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Diamant (fusée)

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« Vulcain (fusée) » redirige ici. Pour les autres significations, voirVulcan (fusée),Vulcain (moteur-fusée) etVulcain.

Diamant
Lanceur spatial
Diamant A au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget.
Diamant A aumusée de l'Air et de l'Espace du Bourget.
Données générales
Pays d’origineDrapeau de la FranceFrance
ConstructeurAérospatiale
Premier vol26 novembre 1965
Dernier vol27 septembre 1975
Période développement1961-1965
StatutRetiré du service
Lancements (échecs)12 (2)
Hauteur21,6 mètres
Diamètre1,4 mètre
Masse au décollage24,7 tonnes
Étage(s)3
Poussée au décollage317 kN
Base(s) de lancementHammaguir,Kourou
Version décriteBP4
Autres versionsA, B
Charge utile
Orbite basse130 kg (A), 190 kg (B), 220 kg (BP4)
Dimensioncoiffe4,5 × 1,45 (dia.) m
Motorisation
1er étageEmeraude (Diamant A) :Vexin
Améthyste (Diamant B et BP4) :Valois
2e étageTopaze (Diamant A et Diamant B) : 4x SEP P2.2
Rita 1 (Diamant BP4) : SEP P4.0
3e étageP064 (Diamant A) : SEP P0.6
(Diamant B et Diamant BP4) : SEP P0.68
Missions
Satellites scientifiques
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Diamant est unlanceur spatial légerfrançais, dont le premier lancement a eu lieu en1965 depuis la base saharienne d'Hammaguir. Le lanceur a permis l'envoi du premiersatellite français dans l'espace sur uneorbite basse,Astérix (39 kg), faisant ainsi de laFrance la troisième puissance spatiale mondiale. Il s'agit donc du premier lanceur orbital construit au-dehors desÉtats-Unis et de l'URSS.Diamant est l'aboutissement du programme de recherche dit des « Pierres précieuses », débuté en1961. La fusée volera douze fois jusqu'en1975, date à laquelle le programme est supprimé en faveur du lanceur européenAriane. Le chef du projet,Charley Attali, a reçu laLégion d'honneur en 1965 pour leDiamant[1],[2].

Histoire

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Contexte : le lancement du programme spatial français (1961)

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Conséquence de lacourse à l'espace lancée par l'Union soviétique et lesÉtats-Unis, leprésident de la République française, legénéral de Gaulle, décide le de créer leComité de recherches spatiales (CRS) chargé d'étudier le rôle que la France peut jouer dans ce nouveau domaine. Le comité regroupe des scientifiques, des ingénieurs ainsi que des représentants des ministères et est présidé parPierre Auger,physicien français de renommée mondiale[3].

Ses premières décisions portent sur des expériences embarquées en 1959 sur troisVéronique AGI dans le cadre de l'Année géophysique internationale. La synergie potentielle entre les développements militaires en cours et le développement d'un lanceur de satellites est connue des militaires mais, à l'époque, le gouvernement français n'envisage pas de s'engager dans cette voie. En, les ingénieurs de laSEREB réalisent « sous le manteau » une pré-étude de ce qui allait devenir la fuséeDiamant[4]. Le professeur Auger, qui n'est pas au courant de ces travaux clandestins, manifeste de son côté en son intérêt pour lafuséeÉmeraude développée dans le cadre du programme militaire. Parallèlement en, à l'initiative de la France et du Royaume-Uni la réalisation d'un lanceur européen est mise à l'étude[5].

Le, le général de Gaulle, qui a finalement pris connaissance de l'étude de laSEREB, décide de profiter de l'opportunité de construire un lanceur de satellites à faible coût : il donne son feu vert à la construction du lanceurDiamant. Il annonce par ailleurs la création d'une agence spatiale, leCentre national d'études spatiales (CNES), qui reprend les attributions du CRS (sa création sera effective le). La fuséeDiamant doit s'appuyer sur les développements effectués pour le missile stratégique : elle est constituée d'un premier étage doté d'unmoteur à ergols liquides de 28 tonnes depoussée développé par le LBRA et de deux étages à propergols solides. Le troisième étage non piloté (mais stabilisé par la mise en rotation de l'ensemble deuxième et troisième étages avant leur séparation) développé spécifiquement pour le lanceur civil doit permettre la satellisation d'un satellite de 50 à 80 kg. Quatre tirs sont planifiés à compter de 1965.

