Ledigital object identifier (DOI, littéralement « identifiant numérique d'objet[note 1] ») est un mécanisme d'identification de ressources stable, qui peuvent être desressources numériques, comme un film, un rapport, desarticles scientifiques, ainsi que des personnes ou tout autre type d'objet.
On accède généralement à la ressource en faisant précéder l'identifiant DOI par le préfixehttps://doi.org/.
De juillet à octobre 1997, neuf éditeurs participent à une phase de prototype durant laquelle 250 000 DOI sont créés[4]. À l'issue de cette phase de test, le projet est officiellement rendu public lors de lafoire du livre de Francfort 1997[5].
Il faut attendre 2000 et la création de la première agence d'enregistrement de DOI,Crossref, pour que le système commence réellement à se développer[6],[7]. Début 2009, 40 millions de DOI avaient été assignés[8].
Le but des DOI est de faciliter la gestion numérique à long terme de toute chose en associant desmétadonnées à l'identifiant de la chose à gérer. Les métadonnées peuvent évoluer au cours du temps, mais l'identifiant reste invariant. C'est une alternative auxURI. Depuis 2012, le système d'identifiant numérique d'objet a été normalisé sous la forme de lanorme ISO 26324[1].
Le DOI d'un document permet notamment une identification pérenne de celui-ci. Par exemple, il permet de retrouver l'emplacement d'un document en ligne si son URL a changé.
Un DOI est un cas particulier d'identifianthandle. C'est à la fois le mécanisme de nommage des ressources et un protocole de résolution des identifiants en adresses plus concrètes.
La motivation principale pour tenter de remplacer lesURI était apparemment leur manque de permanence (unURL change trop facilement et il est trop concret, trop lié à une localisation) et la motivation principale pour tenter de remplacer leDNS semble avoir été le désir d'inventer un nouveau protocole, qui n'aurait pas à supporter l'héritage, notamment administratif (le système de l'ICANN et des registres actuels) du DNS. Un DOI est dès lors unique et permanent.
Le protocole de résolution, concurrent du DNS, est décrit dans laRFC 3652[10]. La 3651[11] décrit le mécanisme de nommage et la 3650[12] l'architecture. Les rares déploiements de DOI n'ont quasiment jamais utiliséHandle (qui a disparu en 2008) mais plutôt un traducteur accessible sur le web via unURI commehttps://doi.org/10.1007/s00223-003-0070-0 qui renvoie automatiquement vers l'article souhaité.
Par exemplehdl:cnri.dlib/december95 est un identifiantHandle etdoi:10.1340/309registries un DOI (selon certaines conventions, l'étiquettedoi: est souvent omise :10.1340/309registries).
10.---- est lepréfixe. Il identifie le registre ouNaming Authority.Lesuffixe, c'est-à-dire tout ce qui est après labarre oblique/ dépend du registre. DOI a donc une infrastructure sociale (registres et bureaux d'enregistrement -Registration Agencies) propre. Le but est, par exemple, d'assurer la persistance des identificateurs.
Au bout d'un DOI, on trouve :
lesmétadonnées (restrictions d'usage ou biendroit d'auteur, par exemple), décrites par un modèle de données commun à tous les DOI, leindecs Data Dictionary,
une adresse ou localisation physique (en général unURL), le traducteur cité plus haut redirige vers cet URL,
diverses informations, comme l'autorité de nommage.
↑L'anglais« digital object identifier » peut être traduit par « identifiant numérique d'objet » ou par « identifiant d'objet numérique ». L'ambiguïté est levée tant dans la norme ISO 26324[1] que dans le document de référenceDOI Handbook[2]. Les deux textes stipulent que l'identifiant est numérique et que l'objet peut être de toute nature, y compris immatérielle.