intercepter un éventuel aéronef à basse vitesse (avion d'aéroclub, U.L.M., hélicoptères, etc.) et éventuellement de le détruire sur ordre du Premier ministre. Fermée en 2014, elle est dissoute en 2016 et laisse sa place à une école de laGendarmerie Nationale.
Depuis 2005, les différents sites de cet ensemble ont perdu leur usage militaire : ils sont pour la plupart en cours de réhabilitation. L'ancienne caserneHeudelet accueille depuis 2005 le siège deDijon Métropole. Le site de l'ancienne caserne Junot est reconverti en un quartier d'habitation depuis 2007. Sur le site de l'hôpital militaire, dont les bâtiments ont depuis été intégralement rasés, se construit depuis 2012 un nouveau quartier résidentiel entièrement piéton et constitué pour moitié de logements sociaux, pour une habitation prévue en 2015[DM 14]. Les sites militaires de Dijon-Sud entrent quant à eux« dans le cadre d'une étude d'aménagement plus vaste qui verra notamment dans les prochaines années la création d'unécoquartier »[DM 15].
Aloysius Bertrand (1807-1841), poète — bien que né en Italie, Bertrand a passé sa jeunesse à Dijon et a plusieurs fois célébré la cité dans sonGaspard de la nuit. Une rue de Dijon porte son nom ;
François Rude (1784-1855), sculpteur, dont une place et une rue de Dijon portent le nom ;
Jacques Théodore Saconney (1874-1935), général de division, aérostier et scientifique actif dans les domaines de la photographie aérienne et de la météorologie[DM 16].
Pour la période contemporaine :
lechanoine Kir (1876-1968), maire de Dijon, dont le lac artificiel et une avenue portent le nom ;
Luc Dietrich (1913-1944), écrivain et poète, né à Dijon ;
Plus récemment, le journaliste sportif et animateur de télévisionDenis Brogniart (né en 1967), l'acteurAlban Lenoir (né en 1980), les musiciensYves Jamait (né en 1960) etDamien Saez (né en 1977), l'écrivainJulien Roturier (né en 1978), le médaillé olympique de judoCyrille Maret (née en 1987), l'artiste de musique électroniqueVitalic (né en 1976), le vidéaste Xavier Pivot dit Xari (né en 1992), le footballeurEnzo Basilio (né en 1994), l'actrice de films pornographiquesLuna Rival (née en 1997) et la joueuse de tennisLoïs Boisson (née en 2003), sont nés ou ont vécu à Dijon.
PierreLévêque,La Côte-d'Or de la préhistoire à nos jours, Dijon, Bordessoules,, 476 p.(ISBN978-2-903504-43-4)
Christian Sapin, « Dijon. Vestiges paléochrétiens », dansLes premiers monuments chrétiens de la France, Picard éditeur et Ministère de la culture et de la communication, Paris, 1998, tome 3,Ouest, Nord et Est,p. 55-56,(ISBN2-7084-0531-4)
Xavier Delamarre,Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance,
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑« Divonne est le nom celte d'une fontaine sacrée », inAusone,Ordo XX, 169.
↑Des tronçons furent mis au jour sous les rues Berbisey, de la Préfecture, Vauban, Chabot-Charny, sous le boulevard Carnot et aux Grésilles.
↑Il s'agit du décompte de la population légale effectué lors du recensement du.
↑Cette délégation a pour effet indirect de stimuler l'essor économique de la ville, afin d'alléger le poids que représente le prélèvement ducal[g 18].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les maisons à colombages ou à pans de bois se trouvent rue Stéphen-Liégeard, rue Verrerie, rue des Forges (cour intérieure de l'hôtel Chambellan), et rue de la Chouette.
↑Grégoire de Tours,Historia Francorum, Livre III, paragraphe XIX, TraductionRobert Latouche,Les classiques de l'histoire de France au Moyen Âge, volume 27,p. 165-166.
↑Dominique-François-LouisRoget de Belloguet,Origines dijonnaises dégagées des fables et des erreurs qui les on enveloppées jusqu'à ce jour : suivies d'une Dissertation particulière sur les actes et la mission de S. Bénigne, Dijon, Lamarche et Drouelle,, 229 p.(lire en ligne).
↑Cl. Drioton,Le Castrum divionense, Dijon et la Côte-d'Or en 1911, t. II,p. 275-281.
↑Isabelle Crété-Protin,Église et vie chrétienne dans le diocèse de Troyes duIVe auIXe siècle, Presses Univ. Septentrion, 2002,p. 87.
↑Claude-XavierGirault,Détails historiques et statistiques sur le département de la Côte-d'Or, Gaulard-Marin,, 98 p.(présentation en ligne),p. 28.
↑de Mangin,Histoire Ecclésiastique Et Civile, Politique, Litteraire Et Topographique Du Diocèse De Langres Et De Celui De Dijon, Qui en est un démembrement,vol. 1, Bauche,, 552 p.(présentation en ligne),p. 65.
↑Jules d'Arbaumont, « Essai historique sur la Sainte-Chapelle de Dijon. »,Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, t. 6, 1861-1864, p. [63]-166.
↑A[rmand] Cornereau,Le palais des États de Bourgogne à Dijon, Dijon, Darantiere, 1890. Yves Beauvalot,La construction du palais des États de Bourgogne et de la Place royale à Dijon (1674-1725), Dijon, Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres, 1981, 261 p. Catherine Chédeau, Sophie Jugie,Le palais des Ducs et des États de Bourgogne, Éditions du patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2007, 87 p.
↑Relation des fêtes données par la ville de Dijon les 23 et 24 août 1860 pour la Réception de LL. MM. l’Empereur et l’Impératrice avec Proclamations, Instructions, Discours, etc., etc., Dijon, J.-E. Rabutot, 1860, 48 p.
↑Thérèse Dubuisson,Dijon d'antan, HC éditions, (2009)
↑Une ville à l’arrière du front Dijon 1917-1920, Dijon, [Archives municipales de Dijon], [2017], 74 p.
↑En 1977, le quotidienLes Échos récompense Dijon du titre de première ville écologique avec l'aménagement en 1975 notamment du parc de la Combe à la serpent, le plus étendu de la ville :« Dijon ville écologique », surle site de l'Ina,(consulté le).
↑Sont également abandonnés les centres logistique et de R&D dijonnais ainsi que l'usine d'Appoigny dans l'Yonne au profit de l'usine de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or), avec 245 licenciements prévus sur un effectif de 453 :« Amora : quatre sites mettent la clé sous la porte », surusinenouvelle.com,(consulté le),Usine Nouvelle 27 novembre 2008 : Fermeture de deux usines Amora-Maille,Usine Nouvelle 2 juillet 2009 : Confirmation de la fermeture de l'usine historique de Dijon
↑"Tourisme durable : 10 destinations en France pour les voyageurs engagés", dans lemagazine fémininElle le 19 juin 2023[2]