Le programme des Pierres Précieuses (1961-1965)

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Article détaillé :Programme d’Études Balistiques de base.
Les fusées du programme desPierres Précieuses.

Pour permettre la mise au point des missilesM1,S2 et du lanceurDiamant, leSEREB, lance en 1961 le programme des « Études balistiques de base » (EBB), dits des « Pierres précieuses ». Le missile balistique sol-solS2 doit pouvoir emmener une tête dotée d'unecharge nucléaire d'une puissance de 1,5 mégatonne à 3 500 km[N 1]. Le développement industriel est confié principalement aux sociétésNord-Aviation etSud-Aviation.

Entre 1961 et 1965, toutes les connaissances nécessaires pour la réalisation d'un missile à longue portée ainsi que d'un lanceur de satellite sont méthodiquement acquises. Plusieurs fusées sont conçues, chacune étant chargée de mettre au point séparément un ou plusieurs équipements :

Dans le cadre du programmeDiamant, les principaux acteurs industriels français de l'aéronautique acquièrent la connaissance qui leur permettra de faire jeu égal avec les Américains dans le domaine des lanceurs classiques dans le cadre du programmeAriane : les établissements de la futureAérospatiale pour le corps des fusées,Snecma pour la propulsion, Matra pour la case à équipements,SFENA etSAGEM pour la centrale à inertie. Des organismes de recherche comme l'ONERA (aérodynamique, propulsion), le CNET et leCNRS participent en amont aux études de conception du lanceur et des satellites.

Le lanceurDiamant A (1965-1967)

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Le premier tir de la fuséeDiamant A1, le, depuis le site d'Hammaguir est un succès. Il permet la mise sur orbite du premier satellite artificiel français pesant 39 kg et baptisé « Astérix A1 ». Endommagé par la séparation de la coiffe, celui-ci reste muet, mais les radars de suivi permettront de confirmer que la satellisation s'est bien effectuée, le satellite transmettra tout de même quelques sons, diffusés en grande pompe à la radio française. De plus, il est détecté un autre satellite sur la même orbite qu'Astérix. Après enquête, il s'avérera qu'il s'agit d'une clef de 8, oubliée dans la coiffe lors de sa fermeture. Cette clef est donc de facto le premier satellite artificiel français[6].

Quelques jours plus tard, la satellisation du satelliteFR-1 par une fusée américaineScout vient couronner cette réussite qui fait de la France la troisième puissance spatiale. Le CNES réussit à imposer ses satellitesD1 sur les trois tirs suivants qui ont lieu en 1966 et le[7].

Le troisième vol deDiamant A subit une avarie sur le troisième étage, celui-ci développant une poussée trop faible pour permettre au lanceur d'atteindre l'orbite souhaitée. Néanmoins, il ne s'agit que d'un échec partiel, le satellite ayant pu remplir sa mission même sur cette orbite plus basse que prévu.

Le dernier vol deDiamant A le marquera également la toute dernière utilisation de la base d'Hammaguir. En effet, à la suite de l'indépendance de l'Algérie, la France doit rendre la base au début de l'été1967[7]. Il fut décidé de déplacer toutes les activités liées au spatial enGuyane, plus précisément sur la commune deKourou.

Le lanceurDiamant B (1970-1973)

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Après les succès des premiers vols deDiamant, leCNES envisage toute une gamme de lanceurs dérivés, de plus en plus puissants.Diamant est une évolution deDiamant A, le premier étage est allongé, tout comme les deux autres. Plusieurs systèmes sont également adaptés pour pouvoir accueillir des charges utiles plus lourdes. Le moteur du premier étage évolue, passant du moteurVexin au moteurValois, plus efficace.

