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| Nom de naissance | Didier Malherbe |
|---|---|
| Naissance | (82 ans) |
| Activité principale | saxophoniste,flûtiste,poète |
| Genre musical | jazz,rock progressif,rock psychédélique,jazz fusion,world music |
| Instruments | saxophones,flûtes,duduk,clarinette,ocarina,bawu,hulusi,sopilka, autresinstruments à vent |
| Années actives | depuis 1960 |
| Labels | naive,Virgin |
| Site officiel | didiermalherbe.com |
Didier Malherbe[1], né à Paris le, est un musicien dejazz, derock et demusiques du monde principalement connu en tant que membre dugroupe derock progressifGong et deHadouk Trio, un groupe d'ethno-jazz. Il est égalementpoète et auteur de deux livres desonnets.
Son premier instrument est lesaxophone, mais il joue également d'autresinstruments à vent : notamment la flûtebawu, lehulusichinois, laclarinette alto, l'ocarina, lekhên laotien, lasopilka ukrainienne. Depuis1995, ledoudouk — unhautbois joué dans la musiquearménienne — est son instrument favori.
Didier Malherbe commence à jouer du saxophone à13 ans, après avoir entendu le thème deCharlie Parker,Bloomdido, titre qu’il adoptera plus tard comme pseudo. Après quatre ans d'étude du saxophone avecJacques Desloges, il commence à participer auxjam sessions des clubs de jazz parisiens dont le "Chat qui pêche", et côtoie Alby Cullaz,Eddy Louiss,Jacques Thollot... ensuite il prend un virage qui le conduit sur une voie détournée du jazz« "J’ai préféré aller voir ailleurs"[2]. »
En 1961, après avoir entendu le premier disque deRavi Shankar, il met le cap sur l’Asie, séjourne en Inde découvre la musique modale et la flûte en bambou de l’Inde du sud bansuri[3],[4]. De retour à Paris, il prend des cours de flûte classique, tout en suivant parallèlement des études de langues anciennes à laSorbonne. En 1964-65, il séjourne dans une communauté de « freaks » àMarrakech, où il rencontreDavey Graham[4].
En 1966, il participe à la musique du filmChappaqua, signéeRavi Shankar, et s’essaie pour la première fois au rock. Il électrifie son sax, participe à la comédie-rock à succès deMarc'O,Les Idoles, au Bilboquet puis àBobino. Ce spectacle connaît un fort retentissement et est adapté en film en 1968 au générique duquel figure Didier Malherbe.
À l’été 1968, il part pourMajorque, dans les Baléares, où il trouve refuge dans la propriété de l’écrivainRobert Graves. Il y travaille la flûte, et se lie àKevin Ayers etDaevid Allen[4], ex-membres deSoft Machine, dont il évoquera plus tard le concert àLa Fenêtre Rose, fin 1967, qui avait agi sur lui comme un « déclencheur »[5].
En1969, de retour à Paris, il intègre un trio de raga-blues-folkMorning Calm, et fait du free-jazz avec le pianiste américainBurton Greene, participant à son disque enregistré pour le label BYG. Sur ce même label il participe, en 1969, àMagick Brother, le premier disque deGong, avec des musiciens d’horizons divers, de pop comme de jazz.
Gong devient un vrai groupe à l'occasion dufestival d'Amougies en octobre 1969.Daevid Allen donne à Malherbe le surnom de « Bloomdido Bad De Grasse », combinaison du titre du fameux standard de Charlie Parker et d’une traduction anglaise approximative de son nom de famille.
