L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (63,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (29,1 %), forêts (28,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,8 %), zones urbanisées (2,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Dienné est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[16]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du[Note 2],[17], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du[18],[19].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Dienné.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[20]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[21]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[22]. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[23].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010, par la sécheresse en 1991, 2003, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2022, la commune comptait 583 habitants[Note 6], en évolution de +5,23 % par rapport à 2016 (Vienne : +0,6 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2008, selon l’Insee, ladensité de population de la commune était de 30 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour larégion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
L'évolution des naissances et décès de 1968 à 2007 est la suivante (INSEE) :
entre 1999 et 2007 : 53 naissances et 32 décès ;
entre 1990 et 1999 : 42 naissances et 23 décès ;
entre 1982 et 1990 : 45 naissances et 23 décès ;
entre 1975 et 1982 : 16 naissances et décès ;
entre 1968 et 1975 : 19 naissances et 33 décès.
L'évolution des naissances et décès de 1999 à 2010 est la suivante (INSEE) :
en 2010 : 3 naissances et 10 décès ;
en 2009 : 6 naissances et 6 décès ;
en 2008 : 10 naissances et 6 décès ;
en 2007 : 8 naissances et 1 décès ;
en 2006 : 12 naissances et 4 décès ;
en 2005 : 8 naissances et 2 décès ;
en 2004 : 5 naissances et 3 décès ;
en 2003 : 8 naissances et 5 décès ;
en 2002 : 5 naissances et 6 décès ;
en 2001 : 4 naissances et 6 décès ;
en 2000 : 6 naissances et 4 décès ;
en 1999 : 5 naissances et 2 décès.
La répartition de la population de la commune par âge en 2007 est la suivante selon l'INSEE :
Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté de 8 % et sont passées de 1 297 hectares en 2000 à 1 409 hectares en 2010[34]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne20 hectares[35].
39 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussiorges etmaïs), 24 % pour lesoléagineux (colza ettournesol), 32 % pour le fourrage et moins de 1 % reste en herbes[34].
Cinq exploitations en 2010 (contre huit en 2000) abritent un élevage de bovins (1 053 têtes en 2010 contre 998 en 2000)[34]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[36].
DéfiPlanet’ à Dienné (qui a remplacé le Domaine de Dienné en 2012), est un village de vacances spécialisé dans les hébergements insolites. Celui-ci propose plus de 600 lits originaux (cabanes dans les arbres, roulottes, yourtes, maisons animaux, château dans les arbres, manoir dans les arbres) ainsi que quatre points de restauration sur site (selon saison).
DéfiPlanet' à Dienné est également unparc de loisirs proposant de pratiquer de multiples activités sportives et de loisir. On y retrouve un parc à thème sensibilisant à la sauvegarde de la planète, un parc d'accrobranche, du tir à l'arc, un centre équestre, une chasse au trésor, un mini-golf, un disc golf, etc.
Le site a enregistré sur l’année 2016, 140 0000 visiteurs, soit 20 000 visiteurs de plus qu’en 2015[37].
Le relief du plateau est très homogène. Son altitude moyenne est de l’ordre de 130 mètres. Il est constitué de calcaires et d’argileslacustres. Sur ces sols de « terres fortes » très argileux, tantôt saturés ou calcaires, tantôt acides et riches en cailloux et blocs demeulières, plusieurs dizaines de mares ont été créées autrefois par l’homme pour l’extraction demarne. Ces mares sont dispersées au sein d’un paysage semi-naturel où les prairies pâturées et les haies bocagères dominent, interrompues par quelques bosquets.
Elles constituent de nos jours un habitat de choix pour une faune d’amphibiens d’une diversité exceptionnelle (douze espèces différentes recensées) qui a justifié son classement et sa protection. Y ont été recensés :
leTriton crêté : c’est une espèce menacée dans toute l’Europe de l’Ouest. On peut le découvrir dans la quasi-totalité des mares du plateau. De fortes densités, jusqu’à plus d’une centaine d’individus sur des mares dont la surface n’excède pas quelques m2, ont pu être constatées par les naturalistes. Le Triton crêté est caractérisé par sa grande taille et sa face ventrale jaune maculée de taches noires. Cette espèce affectionne surtout les paysages ouverts tels que les prairies en zones bocagères, pourvus de mares assez profondes, bien éclairées et munies de berges en pente douce. C'est sur ces berges qu'ont lieu la ponte et le développement de ses larves. Devenus adultes, les tritons crêtés mènent une vie terrestre durant la plus grande partie de l’année en dehors des 3-4 mois que dure la période de reproduction marquée par des rituels de parade spectaculaires. Diurnes à l’état larvaires, ils deviennent nocturnes une fois adultes et se nourrissent alors de petitsmollusques, de vers, de larves diverses et detêtards des autres amphibiens. D’octobre à mars, ils hivernent dans des galeries ou sous des pierres. Ils mènent, alors, une vie au ralentie au cours de laquelle ils ne se nourrissent pas. La raréfaction des paysages agricoles traditionnels avec l’arrachage des haies, les remembrements, le comblement des mares et la reconversion des prairies naturelles en cultures constituent aujourd’hui les principales menaces pesant sur l’espèce. Le maintien de réseaux de mares présentant des connexions entre elles (prairies naturelles, corridors de haies) et permettant le brassage des populations est une des conditions indispensables à sa survie ;
↑Le brûlage des déchets verts à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels est interdit toute l’année et sur l’ensemble du département de la Vienne.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Les comprimés d’iode stable protègent efficacement lathyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)