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Formation | Institut national du design(en) ![]() |
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Dibakar Banerjee, né àNew Delhi le(55 ans), est unréalisateur etscénaristeindien.
Ses deux premiers films,Khosla Ka Ghosla (2006) etOye Lucky! Lucky Oye! (2008), sont couronnés lors desNational Film Awards. De même, ses films suivants,Love Sex aur Dhokha (2010) etShanghai (2012) sont encensés par la critiques qui apprécie leur caractère novateur dans la réalisation et audacieux dans le choix des sujets.
Dibakar Banerjee est né le àNew Delhi dans une famille d'originebengali[1]. Il y fait ses études à la Bal Bharati Public School puis au National Institute of Design d'Ahmedabad qu'il quitte au bout de deux ans et demi[2].
Dibakar Banerjee est marié à Richa Puranesh avec laquelle il a une fille.
Dibakar Banerjee commence comme rédacteur dans des agences de publicité dans lesquelles il fait la connaissance des futurs réalisateurPradeep Sarkar et scénaristeJaideep Sahni ; puis en 1997 il fonde sa propre agence, Watermark, qui travaille pour de grandes entreprises[1].
En 2002, Jaideep Sahni lui écrit le scénario deKhosla Ka Ghosla qui met 4 ans à voir le jour. Cettecomédie dramatique qui réunitAnupam Kher etBoman Irani, décrit les démêlés d'une famille de la classe moyenne de Delhi qui, voulant acquérir un terrain, se trouve confrontée à un agent immobilier indélicat et une police corrompue. Bien qu'original -une histoire simple située à Delhi- le film rencontre son public[3], est prisé par la critique[4] et reçoit leNational Award du meilleur film enhindi.
C'est également à Delhi que se déroule l'action de son deuxième film,Oye Lucky! Lucky Oye!, écrit avec Urmi Juvekar. Il raconte l'histoire d'un voleur audacieux qui s'introduit dans la bonne société pour la dévaliser et met la police en échec pendant de longues années. Interprété parAbhay Deol, Anupam Kher etParesh Rawal, il sort le week-end desattaques de novembre 2008 à Bombay ce qui limite son audience. Cependant, le film est apprécié dans des festivals (Festival international du film d'Inde,MoMA[5]) et par les critiques pour sa peinture caustique de la classe moyenne et il permet à Dibakar Banerjee d'intégrer la « nouvelle vague » des cinéastes indiens avecVishal Bhardwaj etAnurag Kashyap[6]. En outre,Oye Lucky! Lucky Oye! est récompensé par quatreFilmfare Awards et par leNational Award du meilleur film populaire.
En 2010, Dibakar Banerjee innove, en Inde, en tournant en caméra numériqueLove Sex aur Dhokha (Amour, Sexe et Trahison), communément appeléLSD. Composé deSuperhit Pyaar,Paap Ki Dukan etBadnam Shauhrat, troiscourts métrages interconnectés inspirés defaits divers, il continue d'y explorer une classe moyenne indienne déboussolée par l’appât du gain, l'attrait de la célébrité et des nouvelles technologies tout en restant prisonnière des traditions[7]. En abordant de front les sujets du mariage d'amour, duvoyeurisme et des relations sexuelles dans le cadre professionnel, il s'expose à la très pudiquecensure indienne qui le contraint à couper des scènes et à en flouter d'autres avant d'autoriser sa sortie en le réservant aux plus de 18 ans[8].LSD séduit l'ensemble de la critique non seulement par ses innovations techniques et la hardiesse de son sujet mais aussi par la qualité de son scénario et de son interprétation confiée à des acteurs quasiment inconnus[9].
En adaptantZ, roman deVassilis Vassilikos, avecShanghai (2012), Dibakar Banerjee aborde un sujet explicitement politique. Le scénario qu'il écrit avec Ajay Bijli, Sanjeev K Bijli et Priya Sreedharan, en racontant la recherche de la vérité sur l'assassinat d'un militant dont l'action gène les projets d'hommes d'affaires et de politiciens, permet au réalisateur de dénoncer la corruption qui gangrène l'Inde contemporaine dans un thriller politique bien observé et adroitement restitué[10]. Ce film lui permet de retravailler avec Abhay Deol qui interprète avec une grande retenue un fonctionnaire intègre de l'Indian Administrative Service entouré de la vedette de BollywoodEmraan Hashmi, à contre emploi dans le rôle d'un minable réalisateur de films pornographiques témoin du meurtre, et deKalki Koechlin, déjà remarquée dans des films non conformistes. Bien que le film soit encensé par la critique pour la qualité de sa réalisation, de son scénario et de son interprétation[11], il fait un flop au box office.
En 2013, Dibakar Banerjee est l'un des quatre réalisateurs deBombay Talkies, film célébrant le centenaire ducinéma indien. Son court métrageStar est une adaptation d'une nouvelle deSatyajit Ray,Patol Babu Film Star dans lequelNawazuddin Siddiqui interprète un acteur qui a renoncé à ses ambitions mais retrouve tout son talent pour faire rire sa petite fille gravement malade.
Banerjee reste dans les pas de son illustre aîné puisqu'en 2015, tout comme lui en 1967, il adapte une aventure du célèbre enquêteur bengali créé parSharadindu Bandyopadhyay dansDetective Byomkesh Bakshy!.