Die et savallée sont dominées par lamontagne de Glandasse à 2 041 mètres, barrière rocheuse massive et raide composant l'extrémité méridionale duVercors.
La plate-forme urgonienne de la montagne de Glandasse (dontle Pestel) est un site géologique remarquable de1 970,37 hectares, qui se trouve sur les communes deChâtillon-en-Diois (aux lieux-ditsMontagne du Glandasse etle Pestel), Die,Laval-d'Aix,Romeyer,Treschenu-Creyers etChichilianne. En 2014, elle a été classée « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[2].
Au, Die est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine de Die, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Die, dont elle est la commune-centre[Note 2],[19]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %),terres arables (8,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7 %), prairies (5,4 %), zones urbanisées (3,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est desservie par deux lignes de bus régulières, ainsi que par un service de bus à la demande pour les vallées du Diois, non desservies par une ligne régulière :
Dès leNéolithique, la présence d'un habitat est attesté, notamment grâce aux fouilles de Chanqueyras[réf. nécessaire].
Une grandestatue-menhir gravée accompagnée de deux petits menhirs, découverts près de la coopérative viticole (actuellement conservés aumusée de Die), attestent également de la présence de populations[34],[35]. Il s'agit de la plus anciennestatue-menhir connue à ce jour en France, et peut-être en Europe[36].
Les vestiges de l'âge duBronze final ont été observés à La Roche de Marignac[37].
Quelques tessons ont été retrouvés à Chandillon[38].
Une première agglomération semble s'implanter au début de l'époque romaine sur un petit col surplombant la Drôme et le franchissement du vallon de Meyrosse, au carrefour entre la vallée et la voie menant au Trièves. De nombreux indices montrent l'extension de l'urbanisation auIer siècle[réf. nécessaire].
1629 (4 mai) : après la bataille duPas de Suse, le roiLouis XIII, accompagné du cardinal deRichelieu, fait étape avec ses troupes à Die. Il lui sera offert, pour l'occasion, deux charges devins de muscat[43].
Avant 1685 : avant la révocation de l'édit de Nantes, les protestants avaient à Die une académie qui, fondée en 1604 par les synodes du Dauphiné, comprenait une chaire de théologie, une d'hébreu, deux de philosophie et une d'éloquence. Il s'y distribuait chaque année un prix connu sous le nom deprix Marquet[29].
Avant 1790, Die était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et le siège d'un évêché, d'un bailliage, d'un gouvernement militaire et d'une maîtrise des eaux et forêts.
L'évêché, qui était suffragant de Vienne, fut uni à celui de Valence de 1276 à 1687. Il remontait, suivant la tradition, à saint Martin, qui vivait en 220, mais plus sûrement à saint Nicaise, un des pères du concile de Nicée (325).
L'évêque de Die, à qui les empereurs germaniques concédèrent, en 1178 et 1214, tous les droits régaliens dans son diocèse, et qui prenait encore en dernier lieu le titre de comte de Die, était seigneur temporel de la ville épiscopale et des terres de Aouste, Aurel, Bourdeaux, Bezaudun, Chamaloc, la Chapelle-en-Vercors, Châtillon-en-Diois, Crupies, Jonchères, Mirabel, Montmaur, Poyols, Saillans, Saint-Agnan-en-Vercors, Saint-Julien-en-Vercors, Saint-Martin-en-Vercors, les Tonils, et en partie de Vassieux et de la vallée de Valdrôme. Il avait en outre des droits de fief sur la plupart des autres terres de son diocèse.
Le chapitre de Die, composé d'un doyen, d'un sacristain et de huit chanoines, était lui-même seigneur de Ausson, Justin, Marignac, Menglon et Romeyer.
Il y avait à Die un couvent de dominicains (fondé en 1272), un de cordeliers (fondé en 1278), un d'ursulines (fondé en 1630), un de religieuses hospitalières (fondé en 1739) et un séminaire.
La justice-mage, ou bailliage épiscopat de Die, était un tribunal composé d'un vibailli ou juge-mage, d'un lieutenant et d'un procureur fiscal connaissait en première instance des causes de la ville de Die et des autres terres épiscopales et, sur appel, de toutes les causes des terres relevant du fief de l'évêque. On appelait de ce tribunal au présidial de Valence (voir introduction du dictionnaire).
Le gouvernement militaire de Die, composé d'un gouverneur et d'un major, ne s'étendait pas au-delà de cette ville.