La base d'Hammaguir cessant ses activités dès l'été1967, c'est donc àKourou queDiamant B fera ses premiers vols. Pour cela, une aire de lancement spécifique fut construite (Ensemble de Lancement Diamant - ELD).Diamant B décollera duCentre Spatial Guyanais pour la première fois le, vol qui se solda par un succès. À bord de ce vol inaugural se trouvaient les satellitesMIKA etWIKA, souvent regroupés sous l'appellation DIAL (contraction deDiamant et de Allemand). WIKA était le deuxième satellite allemand, réalisé pour mener diverses expériences. MIKA était une capsule technologique, solidaire du troisième étage, bardée de capteurs pour mesurer les performances deDiamant B. Malheureusement cette capsule tomba en panne dès la dix-septième seconde du vol.

En décembre1970,Diamant B effectua son second vol, également réussi, pour l'envoi du satellitePEOLE, servant de démonstrateur technologique pour le futur satellite françaisEOLE (PEOLE étant la contraction de Préliminaire EOLE), qui sera lancé six mois plus tard sur un lanceur américain. Le,Diamant B décolle une nouvelle fois deGuyane pour l'envoi du satellite françaisTournesol, servant notamment à la détection d'hydrogène dans certaines zones de l'espace. Le lancement est un succès, mais ce sera le dernier vol réussi deDiamant B.

En effet, lors de son quatrième vol,Diamant B subit une mal-fonction majeure avec l'explosion en vol de son deuxième étage, qui entraîne donc la destruction du satellitePolaire également à bord, qui avait un objectif similaire àTournesol. Ce fut la première tentative de la France d'atteindre uneorbite polaire.Diamant B décollera une dernière fois de Kourou le avec les satellitesCastor etPollux à bord, mais souffrira une nouvelle fois d'une défaillance, due à lacoiffe du lanceur qui refusa de s'ouvrir. En effet, l'ouverture est commandée en deux temps, et la deuxième action, celle qui sépare les deux demi-coiffes, est commandée par des câbles, câbles qui furent sectionnés lors de la première action (séparation de la coiffe vers l'avant). Le troisième étage et les satellites retomberont surTerre[8].

Le lanceurDiamant BP4 (1975)

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Après le lancement deDiamant B, il était initialement prévu de passer à une version plus lourde deDiamant, avec un premierétage plus large et de nouveaux étages supérieurs, le tout devant à terme amener au lanceurAméthyste, possédant deuxpropulseurs d'appoint. Néanmoins, leCNES décide de passer par une version intermédiaire, dénomméeBP4, pour valider notamment les étages supérieurs avant d'essayer le nouveau premier étage.Diamant BP4 utilisera donc le même premier étage queDiamant B, et le même moteurValois. Le deuxième étage lui est entièrement nouveau, il s'agit d'unRita, là où les versions précédentes possédaient un étageTopaze. Ce nouveau deuxième étage possède un diamètre similaire au premier étage, tout comme le troisième étage, qui reste semblable à l'ancien dans sa conception.

Une avancée sur ce lanceur est l'ouverture à la coopération internationale. En effet, un contrat est signé avec leRoyaume-Uni pour la construction des coiffes deDiamant BP4, qui seront désormais faites en matériaux composites et de couleur brune. Cette nouvelle coiffe est dérivée de celle utilisée sur le lanceur orbital anglaisBlack Arrow.

Le premier vol deDiamant BP4 eut lieu le6 février1975, avec à bord lesatellite françaisStarlette, destiné à mesurer les variations duchamp gravitationnel terrestre. Le lancement se déroulera à la perfection, ce qui mènera au deuxième lancement, effectué le15 mai1975, avec comme charge utile les satellitesCastor etPollux, des satellites identiques à ceux qui avaient été perdus lors du dernier vol deDiamant B. Enfin,Diamant BP4 effectuera un dernier vol pour l'envoi du satelliteAura, servant à la mesure du rayonnement ultraviolet provenant de l'Univers, lancement qui sera également un succès.

Ce vol sera le dernier d'un lanceurDiamant, en effet, le programme sera brutalement annulé dans sa globalité quelques mois plus tard, et leCentre spatial guyanais mis en pause pour plus de3 ans.

