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| Didier Guillaume | |
Didier Guillaume en 2019. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Ministre d'État de Monaco | |
| – (4 mois et 15 jours) | |
| Monarque | Albert II |
| Prédécesseur | Pierre Dartout |
| Successeur | Isabelle Berro-Amadeï(intérim) Christophe Mirmand |
| Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation | |
| – (1 an, 8 mois et 20 jours) | |
| Président | Emmanuel Macron |
| Premier ministre | Édouard Philippe |
| Gouvernement | Philippe II |
| Prédécesseur | Stéphane Travert |
| Successeur | Julien Denormandie |
| Sénateur français | |
| – (moins d’un jour) | |
| Circonscription | Drôme |
| Groupe politique | RASNAG |
| Prédécesseur | Bernard Buis |
| Successeur | Bernard Buis |
| – (10 ans, 1 mois et 15 jours) | |
| Élection | 21 septembre 2008 |
| Réélection | 28 septembre 2014 |
| Circonscription | Drôme |
| Groupe politique | SOC(2008-2018) RDSE(2018) |
| Successeur | Bernard Buis |
| Président dugroupe socialiste auSénat | |
| – (3 ans, 9 mois et 7 jours) | |
| Élection | |
| Réélection | |
| Prédécesseur | François Rebsamen |
| Successeur | Patrick Kanner |
| Premier vice-président duSénat | |
| – (2 ans, 6 mois et 14 jours) | |
| Président | Jean-Pierre Bel |
| Prédécesseur | Catherine Tasca |
| Successeur | Christiane Demontès |
| Président duconseil général de la Drôme | |
| – (11 ans et 1 jour) | |
| Prédécesseur | Jean Mouton |
| Successeur | Patrick Labaune |
| Conseiller général de laDrôme | |
| – (17 ans et 11 jours) | |
| Circonscription | Canton de Bourg-de-Péage |
| Prédécesseur | Henri Durand |
| Successeur | Gérard Chaumontet Anna Place |
| Maire deBourg-de-Péage | |
| – (8 ans, 9 mois et 13 jours) | |
| Prédécesseur | Henri Durand |
| Successeur | Jean-Félix Pupel |
| Conseiller régional deRhône-Alpes | |
| – (5 ans, 11 mois et 16 jours) | |
| Élection | 22 mars 1992 |
| Circonscription | Drôme |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Bourg-de-Péage (France) |
| Date de décès | (à 65 ans) |
| Lieu de décès | Nice (France) |
| Sépulture | Claveyson |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | PS(jusqu'en 2018) SE(2018-2025) |
| Ministres d'État de Monaco Maires de Bourg-de-Péage | |
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Didier Guillaume, né le àBourg-de-Péage (Drôme) et mort le àNice (Alpes-Maritimes), est unhomme politiquefrançais,ministre d'État deMonaco du à sa mort.
Sénateur de la Drôme entre 2008 et 2020, il préside legroupe socialiste auSénat de 2014 à 2018. Après avoir annoncé son retrait de la vie politique puis s'être ravisé, il rejoint legroupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) au Sénat.
Sous la présidence d'Emmanuel Macron, il estministre de l'Agriculture et de l'Alimentation dans lesecond gouvernement d'Édouard Philippe entre 2018 et 2020.
Le, il est désigné par leprinceAlbert II pour présider leConseil de gouvernement de Monaco.
Fils d'un éleveur de brebis de la Drôme, Didier Guillaume est agent duTrésor public de profession[1].
En 2024, il épouse Béatrice Frecenon, son ancienne directrice decabinet ministériel[2].
Il est père de deux fils[3].
Responsable départemental duMouvement des jeunes socialistes, Didier Guillaume est coprésident du comité de soutien drômois àFrançois Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1981[3]. En 1983, il est élu pour la première fois, comme conseiller municipal d'opposition deBourg-de-Péage, dont le maire est alorsHenri Durand. Premier secrétaire fédéral de la Drôme pour leParti socialiste de 1986 à 1997, il est élu conseiller régional deRhône-Alpes en 1992, mandat qu'il occupe jusqu'en 1998[3].