La maîtrise des eaux et forêts de Die, composée d'un maître-particulier, d'un lieutenant, d'un garde-marteau et d'un procureur du Roi, avait pour ressort les élections de Valence et de Montélimar avec la principauté d'Orange (voir introduction du dictionnaire)[29].
Die était en outre une des dix villes du Dauphiné, dont les consuls siégeaient à la tète des députés du tiers état, dans les États généraux de cette province, et faisaient partie de la commission chargée d'assister le Procureur des États dans l'intervalle des sessions[29].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[45] :
1203 :abbatia Vallis Crescensis (cartulaire des Écouges, 15).
1243 :monasterium Vallis Crescentis (choix de documents, 3).
1486 :Valcreissent (archives de la Drôme, fonds de l'évêché de Die).
1516 :abbatia Vallis Crescentis in montibus (rôle de décimes).
1576 :l'abbaie de Valcressant (rôle de décimes).
1891 :L'Abbaye, ferme et ruines de la commune de Die.
Ancienne abbaye de l'ordre de Cîteaux (de la dépendance de Bonnevaux) fondée vers 1188. Elle a été ruinée pendant les guerres de Religion mais le titre a subsisté jusqu'à la Révolution. L'abbé de Valcroissant était seigneur temporel du lieu et décimateur dans la paroisse de la Chaudière[45].
En 1790, Die devient le chef-lieu d'un district comprenant les cantons de la Chapelle-en-Vercors, Châtillon-en-Diois, Die, la Motte-Chalancon, Luc-en-Diois, Lus-la-Croix-Haute, Pontaix, Saint-Julien-en-Quint, Saint-Nazaire-le-Désert et Valdrôme. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) en fait le chef-lieu d'un arrondissement, comprenant les cantons de Bourdeaux, la Chapelle-en-Vercors, Châtillon-en-Diois, Crest-Nord, Crest-Sud, Die, la Motte-Chalancon, Luc-en-Diois et Saillans[29].
Le diocèse de Die comprenait avec trois cantons du département de l'Isère, l'arrondissement de Die, moins les communes du canton de Crest-Nord qui sont au couchant des montagnes de la Raye, et la plus grande partie du canton de Crest-Sud, plus le canton de Dieulefit et quelques communes des cantons de Grignan et de Nyons (voir introduction du dictionnaire)[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[64].
En 2022, la commune comptait 4 796 habitants[Note 3], en évolution de +4,6 % par rapport à 2016 (Drôme : +2,64 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Les élèves de Die (la commune relève de l'académie de Grenoble) commencent leurs études au groupe scolaire public Chabestan-Sermant, composé d'uneécole maternelle[69](5 classes pour115 enfants) et d'une école élémentaire[70](13 classes pour283 enfants).
L'école primaire privéeNotre-Dame dispose de quatre classes (99 élèves)[71].
La commune dispose d'un collège et d'un lycée[72] - lycée du Diois[73]. Le collège propose une option cirque (unique en France). Le lycée propose une sectionSport-Nature.
Die dispose aussi de deux centre de formations pour adultes : le Greta Viva5 et le CFPPA de Die (centre de formation agricole - singularité : agroécologie)[74].
À la suite de la fermeture des services de maternité et de chirurgie de l'hôpital du centre-ville, l'Agence régionale de santé (ARS) prévoit la construction d'un nouvel hôpital sur zone agricole en périphérie[76].
Le territoire de la commune se situe dans l'aire de diffusion de plusieurs médias :
Presse écrite
Le Dauphiné libéré, quotidien régional qui consacre, chaque jour, y compris ledimanche, dans son édition de « La vallée de la Drôme » un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
L'Agriculture Drômoise, journal d'informations agricoles et rurales, couvre l'ensemble du département de la Drôme.
L'église Notre-Dame (ancienne cathédrale) et la communauté catholique de Die sont rattachées à laparoisse Saint-Marcel en Diois, laquelle couvre 37 communes et dépend duDiocèse de Valence[81].
Die, accrochée dans les années 1960 et 1970 à ses petites industries déclinantes (meuble et chaussure) a raté le tournant historique dutourisme de masse[réf. nécessaire].
Aujourd'hui, Die bénéficie d'un tourisme estival important, populations nordiques et étrangères (Pays-Bas,Belgique) résidant essentiellement dans les campings de la vallée de la Drôme[réf. nécessaire].