Projets abandonnés des futurs lanceursDiamant

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Super-Diamant

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Après plusieurs réussites des lancements des lanceursDiamant, il est envisagé de continuer la famille des lanceursDiamant avec des fusées plus puissantes que ses prédécesseurs, qui permettra de placer enorbite basse unecharge utile beaucoup plus lourde. LeSuper Diamant est envisagé, qui est composé d'un premier étage à poudreP16, étage dérivé du premier étage dumissileSSBS, un second inchangéP2 et un troisième étage plus volumineuxP1[9]. Il est prévu d'être lancé depuis lecentre spatial guyanais à partir de1968/1969 (théoriquement), et pourra placer jusqu’à250 kg enorbite basse (200 km)[10].

Hyper-Diamant

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Il est aussi envisageable de développer le projet desHyper-Diamant d’une masse de35 tonnes, une évolution supérieure à laSuper-Diamant. Il est composé de quatre étages à poudreP16,P10,P2 etP1[9], et il sera capable de placer 55 kg enorbite géostationnaire et Il est prévu d’être lancé à partir de1969[10].

Diogène

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LaSEREB étudie aussi les lanceursDiogène, d’une masse de60 tonnes, composé d’un étage P40, un secondP10 et unH3,5 àhydrogène etoxygène liquide[9], et fera une taille de25,9 mètres par 2,2. Il pourra placer entre 800 kg et 1 000 kg enorbite basse, et 200 kg enorbite géostationnaire. Il est prévu qu’il décolle la première fois entre 1972 et 1975[10].

Vulcain

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LeLaboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA) envisage quant à lui les lanceursVulcain, d’une masse de100 tonnes, pouvant placer 1 050 kg enorbite basse et 180 kg enorbite géostationnaire. Il est composé comme premierétage d'un paquet de quatre étagesÉmeraude équipé d’unmoteur-fuséeVexin chacun, qui sera nomméCatherine, d’une taille de14,4 mètres de haut par2,8 mètres[9]. Le premier vol est prévu en1970[10].

Un lanceur à l'origine du programme européenAriane

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Malgré cette réussite, laFrance préféra arrêter ce programme pour se consacrer entièrement auprogrammeAriane :

« Pour la France, le lanceur devait être développé au niveau européen pour deux raisons principales :

  • d'une part les coûts étaient trop élevés pour être supportés par la France seule ;
  • d'autre part le marché des satellites d'applications en Europe pour les années à venir serait assez important pour justifier que l'Europe dispose de ses propres moyens de lancement et assure son autonomie spatiale[11]. »

Cette décision duCNES marqua un coup d'arrêt brutal à tous les programmes français de l'époque,fusées-sondes, et lanceurs orbitaux y compris. Cela marqua donc la fin de l'ère des lanceurs orbitaux français, et la fin définitive du programme de lanceursDiamant.

Chronologie de lancement

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Diamant A

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Source[12]