Initialement agent duTrésor public, il est ensuite directeur de cabinet deRodolphe Pesce, président du conseil général (1990-1992), puis conseiller politique deJean Glavany au ministère de l'Agriculture et de la Pêche (1998-2002). En 1995, il gagne les élections municipales de Bourg-de-Péage, devenant ainsi le premier maire de gauche de cette commune traditionnellement acquise à la droite depuis Charles Combe, de laSFIO, dont le mandat s'était achevé en 1949.
En 1998, il est élu conseiller général de la Drôme dans lecanton de Bourg-de-Péage, le plus peuplé du département. Réélu conseiller général du canton de Bourg-de-Péage en 2004, il devient président du conseil général de la Drôme[3]. Il démissionne alors de son poste demaire pour devenir premier adjoint chargé des finances (afin de respecter la loi sur le cumul des mandats) de Jean-Félix Pupel, nouveau maire. De 2001 à 2004, il est président de l'association des maires de la Drôme.
Il entre au bureau de l'Assemblée des départements de France (ADF) et est, à partir de 2004, chargé des affaires internationales et de la coopération décentralisée. À la suite desélections cantonales de 2008, il est réélu président duconseil général de la Drôme par 26 voix sur 36[réf. souhaitée].

Le, Didier Guillaume est élu au premier toursénateur dans le département de la Drôme[3]. Il est membre de la Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire[4]. Il est vice-président du groupe socialiste auSénat de à. Il est premier vice-président du Sénat du 5 octobre 2011, jusqu'à son élection à la tête dugroupe socialiste et apparentés (SOC) du Sénat le 15 avril 2014[3]. Il succède à cette présidence àFrançois Rebsamen, devenu ministre du Travail dans legouvernement Valls.
Lors desélections sénatoriales de 2014, il est réélu avec 39,46 % des voix. Il est ensuite candidat à la présidence du Sénat pour legroupe socialiste, il obtient 124 voix au deuxième tour et est donc battu parGérard Larcher avec 194 voix. Il est cependant réélu largement président du groupe SOC au Sénat.
Le, il annonce qu’il ne se représentera pas auxélections départementales qui ont lieu la même année, abandonnant ainsi le siège de président duconseil général de la Drôme qu’il occupait depuis 2004[3].
Il se montre « terriblement déçu » parFrançois Hollande, qui ne l’a jamais nommé ministre et à qui il reproche de « ne décider rien »[3].
Didier Guillaume est directeur de campagne deManuel Valls pour laprimaire citoyenne de 2017[3],[5].
En 2017, candidat à sa réélection à la présidence dugroupe socialiste au Sénat, il est réélu avec deux voix d'avance, face àLaurence Rossignol et àMartial Bourquin[6] par 36 voix sur 70, plusieurs sénateurs socialistes lui ayant reproché une trop grande proximité avecEmmanuel Macron[7]. Le, candidat à la présidence du Sénat, il est de nouveau battu parGérard Larcher.
En, il annonce son intention de quitter prochainement ses mandats politiques[7]. Il démissionne alors de la présidence du groupe socialiste. Le, alors qu'il avait été proposé parBernard Laporte[8], il renonce à prendre la direction du groupement d'intérêt public de lacoupe du monde de rugby à XV 2023 en France[9]. Il revient finalement sur sa décision de se retirer de la vie politique et rejoint, le, legroupe RDSE[10].
Le, Didier Guillaume est nommé ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation dugouvernement Philippe II[11]. Quelques jours plus tard, répondant à une question sur les conséquences sanitaires des pesticides, il demande aux scientifiques des preuves avant d'envisager leur retrait, alors que la loi dispose qu'il est au producteur du pesticide de prouver son innocuité pour obtenir l'autorisation de commercialisation[12].