Avec les albumsCamembert électrique (1971) etContinental Circus (1972, b.o. du film homonyme deJérôme Laperrousaz) Gong, devient, avec notammentMagma, l’un des groupes phares de la scène underground française de la période, qui tourne dans le circuit des MJC. Fidèle lieutenant d’Allen, Bloomdido traverse stoïquement les incessants remaniements du groupe, et survit même au départ du guide et fondateur en 1975, au lendemain de la trilogieRadio Gnome Invisible, publiée sur le tout jeune label Virgin :Flying Teapot,Angel's Egg (1973) etYou (1974). Il peaufine un son original en électrifiant son instrument et apporte au groupe de nombreuses idées mélodiques,« que j’ai données comme ça, dans une atmosphère communautaire. C’est un des traits de mon caractère et de ma musique : je suis un spontané, un improvisateur[6]. »
« Il a toujours été et reste le meilleur musicien de Gong. Il est vraiment virtuose – mais il l’est tellement qu’il ne le montre jamais »
— Daevid Allen (1977)[6]
Après les départs en 1975 d’Allen puis deSteve Hillage, Gong se dirige vers une musique plus jazz-fusion, influencée parWeather Report, à laquelle Malherbe apporte une couleur plus world-music, perceptible dansBambooji, sur l'albumShamal (1976), qui annonce la suite de sa carrière.
Une ultime formule, avec section de percussions etAllan Holdsworth à la guitare, enregistre ensuiteGazeuse! (1977).
En 1977, il formeBloom dans un esprit “jazz-rock, mais joué de façon personnelle, avec des mesures composées, des trucs un peu funky, et des textes déliros”[3]. La revueBest évoquera un “malicieux lutin saxophonifère, foisonnant d'idées neuves, qui a su recevoir beaucoup d'influences diverses et forger sa propre musique, ou plutôt ses propres musiques, car Malherbe n'est jamais prisonnier d'un style”[7]. Puis des formules plus légères, Duo Du Bas avec Yan Emeric Vagh, et Duo Ad Lib avecJean-Philippe Rykiel, lui succéderont.
En 1982, il entame une collaboration avecFaton Cahen, l’ancien pianiste deMagma etZao, plusRémy Sarrazin (basse), Éric Bedoucha (batterie) et Roger Raspail (percussions) pour formerFaton-Bloom. Un album éponyme paraît en 1986, décrit parRock & Folk comme« un cocktail-fusion où tous les styles - jazz, rock, samba, funk, beguine… - sont abordés avec bonheur, pour se fondre en une seule et unique musique inétiquettable »[8].

En 1990, Didier Malherbe publie son premier véritable album solo,Fetish, entouré d’une formation pléthorique, et qu'il qualifiera de “très éparpillé”[3]. Il s'y essaie notamment au synthétiseur à vent Yamaha WX7.
Il signe ensuite sur le label Tangram, et publie fin 1992Zeff marqué par “un plus grand souci d’unité” et par une "spontanéité totale"[3]. Le succès est au rendez-vous, grâce à une critique dithyrambique deTélérama[9]. Le son très particulier du Zeff[N 1] flûte harmonique recourbée en PVC, connaîtra les honneurs de la bande originale du film1492 : Christophe Colomb deRidley Scott, pour laquelleVangelis fera appel à ses services ainsi que deFrance 3 qui l’utilisera pour l’habillage sonore de la chaîne (journaux d’information, annonces…).
En 1992, il retrouveDaevid Allen dans un revival de Gong concerts, qui aboutit à l’albumShapeshifter.
Sortie deFluvius (1994), en quartet avecLoy Ehrlich, Henri Agnel et Shyamal Maïtra, "qui célèbre le cycle de l'eau en suivant l'écoulement du fleuve de sa source. . . à l'océan (blues de l'horizon) Francis Grosse

En 1996, naissance deHadouk avecLoy Ehrlich en duo, ainsi baptisé en référence à leurs instruments de prédilection, Hajhouj (basse ou guembri africaine) et Doudouk (duduk, hautbois arménien à anche double). Une musique qui« ne répond ni à une mode, ni à une opération de marketing, mais à l'interpellation d'un futur mondialisé »[10], écritJazzman.
Parallèlement, Malherbe participe tout au long des années 1990 aux tournéesClassic Gong, en Europe, États-Unis, Japon. Il quitte le groupe en 1999, mais le retrouvera régulièrement en "guest-star", sur scène DVDSubterranea et sur disques les albumsZero To Infinity et2032.
Avec le guitaristePierre Bensusan en 1997 ils produisent le CDLive at the New Morning.