  • H - 6 h 30 : Premier départ des équipes des constructeurs et duCentre d’Essais d’Hammaguir vers la base de lancement (« Brigitte »).
  • H - 6 h 00 : Mise en place du personnel et du matériel pour le remplissage en « fantol » et le remplissage en essence du premier étage, déhaubanage de la fusée: réchauffage de la batterie S.B. 8, début du remplissage en fantol (celui-ci demande cinq minutes).
  • H - 5 h 45 : Fin de remplissage « fantol » et début de remplissage enessence de térébenthine (15 minutes)
  • H - 5 h 00 : Fin de remplissage essence mise en place sécurité-incendie et équipe sanitaire côté acide mise en place de l'avitailleur acide.
  • H - 4 h 15 : Évacuation de la rampe par le personnel non indispensable ; début de remplissage en acide nitrique contrôle de l'allumeur de la charge de destruction du premier étage.
  • H - 3 h 45 : Mise en place du personnel pour l'essai général du champ de tir début d'écoute (bases « Bacchus », Brétigny, Guepratte).
  • H - 3 h 30 : Essai Général Champ de Tir (chronologie fictive prise à H - 15'). Cet essai se poursuit en temps réel au moins jusqu'à H + 12'. Il se poursuit, si nécessaire, en temps accéléré.
  • H - 3 h 00 : Fin de remplissage acide, coupure du réchauffage batterie S.B. 8, début de l'armement pyrotechnique (deuxième phase) la clef du pupitre de tir est remise aux artificiers branchements pyrotechniques des premier et deuxième étages de la fusée.
  • H - 1 h 45 : Repli provisoire des artificiers mise sous tension manuelle du fonctionnel pilotage, et mise en route de la centrale d'attitude S.A.G.E.M.
  • H - 1 h 35 : Suite armement pyrotechnique (deuxième phase) la centrale S.A.G.E.M. et les ventilations restent en route début de l'étalonnage de la télémesure.
  • H - 1 h 10 : Remplacement de l'enceinte chauffante troisième étage par une housse calorifuge largable.
  • H - 50 minutes : Évacuation de l'engin par les artificiers ; retrait du portique et contrôle de la centrale S.A. G.E.M.
  • H - 20 minutes : Arrêt de la ventilation du bloc S.A.T. premier étage. Le personnel de la tour se replie.
  • H - 15 minutes : Fermeture des portes du P.C. « Brigitte » ; remise de la clef du pupitre à l'opérateur pupitre de tir ; fin de l'étalonnage de la télémesure.
  • H - 12 minutes : Feu vert PC. « Brigitte » ; remise hautes tensions radar et télécommande.
  • H - 10 minutes : Établissement du contact général du pupitre de tir ; contrôle des voyants ; démarrage de la caméra du pupitre et des contrôleurs qui effectuent leur autocontrôle.
  • H - 9 minutes : Alimentation de l'engin sur les batteries externes (en particulier répondeur, balise C.N.E.T., télémesures, qui émettent quelques secondes après) contrôle de l'alimentation fonctionnelle pilotage premier étage; début des contrôlestélémesures et contrôle de répondeur.
  • H - 8 minutes : « Brigitte » cesse d'interroger l'engin et contrôle sa réponse à l'interrogation de radar Aquitaine.
  • H - 5 minutes : Les récepteurs de télécommande sont branchés sur une alimentation extérieure ; Vérification du passage des ordres de démarrage troisième étage et de l'ordre de destruction contrôles des tensions de télécommandes et de l'électronique de basculement.
  • H -4 minutes : Mise en route des enregistreurs magnétiques.
  • H - 3 minutes 20 secondes : Coupure de l'alimentation extérieure télécommande. Contrôle de la chaîne de pilotage du premier étage.
  • H - 2 minutes 30 secondes : Le point de télémesure passe le vert si tout est correct.
  • H - 2 minutes : Ouverture des vannes haute pression et basse pression du premier étage contrôle dynamique de la chaîne de pilotage du premier étage.
  • H - 1 minute 15 secondes : Armement des moteurs allumeurs du premier et du deuxième étages suite des contrôles premier étage et télémesure.
  • H - 1 minute: Branchement de l'engin sur batterie interne démarrage du G.A.P. du deuxième étage et changement de vitesse de la caméra du pupitre contrôles du pilotage du deuxième étage.
  • H - 20 secondes : Armement du dispositif de destruction. Démarrage de l'enregistreur derniers instants.
  • H - 10 secondes : Mise en route des caméras oscilloscopes.
  • H - 7 secondes : Mise en route de l'horloge du pupitre du tir qui, à partir de cet instant, commande automatiquement les séquences. Démarrage du programme de séquences (case d'équipement) et du programmeur de séquences d'attitude ; Armement, largage sangle ; Branchement des batteries pyrotechniques de l'engin.
  • H - 5 secondes : Déclenchement des caméras et de tous les enregistrements sol.
  • H - 2 secondes : Largage des prises ombilicales « charges utile » et « case d'équipement ». Ce largage conditionne la mise à feu des fusées anti-roulis.
  • H - 0 : Ordre « FEU » du pupitre de tir ; il déclenche - la mise à feu du générateur du 1er étage. - le largage de la prise ombilicale du 1er étage.