Le tourisme hivernal est composé de visiteurs régionaux. Il concerne le ski (championnat de France de ski Handisport), la randonnée en raquettes, les courses de chiens de traîneaux (compétition internationale de l'Alpirush) à la station de ski ducol de Rousset (située dans leMassif du Vercors, à 1 300-1 700 mètres)[réf. nécessaire].
Un coin de la place de l’Évêché est appelé « place de la comtesse » ou même « la comtesse », utilisé comme repère dans la ville[89]. Ce nom vient du buste de la comtesseBéatrice de Die, œuvre deJeanne Royannez (contrairement à ce qu’indique le panneau installé par la municipalité sur le mur de l’évêché et qui comporte de nombreuses erreurs[90]), buste exposé en 1887 au salon de l’Union des femmes peintres et sculpteurs[91]. La ville de Die en fait l’acquisition en 1888[92] et le buste de la comtesse est inauguré le 10 août 1888 au cours d’une virée estivale desFélibres et du groupe La Cigale (nom de la Société des Méridionaux de Paris). Sont présents le député-maireMaurice-Louis Faure, président de la Cigale, et le maire de Die,Joseph Reynaud, tous deuxradicaux-socialistes[93]. Le buste en bronze est installé sur une fontaine[89] et sauvé du programme de récupération des métaux non-ferreux pendant laSeconde Guerre mondiale par une personne anonyme[94]. L’époux de la sculptrice,Clovis Hugues, est lui aussi cigalier[95]. Le monument est régulièrement taggé ou vandalisé[96]. Il est à la fois un symboleoccitan et un hommage à une femme, mais cet hommage à une poétesse par une sculptrice est surtout une affaire d’hommes, éloignés des préoccupations des Diois ruraux de l’époque. Cette mise en avant d’une femme de la classe privilégiée est un témoin du rapport que les citoyens entretiennent avec leurs institutions[97]. Elle conduit Kate Fletcher à se poser les questions de qui, quelles valeurs, quelles idées sont ici commémorées, défendues ?[98]
Lemusée de Die et du Diois (musée de France, municipal) abrite des collections archéologiques et historiques remontant auNéolithique. La période gallo-romaine, la plus riche, s'illustre par lesautels tauroboliques, classés au titre des monuments historiques[108]. Sont aussi présentés le Moyen Âge de cette cité épiscopale et les ravages des guerres de Religion[réf. nécessaire].
1897 : André Mailhet :Histoire de Die, collectionMonographies des villes et villages de France, éditionsLe Livre d'histoire, 1897, réédition 2003 (sans actualisation).
1977 : Charles Béranger, Jean Béranger :Die au fil des siècles, Die, imprimerie Cayol, 348 p.En ligne
1995 : Collectif (sous la direction d'André Pitte) :Le guide du Diois, éditions A Die, 1995.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Jules Masson Mourey,Images du corps en Méditerranée occidentale : les stèles anthropomorphes néolithiques du sud-est de la France (Vème-IIIème millénaire avant J.-C.), Aix-Marseille Université, Thèse de Doctorat,, 748 p.(lire en ligne),p. 377-378
↑A. Beeching, J. L. Brochier et J. Vital, « Une exceptionnelle statue-menhir et deux stèles néolithiques entrent au musée de Die (Drôme) »,Archeologia,,p. 4.
↑Jules Masson Mourey, « Corps de pierre néolithiques. Les stèles anthropomorphes du sud-est de la France »,Archéologia,,p. 56(lire en ligne)
↑JeanGasco, « La question actuelle des fortifications de la fin de l'âge du Bronze et du début de l'âge du Fer dans le midi de la France »,Documents d'archéologie méridionale. Protohistoire du Sud de la France,no 32,,p. 17–32(ISSN0184-1068,DOI10.4000/dam.1898,lire en ligne, consulté le).
↑Arnaud Blin, « Le Néolithique en région Rhône-Alpes - 10 ans de recherches archéologiques (2004 - 2013) »,DRAC Rhônes-Alpes : Bilan scientifique archéologique,,p. 69(lire en ligne).
↑« À Die, c'est le maire républicain, Jules Plan, qui est limogé et remplacé par son premier adjoint, le pharmacien Maurice Vérillon. »[2]
↑« Maurice Vérillon, destitué le 6 juillet 1944, restera jusqu'au 8 pour régler les affaires courantes. Bien que rappelé à ses fonctions le 23 juillet, il présente sa démission le 29 pour raisons de santé. »[3]