Alors que son prédécesseurStéphane Travert était accusé par ses détracteurs d'être lié aux lobbys agro-alimentaires, Didier Guillaume déclare lors de son arrivée au ministère :« Moi, ministre de l'Agriculture, les lobbys ne pourront pas franchir la porte de mon ministère ». Quelques jours plus tard, il nuance cependant sa position :« Je n'ai pas voulu dire que je ne recevrai pas de lobbys, mais seulement que je prendrai mes décisions en toute indépendance »[13].
Le, il assiste avec la ministre de la Cohésion des territoires,Jacqueline Gourault, à une corrida àBayonne, provoquant la colère des associations de défense des animaux[14],[15].
Didier Guillaume déclare son opposition à l'instauration de zones sanspesticides dans un rayon de 150 mètres autour de toute habitation que réclament certains maires de communes et associations[16].
Il se « parachute » àBiarritz pour lesélections municipales de 2020 face au secrétaire d'ÉtatJean-Baptiste Lemoyne. À la demande du président de la République, ils retirent tous deux leur candidature en afin de mettre fin à la situation conflictuelle créée par les candidatures rivales de ces deux membres du gouvernement[17].

Lors de lapandémie de Covid-19, le, il exhorte les Français disponibles à rejoindre « la grande armée de l'agriculture », pour aider « celles et ceux qui vont nous permettre de nous nourrir de façon propre, saine, durable ». Le, 50 000 volontaires s'étaient déjà manifestés pour venir aider les agriculteurs[18].
Il assure le suivi de laloi Egalim pour « l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable ». Mais il lui est souvent reproché une trop grande proximité avec laFNSEA[3].
Le, il est remplacé dans ses fonctions ministérielles parJulien Denormandie. Il redevient sénateur le mais démissionne de ce mandat le jour-même pour laisser sa place à son successeur Bernard Buis qui occupe déjà le mandat[19],[20],[21].
En, il est candidat pour intégrer le comité directeur de laLigue nationale de rugby, dont l'élection est prévue le. Il n'exclut pas de présenter sa candidature pour la présidence si de nombreux clubs le sollicitent[22]. Il est finalement élu au comité directeur etRené Bouscatel en est élu président[23]. Didier Guillaume est nommé conseiller du président sur les affaires publiques[24].
Le, Didier Guillaume est désigné par leprinceAlbert II pour être le nouveauministre d'État deMonaco[25],[26]. Il entre en fonction le, succédant àPierre Dartout à la tête duConseil de gouvernement de la principauté[27].
LePalais princier annonce dans un communiqué du que Didier Guillaume doit être hospitalisé et suivre un traitement médical qui l'empêche d’exercer ses fonctions[28]. Leprince Albert II désigne alorsIsabelle Berro-Amadeï,conseillère de gouvernement pour les Relations extérieures et la Coopération, pour assurer l’intérim[29].
Didier Guillaume meurt le en début d’après-midi aucentre hospitalier universitaire de Nice[30], des suites d'une maladie fulgurante[31]. Il est le premierchef de gouvernement monégasque à mourir en fonction.
Albert II salue les« qualités humaines » et« l'engagement remarquable » de Didier Guillaume envers la principauté[32]. Une journée dedeuil national est décrétée àMonaco par leprince souverain, à l'occasion de ses futures obsèques[33]. Plusieurs personnalités politiques françaises saluent l'homme d'État et l'élu local qu'il était, parmi lesquellesFrançois Bayrou,Yaël Braun-Pivet,Gérard Larcher,Sébastien Lecornu etGérald Darmanin[34].Emmanuel Macron déclare perdre un« ami »[35].
Les funérailles de Didier Guillaume se déroulent à lacathédrale Notre-Dame-Immaculée de Monaco, le[36]. Il est inhumé àClaveyson (Drôme), aux côtés de ses parents[37].
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