Décompte positive

  • H + 2 secondes : Décollage. Il est contrôlé par l'opérateur Centre d'Essai du P.C.C.T. qui annonce alors « TOP DECOLLAGE » (l'allumage de la tuyère n'est pas significatif, il a lieu environ 1,5 à 2' avant le décollage).
  • H + 7 secondes : Largage fusée anti-roulis.
  • H + 1 minute 35 secondes : Fin de propulsion du 1er étage et mise à feu du 2ème étage.
  • H + 2 minutes 19secondes : Fin de propulsion du 2ème étage.
  • H + 2 minutes 32 secondes : Largage de la coiffe.
  • H + 2 minutes 28 secondes : Déploiement des antennes.
  • H + 2 minutes 47 secondes : Début de basculement.
  • H + 4 minutes 45 secondes : Mise en rotation.
  • H + 4 minutes 59 secondes : Séparation du 3ème étage.
  • H + 6 minutes 32 secondes : Retombée de l'étage.
  • H + 7 minutes 20 secondes : Mise à feu 3ème étage.
  • H + 8 minutes 5 secondes : Fin de propulsion 3ème étage injection périgée.
  • H + 10 minutes 22 secondes : Séparation du satellite du 3ème étage.
  • H + 14 minutes 04 secondes : Retombée du 2ème étage.

Caractéristiques techniques

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Trois versions sont successivement développées :

Diamant A

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C'est la première version de la fuséeDiamant. Elle est utilisée pour mettre en orbite le satelliteAstérix puis par la suite trois autres petits satellites au cours de la période1965-1967. Les lancements ont lieu auCentre interarmées d'essais d'engins spéciaux àHammaguir en Algérie. Sur les quatre lancements la fusée ne connait qu'un seul échec.

Le premier étage est haut de 10 mètres, a un diamètre de 1,4 m et pèse 14,7 tonnes. Lemoteur-fusée de typeLRBA Vexin àpropergols liquides fournit unepoussée de 269 kN pendant 93 secondes. Le deuxième étage fait 4,7 mètres de long pour un diamètre de 80 centimètres. Il pèse 2,9 tonnes et développe une poussée de 165 kN sur une durée de 44 secondes en utilisant des moteurs à poudre. Le troisième étage fait 0,65 m de diamètre. Son poids s'élève à 709 kg. Son moteur à poudre brûle durant 45 secondes et développe une poussée de 27 kN à 53 kN. Une fois assemblée, la fuséeDiamant A fait 18,95 mètres de haut et pèse 18,4 tonnes[13].

  • Détail des étages du lanceur Diamant A
  • Détail de la tuyère du premier étage de la fusée Diamant A.
    Détail de la tuyère du premier étage de la fuséeDiamant A.
  • Détail de la tuyère du premier étage de la fusée Diamant A.
    Détail de la tuyère du premier étage de la fuséeDiamant A.
  • Détail des tuyères du 2e étage de la fusée Diamant A.
    Détail des tuyères du2e étage de la fuséeDiamant A.

Diamant B

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C'est une version plus puissante grâce à l'utilisation de propergols plus efficaces (UDMH + N2O4) sur le premier étage. Cinq lancements de satellites ont lieu entre1970 et1973, dont les deux derniers ont échoué. Tous les lancements se font à partir duCentre spatial guyanais àKourou. Le premier étage est long de 14,2 mètres, avec un diamètre de 1,4 mètre et pèse 20,1 tonnes. Son moteur développe unepoussée de 316 à 400 kN (en fonction de l'altitude de vol) pendant 116 secondes. Le deuxième étage est identique à celui duDiamant A. Le troisième étage a une longueur de 1,67 mètre et un diamètre de 80 centimètres. Il développe une poussée de 24 kN pendant 46 secondes. Une fois assemblée, la fuséeDiamant B est haute de 23,5 mètres et pèse 24,6 tonnes.

Diamant BP4

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Diamant A dans son bâtiment d'assemblage.

Cette version comporte un deuxième étage à poudre plus puissant permettant de gagner environ 10 % sur les performances du lanceur. Trois lancements réussis sont effectués en1975, mettant un total de quatre satellites en orbite. Le deuxième étage dérive dumissile mer-sol balistique stratégiqueM1. Avec une longueur de 2,28 mètres et un diamètre d'1,5 mètre il développe une poussée de 180 kN pendant 55 secondes. La coiffe deDiamant BP4 est un dérivé direct de la coiffe utilisée sur le lanceur anglaisBlack Arrow, et est fabriquée par leRoyaume-Uni.