En1999, le duo Malherbe/Ehrlich s'enrichit du percussionniste américainSteve Shehan et publie l'albumShamanimal sous le nom deHadouk Trio. Fort d'un excellent accueil critique, le trio se produit notamment au festivalNancy Jazz Pulsations. Sa maîtrise dududuk lui vaut à d'être invité en2001 parDjivan Gasparyan au Festival international du doudouk en Arménie, puis à Moscou et Saint-Pétersbourg.
La même année, il publie un livre de sonnets sur l'anche et le roseau,L'Anche des Métamorphoses, réédité au début de2013 aux éditions Buissonnières. L'ouvrage donne lieu à un spectacle en solo, où se mêlent lectures et interludes musicaux.
En 2003 sort enfin le deuxième CD d'Hadouk Trio,Now. Le trio participe auFestival de jazz de Saint-Sébastien, àJazz sous les pommiers, et publie deux témoignages captés en concert, le double-CDLive à FIP (2004) et le DVDLive au Satellit Café (2005), qui inaugure une collaboration durable avec le labelNaïve Records.
La sortie du troisième CD studioUtopies (2006) coïncide avec la participation d'Hadouk Trio à la Gong Unconvention d'Amsterdam, festival qui culmine avec les retrouvailles du Gong des années 1970. Deux concerts dans le cadre du Cabaret Sauvage en mai 2007 donnent lieu au CD et DVD liveBaldamore. Quelques jours plus tard,Hadouk Trio se voit décerner lors desVictoires du jazz le trophée de "meilleure formation de l'année".
Le dernier opus en date du trio,Air Hadouk est sorti en 2010. Il est suivi de tournées en Grande-Bretagne et en Inde, et d'une apparition au Paris Jazz Festival.
En 2010, il forme un duo avec le guitaristeÉric Löhrer, publiant l'année suivante le double-CDNuit d'Ombrelle, constitué de standards de jazz interprétés aududuk et à la guitare acoustique (Thelonious Monk,Duke Ellington…) et de pièces improvisées. Album sélectionné parFIP[11] et bien accueilli par la presse[12],[13],
Depuis 2012, Didier Malherbe participe à plusieurs rencontres musicales animées parJean-François Zygel, parfois en trio avec le percussionnisteJoël Grare (Le Tour du Monde en80 minutes), ainsi qu'à son émission téléviséeLa Boîte à Musique surFrance 2.
En 2013, Naïve a réédité les 4 premiers CD d'Hadouk Trio sous la forme d'un coffret, dont la sortie coïncide avec son concert à lasalle Gaveau le 2 février.
En mai 2013, avec Loy Ehrlich ils inaugurent à l'occasion d'une résidence au Triton un nouveau chapitre de l'aventure Hadouk, cette fois en quartet avec Éric Löhrer à la guitare et Jean-Luc Di Fraya aux percussions et au chant. Le quartet publie fin 2013 un premier CD,Hadoukly Yours, sur le label Naïve[14]. Deux nouveautés venant de Chine s'ajoutent à son instrumentarium : la flûte bawu et le hulusi.
En sort le nouveau CD Hadouk,Le Cinquième Fruit, sur le label Naïve/Belive[15].
Didier Malherbe a publié deux livres de sonnets :L'Anche des Métamorphoses, réédité aux éditions Buissonnières, etEscapade en Facilie édité chezLe Castor Astral.
Avec ses instruments favoris ledoudouk arménien, la flûtebawu, lehulusichinois, laclarinette alto, l'ocarina, lekhên laotien, lasopilka ukrainienne, lepipeaumoldave, les «Toupies Tambour[16]» DM a créé un spectacle depoésie slam alterné de musique joué au : Festival RAMIla Scène nationale d'Orléans, auTriton, au Conservatoire de Nanterre, à la Médiathèque de Baud, auMarché de la Poésie à Paris, à l'Esprit FrappeurLausanne, au Domaine de Chamarande (en compagnie de La Tribu au Sud du Nord, une formation constituée de grands noms du jazz français).