VersionDiamant ADiamant BDiamant BP4
Étages3
Longueur18,49 m24,20 m21,64 m
Diamètre1,4 m
Masse au lancement18,49 t24,2 t24,68 t
Poussée au décollage274 kN348 kN317 kN
Coiffe
(longueur x diamètre)
2,16 x 0,65 m2,8 x 0,85 m4,5 x 1,38/1,45 m
Charge utile (orbite basse)80 kg115 kg112 kg
1er étage
DésignationÉmeraude (L 12)Améthyste (L 17)
Longueur9,99 m14,21 m14,33 m
Diamètre1,4 m
Masse totale (dont propergol)14,7 t (12,8 t)20,3 t (18 t)
PropulsionVexinValois
Propergolacide nitrique /essence de térébenthineUDMH/Peroxyde d'azote
Poussée274 kN348 kN317 kN
Impulsion spécifique (sol)203 s221 s.212 s.
Durée de la combustion93 s112 s118 s
2e étage
DésignationTopazeRita 1
Longueur5,43 m5,52 m3 m
Diamètre0,85 m1,51 m
Masse totale (dont propergol)2,93 t (2,3 t)5,15 t (4 t)
Propulsion4 xSEP P2.2SEP P4.0
Propergolpropergol solide Isolane 28/7propergol solide Isolane 36/9
Poussée (moyenne)130,6 kN133,7 kN161 kN
Impulsion spécifique (vide)259 s268 s.
Durée de la combustion45 s46,5 s46 s
3e étage
DésignationP0.64P0.68
Longueur1,36 m1,65 m
Diamètre0,65 m0,8 m
Masse totale (dont propergol)0,7 t (0,6 t)0,8 t (0,7 t)
PropulsionSEP P0.6SEP P0.68
Propergolpropergol solide Isolane 28/7propergol solide Isolane 29/9
Poussée38 kN39,8 kN40 kN
Impulsion spécifique (vide)273 s278 s.275 s.
Durée de la combustion45 s46,5 s46 s

Historique des lancements des fusées Diamant

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SuccèsVol n°VersionDate de lancement (UTC)Base de lancementOpérateurCharge(s) utile(s)TypeOrbiteNotes
1A26/11/1965

14h47

Site Brigitte -HammaguirArmée de l'AirAstérixSatellite technologiqueOBT (LEO)Premier vol deDiamant

La France devient la3e puissance spatiale

2A17/02/1966Site Brigitte -HammaguirArmée de l'AirDiapasonSatellite scientifiqueOBT (LEO)
~3A08/02/1967Site Brigitte -HammaguirArmée de l'AirDiadème 1Satellite scientifiqueOBT (LEO)Échec partiel : Orbite trop basse
4A15/02/1967Site Brigitte -HammaguirArmée de l'AirDiadème 2Satellite scientifiqueOBT (LEO)Dernier vol deDiamant A

Dernier vol depuisHammaguir

5B10/03/1970ELD -Kourou CSGCNESWIKA

MIKA

Satellite scientifiqueOBT (LEO)Premier vol deDiamant B

Premier vol orbital depuisKourou

6B12/12/1970ELD -Kourou CSGCNESPEOLESatellite météorologiqueOBT (LEO)
7B15/04/1971ELD -Kourou CSGCNESTournesolSatellite scientifiqueOBT (LEO)
8B05/12/1971ELD -Kourou CSGCNESPolaireSatellite scientifiqueOrbite PolaireÉchec : Explosion du2e étage
9B22/05/1973ELD -Kourou CSGCNESCastor

Pollux

Satellite scientifiqueOBT (LEO)Échec : La coiffe du lanceur ne s'est pas ouverte
10BP406/02/1975ELD -Kourou CSGCNESStarletteSatellite géodésiquesOBT (LEO)Premier vol deDiamant BP4
11BP417/05/1975ELD -Kourou CSGCNESCastor

Pollux

Satellite scientifiqueOBT (LEO)
12BP427/09/1975ELD -Kourou CSGCNESAuraSatellite scientifiqueOrbite PolaireDernier vol deDiamant

Les satellites lancés

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  • A-1 (Astérix) : satellite destiné à vérifier la satellisation (26 novembre 1965).
  • D-1 (Diapason etDiadème) : série de trois satellites scientifiques consacrés à lagéodésie (Doppler et laser). 1966 et 1967.
  • WIKA & MIKA etPEOLE : essais techniques. Les deux premiers lancements Diamant B servent à tester différents dispositifs techniques dont celui du futur satelliteEOLE.
  • D-2A (Tournesol) :Diamant B. Étude de la distribution de l'hydrogène stellaire.
  • Starlette :Diamant BP4. Satellite passif équipé deréflecteurs laser pour lagéodésie.
  • D5A-D5B (Castor etPollux) : couple de satellites technologiques porteurs d'expériences scientifiques préparatoires et de propulseurs àhydrazine à l'essai.
  • D-2B (Aura) : astronomie (activité solaire et galactique).

Diamant aujourd'hui

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Diamant A (échelle réduite) àSaint-Aubin-de-Médoc.

Lors de l'arrêt du programmeDiamant en faveur du programmeAriane, plusieurs éléments du programme sont alors restés sur les bras duCNES. De nos jours, il est possible de voir certaines pièces de ce programme :

  • UneDiamant A entière est exposée aumusée de l'Air et de l'Espace duBourget ;
  • Un deuxième étageTopaze deDiamant A etB est également exposé au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, au pied deDiamant A ;
  • UneDiamant A à échelle réduite est exposée sur un rond-point deSaint-Aubin-de-Médoc, commune où les lanceurs étaient assemblés avant leur envoi àHammaguir ;
  • Le pas-de-tir ELD deDiamant B etBP4 situé auCentre spatial guyanais a été en grande partie déconstruit au cours de l'année 2020, et l'emplacement va servir à accueillir le démonstrateurCallisto[14].

De plus, plusieurs technologies développées dans le cadre de ce programme seront réutilisées sur d'autres lanceurs :

  • Le moteurVexin deDiamant A sera adapté et équipera la fusée d'essaiCora, ainsi que le lanceur orbitalEuropa sur son deuxième étage. Le revêtement de ce deuxième étage est également similaire à celui utilisé surDiamant[15] ;
  • L'expérience du vol orbital acquise grâce àDiamant resservira également sur les lanceursAriane, et l'on retrouve des similitudes entre certaines pièces du lanceur européen etDiamant.

Notes et références

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Notes

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  1. Caractéristiques annoncées par le ministère des ArméesPierre Messmer le.

Références

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  1. « Charley Chalom ATTALI : ingénieur »[archive du], surAssociation des Juifs Originaires du Constantinois,(consulté le)
  2. (he)« לגיונר של כבוד שהניח את התשתית לתעשיית המטוסים »[archive du], surהארץ,‎(consulté le)
  3. Olivier Huwartp. 157.
  4. Olivier Huwartp. 158.
  5. Olivier Huwartp. 160.
  6. « Télé Matin - Mémoires »[vidéo],YouTube.
  7. a etbPhilippe Varnoteaux, « Il y a 50 ans, le dernier vol Diamant A : la fin d'une époque »,Air et Cosmos,.
  8. « Sommaire chronologie Ariane », Capcomespace.net(consulté le).
  9. abc etd« L' HISTOIRE DES LANCEURS DIAMANT »(consulté le)
  10. abc etd« Projet 1966 (image) »(consulté le)
  11. L'industrie aérospatiale européenne - remarques en fin d'article, repris des fiches techniques duParlement européen.
  12. Jacques Tiziou, « Chronologie du tir de “Diamant” N° 1 », surnospremieresannes.fr(consulté le)
  13. « Le lanceur Diamant A », surcapcomespace.net(consulté le)
  14. « Latitude 5 n°126 - A l'assaut du futur », surcalameo.com(consulté le)
  15. « Le lanceur Europa », Capcomespace.net(consulté le).

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Images externes
Pas de tir du lanceur Diamant A.
Décollage d’un lanceur Diamant A.
Second décollage de la fusée Diamant B.
La fusée Diamant BP4.
Agents du CNES dans la salle de contrôle lors du lancement de DiamantA-1 depuis Hammaguir le 26 novembre 1965.
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